21/10/2019
Once upon a time... in Hollywood
Des nouvelles de mémé train de retard toujours à la pointe de l'actu ! Mais je m'améliore : le film est encore en salles !
Tarantino situe l'action juste avant le massacre de Sharon Tate perpétré par la famille Manson, qui a sonné le glas de l'insouciance de la période hippie. Le cinéaste montre avec nostalgie une époque révolue, où les cheveux longs idées courtes s'incrustaient partout et étaient accueillis avec bienveillance. Je ne peux donc m'empêcher de citer comme un crin d'hippie sur la soupe Macca, ça faisait longtemps : dans son autobiographie, Les Beatles, les sixties et moi, (voir mon article en lien) McCartney raconte comment, avant 1969, il ouvrait facilement la porte de chez lui, buvait le thé avec ses fans, leur proposait même des boulots, comme promener sa chienne adorée Martha my dear ! (j'adore cette chanson à écouter en lien). Donc, message personnel : Coucou Paulo, je suis là ! J'ai l'habitude de faire du cat sitting si tu veux ! Appelle-moi ! Dans "she came in through de bathroom window" il décrit une groupie qui s'est introduit chez lui par exemple.
Revenons à nos pattes d'eph. On a tellement vanté les mérites du dernier Tarantino que je m'attendais à un chef-d'oeuvre d'humour décalé. J'ai été un peu déçue. Ok les parodies de films sont sympas, c'est drôle de voir Bruce Lee épinglé dans une scène comique un peu facile (c'est toujours marrant de voir un gars hautain qui se croit fort se faire mettre en pièces en deux secondes). J'espérais également plus de potins sur Hollywood comme a pu le faire Kenneth Anger dans son livre longtemps interdit, Hollywood Babylone, (voir mon billet en lien) mais à part Steve McQueen qui se désole de ne pouvoir serrer Sharon Tate qui préfère les Naboléon hommes petits et ambitieux, pas grand chose à se mettre sous la dent. J'attendais le massacre final avec impatience, me demandant si Tarantino allait réitérer le coup de Inglorious Basterds... et c'est vrai qu'il est jubilatoire. Surtout le lance flammes (rien à voir avec Romy dans Le vieux fusil !) Mais que de longs atermoiements pour en arriver là... C'est bien, mais interminable ! 2h40 ! Les films de Tarantino sont toujours longs et bavards, mais là, certaines scènes et dialogues n'ont pas d'intérêt, au point que je ne peux même pas les citer, je les ai oubliés.
Les deux acteurs principaux sont excellents. Di caprio représente à merveille l’ego fragile du comédien à la merci de l'opinion des autres (qui s'effondre à la moindre critique, et redécolle dès qu'on le félicite, même si les compliments viennent d'une enfant (la jeune actrice est impeccable, elle ira loin). Brad Pitt a toujours la classe et est toujours aussi sexy. 28 ans après Thelma et Louise, il réitère la scène du torse poil, et à 55 ans, il est toujours bien conservé !
Pour l'histoire du massacre de Sharon Tate, je vous conseille vivement le documentaire "Manson, les archives secrètes" qui dévoile les interviews des filles radicalisées par le gourou. Elles sont absolument fascinantes, des propos atroces prononcés par des enfants à l'allure innocente, d'une beauté d'ange, des yeux bleus magnifiques et perçants (comme l'actrice qui en incarne une dans le film, Margaret Qualley, qu'on a aussi pu voir récemment dans Donnybrook).
Quant au nouvel Hollywood débuté après le massacre de sharon Tate, vous pouvez lire Peter Biskind (le nouvel Hollywood, et Sexe, mensonges et Hollywood).
15:05 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, tarantino, hollywood, mccartney, beatles | |
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16/12/2018
McCartney en concert, fin
On pourrait reprocher à Paulo de jouer souvent les mêmes chansons. Mais la tournée se nomme Freshun up, pas révolution : il présente le même concert, mais rafraîchi. Sur 40 000 spectateurs, beaucoup ne connaissent que ses chansons des Beatles, et presque pas sa carrière solo ou avec les Wings. Paul privilégie donc les airs des Fab four, c'est normal. Il interprète donc toujours les mêmes tubes : Hey jude, Let it be, Yesterday... La foule est venue pour hurler "na na na na " sur Hey Jude et le prendrait mal s'il ne la proposait pas. Je trouve que c'est un minimum de respect pour le public. Par exemple je m'étais rendue au concert de Stephan Eicher alors que je ne connais que déjeuner en paix, mais il a refusé de la jouer en râlant : "ce n'est pas ma seule chanson !" Idem pour Louise attaque, qui a expédié en milieu de spectacle au lieu du rappel Je t'emmène au vent et les tubes du premier album avec une mauvaise volonté flagrante, en précisant : "ça nous soule de les jouer tout le temps".
