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05/08/2011

Vos devoirs de vacances : les résultats du quiz littérature

planète des singes.jpg1) L’auteur de la planète des singes est :
a)    Pierre Boulle
b)    Arthur C.Clark
c)    Stephen King
Quiz on connaît le film : j’adore le film avec Charlton Heston, mais le remake n’est pas terrible. Qui a réalisé ce dernier ?
Réponse a : Pierre Boulle. Le film de 1968 avec Heston est réalisé par Franklin J. Schaffner, le remake de 2001 par Tim Burton.

2) Associez les amants célèbres suivants :
A- Dante a) Virginie
B -Tristan  b) Béatrice
C -Abélard c) Héloïse
D- Paul d) Iseult
E- Papillote e) Yann Barthès
Réponse : A-b, B-d, C-c, D-a, E-e♥♥♥ comme le précise M*, Dante et Béatrice n’étaient pas amants. Le poète considérait Béatrice comme sa muse et était amoureux d’elle depuis l’enfance, mais ce n’était pas réciproque.

3) Sous quel nom est le plus connu Henri Beyle ?
a) Montaigne
b) Molière
c) Stendhal
d) Maupassant
3 bis : citez un roman de cet écrivain
Réponse c : Stendhal. Les romans que vous avez cités : Le Rouge et le Noir. La Chartreuse de Parme. Vie de Henry Brulard. Chroniques italiennes.

4) Né en 1689, fils d’un magistrat, président du parlement de Bordeaux, il écrit de l’esprit des lois. Il est contre l’absolutisme et expose la théorie de la séparation des trois pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire). Il s’agit de :
a) Diderot
b) Voltaire
c) Rousseau
d) Montesquieu
Réponse d : Montesquieu.

5) Qui est l’auteur de cette strophe ? « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime Et qui n’est chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend »
a) Théophile Gautier
b) Louis Aragon
c) Paul Verlaine
d) Jacques Prévert
Réponse c : Verlaine

6) Par quel mouvement a été inventé le jeu littéraire dit du cadavre exquis ?
a) le symbolisme
b) le surréalisme
c) l’existentialisme
d) l’expressionnisme
6 bis : en quoi consiste ce jeu ?
Réponse c, le surréalisme. Le cadavre exquis, comme l'explique George, consiste à créer une phrase à plusieurs sans connaître les mots suggérés par les participants, « ça donne des phrases genre le chat pleure dans un bouquet de roses » imaginée par M*.

7) Le Cid, héros de la pièce de Corneille, est torturé par un conflit entre l’amour et :
a) l’argent
b) la patrie
c) l’honneur
d) la religion
Réponse c : l’honneur. Comme précise M*, « son père s'est pris une baffe par le père de Chimène ». Enfin, au XVIIème siècle, on appelait ça un soufflet, mais c’est le même principe.

8) L’un des personnages des Inconnus de Victor Hugo est aujourd’hui immortalisé pour avoir dit : « je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau ». De qui s’agit-il ?
a) Quasimodo
b) Gavroche
c) Thénardier
d) Jean Valjean
8 bis : dans quel sketch Les Inconnus ont-ils parodié cette phrase ?
Réponse b, Gavroche. Le roman est parodié dans le sketch des Inconnus Les miséroïdes avec « Van Damme dans le rôle de Jean Valjean » (voir le lien).

9) Né en 1799, cet écrivain français rassembla, à parti de 1842, plusieurs séries et romans formant une véritable fresque de la société française de la révolution à la fin de la monarchie de juillet. Plus de 2000 personnages dans 90 romans composent une société hantée par le pouvoir de l’argent et livrée à des passions dévorantes. Il s’agit de :
a) Roger Martin du Gard
b) Honoré de Balzac
c) Victor Hugo
d) Emile Zola
9 bis : Citez un des romans de cet auteur
Réponse b, Balzac et sa comédie humaine, romans que vous avez cités : Eugénie Grandet. Le Père Goriot. Une ténébreuse affaire. Ursule Mirouët. Histoire des Treize. Le colonel Chabert.

10) Dernière pièce de Molière, cette comédie met en scène (Papillote) Argan, un hypocondriaque, et constitue une critique de la médecine du XVIIè siècle. Il s’agit de :
a) Le médecin malgré lui
b) le malade imaginaire
c) les femmes savantes
d) les incroyables aventures de miss bobo-là
réponse b, le malade imaginaire, même si Cristophe et Enna ont hésité avec la dernière proposition (il y a de quoi).

