05/12/2009
Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés
Hier matin au boulot, on entendait les mouches voler. Pas parce qu’on bossait, parce qu’on s’endormait.
L’ennui et le silence ambiant sont soudain rompus par un grand « BADABOUM POUM SCHLAC CLINK »
Le panneau d’affichage de l’entreprise me tombe dessus.
Comme je suis la cousine de Lucky Luke, j’évite le danger en me tirant plus vite que mon ombre. J’ai le réflexe de me propulser de mon bureau en faisant rouler ma chaise trois mètres plus loin. Je maîtrise très bien le siège de bureau avec roues : lors de mon premier job d’été, j’organisais des courses de chaises roulantes dans l’allée principale de l’open space…
Mes collègues félicitent ma rapidité, je suis contente d’avoir échappé à la mort (au moins). Puis je réfléchis : j’aurai dû me laisser écraser les doigts de pieds par le panneau. J’avais enfin une occasion d’obtenir un congé maladie dû à un accident de travail !
Ecrasée par le poids de l’entreprise, assommée par son travail, c’est un beau symbole non ?
J’ai lu Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés de Marie Pezé. Cette psy soutient des victimes de stress au travail et décrypte les méthodes de harcèlement. (Je vous conseille aussi la spécialiste en la matière, Marie-France Hirigoyen, qui a écrit deux bouquins sur le sujet) Marie Pezé intervient aussi dans l’excellent documentaire la mise à mort du travail. Je vous recommande ces analyses impitoyables du monde de l’entreprise.
Allez, trêve de déprime, plus que deux semaines avant les vacances. Et plus que 5 jours avant le concert de McCartney! J’écoute en boucle tous les albums et je regarde des images de concerts. (vous avez intérêt à cliquer sur le lien)
Hey Jude,
Don’t make it bad
Take a sad sond song
And make it better !
Jeudi, vous allez m’entendre beugler à l’autre bout de la France :
Na na na na na na na, Hey Jude !
Hein que Paulo, il était tro booooo (quand il n’avait pas 68 ans)
Non non, je ne suis pas une groupie du tout.
Hiiiiii !
19:24 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : stress au travail, comment bien se faire voir par son patron | | Facebook
10/11/2009
La condamnée
Aujourd’hui, mes collègues et moi travaillons avec un enthousiasme débordant. Un mois seulement après le début du contrat, deux ont déjà déclaré forfait, et tout le monde rêve de faire pareil.
Comme une condamnée, je coche consciencieusement chaque journée de labeur effectuée sur mon calendrier. Avant même d’avoir débuté mon contrat, j’avais déjà compté les jours jusqu’à ma libération. (Je rappelle que le mot « travail » vient d’un mot latin désignant un instrument de torture.)
Mais pourquoi le 11 novembre férié tombe un mercredi, le jour où je ne bosse pas de toute façon ?
Pourquoiiiiiiiiiii !!!!!
Peut-être qu’en me plantant des agrafes dans la main, je pourrais faire passer ça en accident du travail et partir en congé maladie ?
J’ai déjà essayé d’attraper la grippe A auprès de mon neveu malade, puis en me baladant dans l’un des villages qui possède le plus fort taux de grippés. Rien, pas le moindre rhume. Peut-être qu’à force de travailler avec des gamins constamment malades, je suis immunisée.
Eh oui, le travail, c’est la santé.
Allez, plus que 39 jours avant les vacances de noël.
Et plus que 30 avant le concert de McCartney.
Et plus que 4 avant le week-end. Qui tombe un vendredi 13 au cas où vous seriez superstitieux. Pas pour moi, je travaille samedi aussi.
Courage.
Si vous voulez me raconter vos anecdotes de boulots, c’est avec grand plaisir que je vous lirai.
Je vous laisse, je vais me remater l’excellent documentaire la mise à mort du travail .
photo : Lefred-Thouron, le dessinateur que je préfère dans le Canard Enchaîné
14:00 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : le travail c'est la santé, la mort au travail, comment obtenir un congé maladie | | Facebook
02/11/2009
Comment se faire entuber
La petite que je garde n’est pas seulement manipulatrice, elle est aussi de mauvaise foi.
Non, elle n’exagérait absolument pas quand elle me disait que je suis la plus belle et la plus gentille. Ca, c’est la pure vérité, une simple constatation évidente...
En revanche, elle m’a menti hier, quand elle m’a rétorqué :
« Je ne peux pas me laver les dents, parce que j’ai une otite.
Moi : - Ah ? Et c’est quoi le rapport ?
Fillette : Ben, parce que si je me lave les dents, le dentifrice va me remonter dans les oreilles et ça va me faire mal !
Moi : Mais bien sûr… Et la marmotte met le chocolat dans le papier d’alu…
Fillette : « SI C’EST VRAI ! C’est ma maman qui me l’a interdit ! Et ma maman elle est médecin alors elle connaît tout ! »
J’ai cru qu’elle allait me faire un cours sur le système ORL, mais elle s’en est tenue là.
Par contre, je ne suis pas sûre qu’elle se soit lavée les dents ensuite.
Je l’aurai un jour, je l’aurai.
14:00 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : comment se faire aimer des enfants, comment apprendre le respect de la nature aux enfants | | Facebook
21/10/2009
Loupé, fillette
La fillette que je garde poursuit son entreprise de flatterie pour que je reste sa baby-sitter.
Aujourd’hui elle s’est loupée.
Fillette : « Oh ! Elle est jolie ta chemise !
Moi (flattée) merci…
Fillette : Ma grand-mère a la même, mais longue, et c’est pour dormir… »
Oui, ça s’appelle une chemise de nuit, le truc en dentelle blanche démodée que porte les vieux de 90 ans, comme ma grand-mère et la sienne.
Fillette, cette fois-ci, t’as raté ton coup. Va falloir que tu te rattrapes avec plus de dessins de moi en robe de princesse.
Je l’aurai un jour, je l’aurai.
13:50 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : comment se faire aimer des enfants, comment occuper des enfants | | Facebook