20/02/2010
Le tombeur de ces dames
Souvenez-vous du gosse qui sait tout…
A 5 ans, mon neveu connaissait les noms des fleurs, des poissons, des insectes… et tous les noms d’oiseaux. (Non, pas les insultes, les bestioles à plumes)
Ensuite, son institutrice a enfoncé le clou : « Il a réussi TOUS les examens pour le passage en CP...100 % de bonnes réponses...il est TRES TRES loin devant les autres… ah ça, vous pouvez vous la péter d’avoir un fils pareil … »
Ce que je n’avais pas noté à l’époque (je trouvais ces flatteries bien suffisantes, non mais) c’est que la prof a rajouté :
« En plus, il est A-DO-RA-BLE. Il est gentiiil ! et poliiiii ! Il est tellement doux, il s’intéresse à tout… » Vous remarquez le bel alexandrin qui rime. La maîtresse compose peut-être une Ode à mon chouchou.
Cette année en CP, la fille de l’institutrice est dans la même classe que mon neveu. A force d’entendre sa mère vanter ses mérites et le citer en exemple… Elle a décidé que mon neveu était son amoureux.
Ainsi que Maélys, Candice et Brice (non, le dernier était pour la rime)
Le problème, c’est que mon neveu n’est pas d’accord du tout :
« La fille de l’instit, elle m’embête, elle me colle trop. Elle est tout le temps avec moi. (Comme par hasard, la prof les a installés côte à côte en classe)
Non, celle que mon neveu aime, c’est Lola. Car il n’est qu’un fantôme quand elle va où il n’est pas. Tu sais ma môme, que je suis Morgane de toi.
Lola est la fille du réparateur télé-ordinateur-installateur du câble.
Un jour, le père de Lola vient chez mon frère pour installer Canal Satellite pour noël, c’est un cadeau exceptionnel. Il est accompagné de sa fille. Lola part jouer avec mon neveu.
Plus tard, elle revient et annonce aux parents : « il a essayé de me faire un mimi sur la bouche. »
Mon neveu hausse les épaules et réplique sans se démonter, sur un ton snob :
« Je pensais que c’était une bonne idée. »
Quoi ? Mon neveu ? ce petit garçon bien sage et tout timide, ce petit intello, ce rêveur, est en fait un tombeur, un play-boy ?
Mon frère (donc le père de mon neveu, hein) lorgne du coin de l’œil le réparateur télé (donc le père de Lola) pour voir s’il va pas lui péter la gueule, ou du moins sa télé. Meuh non, le père rigole.
Le lendemain, dans la cour de récré, Lola se dirige vers mon neveu. Elle lui prend la main, se penche vers lui et lui fait un bisou sur les lèvres. Après, euphoriques, les deux amoureux se promènent dans la cour, bras dessus bras dessous. Depuis, ils se tiennent tout le temps par la main dans le rang et dans la cour. Ils étalent leur bonheur à la face du monde.
La fille de l’instit est toute triste.
Du coup, je ne sais pas si mon neveu reste le chouchou de la maîtresse.
Je vous dirai si les appréciations et les notes ont baissé sur le bulletin aussi.
Au même âge, mon frère trouvait que les filles étaient gnangnans à jouer avec leur petit poney et leur Barbie. Moi à 6 ans je trouvais que les garçons étaient vraiment cons à jouer à des trucs débiles et brutaux comme le foot et la guerre. Un amoureux ? Pfouh, vous n’y pensez pas. On avait d’autres chats à fouetter à notre âge.
Croyez-vous que je sois jaloux ? Pas du tout, pas du tout… Moi, j’ai un piège à filles, un piège tabou…
Quizz "On connaît la chanson" : deux tubes et un jingle publicitaire se sont glissés dans ce texte. Saurez-vous les retrouver ?
15:27 Publié dans Oh ? y a des gens autour ! | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : cinéma, enfants, baby sitting, jerry lewis, play boy, comment faire tomber les filles | | Facebook
11/01/2010
Mon best of des films de 2009
Voici le premier marronnier de l’année, pour faire dans l’originalité :
Après le best of des meilleurs films vus au cinéma en 2008, celui de 2009. J’en ai visionné 53.
Pas de grosse claque comme L’échange de Clint Eastwood de l’année dernière. Pourtant mon préféré est encore un film du même réalisateur. (Comme je l’ai déjà expliqué, je n’ose pas faire de vraie critique de cinéma à cause des pros qui m'entourent, alors je livre juste mes impressions « vite fait »…)
1er : Gran Torino de Clint Eastwood
Certes l’histoire est traitée de manière un peu classique, on devine où Eastwood veut en venir, c’est même un peu réac sur les bords… mais ça fonctionne vraiment super bien ! Comme disait Jean Gabin, « ce qui compte dans un film, c’est premièrement un bon scénario, deuxièmement un bon scénario, troisièmement un bon scénario ». Je rajouterais aussi l’émotion. Eastwood sait manier tous ces critères : scénar bien ficelé, suspense, tension, rires et larmes.
