27/02/2015
The Voices, places de cinéma à gagner
Jerry (Ryan Reynolds) habite une petite ville américaine bien tranquille. Son boulot est paisible lui aussi : il emballe des cartons et il aime ça. Il aimerait bien emballer autre chose : une jolie Anglaise pétillante (Gemma Arterton) qui travaille dans son entreprise. Dans sa quête d’amour, il est conseillé par ses seuls proches : sa psy, mais plus étonnant, son chat, M. Moustache, et son chien, Bosco… (voir bande annonce en lien.)
Comment ne pas aimer d’office un film avec un chat qui parle à son maître ? Moi aussi j’entame de longues discussions philosophiques avec mes félins. Quand j’essaie de les déloger du tas de linge propre ou de mon livre où ils sont étalés comme des crêpes, ils me répondent « oh ça va, je me casse ! M’en fous je vais sur ton lit et y mettre plein de poils ! » Enfin, c’est ce que je crois traduire. Dans le film, M. Moustache parle directement le langage des humains, c’est quand même plus pratique pour se comprendre. Quand les chats me font les yeux doux et ronronnent en se frottant à moi, je crois entendre « ô oui, c’est toi la plus belle la plus douce la plus gentille » alors qu’il faut ajouter : « si tu pouvais me remettre des croquettes… »
Dans THE VOICES, le chat est aussi le roi de la maison, c’est lui qui décide de tout. Il n’est pas très câlin, il ne conseille pas la tendresse à son maître… Celui-ci paraît sympathique : brave gars qui cherche l’amour. Il parle à ses animaux, c’est mignon. Il s’imagine qu’ils lui répondent, c’est tout de suite plus bizarre… Surtout que le chat, qui incarne sa mauvaise conscience, lui donne des conseils très inquiétants, alors que le chien représente plus la sagesse. Ange ou démon ? Es-tu mon ange, ou mon démon ? Un film certainement financé par le C.C.C, Comité Contre les Chats.
Vous l’aurez compris, THE VOICES traite sous l’angle de l’humour de la schizophrénie. Il emprunte à la comédie romantique, la comédie musicale et… le film de tueur en série. "Je suis quasiment sûr que nous avons affaire à un serial killer". Le mélange des genres est-il réussi ?
Grâce à LE PACTE, vous pourrez le constater en gagnant 10 places pour voir ce film pour le moins étrange et original. Il sort en salle le mercredi 11 mars. Il est réalisé par Marjane Satrapi, l’auteure de l’excellent Persépolis. Ryan Reynolds, que je trouve un peu fade, ne dégageant pas une grande personnalité, est parfait dans le rôle de cet homme en apparence gentil et banal, mais fragile et influençable. Gemma Arterton que l’on a pu voir dans Tamara Drewe ou Gemma Bovery avec Fabrice Luchini (voir mon billet en lien) remplit toujours son rôle de fille plantureuse et généreuse qui affole les hommes.
Pour gagner les places de cinéma, il vous suffit de répondre à ces questions (réponses dans le texte) :
- Comment se nomme le chat dans THE VOICES ?
- Qui est la réalisatrice du film ?
- Dans quel film avec Fabrice Luchini Gemma Arterton a-t-elle joué ?
Envoyez vos réponses par la rubrique « me contacter » sous la photo de chat en haut à gauche. Précisez bien vos noms et coordonnées postales. Vous avez jusqu’au mercredi 11 mars 20 heures. Jeu qui se limite à la France métropolitaine.
A vous de jouer !
Petit bonus, deux citations de comédies se sont glissées dans le texte...
14:25 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, places de cinéma à gagner | | Facebook
25/02/2015
Les victoires de la musique
Mémé pensait s’être arrêtée aux années 60 et à radio nostalgie. Mais en voyant le palmarès des victoires de la musique, je m’aperçois que je connais la plupart des artistes, et que je les ai même vus en concert…
Album de chansons : (pourquoi « de chansons » ? pourquoi pas simplement « album » ?)
- Christine and the Queens - Chaleur humaine
- Calogero - Les Feux d'artifice
- Alain Souchon & Laurent Voulzy - Alain Souchon & Laurent Voulzy
Alain Souchon, voir mon billet en lien.
Voulzy, je l’ai rencontré lors d'une réception dans le journal où je bossais. Il est vraiment très sympa, j’ai même réussi à lui parler (avec un verre dans le nez).