Bravo aux participants, vous avez trouvé la majorité des réponses, mais vous avez tous séché sur la question des Inconnus : les miséroïdes ! Rattrapez-vous en regardant le sketch en lien.
Prochain quiz littérature la semaine prochaine...

03/08/2011

Vos devoirs de vacances : quiz littérature

littérature, livres, cinémaRentrerez-vous dans la classe du professeur Papillote en septembre ? Après le quiz ciné, on poursuit avec un QCM littérature. Ce qui me fait penser qu’après avoir évoqué ici seulement trois livres sur les 52 lus l’année dernière, je n’ai parlé cette année… d’aucun bouquin. Pourtant j’ai plein de choses à dire (je me fais en ce moment une thématique Marilyn Monroe, j’en suis au 4ème livre sur l’actrice, celui de Don Wolfe, passionnant).
J’ai encore rajouté des questions/réponses de mon cru. Comme vous avez trouvé le dernier quiz facile, j’ai essayé de corser le tout...

1) L’auteur de la planète des singes est :
a)    Pierre Boulle
b)    Arthur C.Clark
c)    Stephen King
Quiz on connaît le film : j’adore le film avec Charlton Heston, mais le remake n’est pas terrible. Qui a réalisé ce dernier ?

2) Associez les amants célèbres suivants :
A- Dante a) Virginie
B -Tristan  b) Béatrice
C -Abélard c) Héloïse
D- Paul d) Iseult
E- Papillote e) Yann Barthès

3) Sous quel nom est le plus connu Henri Beyle ?
a) Montaigne
b) Molière
c) Stendhal
d) Maupassant
3 bis : citez un roman de cet écrivain

4) Né en 1689, fils d’un magistrat, président du parlement de Bordeaux, il écrit de l’esprit des lois. Il est contre l’absolutisme et expose la théorie de la séparation des trois pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire). Il s’agit de :
a) Diderot
b) Voltaire
c) Rousseau
d) Montesquieu

5) Qui est l’auteur de cette strophe ? « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime Et qui n’est chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend »
a) Théophile Gautier
b) Louis Aragon
c) Paul Verlaine
d) Jacques Prévert

6) Par quel mouvement a été inventé le jeu littéraire dit du cadavre exquis ?
a) le symbolisme
b) le surréalisme
c) l’existentialisme
d) l’expressionnisme
6 bis : en quoi consiste ce jeu ?

7) Le Cid, héros de la pièce de Corneille, est torturé par un conflit entre l’amour et :
a) l’argent
b) la patrie
c) l’honneur
d) la religion

8) L’un des personnages des Inconnus de Victor Hugo est aujourd’hui immortalisé pour avoir dit : « je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau ».
a) Quasimodo
b) Gavroche
c) Thénardier
d) Jean Valjean
8 bis : dans quel sketch Les Inconnus ont-ils parodié cette phrase ?

9) Né en 1799, cet écrivain français rassembla, à parti de 1842, plusieurs séries et romans formant une véritable fresque de la société française de la révolution à la fin de la monarchie de juillet. Plus de 2000 personnages dans 90 romans composent une société hantée par le pouvoir de l’argent et livrée à des passions dévorantes.
a) Roger Martin du Gard
b) Honoré de Balzac
c) Victor Hugo
d) Emile Zola
9 bis : Citez un des romans de cet auteur

10) Dernière pièce de Molière, cette comédie met en scène (Papillote) Argan, un hypocondriaque, et constitue une critique de la médecine du XVIIè siècle. Il s’agit de :
a) Le médecin malgré lui
b) le malade imaginaire
c) les femmes savantes
d) les incroyables aventures inexistantes de miss bobo-là


A vous de jouer ! Réponse dans la semaine, prochain quiz littérature la semaine prochaine.

Les questions sont extraites du livre de Jean-Michel Ouillion, 2500 QCM de culture générale.

16/07/2010

Mémoires d'une jeune fille rangée

memoires_d_une_jeune_fille_rangee.jpgAprès Madame Kévin qui m’a conseillé de lire Dorothy Parker, c’est la truculente Simone de Bougeoir qui m’a inspirée…
J’avais envie de lire depuis longtemps la féministe, auteur du réputé Le deuxième sexe, mais la longueur de cet essai me rebutait. Alors j’ai décidé de commencer par l’autobiographie, car, outre les nouvelles, j’apprécie aussi beaucoup ce genre. Par exemple j’ai adoré l’autobiographie de Jim Thompson, Vaurien, ou celle de Chaplin. Par contre j’ai trouvé répétitive et peu intéressante celle de Bukowski, Souvenirs d’un pas grand-chose. Je trouve fascinant de lire le résumé de toute une vie,  de choix de carrière.

