11/08/2011
Jouer dehors avec Mlle K et Brigitte
Je suis donc retournée aux concerts de Paris plage. Après Christophe et ses chansons des années 60, j’ai écouté de la musique d’aujourd’hui. Même si le duo Brigitte fait référence à Bardot. Mémé apprécie le côté rétro de ce groupe.
Les chanteuses de Brigitte sont rentrées sur scène avec des espèces de sac poubelle sur la tête, qu’elles ont porté la première chanson, avant de les enlever et découvrir leurs magnifiques tenues moulantes qui brillaient comme des boules à facettes (des robes lamées ? ne me demandez pas le style, mémé et la mode vous savez bien que ça fait vingt douze).
Les voix des Brigitte s’accordent parfaitement. Leur meilleure chanson selon moi est Battez-vous, pour laquelle j’ai un vrai coup de cœur. Je l’ai entendue pour la première fois en zappant sur la télé une nuit d’insomnie, sur France O. Je n’ai pas réussi à retrouver cette version, que je préfère car la blonde fait moins d’effets et de roucoulades sur sa voix (je déteste ça).
J’aime aussi La vengeance d’une louve
« Toi la nymphette, toi la vedette, toi les gambettes
A quoi tu joues avec mon mec ? Je vais te faire la peau si tu traînes trop autour du père de mes petits poulbots
Prends garde à mon courroux et ce n'est qu'un avant-goût
C’est la vengeance d'une louve, si tu me cherches, tu me trouves »
J’aime bien la ritournelle Cœur de chewing gum. Brigitte est aussi connue pour sa reprise de Ma benz de NTM.
Ensuite, après avoir rendu hommage à Amy Winehouse (c’était le jour de son décès) Brigitte a fait place à la tête d’affiche de la soirée (enfin, vu qu’elle était en dernier, on pourrait dire queue) c'est-à-dire Mlle K.
Cette dernière a composé Jalouse : " Je suis jalouse, à en faire trembler les gens, à faire trembler mes jambes, j'ai plus qu'à plonger en silence, je pourrais flotter inerte tu t'en balances…"
Mlle K a connu le succès avec ça me vexe, où paradoxalement elle se plaint de ne pas être repérée par les labels de musique : « on m’appelle pas, on m’invite pas dans les soirées, je dois pas sentir comme il faudrait l’argent et le succès et ça me vexe »
Comme Brigitte, Mlle K avait un super look, mais totalement différent. De loin, j’ai plutôt cru voir monsieur K : un pantalon de cuir, un marcel, des bretelles qui écrasaient volontairement ses formes déjà pas très existantes. Elle il portait une étonnante crête iroquoise faite en plumes rouges.
Le groupe a su mettre l’ambiance, avec des versions plus rock de ses chansons. Mlle K soigne les paroles. J’apprécie particulièrement celles de à l’ombre :
« Si tu veux rester dans l'affaire, t'as des sacrifices à faire
Si t'as le malheur d'exister
D’être un peu lent et vieillissant
Tu resteras pas faut pas rêver
On aime que ce qui est performant
Pour ceux qui restent pas de médaille
Juste le droit d'aller au travail. »
Ou encore Le cul entre deux chaises
« Regarde-toi, regarde un peu comme tu balances
t'oses même plus faire de choix, tu fuis des évidences
tu veux toujours ce que t'as pas et quand tu l'as ça suffit pas
Qu'est ce que t'es chiant ah la la »
Beaucoup de spectatrices semblaient s’identifier aux paroles et les connaissaient par cœur.
Contrairement à ce que mémé ourse Papillote laisse croire, ma chanson préférée est Jouer dehors :
« J’ai pas envie d’être vieux
viens on va jouer dehors
j’ai pas envie d’être vieux ! »
Et vous, connaissez-vous Brigitte et Mlle K ?
07:30 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : festival fnac live, brigitte, mlle k, musique, chanson française | | Facebook
09/08/2011
Les concerts de Paris plage : les mots bleus de Christophe
Fin juillet, la Fnac organisait une série de concerts sur le parvis de l'hôtel de ville, pour les dix ans de Paris plage. Mémé étant toujours à la pointe de l’actualité, je vous en parle 20 jours après. Les concerts étant gratuits, mémé retraitée chômeuse a bien voulu sortir de son trou deux soirs de suite (ce qui ne m’est pas arrivé depuis 1993, quand le chat n’est pas rentré deux nuits et qu’on a fait le tour de la cambrousse avec une lampe électrique pour retrouver la Pomponnette).