Artiste interprète masculin :
- Calogero
- Julien Doré
- Johnny Hallyday
J’ai écouté Julien Doré au festival Fnac live et j’ai été déçue. 12 minutes sur sa chanson « Paris Seychelles »… on aurait eu le temps d’y aller.
Artiste interprète féminine :
- Brigitte
- Christine and the Queens
- The Do
- Je l’ai vue il y a plus d’un an, encore inconnue. Elle passait en première partie de Gaëtan Roussel, le chanteur de Louise Attaque. Elle m’avait impressionnée : charisme, mise en scène, chorégraphies… Je me doutais qu’elle irait loin. Je l’ai même préférée au concert principal : Gaëtan Roussel n’a joué aucune chanson de Louise Attaque malgré les demandes du public (je t'emmène au vent quoi !) et à part sa chanson « Help myself », je n’en connaissais aucune.
- J’ai vu Brigitte au festival fnac live, j’en ai parlé en lien.
- The Do, j’ai découvert pendant des nuits d’insomnie, quand je regarde les clips « nouvelles scènes » et « alternatifs » à la télé.
Album rock :
- Skip The Use - Little Armageddon
- The Do - Shake, Shook, Shaken
- Shaka Ponk - The White Pixel Ape
Je voulais voir Skip the use en concert, surtout pour leur chanson Ghost, mais plus aucune place disponible. En revanche j’ai pu voir Shaka Ponk, bien, très rock, mais un peu long et répétitif pour mémé. Ils sont très excités ces petits jeunes, leur faudrait un cours de yoga et une tisane relaxante.
Chanson originale :
- Alain Souchon & Laurent Voulzy - Derrière les mots
- Christine and the Queens - Saint Claude
- Black M - Sur ma route
- Calogero - Un jour au mauvais endroit
Spectacle, tournée, concert :
- Jean-Louis Aubert
- Christine and the Queens
- Stromae
Vidéo-Clip :
- Indila - Dernière danse
- The Do - Despair, Hangover & Ecstasy
- Christine and the Queens - Saint Claude
Album de musiques électroniques :
- Yelle - Complètement fou
- Cascadeur - Ghost Surfer
- David Guetta - Listen
Pareil, découvert au festival Fnac Live.
Album révélation :
- Vianney - Idées blanches
- Indila - Mini World
- François & The Atlas Mountain - Piano ombre
Groupe ou artiste révélation scène :
- ALB
- Benjamin Clémentine
- Féloche
Album de musiques urbaines :
- Soprano – Cosmopolitanie
- Akhenathon - Je suis en vie
- Black M - Les yeux plus gros que le monde
Album de musiques du monde :
- Asa - Bed of Stone
- Tiken Jah Fakoly - Dernier appel
- Rivière noire - Rivière noire
Et vous, êtes-vous d’accord avec ce palmarès ? Appréciez-vous ces chanteurs ?
11:59 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : chanson française, les victoires de la musique, alain souchon | | Facebook
23/02/2015
Les victoires de la musique, Souchon et moi
Aux dernières victoires de la musique, Souchon et Voulzy ont remporté le prix du meilleur album.
Alain Souchon… Soussou comme je l’appelais quand j’étais petite. Mon chouchou avec McCartney et Polnareff. Je l’écoutais sur ma petite radio cassette. Et lui, contrairement aux Beatles que je chantais en yaourt, je comprenais ce qu’il disait. Trop petite, je ne saisissais pas toutes les références, mais je ressentais bien la nostalgie de l’auteur. J’aimais son côté fragile et enfantin, son langage familier, ses onomatopées, sa voix douce.
J’appréciais ses propos mélancoliques sur des vies ratées, des amours contrariées, de gamin mal dans sa peau. Pas vraiment idéales pour une enfant. « J’ai 10 ans, je vais à l’école et j’entends de belles paroles » :
- « Je suis mal en campagne, et mal en ville, peut-être un petit peu trop fragile… »
- « Elle me dit que je pleure tout le temps, que je suis comme un tout petit enfant, qu’aime plus ses jeux sa vie sa maman, que je suis carrément méchant, jamais content. »
- « Petit enfant, pas bonne mine, tout le monde après lui : qu’est-ce qu’il va nous faire, docteur, avocat d’affaires, quand il aura fini d’être un petit enfant tout petit ? »
Petite, en écoutant Souchon, je pensais : Ce sera ça la vie d’adulte? Subir un boulot qu’on n’aime pas ? Perdre ses rêves et espoirs de jeunesse ?
