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04/11/2011

De l'importance de la lecture : "si tu as de bonnes notes à l'école, tu auras un bon métier plus tard" ?

jaime lire.gifLa réponse est non.

« Le jeudi, c’est citation » chez Chiffonnette, alors voici une pensée tirée du livre de Corinne Maier, No kid. J’avais déjà grandement apprécié son réjouissant essai, ou plutôt témoignage, Bonjour paresse, où elle décrit son emploi absurde (elle s’est fait virer suite au scandale provoqué). Je me reconnais encore dans ce nouvel extrait, sur l’importance de la lecture et le lien avec le travail :

« (…) Cette phrase qui nous a été tant rabâchée, et qui n’est plus vraie dans un monde où un plombier gagne davantage qu’un médecin généraliste moyen ou qu’un avocat : « Si tu as de bonnes notes à l’école, tu auras un bon métier plus tard ».
En fait, la lecture est la meilleure ennemie de la réussite. Le malentendu est total : les enfants qui aiment vraiment lire deviennent des barjots, j’en suis la parfaite illustration. Quand j’étais enfant, rien d’autre ne m’intéressait, ni l’école, ni la musique, ni les promenades, ni les vacances. Résultat : je suis asociale et incapable de « travailler en équipe ».

La vraie passion pour la lecture rend-elle inapte au service des biens ?  Allez, j’exagère un peu, souvent les enfants qui aiment vraiment lire deviennent juste des supplétifs de l’intelligence, des intermittents de la culture, des grouillots d’édition, des bibliothécaires ou des pigistes mal payés et mal considérés.

De toute manière, ce sont des gens surinstruits par rapport à tous les boulots disponibles sur le marché. Pour ces éternels aigris, toute réunion d’entreprise est une torture, « boucler un projet » une corvée assommante, un entretien d’évaluation avec un manager le choc des deux mondes.
Ces déclassés sont nombreux, mais voués à l’extinction, car les jeunes lisent de moins en moins, surtout ceux issus de formations « prestigieuses », grandes écoles ou autres. Allons, l’élite de la nation n’a que faire des livres et de la culture, vade, retro, satana. »

Corinne Maier, No kid, p.130-131, ed. Michalon, 2007.

Je ne me reconnais pas totalement non plus dans cette description. Enfant, je lisais partout et tout le temps, même à table, et je passais les récrés au CDI. Pourtant j’adorais la musique (Maccaaaaa ! J-27 avant le concert) les vacances (mais je lisais au bord de la mer) et aujourd’hui j’adore me promener. Je ne suis pas encore complètement barjot.
C’est pas tout à fait moi quoi…

Et vous, vous reconnaissez-vous dans cette description ? Pour vous, la lecture est-elle importante ? Vous sentez-vous adapté et épanoui au travail ? (Catherine, tu es hors-jeu car tu exerces le métier des rêves d’enfant).

28/04/2010

Papillote productrice de cinéma, suite

valse pantins.jpgSuite de lundi : alors que j’essaie de me débarrasser du pseudo réalisateur, la mère des gosses arrive et en rajoute une couche…
Femme : « Mais ouiii ! Donnez-lui le numéro de téléphone de votre pote ! »
ce dernier sera ravi d’être dérangé en plein boulot par un crétin.
Moi : - je vais plutôt donner son mail… Il a beaucoup de travail et…
Femme : - Justement ! Un mail prendra encore plus de temps ! Le téléphone c’est mieux !
Si je n’avais pas le cerf-volant, euh, le cerveau lent (je ne sais pas conduire, pas même un cerf-volant) j’aurai répondu : «il vaut mieux un mail pour envoyer le scénario»

Le surlendemain, mon pote me signale en rigolant :
-  Au fait, j’ai oublié de te dire, j’ai reçu un coup de téléphone un peu dingue hier… »
Il me transcrit la conversation :
« il me disait : « tu verras, c’est le film du siècle! Je t’engage pour le produire ! » Je lui ai demandé d’envoyer son scénario, il se défilait en me disant que c’était à moi de lui fournir mon C.V pour prouver ma motivation ! Comme si c’était moi qui étais en demande ! Quand on bosse de près ou de loin dans le ciné, on rencontre pas mal de personnes bidons qui veulent faire leur film. Lui, il concourt pour la palme d’or du paumé !»

