24/08/2019
Bilan je suis culturée : les films d'animation
Suite du bilan je suis culturée.
7 Films d'animation :
Coup de cœur :
- Dans un recoin de ce monde de Sunao Katabuchi
Sublime. Tout simplement Un nouveau Tombeau des lucioles. Une jeune fille mène une vie paisible dans le Japon des années 40. Elle adore dessiner, est tête en l'air et a pour compagnon de jeu un garçon bourru. A peine sortie de l'adolescence, un inconnu la demande en mariage, et elle part s'installer dans sa nouvelle famille, laissant l'ancienne dans son village natal de... Hiroshima. On attend avec angoisse l'inéluctable... Un film d'une grande beauté, sur la vie qui continue, malgré les horreurs de la guerre, les amours et les espoirs déçus. A voir absolument.
- Okko et les fantômes de Kitarô Kôsaka
Après la perte de ses parents, Okko, 10 ans, est recueillie par sa grand-mère aubergiste et l'aide dans son travail. Dans sa nouvelle demeure, elle voit des fantômes... mais gentils ! Un film qui avait tout pour me plaire, mais qui se révèle décevant, à trop marier les genres et à hésiter entre le mélo, la sf et surtout, l'horripilant comique balourd niais. Je n'en peux plus de ses personnages japonais qui s'écrasent et s'excusent d'exister : j'ai 10 ans, soudainement orpheline, mais je vais travailler dur comme une Cosette sans me plaindre ! Courber l'échine dans les deux sens du terme, à baisser la tête en m'excusant toutes les 2 minutes ! Ô oui laver le sol à 4 pattes par terre avec une éponge comme dans les années 30 alors qu'il existe des robots pour le faire, mais oui pourquoi pas faire ce travail de forçat inutile ! Merci de ne pas m'abandonner dans une ruelle, tu n'es que ma grand-mère après tout ! Et les fantômes censés être drôles sont tout simplement insupportables, j'appellerai les Warren pour exorciser la maison moi !
- Your name de Makoto Shinkai
Une fille de la campagne rêve qu'elle est un garçon travaillant en ville, et inversement, le garçon se retrouve dans la peau de la jeune fille chaque nuit dans ses songes. Comment est-ce possible ?
Très grand succès en salles. La première fois au ciné, au vu des critiques dithyrambiques, je m'attendais à mieux, et j'étais entourée de gens qui n'ont pas aimé, je sentais leur ennui, alors je n'ai pas trop accroché. Le film est d'abord destiné aux ados et pas aux vieux ronchons comme moi, je l'ai trouvé un peu cucul la praline. La seconde fois, comme je m'attendais à être déçue, j'ai enfin pu l'apprécier. Par contre, la b.o est catastrophique, sirupeuse à s'en étouffer, appelez Joe Hisaishi les gars, je suis sûre que Miyazaki voudra bien vous le prêter, ou mettez radio nostalgie, mais faites quelque chose.
- Shrek 2
Le meilleur de la série, grâce au chat Potté.
- La belle et le clochard
Il paraît que c'est le premier film qu'on m'a emmené voir au cinéma, vu que j'oublie déjà ce que j'ai regardé la veille, je ne m'en souvenais absolument pas.
- Le roi lion
La dernière fois que ma mère a bien voulu me traîner au ciné. Toute la salle chouinait à la mort du roi, elle s'est ennuyée.
- La belle au bois dormant
Je ne me rappelais pas l'avoir vue enfant, vu qu'on m'emmenait très rarement au ciné et que les Disney ne passaient pas à la télé.
Canal + rediffusait aussi Bambi pour l'été, mais je n'ai pas pu le regarder. La scène qui m'a traumatisée n'est pas le décès de la mère, mais la forêt qui brûle, et voir ce film en ce moment où l'Amazonie, la Sibérie, l’Afrique sont en feu... Non merci.
17:34 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinéma d'animation, cinéma asiatique | | Facebook
22/08/2019
Tully de Jason Reitman
Ce réalisateur est décidément obsédé par la parentalité : Juno (je n'avais pas adhéré à l'époque, la grossesse d'une adolescente me met mal à l'aise, faudrait que je le revoie) Men women & children (lire ma critique en lien) et surtout le très juste Young adult (où une ado attardée et décalée retourne dans son village natal et tente de reconquérir son ancien amour casé et père de famille).
Reitman retrouve l'actrice de ce dernier film, Charlize Theron, et lui redonne un rôle de paumée. Une femme de 40 ans vient d'accoucher de son troisième enfant. Elle gère tous les besoins du ménage et est vite dépassée. Lorsqu'elle engage la jeune Tully (super sexy Mackenzie Davis) pour l'aider, elle revit et retrouve l'adolescente pleine d'espoir et effrontée qu'elle était avant de devenir une mère au foyer docile et résignée...
Un film dans l'air du temps, qui traite de la charge mentale des femmes, de la pression qu'elles se mettent souvent toutes seules à vouloir conjuguer travail (mais elle est complètement timbrée d'avoir bossé jusqu'à son terme ? Elle voulait accoucher sous son bureau ou quoi ? Elle croyait que son patron allait lui délivrer une médaille ?) gestion du quotidien (enfant sanctionné à l'école : c'est la mère qui se rend chez la directrice, le père ne se sent pas concerné) du foyer (qu'est-ce qu'elle a besoin de faire des cakes pour les gamins de la classe ! Mais bouffe-les toi-même !) de l'usure du couple, qui ne communique plus. Trop fatigué après le travail, le mari se réfugie dans les jeux vidéos pour se détendre. Trop absorbée par ses gosses et ses corvées, la femme se laisse aller. Charlize Theron adore s'enlaidir pour ses rôles, après Monster, elle grossit de 15 kilos pour Tully. Je crise déjà dès que je prends 500 grammes, j'aurais jamais accepté à sa place ! Tully est une bonne découverte.