- « Tu la voyais pas comme ça frérot, doucement ta vie t’a mis K.O. T’avais 8 ans quand tu te voyais, et ce rêve-là, on l’a tous fait. »
- « Le temps d’un gin et d’un film à la télé, on se retrouve à 28 balais avec dans le cœur plus rien pour s’émouvoir, alors pourquoi pas s’asseoir ?»
- « Je te suis pas dans cette galère, ta vie tu peux pas la refaire… »
- « Tous ces petits moments magiques de notre existence, qu’on met dans des sacs plastiques et puis qu’on balance »
- « Je voudrais que tout revienne alors que tout est passé, et je chante à perdre haleine que je n’ai que des regrets. »
- « Est-ce que c’est long ou court la vie, est-ce que c’est con ou lourd? Écoutez d’où ma peine vient. »
Je craignais : Ce sera ça la vie, souffrir des déceptions sentimentales ?
Rester avec quelqu’un qu’on n’aime plus, par habitude et peur de la solitude?
- « Tiens même, v’la qu’on se dit qu’on s’aime, mais c’est que de la crème, de la pommade rose pour cacher les choses du petit plaisir, pour pas tout seul dormir. »
- « Est-ce qu’on peut ravoir à l’eau de javel des sentiments, la blancheur qu’on croyait éternelle avant ? »
- « Est-ce que tu m’aimeras encore dans cette petite mort ? »
Ce sera ça la vie, être quitté par l’être aimé ? Pour quelqu’un d’autre ?
- « Quand elle enlevait sa main de ma main, ses yeux de mes yeux, ça me faisait souffrir »
- « Sous mon pull-over pas tranquille, ça fait boum-boum, c’est pas docile. Elle est partie faire du voilier, avec ce grand crétin frisé »
- « Comme elle est partie, Jim a les nerfs. Jimmy t’es fort, mais tu pleures sur le cuir de ta Chrysler »
- Si tout est moyen, si la vie est un film de rien, ce passage-là était vraiment bien. Elle est repartie, un air lassé de reine alanguie, dans l’Audi de son mari, oh, son mari… »
- « Les filles dans nos cœurs font des travaux d’aménagement, souvent au marteau-piqueur, et sans ménagement. Si vous voyiez dans ma poitrine le chantier, il se peut que par déprime, comme moi vous chantiez »
Etre adulte, c’est subir sans broncher ?
- « Mouton mouton, soumis docile et sans rébellion, bêê bêê, je suivrai, tout ce qui vous plaît me plaît. »
- « On nous inflige des désirs qui nous affligent, on nous prend faut pas déconner dès qu’on est nés pour des cons alors qu’on est des foules sentimentales, avec soif d’idéal, attirées par les étoiles les voiles, que des choses pas commerciales. »
- La boîte a coulé mais « pouce », on va se la couler douce, la pilule on va se la dorer, j’ai le parachute « chut ! » doré.
Alors, c’est ça la vie ?
J’ai vu Souchon en concert au Trianon l’année dernière. Très bien. Il a proposé une interprétation plus moderne de la ballade de Jim. Mais si il a joué Somerset Maugham et Quand je serai K.O, il n’a pas interprété Le bagad de Lann Bihoué et celle que je chantais tout le temps quand j’étais petite, Rame :
« Rame, rame, rameurs, ramez
On n’avance à rien dans ce canoë
Là-haut, on te mène en bateau
Tu pourras jamais tout quitter, t’en aller, tais-toi et rame. »
Aujourd’hui, je la chante toujours, je la vis même souvent, au sens propre et au figuré. Je l’ai en tête trois fois par semaine à la salle de sport en faisant du…rameur. Avec les épaules que je me tape maintenant, vous pouvez me rebaptiser Raoul le déménageur, je vous porte une armoire à glace avec le petit doigt.
J’évoque principalement les premiers albums de Souchon, car je les écoutais enfant, le moment où on est le plus sensible et réceptif, marqué à vie. Mais j’aime aussi les chansons plus récentes. J’ai offert à noël à mon frère le dernier album avec Voulzy. En voici les paroles qui résument bien la discographie de Souchon :
« Là, derrière nos voix, est-ce que l’on voit nos cœurs et les tourments à l’intérieur, ou seulement « la la la ». Entendez-vous dans les mélodies, derrière les mots, derrière nos voix, les sentiments, les pleurs, les envies qu’on ne peut pas dire ? »
Quiz On connaît la chanson : retrouvez les titres des chansons citées dans ce texte. Il en comporte 22, vous en connaissez forcément quelques-uns. Réponses bientôt avec les liens vers les chansons.
Demain, enfin, le palmarès des Victoires de la musique.