Et qui mémé est allée voir ? Un pépé bien sûr, né en 1945, dont les tubes les plus célèbres datent de 1965. Papy fait de la résistance, car les chansonnettes de variétés ont été remplacé par de la musique tendance, de djeun’s, de l’électro. (Ne me demandez pas ce que c’est, mémé écoute radio nostalgie je vous le rappelle). Son prochain album est prévu pour l’automne. De qui je parle ? De Christophe, le chanteur des Mots bleus, Aline, Les paradis perdus…
Quand il a entamé « moi, je construis des marionnettes, avec de la ficelle et du papier », les jeunes se sont enfuis, ne laissant plus que les vieux de la vieille. Je pense sincèrement que j’étais la seule personne de moins de 65 ans à connaître par cœur les paroles d’Aline et des Mots bleus et à les beugler : « et j’ai crié, CRIE-EH, ALINE !!!». Le couple de retraités se tenant devant moi a même fait des blagues à ce sujet (mais je n’ai pas tout compris, mémé n’est pourtant pas dure de la feuille).
J’aime bien la mélancolie des chansons de Christophe : « peut-être, un beau jour voudras-tu, retrouver avec moi, les paradis perdus. » Ma préférée reste « les mots bleus, les mots qu’on dit avec les yeux. » Au lycée, j’avais vu une pièce de théâtre où les acteurs dansaient sur cet air. Pour ce slow, ils allaient chercher des partenaires parmi les spectateurs. Mon frère a été sélectionné, mais n'a pas voulu monter sur scène (déjà, danser un slow en gardant le rythme, sans trop se coller et sans écraser les pieds, c’est difficile, mais en plus avec des centaines de regards braqués sur soi, c’est vraiment un coup à se prendre les pieds dans le tapis). (Mémé ne pense pas avoir dansé de slow depuis le bal du 14 juillet de 2001)
A la fin du concert, j’ai crié, crié, "CHRISTOPHE!!! " pour qu’il revienne, et j’ai crié, crié, oh j’avais tant de peine, mais ça n’a pas fonctionné.
Le lendemain, je suis revenue, mais il n’y était plus. Il était remplacé par des groupes de filles pour « Paris rebelles ». Et aussi incroyable que cela puisse paraître, j’en connaissais deux. Oui, vous avez bien lu, de la musique actuelle, pas des années 60. Mémé vous en parle demain.
Et vous, appréciez-vous Christophe ? Étiez-vous au festival fnac live ?
18:08 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : festival fnac live, christophe; les mots bleus, chanson française, musique, paris plage concerts | | Facebook
24/07/2011
La rubrique nécrologique et astrologique de la semaine : Servan-Schreiber, Amy Winehouse, Twitter et "la malédiction des neptuniens"
Pour la rubrique nécrologique de la semaine, j’évoque essentiellement ici les célébrités du monde du spectacle décédées, mais j’ai été étonné de voir que même dans les journaux officiels de la télé, la mort d’Amy Winehouse faisait aussi la une, avant les attentats d’Oslo…
Pour la chanteuse, probablement morte d’une overdose, il faut donc croire que sa dernière rehab du mois dernier n’a pas fonctionné. Quel gâchis. Comme pour l’affaire DSK, j’ai appris la nouvelle avant qu’elle soit officielle, sur le média qui concurrence dorénavant les journaux : twitter. J’ai tenté de vérifier dans les sites web ou sur wikipédia, mais l’info n’apparaissait pas encore. Quant à la télé… elle l’a annoncé bien après. Les Guignols ont bien raison de présenter leur journal en disant « bonjour, vous regardez l’ancêtre d’Internet… »
Amy Winehouse fait désormais partie du « club des 27 », les rock stars mortes au même âge : Brian Jones des Rolling Stones, (retrouvé mort dans sa piscine, overdose ?) Jim Morrison (mort dans sa baignoire, overdose), Kurt Cobain (suicide par balle), Janis Joplin (overdose) Jimi Hendrix (overdose, étouffé par son vomi)… 27 ans, ils auraient pu composer encore tant de chansons ! Je donne les causes officielles, mais comme souvent dans ces cas-là circulent des rumeurs de meurtre, complot de la CIA etc…
La photo de ce top tweet montrant un ancien numéro du magazine horoscope tombe à pic : « Ils meurent tous à 27 ans, Amy Winehouse dangereusement menacée : la malédiction des neptuniens ».
Je voudrais bien savoir si je suis neptunienne et quelle est ma planète dominante, mais je n’ai pas envie de donner mon mail, toutes les infos et mes coordonnées bancaires pour avoir la réponse. Heureusement, j’ai dépassé le stade des 27 ans. Je ne sais pas comment ça marche, mais étant capri c’est fini corne, je crois que ma planète est censée être Saturne.
Je cite : « Saturne nous informe sur les obstacles dans la vie du sujet, les leçons, les épreuves qu'il doit endurer. »
par exemple il n’obtiendra jamais ses indemnités Pôle emploi ni de travail et aura tout le temps des bobos là.