L'artiste ne joue pas pour lui, mais pour son public, qui a payé sa place. Alors oui McCartney joue souvent les mêmes chansons, et parfois dans le même ordre, mais quoi de mieux comme final que le medley d'abbey road et la bien nommée The end ?
Pour ce concert, Paul a néanmoins commis une grosse impasse. Avant, il faisait deux rappels. A Nanterre je restais donc assise; mon voisin s'impatientait pour partir, mais je résistais : "ben, j'attends Yesterday !" Pour la première fois, Macca n'a pas joué en France son plus gros tube. J'ai vérifié la set list de la tournée, il n'a osé cette transgression qu'une seule autre fois, au Japon. Il nous a remplacé Yesterday par... Birthday ! Chanson bien sympa, mais pas incontournable comme son tube ! M'enfin Macca, tu deviens sénile ?
Papy peut tenir trois heures sans pause, mais sa voix ne tient plus la cadence. On ne peut pas lui demander de hurler Helter skelter comme à ses 30 ans... Ses comparses restent là pour le seconder. Le son de cette nouvelle salle ne l'aide pas non plus, avec une espèce de soufflerie, mais c'est le défaut des grands espaces (au stade de France, le son se décalait de l'image). Autant la salle semble trop vaste, autant son accès trop étroit provoque de longs embouteillages à l'entrée comme à la sortie.
Mieux vaut donc une petite salle. J’attends ainsi le prochain concert à Bercy, plus petit, plus chaleureux, mieux sonorisé, et en plus à côté de chez moi. Encore mieux : Macca, tu pourrais quand même venir jouer dans mon salon ! Là c’est sûr, l’ambiance serait plus intime !
Alors Paulo, comme tu nous l'as dit : "à la prochaine!"
Set list du concert :
38 chansons, dont 23 des Beatles
A Hard Day’s Night
Junior’s Farm
All My Loving
Letting Go
Who Cares
Got To Get You Into My Life
Come On To Me
Let Me Roll It + Foxy Lady
I’ve Got a Feeling
Let ‘Em In
My Valentine
Nineteen Hundred and Eighty-Five
Maybe I’m Amazed
I’ve Just Seen A Face
In Spite Of All the Danger
From Me To You
Michelle
Love Me Do
Blackbird
Here Today
Queenie Eye
Lady Madonna
Eleanor Rigby
Fuh You
Being for the Benefit of Mr. Kite!
Something
Ob-La-Di, Ob-La-Da
Band on the Run
Back in the U.S.S.R.
Let It Be
Live and Let Die
Hey Jude
Rappel :
Birthday
Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band
Helter Skelter
Golden Slumbers/Carry That Weight/The End
19:54 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mccartney, beatles, musique, concert | |
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13/12/2018
Concert de McCartney à Paris, suite
Paul réussit à nous faire encore chouiner avec les chansons hommages habituelles pour ses chers disparus. Here today à «mon grand ami John», assassiné le 8 décembre 1980, Something au banjo pour "son frérot" George Harrison. Macca est resté marié 30 ans avec Linda jusqu'à ce que la mort les sépare, mais My love composé pour elle passe à la trappe. Certainement à cause de Nancy, sa nouvelle épouse depuis 2011, pour laquelle il ne manque pas d'interpréter My valentine en précisant en français : « J'ai écrit cette chanson pour ma magnifique femme ».
De l’album Sergent Pepper’s, j’écrivais dans ma set-list idéale qu’il pouvait tout jouer « sauf Being for the benefit of Mr Kite, que j’aime pas trop » Devinez ce qu’il fait… Il respecte enfin mes obligations propositions en enchaînant 8 mélodies attendues et en finissant par Golden slumbers et le magnifique medley d’Abbey road. En tout, sur 45 chansons que je souhaitais entendre, il en joue 24, et seulement une interdite. Pas mal non ? J’ai donc bon goût/je suis devin/Macca me lit assidûment et suit mes précieux conseils (cochez la bonne case).