12:00 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : chanson française, alain souchon | | Facebook
22/02/2015
Les Beatles, les sixties et moi
Titre de la biographie de Paul McCartney, que je recommande aux fans.
J’ai commencé un billet sur les victoires de la musique, puis j’ai voulu parler d’abord des chanteurs que j’aime. J’ai donc pondu un roman que je débute aujourd’hui :
Dans mon collège fou fou fou fou où tout le monde est fou, j’étais la seule à aimer les Beatles. J’affirmais avec passion comme d’habitude, que les Fab four composaient et resteraient le meilleur groupe du monde, tandis que les musiques de mes camarades ne survivraient pas à la postérité. Je l’ai raconté récemment à une amie qui n’en revenait pas : « Tout le monde aime les Beatles pourtant ! » Eh bien non, je subissais des collégiens dégénérés. Je me sentais vraiment seule contre tous. Je doutais : « est-il possible que je sois la seule à avoir un cerveau du goût et qu’ils aient tous tort ? La majorité a-t-elle toujours raison ? » Ils écoutaient la techno à la mode. Dans le car qui nous emmenait à la piscine, les filles chantaient à tue-tête Mariah Carey ou Céline Dion. Un supplice pire pour moi que la douche collective.
En 6ème, la prof d’anglais nous a fait apprendre Hello Goodbye, car ses paroles d’une simplicité enfantine se retenaient facilement par des débutants. Les élèves se sont moqués de moi pendant des semaines et depuis je déteste cette chanson. Lors de son dernier concert à Bercy en 2011, McCartney a commencé par Hello Goodbye… mais il a superbement terminé par le medley de fin d’Abbey road.
En 4ème, rebelote, Pour nous apprendre les temps particuliers du futur, la même prof nous présente When I’m sixty four. C’est une chanson rétro, hommage au père de McCartney qui appréciait le ragtime. Les élèves (je me suis coltinée ces boulets pendant 4 ans) me reprochaient : « comment tu peux écouter une merde pareille ? »
Au lycée, j’ai réussi à convertir une seule personne à ma religion, mais je prêchais déjà un croyant : le type était fan des Beatles et de John Lennon, mais ne connaissait pas Macca chéri ! C’est toujours comme ça : les gens préfèrent Lennon et son image de rebelle assassiné en pleine gloire. McCartney, « le Beatle gentil » et plus tranquille, ne fait pas rêver. J’ai prêté au gars mes disques préférés, Band on the run (on m'entend hurler de joie sur cette vidéo du concert à l'Olympia) et surtout Ram. Il était épaté « mais c’est super en fait ! » Ben oui, Paulo était un génie avec les Beatles, il a composé la majeure partie des titres de Sergent Peppers, le meilleur album, pourquoi son talent se serait-il amoindri ensuite ?
A la fac, j’ai justement prêté Sergent peppers lonely hearts club band à mon copain au tout début de notre relation (le truc de base). « Fais attention, c’est le CD de mon frère ». Il me l’a rendu avec la boite rayée, en me disant « j’ai pas accroché, j’ai trouvé ça vieux ». J’aurais dû le larguer direct. Plus de 10 ans après, mon frère m’avoue ce weekend : « à l’époque y avait l’autre, ton meilleur pote, j’aurais préféré que tu sortes avec. Lui au moins, il aimait les Beatles et était guitariste, on avait des points communs ! » Je l’ai pourtant perdu de vue après la fac à Lyon, et je l’ai recroisé des années plus tard à… Bercy, au milieu de 17 000 personnes, au concert de… McCartney ! Aujourd’hui, il habite en Angleterre, est toujours musicien et en couple avec sa chanteuse.
Avec le blog, j’ai enfin pu faire connaître et apprécier les Beatles et des chansons de McCartney méconnues à certains lecteurs, dont une à même crée un blog de fans. Comme quoi il n’est jamais trop tard !
Demain, je tenterai de vous convertir à mes autres religions : Souchon, William Sheller et Polnareff. Le premier, ça devrait être facile, pour Michou, je trouverai bien quelques disciples.
Suite demain
18:55 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : beatles, paul mccartney, macca chéri c'est quand que tu nous refais un concert à bercy | | Facebook
20/02/2015
Jarry atypique, le one man show de l'année
Je l’ai vu deux fois. Pour moi c’est vraiment et de loin le meilleur one man show de l’année. Jarry mérite vraiment son surnom d’atypique. J’ai jamais vu un mec pareil. Une inventivité et une poésie folles. Il court dans tous les sens, fait une démonstration (parfaite) de majorette…
En prétextant l’attente d’un rendez-vous dans une agence pôle emploi, Jarry nous présente son parcours. Il évoque ses rêves d’enfant, nous fait deviner ses différents métiers exercés, tous plus loufoques les uns que les autres. J’adore les histoires sur le monde du travail, les déboires avec Pôle emploi. Je ne pouvais être que séduite.
