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30/09/2016

Les perles du bac français 2016

sous doues bac auteuil.jpgSuite et fin du florilège :
Les rebelles :
« Je ne répondrai pas aux questions suivantes car elles ne sont pas au programme et elles sont trop compliquées »
« Cette question est tellement facile que je n’ai pas pris le temps de recopier la réponse : j’ai fait le calcul dans ma tête »
«N’ayant pas compris cette question, mais afin de vous montrer que je connais mon cours, je me permets de répondre à une question de mon choix »
«Nous allons répondre à cette question assez saugrenue par oui puis par non »
« Victor Hugo, il peut pas parler normalement comme les autres ? »

Français :
« Qu’est-ce qu’un mot, si ce n’est qu’une suite de lettres mises boutes à boutes ? »
« Être cultivé signifie que l’on s’intéresse à des choses qui ne sont pas forcément intéressantes »
« L’auteur parle de jeux oisifs, car les oiseaux ne font rien d’important à part chanter »
« La poésie, si elle est bien tournée, permet de critiquer la société sans que le lecteur comprenne quelque chose.»
« La poésie satirique correspond à de la poésie qui parle de Satan. C’est un sujet très intéressant, mais pas toujours facile à traiter.»
« Nous allons répondre à la question suivante en quoi ce poème est un poème satirique de la mort visant à critiquer la bourgeoisie. En premier lieu, il sera étudié la dimension satirique de la mort avec l’ironie de Verlaine, en second la joie très présente contrairement à la mort qui ne l’est pas. »
« Toute sa vie, Montaigne a voulu écrire mais il n’a fait que des essais »
« Probablement que Musset voulait que sa pièce soit lue dans un fauteuil et pas joué au théâtre, mais on ne peut pas lui demander parce qu’il est mort. »
« D'après Les Confessions, la philosophie de Rousseau était de se masturber souvent ».  Si j’ai bien retenu mes cours (les profs nous font lire les mêmes bouquins depuis 20 ans !) il aimait beaucoup les fessées aussi.
« Le titre de Giono est bizarre (-un roi sans divertissement -) car s’il y en a qui ne manquent pas de divertissements, c’est bien les rois avec leurs banquets et leurs maîtresses. »
« Si Descartes savaient le nombre de fois où ses œuvres ont été imprimées, il se retournerait dans sa tombe en pensant aux droits d’auteurs perdus. »
« Molière est né en 1450 et est mort en 1705. » A 255 ans donc.
« Les Français ont eu des très grands génies: Mozart, Molière, Victor Hugo, et écrit de grandes œuvres comme Nouvelles sous ecstasy de Michel Denisot. »
« Victor Hugo est né à l’âge de 2 ans »
« Victor Hugo est un écrivain et un poète du 19e siècle. On lui doit notamment Notre Dame de Paris ou encore Les Minables »
« En rouge et noir de Stendhal »  J'exilerai ma peur !
« Shakespeare disait: “Être ou ne paraître, telle est la question” »
« A la lecture de Freud, chacun peut reconnaître Sally Bido ».
« L'auteur des "Fourbis" est Escarpin." »
« Les plus célèbres comédies de Molière sont "Le médecin malgré Louis" et les "Fous Rires de Scapin" »
« Les plus grands auteurs de l'époque classique sont Corneille, Racine et Molaire. » Sans oublier Incisive et Canine.
« Déjà Anatole France, pour moi c'était des opticiens » Ça, ce sont bien les élucubrations d’Antoine !

Quelles perles préférez-vous ?

 

18/06/2010

Dorothy Parker, la vie à deux

mauvaise journée parker.jpgAlors, ces réponses au bac philo ? "Dépend-il de nous d'être heureux ?"

Dorothy Parker donne t-elle les réponses ?
suite de la critique des livres de cet écrivain:
Désespoir, humour, absurdité, incommunicabilité… tout pour me plaire. J’ai néanmoins préféré le recueil La vie à deux à Mauvaise journée demain. Sans doute parce qu’au début j’ai été surprise par la qualité, et que je me suis habituée au style caustique par la suite.

J’ai adoré la cruelle nouvelle Monsieur Durant, où un employé engrosse sa secrétaire et paie pour son avortement clandestin : « Rose s’était fait prier longtemps avant d’accepter cet argent, mais M. Durant avait eu la générosité d’insister. Et pourtant, ces 25 dollars, il n’aurait pas été embarrassé pour les employer, avec les dents du petit qu’il fallait faire redresser, sans parler de tout le reste ».
Il rentre tranquillement chez lui voir sa femme et ses enfants en pensant « qu’une bonne chose a été faite » et qu’il reste un époux et homme modèle. Comme toujours chez Parker, les personnalités sont dévoilées à travers d’autres faits anodins mais symboliques : ici, les enfants pleurent pour garder un chien perdu, mais monsieur Durant se rétracte en constatant que l’animal n’est pas mâle (c’est la frime, j’fais des rimes):
« C’est toujours la même chanson, dès qu’il y a une femelle quelque part… tous les chiens du voisinage vont lui courir après, et en 2 temps 3 mouvements elle aura des petits. (…) Tu trouves que c’est un spectacle convenable à montrer aux enfants ? Je ne comprends pas que tu n’aies pas pensé aux enfants. (..) Laisse-moi faire, je leur ai dit qu’ils pouvaient garder ce chien, et tu sais que je tiens toujours mes promesses. J'attendrai que les enfants dorment et je mettrai ce chien dehors. Et demain matin, nous leur dirons qu’il s’est sauvé pendant la nuit. Nous sommes d’accord ? »
Elle fit un signe de tête. Son mari lui tapota paternellement l’épaule. Il se retrouvait en harmonie avec le reste du monde grâce à la solution heureuse qu’il venait d’apporter à un petit problème du quotidien
»