Ainsi il ne manque pas de jouer les incontournables Back in the USSR, Band on the run et même le hard rock Helter skelter, qui déchaînent le public. Le show atteint les sommets avec Live and let die, où Paul lance carrément des feux d'artifice. Dans une salle fermée. Je pense que les trois premiers rangs ont cramé. (voir la preuve en lien)
On loue aussi ses nombreux efforts pour parler de plus en plus français, qu'il répète avant avec un traducteur. Il nous présente par exemple Blackbird comme "une chanson pour les droits civiques". Il articule chaque syllabe en fixant ses fiches collées au sol, il n'est pas encore bilingue.
Lorsqu'il joue à Paris, il change exprès sa set list pour nous interpréter "la seule chose qu'on sait dire en français" : Michelle.
Comme souvent, je trouve qu'il privilégie les chansons commerciales aux belles mélodies. Mais il joue pour son public, et le grand public préfère les airs faciles et connus, comme Obladi oblada. Paul interprète quelques chansons plus pointues, comme la sublime 1985. Mais elle fait partie de son album le plus célèbre, Band on the run. Il ne joue jamais l'album préféré des fans, son chef-d’œuvre Ram, alors qu'on lui réclame inlassablement... En 2011 avec le Maccaclub, on avait comploté pour faire tous en même temps le signe des Wings (des ailes avec les mains) afin d'encourager Paul à jouer plus de chansons de sa carrière post Beatles. Il avait été surpris et ému, et depuis, il ne manque pas de nous refaire le geste lorsqu'il joue les Wings.
à suivre...
16:43 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : mccartney, beatles, musique, concert | |
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11/12/2018
Concert de Paul McCartney : j'y étais !
Papy fait de la résistance : 76 ans, toujours en tournée, on ne l'arrête plus ! Il joue 2h40, sans pause ! Et encore, les concerts précédents à Bercy et au stade de France, il avait tenu 3 h et 42 titres ! Il enchaine tant de tubes que le concert m'a paru durer vingt minutes.
Il me semble que je le vois pour la huitième fois, mais je ne me lasse toujours pas. Je suis toujours aussi émue lorsqu'il entame mes chansons préférées comme Band on the run, qu'il joue Let it be, lorsque tout le monde reprend en choeur Hey Jude... Même si l'on ne connaît pas sa carrière solo, on ne peut qu'être touché par ces moments de grâce et de communion. Et quel talent ! Il troque sa basse pour le piano, puis une guitare, un banjo, avec une aisance époustouflante.
Cette fois-ci, il se produit dans la nouvelle salle de Paris Nanterre, 40 000 places. Paul arrive sur scène en même temps que les derniers spectateurs qui ont bataillé pour atteindre cette forteresse infranchissable de la défense (d'entrer).
Paul débarque tranquillement, sans fioritures, la routine pour lui qui enchaîne plusieurs concerts par semaine depuis des années. On le remarque à peine arriver sur le coin de la scène ("salut, je passais par là, j'ai vu de la lumière!") Mais dès qu'il empoigne sa guitare, il nous scotche direct en jouant une seule note, une seule. Elle est bien choisie pour un début de concert, car elle est si particulière qu'on la reconnaît immédiatement et qu'on crie de joie... Même un mathématicien s'est penché sur la question pour tenter de la décrire et la reproduire. Paul joue en effet le premier accord de Hard day's night, aux paroles opportunes pour commencer la soirée :
It's been a hard day's night, and I been working like a dog
It's been a hard day's night, I should be sleeping like a log
But when I get home to you I'll find the things that you do
Will make me feel alright
Autre excellente idée : pour Letting go, des cuivres jouent carrément au milieu du public. (voir l'extrait du concert en lien). J'adore ces instruments, et les trois joueurs qui dansent en même temps dynamisent les chansons, notamment Got to get you into my life. Pourquoi pas les violons aussi, comme ici en 2007 pour Eleanor Rigby ? Car ce chef-d’œuvre au synthé, quel gâchis, Paulo, t'as les moyens de te payer un violoniste !
Le concert est équilibré, en enchaînant plusieurs mélodies endiablées reprises en chœur, comme I've got a feeling puis Let'em in, et moment plus intimistes et émouvants au piano comme Maybe I'm amazed. Paulo alterne les classiques des Beatles, de sa carrière solo et avec les Wings, puis seulement trois chansons du dernier album (je regrette cependant I don't know qui pour moi est la meilleure du disque).