Le comédien dialogue beaucoup avec les spectateurs et n’hésite pas à les faire participer. Il va carrément dans le public et passe dans un rang très étroit, se colle à chaque personne et à un mot pour chacun. Evidemment, sur 30 rangées, il a fallu qu’il choisisse la mienne.
Elle débute par deux enfants : « Faites attention, ya des petits Roumains ! » Jarry s’assied sur les genoux du père et fait semblant de lui rouler une pelle, devant sa femme. Je commence à paniquer : « oh purée, ça va être à moi… Qu’est-ce qu’il va me faire ? Comment me sortir de ce pétrin ? J’étais ravie de me retrouver à la place pile au milieu, comment je me tire maintenant, j’escalade les gens ? » Jarry s’approche, plus que deux personnes… « On a le sosie de Larusso dans la salle ! C’est votre mari à côté ? Ah d’accord, la cougar ! » (Le public vérifie, le mari est visiblement plus jeune que la femme). Ca y est, il est là… Il se colle langoureusement à mon amie… Puis il passe devant moi. Je me prépare au pire. Mais en me frôlant, il dit simplement : « ici, il n’y a personne… »
M’enfin ?! Je suis transparente, c’est ça !
En voyant le spectacle deux fois, je craignais de me lasser, mais la seconde était encore meilleure. J’étais avec mon frère et il était plié en deux du début à la fin. J’avais trouvé le premier spectacle trop long d’une quinzaine de minutes, avec un dernier sketch poussif. Jarry fait monter un spectateur sur scène. Le pauvre gars, hyper coincé, n’était pas du tout réceptif et les gags tombaient à plat. La deuxième fois la proie était consentante, charismatique et drôle, et sortait autant de blagues que Jarry, en arrivant à le déstabiliser. L’humoriste pris à son propre jeu : hilarant.
Le succès et l’intérêt d’un spectacle tiennent autant de l’humoriste que du public… Allez voir Jarry l’atypique, vous ne le regretterez pas.
Jarry, atypique. Théâtre L’européen jusqu’au 25 avril et en tournée dans toute la France et la Belgique, dates sur son site.
15:35 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : jarry atypique, sorties à paris | | Facebook
18/02/2015
Gaston Lagaffe au musée
- Mayas, révélation d’un temps sans fin, musée du quai Branly
Gaston lisait avec attention la description des sacrifices (le cœur arraché vivant et autres joyeusetés). Je commentais à mon frère qui se tenait à mes côtés « ils savaient rigoler les mayas hein ! Émasculer, carrément ! T’as vu la gueule de la reproduction en plus ? » Comme il ne répondait pas, je me tourne vers lui. Et là je vois que je m’adresse à un parfait inconnu, qui me regarde avec des yeux ronds. Gros blanc et grand moment de solitude. Quelle idée aussi de faire la même taille et de porter la même veste en cuir marron que mon frère.
Malgré toutes les expos et documentaires sur les Mayas, je les confonds toujours avec les Incas. En revanche maintenant j’en connais plus sur leur écriture, grâce au documentaire sur le sujet, rediffusé sur Arte : le code maya enfin déchiffré, voir en lien.
- Baccarat, la légende du cristal
Mettre Gaston Lagaffe au milieu d’objets en cristal d’une valeur inestimable, qui n’étaient pas tous sous verre… Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. J’ai encore failli me vautrer et me suis retenue en m’agrippant par réflexe au bras d’un parfait inconnu. Encore. Mais ce n’était pas le même.
Sinon, au lieu de photographier le Baccarat, photos banales que tout le monde faisait, la grande enfant que je suis était émerveillée par l’illusion d’optique, l’impression d’infini créée par les miroirs : « oh regarde comme c’est joli ! » (mais là, je parlais à mon frère, pas au parfait inconnu. Enfin je crois). Idem, au quai Branly, je n’ai pas immortalisé les statues mayas, trop classique, mais le reflet de mon frère dans la façade du musée… logique. (voir photos floues).