J’ai commencé par le premier tome, sur les 4 : Mémoires d’une jeune fille rangée. J’étais un peu effrayée par la longueur : 500 pages, sans chapitres, sans saut de lignes, rien que pour le premier volet. Au contraire, j’ai eu peur de finir le livre trop vite et je suis soulagée de savoir qu’il existe une suite. J’ai adoré. Deux livres appréciés en peu de temps (après celui de Dorothy Parker) c’est suffisamment rare pour être souligné.

Ce premier tome relate l’enfance de Beauvoir, jusqu’à sa vingtième année et sa rencontre avec Sartre. La biographie commence par un classique : « je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908… » L’écrivain détaille son arbre généalogique, la personnalité, la carrière des membres de sa famille, de ses amis. Elle ne nous épargne pas les détails les moins glorieux ou les plus privés : quand elle se demande comment on fait les enfants par exemple. Et pourtant c’est passionnant.
Elle parvient à transformer des évènements anodins ou privés en éléments universels dans lesquels on peut s’identifier. Bien qu’elle soit issue d’un milieu bourgeois et très catholique, j’ai quand même réussi à comprendre ses états d’âme. Je partage son goût du savoir, de la culture, de la lecture, son besoin d’apprendre auprès de personnalités plus cultivées que la sienne (elle se décrit volontiers comme une simple enfant studieuse, alors que ses amis sont des génies précurseurs selon elle). Son écriture est précise, sans fioritures, elle analyse finement chaque élément, elle se décrit avec modestie et sincérité.

On suit le parcours de Simone de Beauvoir, son enfance dans un milieu fermé et hautain, sa révolte adolescente contre les préjugés de sa classe sociale, sa libération en fréquentant ses camarades rebelles de l’agrégation. Elle explique les transformations de la société française (la première guerre mondiale, puis la désillusion etc).
Deux semaines après la lecture, je ne suis toujours pas remise de la fin de ce premier tome. (Attention, spoiler si vous voulez entreprendre la longue lecture de l’autobiographie sans en connaître les détails)

Car il se termine par les destins tragiques des deux héros d’enfance de Simone, son premier amour et sa meilleure amie. Le premier était un homme qu’elle jugeait encore plus cultivé, intelligent, novateur, charismatique qu’elle. Pourtant il était foncièrement pessimiste sur la nature humaine. Il a cédé aux pressions familiales, s’est marié, à renoncé à l’écriture et a fini sa vie prématurément, alcoolique, ruiné, abandonné de tous et semi clochard. La description âpre de ce destin funeste est terrifiante à lire. Le pire, c’est encore la fin atroce de Zaza, sa meilleure amie, qu’elle admirait tant et qu’elle jugeait bien supérieure à elle.
Zaza était issue d’une famille catholique et bourgeoise ultra conservatrice. Sa famille estimait qu’une femme doit rester au foyer et que les mariages d’amour étaient dérisoires. La sœur de Zaza a accepté d’épouser un homme riche et puissant qu’elle n’appréciait pas, mais Zaza a refusé de céder. Elle voulait devenir écrivain et était folle amoureuse d’un homme, pourtant issu de « bonne famille » lui aussi et catholique comme elle. Zaza était tiraillée entre le respect envers ses parents et sa soif de liberté. Voici comment le premier tome se termine :

« Zaza avait 40 de fièvre et délirait.
Pendant quatre jours, dans la clinique de St-Cloud, elle réclama « mon violon, Pradelle (son amoureux) Simone et du champagne ». La fièvre ne tomba pas. Sa mère eut le droit de passer la dernière nuit près d’elle. Zaza la reconnut et sut qu’elle mourait. « N’ayez pas de chagrin, maman chérie, dit-elle. Dans toutes les familles il y a du déchet : c’est moi le déchet. »
(..) « Nous n’avons été que les instruments entre les mains de Dieu » dit M.Mabille. (son père)
(..) Souvent la nuit elle m’est apparue, et elle me regardait avec reproche. Ensemble nous avions lutté contre le destin fangeux qui nous guettait et j’ai pensé longtemps que j’avais payé ma liberté de sa mort. »

Point final. Zaza a tellement souffert des rigueurs de sa famille qu’elle en est morte.
Je pense que la dernière phrase du livre s’explique ainsi : les parents de Simone de Beauvoir ont dû craindre que leur fille connaisse le même destin que son amie s’ils s’opposaient à ses ambitions. Du coup ils ont dû laisser Simone relativement libre par la suite.