Quand je la revois, la mère des gosses me dit :
- il paraît que mon ami a téléphoné à votre copain et que ça c’est très mal passé ?
- Ah bon ? il ne m’a pas dit ça… il était détendu et cordial…
- Parce que mon ami m’a téléphoné très remonté. Il m’a dit qu’il comptait faire appel à votre copain (parce qu’il est le seul contact dans le ciné qu’il connaît) parce qu’il voulait impérativement un jeune pour le suivre, car il faut avoir les idées larges, l’esprit ouvert et beaucoup d’ambition pour son film. Mon ami n’a pas voulu envoyer son scénario (faudrait déjà qu’il en est un) parce qu’il pense que votre copain voudra lui piquer son histoire car elle est géniale »

J’apprécie qu’on traite mes amis de vieux con obtus, pleutre et voleur alors que c’est pourtant EVIDENT :
Moi : « - Mais on ne donne pas de l’argent à un inconnu qui n’a jamais touché une caméra de sa vie sans lire son scénario ! Et vous savez combien ça coûte un film ? On ne sort pas l’argent comme ça ! Il plane complètement votre pote !
Femme : - Votre copain a parlé d’organismes qui financent les films, je sais pas quoi…
- Oui, le CNC, les régions…
- Le C quoi ? on n’y connaît rien… »

Oui effectivement vous n’y connaissez rien, on est vraiment trop gentils d’écouter vos délires et de consacrer deux notes de blog sur vous…
Bref, auprès de toutes les gonzesses qu’il baratine, le crâneur à la ramasse se la joue artiste maudit et incompris de ces salauds de producteurs de cinéma comme mon pote. Qui n’en n’est pas un.
Peut-être qu’un producteur, moins sympa, va lui rabattre son clapet…

Quiz on connaît la chanson dédicacé à Mélanie : des paroles se sont glissées dans le texte, qui en est l’auteur ?

20/02/2010

Le tombeur de ces dames

tombeur.jpgSouvenez-vous du gosse qui sait tout
A 5 ans, mon neveu connaissait les noms des fleurs, des  poissons, des insectes… et tous les noms d’oiseaux. (Non, pas les insultes, les bestioles à plumes)
Ensuite, son institutrice a enfoncé le clou : « Il a réussi TOUS les examens pour le passage en CP...100 % de bonnes réponses...il est TRES TRES loin devant les autres… ah ça, vous pouvez vous la péter d’avoir un fils pareil … »
Ce que je n’avais pas noté à l’époque (je trouvais ces flatteries bien suffisantes, non mais) c’est que la prof a rajouté :
« En plus, il est A-DO-RA-BLE. Il est gentiiil ! et poliiiii ! Il est tellement doux, il s’intéresse à tout… » Vous remarquez le bel alexandrin qui rime. La maîtresse compose peut-être une Ode à mon chouchou.

Cette année en CP, la fille de l’institutrice est dans la même classe que mon neveu. A force d’entendre sa mère vanter ses mérites et le citer en exemple… Elle a décidé que mon neveu était son amoureux.
Ainsi que Maélys, Candice et Brice (non, le dernier était pour la rime)
Le problème, c’est que mon neveu n’est pas d’accord du tout :
« La fille de l’instit, elle m’embête, elle me colle trop. Elle est tout le temps avec moi. (Comme par hasard, la prof les a installés côte à côte en classe)

Non, celle que mon neveu aime, c’est Lola. Car il n’est qu’un fantôme quand elle va où il n’est pas. Tu sais ma môme, que je suis Morgane de toi.
Lola est la fille du réparateur télé-ordinateur-installateur du câble.

enfants amoureux.jpgUn jour, le père de Lola vient chez mon frère pour installer Canal Satellite pour noël, c’est un cadeau exceptionnel. Il est accompagné de sa fille. Lola part jouer avec mon neveu.
Plus tard, elle revient et annonce aux parents : « il a essayé de me faire un mimi sur la bouche. »
Mon neveu hausse les épaules et réplique sans se démonter, sur un ton snob :
« Je pensais que c’était une bonne idée. »
Quoi ? Mon neveu ? ce petit garçon bien sage et tout timide, ce petit intello, ce rêveur, est en fait un tombeur, un play-boy ?

Mon frère (donc le père de mon neveu, hein) lorgne du coin de l’œil le réparateur télé (donc le père de Lola) pour voir s’il va pas lui péter la gueule, ou du moins sa télé. Meuh non, le père rigole.

Le lendemain, dans la cour de récré, Lola se dirige vers mon neveu. Elle lui prend la main, se penche vers lui et lui fait un bisou sur les lèvres. Après, euphoriques, les deux amoureux se promènent dans la cour, bras dessus bras dessous. Depuis, ils se tiennent tout le temps par la main dans le rang et dans la cour. Ils étalent leur bonheur à la face du monde.

La fille de l’instit est toute triste.
Du coup, je ne sais pas si mon neveu reste le chouchou de la maîtresse.
Je vous dirai si les appréciations et les notes ont baissé sur le bulletin aussi.
Au même âge, mon frère trouvait que les filles étaient  gnangnans à jouer avec leur petit poney et leur Barbie. Moi à 6 ans je trouvais que les garçons étaient vraiment cons à jouer à des trucs débiles et brutaux comme le foot et la guerre. Un amoureux ? Pfouh, vous n’y pensez pas. On avait d’autres chats à fouetter à notre âge.
Croyez-vous que je sois jaloux ? Pas du tout, pas du tout… Moi, j’ai un piège à filles, un piège tabou…

Quizz "On connaît la chanson" : deux tubes et un jingle publicitaire se sont glissés dans ce texte. Saurez-vous les retrouver ?