- Musée du compagnonnage
Une seule salle minuscule surveillée par un homme âgé, exposant des photos jaunies des années 80 et des plans d’architecte. J’ai passé mon temps à observer la femme qui tenait la jambe au petit vieux. Elle faisait apparemment partie d’une secte religieuse et tentait de le recruter : "Dieu vous lance un appel". Le pauvre compagnon, il pensait avoir des fans… Mais mon frère, ébéniste, était ravi, agenouillé devant une chaise : « Regarde cette finition ! Alors tu vois ils ont utilisé trois sortes de bois, puis ils ont… »
- Musée Delacroix
Vivement la loi qui autorise les musées à ouvrir tous les jours. On était lundi, tout était fermé. Comme d’autres touristes, on s’est retrouvé au seul musée ouvert : Delacroix, dans sa maison de Saint Germain des prés. Sauf qu’on ne pouvait accéder qu’à la moitié des salles, et qu’ils n’avaient pas grand-chose à exposer, en récupérant des fonds de tiroir. Quelques dessins de Delacroix, son atelier avec ses pinceaux, et des toiles de… ses amis. Très peu d’intérêt. Je retiens surtout l’odeur de cire très prononcée : madeleine de Proust, souvenir d’enfance quand ma mère cirait le parquet. J’avais le droit de rentrer dans le salon uniquement avec des patins : je me sentais comme Indiana Jones qui doit choisir les dalles où poser ses pieds dans La dernière croisade.
Suite demain, avec Jarry l'atypique
Vous avez jusqu'à ce soir 20 heures pour gagner des places pour le film Vincent n'a pas d'écailles.
10:11 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : gaston lagaffe est mon modèle de vie, musées à paris | | Facebook
17/02/2015
Les concerts du mois : Marc Jolivet et Ez3kiel
Deux concerts qui ne resteront pas dans les annales. Ils n’étaient pourtant pas mauvais, mais je crois que j’ai enchaîné trop de sorties ces dernières années, et que désormais il m’en faut plus pour m’enthousiasmer. Je m’ennuie vite, il faut que ça bouge. Puis lorsque je vais au théâtre, ou comme ici à un concert classique, je descends la moyenne d’âge de la salle de 40 ans, je suis entourée de vieux. Je vais bientôt me transformer en vraie mémé…
J’ai donc fait une pause en janvier, boire tous les soirs ma soupe et ma tisane au fond de mon lit, avec ma bouillotte, devant ma petite série, pour voir si la vie de vieux me plaît vraiment. Ben non en fait. Donc en février, c’est décidé, je repars vers de nouvelles aventures, en trouvant des idées de sorties insolites, plus jeunes et plus marrantes (je n’ai pas encore testé la boîte gay avec mon collègue…) A suivre…
- Marc Jolivet, Comic Symphonic, Salle Gaveau, avec l’orchestre national de Lyon
Dans une vie antérieure, quand je travaillais pour un journal, j’avais dû interviewer Marc Jolivet pour ce spectacle. Enfin, interviewer… Très pro, je laissais les autres journalistes parler à ma place. Mais Marc Jolivet m’a interpellée à la fin :
« Et vous mademoiselle, vous n’avez pas de questions ?
- Euh non non, les autres les ont déjà citées (j’avais surtout rien préparé)
- Mais si, allez-y, ne soyez pas timide, on vous écoute mademoiselle ! (à l’époque on empruntait encore cette expression. Je déteste quand on m’appelle madame, j’ai l’impression d’être vieille. Madame, c’est ma mère ! Mademoiselle, c’est plus flatteur, gentiment désuet, coquet, j’aime bien)
Marc Jolivet, très sympa, m’a offert le DVD et le CD du spectacle, mais je n’ai même pas pris le temps de les regarder… (quand on est journaliste, on reçoit des centaines de cadeaux. Pratique pour offrir à noël – ou pour revendre)
Des années plus tard, je fais mieux que de regarder le dvd, je vois le spectacle en live : un concert classique que le comédien s’amuse à perturber. Eh bien… c’est toujours mieux d’écouter en live des airs connus et magnifiques. En plus on se tenait juste au-dessus de la scène (voir photo). Mais ce n’était pas hyper drôle. Plaisant, sans plus.
- Ez3kiel, Le Bataclan
Selon Télérama qui offrait les places, la musique ressemblait à Portishead… Parfait, j’adore leur album N.Y.C live, surtout la glaçante Half day closing qui me donne des frissons. Quand je l’écoute, j’ai l’impression que Nosferatu le vampire va entrer dans la pièce (voir en lien).