Pour une fois, il joue des chansons du début des Beatles, Love me do et From me to you, et même la toute première qu'ils ont enregistrée alors qu'ils se nommaient encore les Quarrymen : In spite of all the danger. L'écran projette des photos de Paul et John encore adolescents, 16 ans à leur début. Et dire que maintenant, Paul en a 76... 60 ans de carrière !
Suite demain
19:00 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, concert, beatles, mccartney | |
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28/11/2018
C'est le grand soir !
15:55 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paul mccartney, paul mccartney en concert, beatles, musique | |
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27/11/2018
McCartney en concert, c'est demain !
Au printemps, le Maccaclub, plus grand site de fans français de Paul, laisse fuiter l'info : McCartney devrait faire un concert à Paris d'ici la fin de l'année. Génial ! J'attends avec impatience la mise en vente des billets. Comme j'ai déjà raconté mes périples ici pour obtenir des places, je me prépare à tenir un siège devant la Fnac ou devant l'Olympia et à poser une matinée ce jour-là.
Enfin, des mois après, la date est annoncée : le concert aura lieu le 28 novembre (donc demain) et les places seront en vente le 13 septembre. Pile pendant mes vacances dans un trou perdu.
NOOOOOON ! La malédiction continue !!!
- T'as regardé ce qu'il y avait à voir dans la région ? Les balades à faire, les musées à visiter...
- Non, mais j'ai vérifié le plus important : l'emplacement de la billetterie la plus proche. Elle est à 45 minutes en voiture. En passant par le col qui était fermé l'année dernière à cause du mistral. Et j'ai pas de voiture. Et pas le permis. Il ne reste plus qu'à compter sur la billetterie en ligne, si elle ne bugue pas comme à chaque fois...
Arrivée dans la résidence de vacances, l'hôtesse d'accueil :
- Bonjour, voici les clés de votre chambre, un restaurant bar est à votre disposition, ainsi qu'une piscine, une salle de jeux... Je vous donne la liste des plus belles randonnées et l'adresse de l'office du tourisme...
- Vous avez le code de la WIFI ?
La femme me regarde comme une geek incapable de décrocher des écrans (ha ha, moi mémé nulle en nouvelles technologies) qui va rester la semaine enfermée dans la chambre d’hôtel à regarder son ordi. Elle répond :
- Avec les grosses intempéries, la foudre est tombée et on n'a plus de connexion.
Je laisse échapper un cri incrédule : - HEIN ?! (Mais Macca m'attend !) Pour me défendre je crois bon de préciser :
- J'ai un truc important à acheter en ligne jeudi.
C'est encore pire, au lieu de passer pour une nerd, elle me prend pour une accro au shopping.
Tous les jours, je vais la voir pour ma sempiternelle question :
- Vous avez la wifi ?
- Toujours pas.
- Mais vous vous avez bien une connexion sur votre ordinateur !
- Oui mais ce n'est pas la même que dans les chambres
- Si je mets mon ordi à côté (un vieux machin soit disant portable de 2 tonnes qui me prend la moitié de ma valise) vous me donnez votre code wifi ?
- Je ne l'ai même pas !
Papillote la grosse relou.
Je n'ai plus qu'à trouver quelqu'un en vacances aussi, mais à Paris, à proximité d'une billetterie et avec connexion Internet, et qui souhaite venir au concert.
- C'est bon jeudi dès 9h30 t'es devant la Fnac hein ?
- ok.
Jeudi 9h30, je programme mon réveil exprès (je suis en vacances hein, je glande) et je saute sur mon tel :
- T'es devant la fnac ?
Pas de réponse.
10h, heure fatidique, rien. RRRAAAAAHHH. Il rentre d'un séjour aux Etats-Unis, en plein décalage horaire, c'est le milieu de la nuit pour lui : il n'est pas réveillé.
Je tente de me connecter depuis mon téléphone : ça plante, évidemment. 20 minutes plus tard, j'ai juste le temps de voir qu'il n'y a plus de places en fosse. Puis plus de catégories 5, 4...
11h, toujours pas de réponses. Plus de billets en catégorie 3,2..
4,3,2,1...0 : C'est foutu, c'est midi 30, j'aurai pas de places !
Midi 35, je reçois enfin l'appel : "c'est bon je les aies, en 2 minutes c'était fait, aucun problème."