« Saturne, étant une planète dite maléfique (voilà, je suis victime d’une malédiction), paraît peu sympathique mais elle permet au sujet d'évoluer, de savoir réfléchir, de devenir fort et responsable »
Je ne dois pas être saturnienne alors. Plutôt saturnin je dirais, comme le canard.
« Les personnages ayant rapport avec Saturne sont les vieilles personnes, Saturne correspond à l'âge de la vieillesse, où l'on commence à se désintéresser de la vie matérielle, c'est l'âge de la solitude, du retirement (maison de retraite) ».
Finalement, une planète de mémé solitaire et sans le sou, Saturne c’est tout moi.
Pour les films de la semaine, le billet est programmé pour demain. En attendant vous avez le choix ce soir entre le classique La traversée de Paris sur TMC avec Gabin, De funès et Bourvil qui font du marché noir (et Gabin qui hurle « Jambier !!! »), Trop belle pour toi de Bertrand Blier avec Depardieu et Carole Bouquet (elle était peut-être trop belle pour lui car dans la vie ils se sont aussi séparés) et le documentaire sur l’inventeur de facebook, qui n’est sans doute pas aussi fascinant que le film Social network.
N.B : j'apprends à l'instant (22h30) la mort du médecin David Servan-Schreiber, auteur des célèbres livres "guérir" et "anti cancer". Il a fini par succomber à cette maladie qu'il avait pourtant vaincu 20 ans plus tôt...
19:59 Publié dans La rubrique nécrologique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : musique, amy winehouse, club des 27, twitter | | Facebook
06/03/2011
La rubrique nécrologique de la semaine (Girardot, Russell, Gainsbourg)
Le décès lundi d’Annie Girardot a fait la une de l’actualité. Tout le gratin du cinéma a assisté à ses obsèques, Delon, Belmondo, Lelouch et comme le surnomme Yann Barthès, « le ministre de la culture à vie » présent à tous les évènements, Jack Lang. Pourtant comme l’a souligné Brigitte Bardot dans son coup de gueule : « Annie qui a été une actrice très importante, a été oubliée par cette famille, entre guillemets, du cinéma… »
Je me souviens bien du discours émouvant de Girardot, lorsqu’elle a reçu son césar pour le film Les misérables de Lelouch, en 1996 : « Je ne sais pas si j’ai manqué au cinéma français, mais à moi, le cinéma français a manqué follement… Et votre témoignage, votre amour, me font penser que peut-être, je dis bien peut-être, je ne suis pas encore tout à fait morte. ». (cliquez sur le lien en rose, Annie Girardot aux césars )
En 2006 elle développe la maladie d’Alzheimer, et finit par ne plus se souvenir de son passé d’actrice. Elle a pourtant joué plus de 50 ans et était la comédienne la plus populaire des années 70, grâce à ses rôles "forts en gueule" dans La zizanie au côté de De Funès, ou dans les films de De broca (Tendre poulet, On a volé la cuisse de Jupiter…)
Le même jour, une autre actrice est décédée, à l’âge de 89 ans. Celle-ci incarnait un tout autre univers que la gouaille populaire d’Annie Girardot. Jane Russell était un sex symbol de l’âge d’or hollywoodien des années 40/50. Elle interprétait la brune donnant la réplique à Marilyn Monroe dans le célèbre Les hommes préfèrent les blondes d’Howard Hawks, en 1953. La pin-up a été découverte en 1940 par Howard Hughes (dont Scorsese a réalisé une biographie, Aviator, avec Di caprio dans le rôle titre). Cliquez sur les vidéos: Jane Russell interprétant Bye Bye baby et Diamonds are a girl's best frienddans Les hommes préfèrent les blondes.
Mercredi, on a fêté l’anniversaire de la mort de Gainsbourg. Je me rappelle aussi très bien lorsque j’ai appris la nouvelle à l’époque, en 1991, il y a 20 ans (bam, gros coup de vieux dans la gueule). Je me tenais sur le pont côtoyant notre maison de campagne, perdue dans mes pensées bucoliques. J’étais ravie de constater que le jardin était déjà en fleurs, il faisait beau, c’était le retour du printemps. Après une semaine passée dans le stress et la pollution de la ville, enfin apaisée et sereine, j’observais la rivière couler… comme c’est symbolique. A ce moment précis mon frère est venu m’annoncer, l’air grave et triste : « Gainsbourg est mort ! » On s’est regardé sans rien dire pendant quelques instants de recueillement. Il était venu nous dire qu’il s’en allait et nos sanglots longs n’y pouvaient rien changer.
Et vous, appréciez-vous ces célébrités ? Quels sont leurs films et chansons que vous préférez ?
Demain, les films à ne pas rater cette semaine
18:05 Publié dans La rubrique nécrologique, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : cinéma, musique, yann barthès, décès annie girardot, décès jane russell, gainsbourg | | Facebook