D’Ezekiel, j’avais juste entendu sur internet cette chanson, Léopoldine. Elle me fait plutôt penser à Yann Tiersen, non ? Pourtant pendant le concert, on se serait cru en boîte techno, avec la même note répétée deux cent fois, et de gros lasers hypnotiques qui faisaient mal aux yeux de mémé. J’avais fait passer en douce un litre de bière planqué sous mon manteau (j’allais quand même pas payer non, vu le prix des places... gratuites). L’alcool nous a fait passer le temps (et encore plus endormis…)
A suivre, demain : Gaston Lagaffe au musée
Jusqu'à mercredi 20 h, vous pouvez gagner des places pour Vincent n'a pas d'écailles.
10:00 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : concert sur paris, musique, marc jolivet | | Facebook
15/02/2015
Bilan "je suis culturée" de décembre
Oui, on est en février, et alors ? J’ai jamais dit que ma bonne résolution de l’année était d’arrêter la procrastination hein (ah, si…)
En décembre, il faisait trop froid, le chat a entamé une hibernation. Puis j’ai vu beaucoup de spectacles pas terribles qui m’ont coupé l’envie de ressortir :
3 pièces de théâtre :
- Le roi se meurt d’Eugène Ionesco, avec Michel Bouquet
Mais achevez-le qu'on en finisse! Voir mon billet en lien.
- Lisa, La comédie Saint Michel
Mona Lisa est volée par un blaireau inculte. Mais le tableau parle. Choc des cultures, humour un peu lourd, facile. Très bof et beauf. La comédienne est super, on ne peut pas en dire autant de l’acteur…
- Ni Dieu ni diable avec Lou de Laâge, Théâtre Le lucernaire
Réflexion d’1h30 sur la religion… Qu’est-ce qu’on est venu faire ici ? On ne pouvait même pas partir, la salle était minuscule, la représentation filmée et le metteur en scène assis à côté de nous…
2 séries :
Coup de cœur :
- Hello ladies de Stephen Merchant
De gros losers cherchent l’amour à Los Angeles. Ils draguent des mannequins inaccessibles et décérébrées, alors que des filles « normales » sont devant eux… Le héros et scénariste est Stephen Merchant, le créateur avec Ricky Gervais de l'excellente série The office. Cette dernière évoque sous forme de faux documentaire le quotidien burlesque de bras cassés dans leur entreprise. La version anglaise reste la meilleure, mais l’américaine est très bien aussi, et même la française, avec François Berléand, se défend.
- Working girls, la grande évasion
Autre série sur le monde du travail, mais beaucoup moins fine. Dans ce téléfilm de noël, les ex employées se retrouvent en prison après avoir séquestré leur patron qui tentait de délocaliser l’entreprise. Plusieurs références, Papillon, Les évadés d’Alcatraz, La grande évasion… Les pintades s’enfuient et c’est très drôle. Chicken run.
3 films au cinéma :
Coup de cœur :
- Cold in july de Jim Mickle
J’ai honte, je n’ai pas pris le temps d’écrire un billet dessus. Pourtant il fait partie de mes films préférés de 2014, avec une musique électro 80 qui rappelle Kavinsky (Drive), et un acteur au top, Michael C. hall (Dexter, Six feet under♥♥♥)
- La French de Cédric Jimenez (voir mon billet en lien)
- Eden de Mia Hansen-Love
Ennui devant ce film que j’ai trouvé pompeux.
26 films à la télé :
Coup de cœur Canal + :
- A touch of sin de Jia Zhang Ke
- Ezechiel, Le Bataclan
- Marc Jolivet, Comic Symphonic
3 one man show :
Coup de cœur :
- Jarry, atypique Théâtre L’européen jusqu’au 25 avril
- Léa Lando, elle tue
- Complètement à l’ouest, Frédérique Quelvenn, auteur Pierre-Emmanuel Barré
- Mayas, musée du quai Branly
- Baccarat, la légende du cristal
- Musée Delacroix
- Musée du compagnonnage
Et vous, qu'avez-vous vu dernièrement?
Je rappelle que jusqu'à mercredi 20 h, vous pouvez gagner des places pour Vincent n'a pas d'écailles.
23:36 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : télé, cinéma, théâtre, sorties à paris | | Facebook
13/02/2015
Le roi se meurt (Toto n'est plus mon héros)
C’est simple, j’ai attendu qu’il crève enfin pendant 1h30. J’étais prête à l’achever pour lui rendre service. J’aimais bien Ionesco pourtant quand j’étais ado (j’avais des goûts plus intellos, en vieillissant, je dois devenir gâteuse).