12:00 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tully, cinéma, comédie dramatique, charge mentale | | Facebook
20/08/2019
Captain fantastic
Viggo la classe internationale, écolo, qui parle 7 langues, est une raison suffisante pour voir ce film. Le scénario aussi : lassés de voir progresser l'inculture, la bêtise et la méchanceté dans son pays, un couple américain et ses enfants décident de vivre en auto suffisance dans la forêt, entourés de livres savants. Mais lorsque la mère décède, la famille se voit contrainte de retourner dans la civilisation et de revoir les beaux-parents pour l'enterrement...
Un film original qui laisse enfin souffler un vent de liberté et de rébellion, en interrogeant le conformisme social, l'éducation, l'écologie... En citant Noam Chomsky dans un road movie familial, l'air de rien, le film distille sa petite graine subversive, ça ne peut que me plaire. Certaines critiques ont détesté ce mélange des genres, mais c'est au contraire ce qui le rend subtil selon moi : un discours directement moralisateur et militant n'aurait pas touché autant le public. Dissimuler des paroles contestataires dans une comédie familiale, voilà la finesse du film. D'autres déplorent l’ambiguïté du propos, mais c'est justement tout l'intérêt : montrer les limites de l'auto suffisance et du jusqu'au-boutisme. Le titre est pour moi plutôt ironique, le père n'est pas présenté comme un surhomme modèle à suivre (qui aurait envie de vivre comme un robinson sans confort ?! certainement pas mémé). L'enfer est pavé de bonnes intentions.
Par son sujet, Captain fantastic peut rappeler Into the wild, que j'avais trouvé à l'époque balourd, branché bobo : le type est quand même assez con pour partir à l'aventure sans rien, et il meurt comme un couillon de faim. C'est une histoire vraie en plus. Je sentais que le réalisateur Sean Penn, peu connu pour sa modestie et son humour, manquait de recul et présentait son personnage comme un héros romantique et admirable. Alors qu'il est juste un fils de bonne famille pourri gâté : pour fantasmer la pauvreté comme ça, faut vraiment pas l'avoir connue.
Avec cette famille décalée, Captain fantastic peut s'apparenter également à Little miss sunshine, autre film très apprécié que j'avais trouvé superficiel (faudrait que je revoie les deux, je changerai peut-être d'avis 10 ans après).
à suivre : Tully de Jason Reitman
16:25 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : captain fantastic, little miss sunshine, into the wild, ras le bol des bobos | | Facebook
15/08/2019
Paranoïa
Suite du bilan culture, les thrillers.
- Paranoïa de Steven Soderbergh
Dès le premier plan, j'ai été surprise : "qu'est-ce que c'est que cette image dégueulasse ? Il a filmé avec son portable ou quoi ?" Eh bien oui justement. Pourquoi, il n'avait pas les moyens ? La marque à la pomme l'a payé, elle n'arrivait plus à écouler ses stocks parce que les gens se sont enfin rendus compte que c'était inutile de claquer un smic dans un téléphone dont la technologie sera dépassée 6 mois après ? Mystère. En tout cas Soderbergh s'en sort bien, on oublie vite les contraintes techniques (il a triché un peu aussi). On pardonne moins les faiblesses scénaristiques.
Une jeune femme convaincue d'être harcelée (Claire Foy, épatante) est enfermée contre son gré dans un hôpital psychiatrique. Est-elle paranoïaque ou vraiment victime d'un harceleur ? Tel est le sujet, et c'est un peu court jeune homme. On pouvait dire bien des choses en somme.
Paranoïa surfe sur l'actualité Me too et l'affaire Epstein, en effleurant vaguement le sujet. Après Effets secondaires sur les méfaits des psychotropes, qui traitait déjà d'emprisonnement forcé, Erin Brockovitch sur la contamination de l'eau par une usine, et Contagion sur la propagation d'un virus mortel, je soupçonne le petit Steven d'être hypocondriaque. On va tous creveeeeeer !
- La colère d'un homme patient de Raúl Arévalo
Un homme se rend chaque jour dans un bar. La serveuse semble enfin avoir trouvé un compagnon doux et honnête, pour remplacer son mari violent qui sort de prison. En réalité, l'homme veut se venger de l'époux pour un crime commis 8 ans plus tôt...
Dans une ambiance de western qui rappelle les Peckinpah des années 70, un film complexe et ambigu, car malgré leur noirceur, on éprouve de l'empathie pour chacun des personnages. Un premier film prometteur.
- Pale rider de Clint Eastwood
Encore un justicier et un vrai western cette fois-ci, avec Clint dans son éternel rôle de ronchon. Il n'atteint pas les sommets de Gran torino, mais un film de Clint est toujours à voir.
A suivre : Captain fantastic, avec Viggo Mortensen♥
16:18 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, thriller, soderbergh, clint eastwood | | Facebook