Je ne sais par quel miracle. Ou alors c'est mémé technologie qui a vraiment la poisse :
Récemment, l'ordinateur commun du boulot est encore tombé en panne, comme quotidiennement dès que je le touche, et le client devant moi m'a sorti :
"c'est votre fluide. Votre énergie n'est pas compatible avec.
- ?
- Je vous assure, il y a des gens comme ça. Je le ressens, je suis magnétiseur : vous faites planter les machines."
Voilà : Sarah Connor c'est moi, pas de Terminator avec Papillote, l'avenir de l'humanité est assuré: je touche Schwarzy et il s'écroule.
Espérons que demain, mon énergie buggueuse ne se transmette pas dans le micro de Macca !
(sinon il paraît qu'on a un client médium, j’essaierai de voir ce qu'il me prédit, je vous tiens au courant)
18:06 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul mccartney, concert paul mccartney, concert, musique, beatles | |
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10/11/2018
Concert mythique de McCartney à l'Olympia, 11 ans déjà !
McCartney revient donc en concert... Et à chaque fois, c'est un parcours du combattant pour obtenir des places. Rétrospective :

Mon frère me téléphone 15 jours plus tôt :
« J’ai lu sur yellow-sub.net une rumeur comme quoi McCartney reviendrait à l’Olympia ! 40 ans après y avoir joué pour la première fois avec les Beatles ! C’est une salle mythique ! Elle est petite, 1200 places, ça veut dire qu’il n’y aura que des méga fans et que Macca jouera des chansons inhabituelles ! En plus, si tu y vas, tu le verras de près ! »
On ne peut pas acheter en avance sur Internet, ni en magasins. Les places sont en vente uniquement le jour-même, et seulement à l'Olympia.
Comme la réservation est impossible, les premiers arrivés sont les premiers servis.
La veille du concert, à 22 heures, je passe devant la salle, pour repérer les lieux et voir à quoi m'attendre. Déjà une quarantaine de personnes se gèlent devant, couchées par terre dans leurs sacs de couchage.
C’est hard quand même. Je suis fan depuis toujours, mais pas au point de dormir sur le trottoir par - 2 degrés comme une clodo.
N’empêche, Paulo me fait lever à 5h du matin. Ce qui n'est jamais arrivé à Gaston la marmotte, ni avant, ni depuis. Je vais retirer du fric au distributeur, car comme je suis prévoyante, j’imagine qu’il y aura peut-être un problème avec les chèques et cartes bleues (effectivement, comme souvent, le lecteur CB ne fonctionnait pas, ce qui nous a juste prolongé l’attente de deux heures.)
Comme c'est le milieu de ma nuit et qu'à cette heure-là je suis normalement emmitouflée dans ma couette en rêvant de petits chatons ou de pâtisseries à volonté (oui je fais régulièrement ces rêves), j’ai la tête dans le seau. Je ne me souviens plus du code de ma carte de retrait. Je me rappelle des chiffres, mais pas de l'ordre. J'avais bien trouvé un moyen mnémotechnique, mais visiblement il n'est pas efficace "c'était des départements... mais lesquels ?" Pendant 30 minutes, je panique : voilà, si près du but, je ne pourrai pas payer mes places. Je ne vais quand même pas réveiller des potes à 5 heures du matin pour qu'ils me prêtent 100 euros (60 en fait en fosse, mais je compte large). Sur le trajet vers le distributeur, je me répète un code en me persuadant qu'il est correct, mais quand j’arrive devant la Poste, sans réfléchir, j’en tape un autre. C’était le bon. Ouf.
Il fait nuit noire et 2 degrés. Je pense qu'à cette heure-là, je n'aurais pas trop de concurrence, surtout avec les fans de la veille qui auront sûrement congelés sur place et seront donc à la morgue l'hôpital le plus proche. Pourtant, en marchant vers l'Olympia, il me semble voir des gens debout devant la salle. Tiens, finalement les 40 paulo-maniaques ne sont pas morts d'hypothermie. Mais en me rapprochant, je constate, estomaquée, qu'ils sont beaucoup plus nombreux. Beaucoup... Je remonte la file d'attente pour me mettre à la fin (j'aurais bien grillé tout le monde mais je suis civilisée et je ne voulais pas me faire dépecer par ceux qui s'impatientaient : "Comment ose t-elle ! Nous qui crevons de faim et de froid depuis 12 heures ! Ouvrons lui le bide pour nous réchauffer à l'intérieur comme Di Caprio dans Le revenant et repaissons-nous de ses tripes !")