J’allais surtout au théâtre pour voir Michel Bouquet. Le comédien joue le rôle principal depuis deux ans, et il en a… 92. En saluant le public à la fin, il avait l’air aussi frêle que son personnage, il tremblait, et j’ai cru qu’il allait vraiment clamser, c’était triste. Il désire peut-être faire comme Molière : mourir sur scène en pleine représentation…
Petite, je détestais Michel Bouquet, car il jouait le méchant dans Deux hommes dans la ville. Dans ce film, Alain Delon sort de prison, décidé à mener une vie tranquille. Il travaille, a une copine, il est aidé par Jean Gabin. Mais un flic (Michel Bouquet) veut sa tête. Il l’aura, Delon fini guillotiné (vous pouvez me remercier pour le spoil). Ma mère partait avant la fin : « je ne peux pas voir ça » et enfant, j’étais bouleversée de voir ma mère dans cet état. Donc je haïssais Michel Bouquet qui condamnait Delon, ses lèvres fines, son air mesquin, sa voix pincée…
Ado, j’ai vu Toto le héros de Jaco Van Dormael, ce film poétique et enfantin, qui m’a émerveillée (voir l'extrait en lien). Michel Bouquet joue le rôle principal, alors j’ai commencé à apprécier cet acteur. Toto était un enfant rêveur et doux, qui s’imaginait avoir été échangé à la naissance avec son voisin brutal, qui lui obtenait tout ce qu’il voulait : les plus beaux jouets, une famille heureuse et attentionnée (le père de Toto meurt) la fille que Toto aime secrètement… Je m’identifiais complètement. En maison de retraite, le héros incarné donc par Michel Bouquet, décide (enfin !) de se rebeller et de récupérer sa vie … Un très beau film sur la nostalgie de l'enfance. A voir absolument. Quant à Le roi se meurt, vous pouvez vous en passer...
Je vous rappelle que vous pouvez toujours gagner des places pour le film Vincent n'a pas d'écailles
16:15 Publié dans Je suis culturée, Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : toto le héros, michel bouquet, toto le héros, michel bouquet | | Facebook
10/02/2015
Vincent n'a pas d'écailles : places de cinéma à gagner
Vincent a un pouvoir extraordinaire : sa force et ses réflexes décuplent au contact de l’eau. Pour vivre pleinement ce don, il s’installe dans une région riche en lacs et rivières, et suffisamment isolée pour préserver sa tranquillité. Lors d’une escapade aquatique, il est surpris par Lucie dont il tombe amoureux. (voir bande annonce en lien)
Pour la première fois, je récite le synopsis du dossier de presse et je vous parle d’un film que je n’ai pas encore vu. Mais la bande annonce est intrigante non ? Et cette musique décalée à la fin, Fantastic Man ? Et ces slogans : « Le premier film de super-héros 100 % français » « le premier film de super-héros 100 % bio » « Une pure Marvel ». Il m’a l’air bien rigolo.
La preuve, VINCENT N'A PAS D'ECAILLES a obtenu le prix du grand jury au festival International du film de Bordeaux. Son réalisateur et aussi acteur principal, Thomas Salvador, explique que le film a une dimension burlesque. Il s’est inspiré de Buster Keaton, Chaplin, Jacques Tati mais aussi Nanni Moretti.
Il fait aussi référence à Spiderman et Hulk… Pourtant le film est garanti « 100% sans effets numériques ». Thomas Salvador admet que son super-héros n’en est pas vraiment un : « Vous imaginez un super-héros uniquement opérationnel les jours de pluie ou contraint de « patrouiller » un pack d’eau minérale à la main ? » Selon le cinéaste, le titre évoque la normalité dont Vincent se revendique : il n’est pas un monstre puisqu’il n’a pas d’écailles…
VINCENT N'A PAS D'ECAILLES sort en salles le 18 février. En partenariat avec LE PACTE, je peux vous faire gagner 5X2 places pour ce film qui s’annonce aussi hors du commun que son héros. Pour cela, répondez à ces deux questions (réponses dans le texte) :
- Qui est le réalisateur du film?
- Quel est le titre de la chanson que l’on entend dans la bande annonce ?
Envoyez vos réponses en cliquant sur la rubrique « me contacter » en haut à gauche sous la photo. Précisez bien vos nom et adresse postale afin de recevoir les places. Vous avez jusqu’au mercredi 18 février 20h. Jeu qui se limite à la France métropolitaine.
A vous de jouer !
22:24 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinéma français, places de ciné à gagner | | Facebook