2° Morse de Tomas Alfredson
La surprise du cinéma fantastique de l’année. Un petit film suédois qui a reçu de nombreux prix internationaux. Encore une histoire de vampire et d’adolescence tourmentée, mais beaucoup plus subtile, réaliste et intimiste que Twilight. Un film a l’atmosphère étrange et envoûtante, accentuée par le décor sous la neige et le côté nostalgique des années 80. Après la fameuse scène de la piscine, j’ai écouté en boucle la chanson du film : A flash in the night .
3° Jusqu’en enfer de Sam Raimi
En voyant la bande annonce, j’ai eu super peur : un film d’horreur naze sans scénar, sans mise en scène, sans jeu d’acteur ? Un film pop corn pour ados comme Meurtre à la St Valentin (oui, grosse daube, mais c’était juste pour voir ce que donnait la 3 D !) Destination finale 4 (le 1er et le 3 sont bien en revanche)
Pas du tout : Après Spiderman, Sam Raimi retourne à ses premiers amours, Evil Dead !
Quand j’étais à la fac, une prof avait demandé quel était le film qui nous faisait le plus peur. Tout le monde avait répondu L’exorciste et moi Evil dead, car son côté grand guignol est plus horrifique que drôle. La cultissime comptine "we’re gonna get you !" fait flipper à mort ! Le bête et méchant de la classe qui me haïssait (puisque j’étais tout le contraire de lui) a éclaté de rire quand j’ai cité ce film… (Maintenant ce frustré finit ces jours dans un fast food, bien fait)
Ok, Jusqu’en enfer ne fait pas hyper peur, c’est du vrai grand guignol avec des scènes bien dégueu et très drôles devenues cultes ("kitty, kitty kitty… "). MAIS le film possède une vraie mise en scène, une dramatisation et une direction d’acteurs excellente. Surtout on sent une réflexion derrière, pas comme les autres Teen movies. L’ex grosse paysanne qui veut s’élever dans la société, les pauvres exclus et rejetés (la scène de la banque est géniale). Les rebondissements s’enchaînent à un rythme infernal (c’est le cas de le dire) et la fin est traumatisante !
4° Avatar de James Cameron
Parce qu’on attendait le nouveau Cameron depuis 13 ans !
Bien sûr, pas aussi émouvant et complexe que Titanic. A l’époque, un pseudo intello ridicule de ma connaissance a refusé de voir le film en clamant qu’il était forcément nul… Il se prenait pour un rebelle, c’était de bon ton chez les snobs de critiquer le film le plus vu de tous les temps…
Le scénar d’Avatar est archi classique, on devine tout le déroulement du film et pourtant ça marche ! Que d’émotions ! J’ai été happée par l’histoire et les décors magnifiques (la scène de la forêt la nuit). Le film de l’année qui utilise le mieux la 3 D.
Ensuite :
5° Un prophète de Jacques Audiard (très sympa la vie en taule)
6° The Chaser de Hong-Jin Na (le cinéma asiatique est vraiment au top. Malheureusement le film est gâché selon moi par une dernière demi heure superflue)
7° The Wrestler de Darren Aronofsky (pas glauque comme Requiem for a Dream tout de même !)
Les meilleures comédies de l’année sont selon moi :
Yes man de Peyton Reed
Désopilant, décalé, survolté. J’écoute régulièrement la B.O du film pour me mettre la banane.
Very bad trip de Todd Phillips
Hyper drôle, même si parfois un peu « téléphoné »
OSS 117, Rio ne répond plus de Michel Hazanavicius
Pour ses répliques cultes…
Et vous, quels sont vos films préférés en 2009 ?
Parce que je n’ai pas recopié ma liste sur l’ordi pour rien :
Les autres films vus en 2009, au cinéma.
Dans l’ordre chronologique :
Twilight
Slumdog millionnaire
Che première partie
Les noces rebelles
Valkyrie
L’étrange histoire de Benjamin Button
Watchmen
L’aventure de Mme Muir (1947)
Welcome
Prédictions
L’étrangleur de boston (1968)
Ponyo sur la falaise
La dernière maison sur la gauche
Dans la brume électrique
Meurtre à la St valentin
Startreck
Good morning England
Millenium
Terminator renaissance
Antichrist
Les beaux gosses
Coraline
L’âge de glace 3
Harry potter
Là-haut
Inglorious Basterds
Destination finale 4
Dread (au festival de l’étrange)
Le coach
District 9
Thirst, ceci est mon sang
Funny people
La vida loca
Mary et max
Le ruban blanc
The box
L’imaginarium du docteur Parnassius
2012
Une affaire d’état
Capitalism, a love story
Twilight 2
Paranormal activity
The road
Max et les maximonstres
Et maintenant les 250 films vus à la télé...
ça va je déconne.