Je remonte la file d’attente, 10, 20, 50, 100 mètres... C'est impossible, elle va bien se terminer à un moment ? Ah, à l'angle de la rue. Non, elle se poursuit de l'autre côté. La file fait au moins... 300 mètres de long. 300 mètres. A 6 heures du matin. 15 heures avant le début du concert.
Je longe les centaines de fans en essayant de faire des calculs d'astro physicien: « sachant que les gens ne se tiennent pas gentiment par la main deux par deux comme à l'école mais plutôt en troupeau en se serrant à cause du froid, la place qu'ils occupent est réduite, je dirais 50 cm de large...en multipliant par 300 mètres... oui mais ceux qui sont venus avec leurs tabourets prennent plus de place, ils faussent le calcul, donc si X est égal à... mais combien sommes nous ?! Déjà 1200 ? est-ce que je vais obtenir un billet d'entrée, est-ce que ça vaut le coup d'attendre ? »
Le groupe qui arrive en même temps que moi ne se pose pas de questions et rigole en voyant l'énorme foule. Je prends position à la fin de la file, à deux pâtés de maison, loin de mon but, loin de Macca... Voilà, je n'obtiendrai peut-être même pas de place, je vais mourir de froid, de faim et d'ennui face à l'attente. Je suis extrêmement frileuse, je ne mets pas en T shirt en dessous de 30 degrés et je porte des chaussettes au lit même en été car mes extrémités sont en permanence gelées. Alors rester dehors dans le froid sans bouger... On va m'amputer des pieds du bout du nez et des oreilles, pour survivre je vais manger mes congénères comme les rescapés de la cordillère des Andes...
Mais en fait, pas du tout. J’ai prévu deux pulls, deux paires de chaussettes, un manteau, un bonnet et une écharpe qui ne laisse dépasser que les yeux, je pourrais braquer une banque. Je me retrouve à côté d’une famille de musiciens encore plus prévenante que moi : ils ont apporté des chaises et un thermos. Au bout de 30 minutes, j’ai déjà piqué le siège du père et je bois son café… (Comment je suis trop une profiteuse).
Contrairement à ce que je pensais, l’attente est tout à fait supportable. Les fans sont exaltés et discutent dans la bonne humeur. On parle de nos chansons préférées, de celles qu'on attend au concert. Certains sont venus avec leurs guitares et on chante et danse tous ensemble, ce qui nous réchauffe. Je rigole toute la journée et me fais plein de potes (d’un jour malheureusement). L'attente devait être intenable, mais j'en garde un excellent souvenir. Entre fans, on s'entraide et se soutient. On se refile à boire, à manger, on garde sa place quand quelqu'un veut s'absenter... Et au final, 10h30 après, j'ai enfin ma place ! En fosse, je verrai Paul à 10 mètres de moi, et on m'entendra crier dans la vidéo du concert retransmis sur canal + et disponible sur internet désormais : c'est moi la responsable du cri suraigu à 24 secondes sur cette vidéo et un peu plus tard lorsque Paul entame les premières notes de Band on the run...
Vous pouvez lire le récit du concert ici.
Suite demain
14:29 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul mccartney, beatles, paul mccartney en concert, musique | |
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18/07/2018
And I love her, suite
Après sa séparation avec Jane Asher, Paul se justifie encore : « Pour dire la vérité, les femmes à ce moment-là ont été mises à l'écart. Nous étions comme quatre mineurs qui descendent dans la fosse. Vous n'avez pas besoin de femmes dans la fosse, n'est-ce pas ? Nous avions installé comme une sorte de barrière de sécurité, avec beaucoup de blagues, de petits signes, de références à la musique. Il était très difficile pour un «étranger» de pénétrer dans notre univers. Ce n'était peut-être pas bon pour les relations à l'époque. »
La future femme de McCartney, Linda, trouve la solution : elle l’accompagne lors des tournées de son nouveau groupe, les Wings, en jouant du clavier et participant au chœur. Comme ça, elle comprend la vie d’un musicien, et si jamais une fan tente de se faufiler dans la loge de son mec, elle peut l’expédier à coups de pieds au cul cette pétasse, non mais.