J’attends avec impatience de lire le deuxième tome (cette fois, j’essaierai de ne pas vous révéler la fin, mais il fallait que je partage ce traumatisme !)

Et vous, qu'avez vous lu récemment ?






18/06/2010

Dorothy Parker, la vie à deux

mauvaise journée parker.jpgAlors, ces réponses au bac philo ? "Dépend-il de nous d'être heureux ?"

Dorothy Parker donne t-elle les réponses ?
suite de la critique des livres de cet écrivain:
Désespoir, humour, absurdité, incommunicabilité… tout pour me plaire. J’ai néanmoins préféré le recueil La vie à deux à Mauvaise journée demain. Sans doute parce qu’au début j’ai été surprise par la qualité, et que je me suis habituée au style caustique par la suite.

J’ai adoré la cruelle nouvelle Monsieur Durant, où un employé engrosse sa secrétaire et paie pour son avortement clandestin : « Rose s’était fait prier longtemps avant d’accepter cet argent, mais M. Durant avait eu la générosité d’insister. Et pourtant, ces 25 dollars, il n’aurait pas été embarrassé pour les employer, avec les dents du petit qu’il fallait faire redresser, sans parler de tout le reste ».
Il rentre tranquillement chez lui voir sa femme et ses enfants en pensant « qu’une bonne chose a été faite » et qu’il reste un époux et homme modèle. Comme toujours chez Parker, les personnalités sont dévoilées à travers d’autres faits anodins mais symboliques : ici, les enfants pleurent pour garder un chien perdu, mais monsieur Durant se rétracte en constatant que l’animal n’est pas mâle (c’est la frime, j’fais des rimes):
« C’est toujours la même chanson, dès qu’il y a une femelle quelque part… tous les chiens du voisinage vont lui courir après, et en 2 temps 3 mouvements elle aura des petits. (…) Tu trouves que c’est un spectacle convenable à montrer aux enfants ? Je ne comprends pas que tu n’aies pas pensé aux enfants. (..) Laisse-moi faire, je leur ai dit qu’ils pouvaient garder ce chien, et tu sais que je tiens toujours mes promesses. J'attendrai que les enfants dorment et je mettrai ce chien dehors. Et demain matin, nous leur dirons qu’il s’est sauvé pendant la nuit. Nous sommes d’accord ? »
Elle fit un signe de tête. Son mari lui tapota paternellement l’épaule. Il se retrouvait en harmonie avec le reste du monde grâce à la solution heureuse qu’il venait d’apporter à un petit problème du quotidien
»

Cette nouvelle est directement inspirée de la vie de Dorothy Parker, séduite et abandonnée par un crâneur, comme le révèle Dominique de Saint Pern dans sa biographie de l’écrivain : « il en coûte à cette époque de faire l’amour hors du mariage. La solution est la même, clandestine, humiliante et hors de prix. (…) Dorothy a beaucoup trop attendu, accrochée à l’espoir vague que Charlie reviendrait et que tout s’arrangerait… »

La nouvelle Les bonnes amies est également caractéristique du style de l’auteur. Une femme vient soi-disant consoler sa copine abandonnée par son fiancé, mais elle ne fait que l’enfoncer encore plus :
« Mais si, tu peux si tu veux, Mona. Ce qu’il faut, c’est que tu te reprennes en main et que tu regardes les choses en face. Bon, tu as gâché trois ans de ta vie, il n’y a qu’à tirer un trait dessus. Et ne t’en fais pas chérie, Dieu sait qu’il ne s’en fait pas pour toi en ce moment… »
Alors que la fiancée délaissée ne dit pas le moindre mot, on comprend pourtant les tourments qui l’animent. C’est tout l’art et le style de Dorothy Parker :
« Mais non Mona, tu ne peux pas être bien comme tu es, après les avoir tortillés et froissés (les draps) comme tu le fais depuis un quart d’heure ! Attends, mon chou, je vais t’aider à te soulever tout doux, tout doux… Quoi ? Mais naturellement que tu pourrais t’asseoir toute seule, ma chère, personne n’en a jamais douté… »

J’ai également adoré Le petit Curtis, La grande blonde, Le merveilleux vieux monsieur, mais je ne vais pas recopier tout le recueil non plus. Alors, une seule solution s’impose: lisez Dorothy Parker !

Et vous, qu’avez-vous lu récemment ?