13:00 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : cinéma, comment travailler dans le cinéma, comment faire une bonne critique de cinéma, very bad trip, clint eastwood, sam raimi, twilight | | Facebook
12/08/2009
Enfin une vraie critique de cinéma
J’ai expliqué ici que je n’osais pas écrire une critique de cinéma.
Ca y est, j’ai enfin compris comment faire. On m’a enseigné la critique parfaite : concise, simple, efficace. Le professeur a illustré sa leçon dans le feu de l’action, en pleine séance de cinéma.
Le film était Horus, prince du soleil de Isao Takahata. En fait, la leçon ne m’était pas dédiée, mais j’ai pu en profiter car le prof parlait très fort.
Aujourd’hui, solennellement, je vous transmets à mon tour ce savoir précieux. Veuillez méditer ces paroles philosophiques :
« Lui, on dirait qu’il est gentil, mais en fait il est un peu méchant. Et elle, on dirait qu’elle est zentille, mais en fait elle est un peu méssante. »
Voilà, le prof a déjà tout compris aux films. A quatre ans. Bravo.
Enfin, il a tout compris aux films…je parle de ceux avec des vrais personnages crédibles dedans, pas des types caricaturaux et manichéens tout blanc ou tout noir.
Finalement, peu de films s’appliquent au modèle. La leçon n’est peut-être pas si universelle…
14:00 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, horus prince du soleil, isao takahata, quels films sont adaptés aux enfants | | Facebook
01/08/2009
Des chefs-d'oeuvre perdus pour la nation
Un pote m’a encore demandé pourquoi je n’écrivais pas de scénarii comme eux tous. Je m’apprêtais à répondre, mais on m’a interrompu : « raaah, on la connaît par cœur ton excuse bateau ! »
Comme je suis bâillonnée, je profite de mon seul espace de liberté pour radoter mon excuse bidon. Ca intéressera peut-être enfin quelqu’un, peuh.
Dès que j’ai su lire et écrire, j’ai inventé des scénarios. Enfin, des story-boards, mais comme je ne savais pas comment ça se nommait, j’appelais ça « mes B.D de films ». Je dessinais des affiches de ciné, avec des annotations : « Le film aux 7 césars, 8 oscars, palme d’or à Cannes 1989 » « Magnifique ! La meilleure comédie de l’année (Télé 7 jours) » Oui, à cet âge là, la référence ciné est le magazine télé familial. Je n'ai pas bien évoluée, je ne lis toujours pas Les Cahiers du Cinéma.
Un jour, à 7-8 ans, alors que j’étais plongée dans l’écriture d’un de mes chefs-d’œuvre, j’entends mon frère rire. Il avait tout lu caché derrière moi et se moquait de mes écrits en citant des passages. La honte de ma vie. A partir de ce moment, j’ai continué à écrire, mais j’ai systématiquement déchiré ou brûlé mes textes après réalisation. Même mes rédactions pour le collège. Ma seule lectrice et fan, ma meilleure amie de l’époque, a même pleuré quand je lui ai avoué avoir tout jeté…Vers 17 ans, j’ai fini par arrêter. D’écrire, hein, pas de jeter.
Alors voilà, c’est ma grande excuse pour expliquer pourquoi je n’écris pas de fictions. Ca laisse planer le doute : Mais oui ! Si on m’avait laissé m’exprimer, j’aurai pu devenir le nouveau Maupassant ou le nouveau Verhoeven, on n’en doute pas…
Mon histoire est quand même plus intéressante que : « ben…j’ai peut-être des idées de scénar…mais elles tiennent environ 3 minutes 30 de film…ça ferait des courts-métrages très courts quoi…Quoique, mises bout à bout, ça ferait un film d’une durée normale ! Il serait sans queue ni tête, mais j’expliquerai que, si personne ne le comprend, c’est « parce qu’il est en avance sur son temps » comme disent les péteux.
Boris Cyrulnik analyse bien les gens comme moi : « leurs petits métiers traduisent leur peur de l’engagement, qui mène à l’évitement de la profession qui plaît, car ils pensent que souffrir d’un espoir déçu est plus douloureux qu’accepter une absence de rêve ».
Sinon, j’ai aussi l’excuse n°5 : « j’ai eu une super idée cette nuit pendant une insomnie/un rêve, je t’assure c’était génial, mais je m’en souvenais plus au réveil »,
l’excuse n°7 : « j’ai la main atrophiée à cause de mon doigt coupé, je peux plus écrire. Quoi, c’est la main gauche et je suis droitière, et alors ? »,
l’excuse n°11 : « le chat a fait ses griffes sur mon cahier, l’écriture est illisible »,
l’excuse n°15, dite « à la Baffie » : « je peux pas, j’ai piscine. »
Bon, vous saurez très bien compléter la liste des excuses foireuses tout seul.
14:00 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : cinéma, comment écrire un scénario, excuse bidon pour ne pas travailler | | Facebook