Paul et Linda se marient en 1969, un an seulement après la rupture avec Jane (comme ça m’aurait tuée de rester avec un mec pendant 5 ans, qui ne veut pas s’engager et me trompe, mais épouse la prochaine en moins de deux et reste avec jusqu’à ce que la mort les sépare 30 ans après !) Jane finit par se marier elle aussi, mais en 1981. 13 ans après leur séparation ! Elle a mis tout ce temps à s’en remettre ? Elle épouse Gerald Scarfe, un dessinateur qui a notamment réalisé la pochette du disque The wall des Pink Floyd. Ils sont toujours mariés, 36 ans après, alors que Paul a connu bien des déboires amoureux après le décès de Linda en 1998.
Quatre ans après la mort de sa femme, contre l’assentiment de ses enfants (en particulier la styliste Stella) qui se méfient de la promise, il épouse l’ancien mannequin Heather Mills. Il n'écrit pas de contrat de mariage, qui devrait pourtant être la base lorsqu’on possède l’une des plus grandes fortunes d’Angleterre ! Heather Mills est nettement plus jeune que lui (26 ans de moins) et elle a un air cruel de grosse méchante. Ils ont un enfant et très vite l’union tourne mal. Ils divorcent en 2006 et sans contrat de mariage, la femme peut donc prétendre à la moitié de la fortune de Paul… Elle empoche au final 31 millions d’euros. Avec cette séparation houleuse, les révélations pleuvent : Heather Mills est une ancienne call girl croqueuse de diamants, une « meilleure amie » révèle que le mannequin cherchait un homme fortuné pour le plumer… Le couple ne peut plus se blairer et fait la une des tabloïds anglais.
All you need is hate, il ne lui chantera plus « and I love her ».
Macca se console dans les bras de Nancy Shevell, une Américaine millionnaire, qu’il épouse en 2011. Il a peut-être pensé qu’elle, au moins, n’aurait pas besoin de son fric. Ils se connaissent en fait depuis une trentaine d’années. Il risque donc moins d’être surpris par son caractère. Espérons que le mariage dure, il peut lui dédier And I love her.
Comme je l’expliquais ici, McCartney est bien meilleur compositeur que parolier. Les paroles de And I love her ressemblent à de la drague de pacotille comme « ton père est un voleur, il a pris toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans tes yeux ». Ou du maître Yoda : "Éclatantes sont les étoiles qui brillent, Sombre est le ciel" :
I give her all my love
Je lui donne tout mon amour
That's all I do
C'est tout ce que je fais
And if you saw my love
Et si vous voyiez mon amour
You'd love her too
Vous l'aimeriez vous aussi
And I love her
Et je l'aime
She gives me everything
Elle me donne tout
And tenderly
Et tendrement
The kiss my lover brings
Le baiser de mon amour
She brings to me
Est pour moi
And I love her
Et je l'aime
A love like ours
Un amour comme le nôtre
Could never die
Ne mourra jamais
As long as I have you near me
Aussi longtemps que je t'aurai à mes côtés
Bright are the stars that shine
Éclatantes sont les étoiles qui brillent
Dark is the sky
Sombre est le ciel
I know this love of mine
Je sais que mon amour pour elle
Will never die
Ne mourra jamais
And I love her
Et je l'aime
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16/07/2018
And I love her
And I love her est sortie en 1964 dans l’album A Hard Day's Night. McCartney estime qu’elle est « la première ballade où je me suis impressionné » et Lennon l'appelle « le premier Yesterday de McCartney ».
Au départ cette douce mélodie était prévue comme totalement différente : un rock ! Vous pouvez écouter l’autre version ici.
Cette belle chanson romantique a certainement été écrite par Paul en pensant à sa petite amie de l’époque, Jane Asher. Les deux tourtereaux se sont rencontrés en 1963 lors d’un spectacle, alors que Paul n’avait que 21 ans, et Jane, seulement 17 ! Ils étaient pourtant déjà célèbres : Paul en tant que Beatle depuis deux ans, et Jane comme actrice depuis ses 5 ans.
Paul vit toujours dans le minuscule logement familial, où la seule pièce pratique pour composer est… les WC ! Contrairement à lui, la comédienne est issue d’un milieu aisé, son père est médecin, elle gagne bien sa vie, et surtout, sa famille habite une grande maison.
Paul vient s’y installer, on lui laisse une pièce entière pour sa musique. Il y écrit And I love her. Il reste 3 ans chez les parents de Jane (mais quel couple de Tanguy ! comme si il ne gagnait pas assez pour payer une maison).
Je trouve And I love her romantique à souhait et j’aurais rêvé qu’on l’écrive pour moi. Paul se défend de l’avoir composé spécialement pour Jane. Et pour cause, lors de ses tournées incessantes partout dans le monde, il la trompait effrontément avec les groupies. Quoi de plus facile, les filles campaient devant la porte de l’hôtel ou de la loge… Les Beatles s’en donnaient à cœur joie, et étrangement, j’avais vu lors d’une interview que Jane croyait que Paul lui restait fidèle.Le chanteur expliquera ensuite que les tournées posaient problème (tu m’étonnes) parce que le couple se voyait de plus en plus rarement, qu’ils ne menaient pas la même vie, que la vie en tournée est difficilement compréhensible par les autres, avec le stress intense, les fans qui traquent les Beatles, les interviews… Paul révèle également qu’il n’était pas vraiment prêt à s’engager avec Jane, et que sa maîtresse a permis de rompre. En effet, en 1968, 5 ans après le début de son idylle avec Jane et alors qu’ils projettent de se fiancer, Paul débute une liaison avec Francie Schwartz, une jeune scénariste américaine.
Francie s’installe chez lui pendant que Jane part en vacances. Mais la petite amie officielle revient plus tôt que prévu et surprend les amants au lit, comme dans un mauvais vaudeville. La femme trompée repart alors en trombe, demande à sa mère de venir chercher ses affaires à sa place, et quitte Paul, après 5 ans de relation. Elle ne vient pas à l’avant-première du film Yellow submarine et révèle à la presse la séparation, en espérant :
« Je sais que ça a l'air ringard, mais on se voit encore et on s'aime, même si ça n'a pas marché. Peut-être que nous resterons des amoureux d'enfance, nous nous rencontrerons à nouveau et on se mariera vers 70 ans. »
Eh bien non. Paul s’est bien marié à 70 ans. Mais avec Nancy Shevell, pas Jane…
A suivre…
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09/07/2018
Quiz On connaît la chanson des Beatles, suite
Au cas où vous n'auriez toujours pas compris, avec tous les articles que j'ai écrits sur ses concerts, je préfère McCartney à Lennon. Je trouve ses mélodies plus complexes, et ce qui est le plus important dans la musique, justement, c'est la musique (surtout quand on parle anglais comme une vache espagnole comme moi). Mais pour un quiz, je ne peux citer que les paroles. Et les « silly love songs » de Paulo sont moins flatteuses que celles de John… Ainsi je citerai ici plus Lennon que McCartney !
Par exemple j'adore cette chanson de Paul que je trouve ultra romantique, mais les paroles sont d'une banalité…
I give her all my love
That's all I do
And if you saw my love
You'd love her too
Lennon est meilleur parolier, avec cette chanson qui me correspond bien :
Everybody seems to think I'm lazy
I don't mind, I think they're crazy
Running everywhere at such a speed
Till they find there's no need
Ses paroles sont souvent abstraites, pour ne pas dire perchées (petit indice) :Picture yourself in a boat on a river
With tangerine trees and marmalade skies
Somebody calls you, you answer quite slowly
A girl with kaleidoscope eyes
Ou bien encore :
I am he as you are he as you are me and we are all together
See how they run like pigs from a gun, see how they fly
I'm crying
Sitting on a cornflake, waiting for the van to come
Lennon invente carrément des mots :
Pools of sorrow, waves of joy are drifting through my open mind,
Possessing and caressing me
Jai guru deva om
Nothing's gonna change my world
C'est sûr, il a abusé des drogues :
I need a fix 'cause I'm going down
Down to the bits that I left uptown
I need a fix 'cause I'm going down
Mother Superior jump the gun
Et on peut conclure avec cette chanson fort à propos. Pour moi c'est la plus triste des Beatles, à la fois par la mélodie, les paroles et son contexte. John l'a écrite pour sa mère décédée, percutée par la voiture d'un policier ivre, lorsque le chanteur avait 18 ans :
Half of what I say is meaningless
But I say it just to reach you
A suivre, fin du quiz avec les chansons d'amour !
07:00 Publié dans A vous de jouer ! Les quiz, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : beatles, mccartney, john lennon, quiz chanson | |
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