Cette nouvelle est directement inspirée de la vie de Dorothy Parker, séduite et abandonnée par un crâneur, comme le révèle Dominique de Saint Pern dans sa biographie de l’écrivain : « il en coûte à cette époque de faire l’amour hors du mariage. La solution est la même, clandestine, humiliante et hors de prix. (…) Dorothy a beaucoup trop attendu, accrochée à l’espoir vague que Charlie reviendrait et que tout s’arrangerait… »

La nouvelle Les bonnes amies est également caractéristique du style de l’auteur. Une femme vient soi-disant consoler sa copine abandonnée par son fiancé, mais elle ne fait que l’enfoncer encore plus :
« Mais si, tu peux si tu veux, Mona. Ce qu’il faut, c’est que tu te reprennes en main et que tu regardes les choses en face. Bon, tu as gâché trois ans de ta vie, il n’y a qu’à tirer un trait dessus. Et ne t’en fais pas chérie, Dieu sait qu’il ne s’en fait pas pour toi en ce moment… »
Alors que la fiancée délaissée ne dit pas le moindre mot, on comprend pourtant les tourments qui l’animent. C’est tout l’art et le style de Dorothy Parker :
« Mais non Mona, tu ne peux pas être bien comme tu es, après les avoir tortillés et froissés (les draps) comme tu le fais depuis un quart d’heure ! Attends, mon chou, je vais t’aider à te soulever tout doux, tout doux… Quoi ? Mais naturellement que tu pourrais t’asseoir toute seule, ma chère, personne n’en a jamais douté… »

J’ai également adoré Le petit Curtis, La grande blonde, Le merveilleux vieux monsieur, mais je ne vais pas recopier tout le recueil non plus. Alors, une seule solution s’impose: lisez Dorothy Parker !

Et vous, qu’avez-vous lu récemment ?

17/06/2010

Les sous-doués passent le bac

sousdoués bac.jpgAujourd’hui mon neveu a passé son bac philo. Ca ne nous rajeunit pas…
Les sujets étaient:
Pour la filière scientifique :
« L’art peut-il se passer des règles ? »
« Dépend-il de nous d'être heureux ? »

Pour la section ES :
Une vérité scientifique peut-elle être dangereuse ?
Le rôle de l’historien est-il de juger ?

Et enfin pour les littéraires :
La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ?
Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ?

J’aurai choisi le dernier sujet si je devais repasser mon bac. Il paraît que revivre cette épreuve est un cauchemar récurrent chez les gens, comme de rêver de se trouver nu dans la cour de récré. Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant, d’une femme inconnue et que j’aime et qui m’aime : je suis en cours d’espagnol. Ce rêve peut paraître anodin, mais il suffit à me réveiller en sursaut et en sueur. Il me replonge dans l’ennui profond que je ressentais à l’époque. J’attendais désespérément d’être sauvée par le gong : la sonnerie marquant la fin des cours.
Seulement 17 % des élèves optent pour la filière littéraire. Je l’ai choisi car j’étais forte en français (seule matière que j’appréciais avec l’histoire).J’étais surtout motivée par le fait qu’en « L », qui signifie aussi « langues », on avait trois heures en moins que dans les autres sections, et en cours de langues on ne fichait rien.

Mes profs de langues se bornaient à nous donner des textes que l’on devait commenter à l’oral. Ils refusaient de nous les traduire, pour que l’on fasse « l’effort de comprendre ». C’était une joie quand les enseignants acceptaient enfin de nous expliquer les termes, je m’empressais de noter leur signification, apprenant enfin quelque chose. Comme je ne comprenais pas la signification du texte, j’étais incapable de participer au cours. De toute façon, j’étais beaucoup trop timide pour oser lever la main et parler approximativement dans une langue étrangère. Seuls les deux ou trois collégiens qui avaient la chance de comprendre suivaient la leçon. Les profs ne tentaient même pas de sauver la classe de son apathie, et se contentaient de dialoguer avec les bons élèves. Jamais ils ne nous ont donnés des rédactions à faire, ce qui nous aurait obligées à manier la langue. Je faisais mes devoirs en écoutant de la musique et en recopiant simplement les réponses au fond du livre...

Pour le cours d’italien, j’avais fait l’effort d’apprendre la première leçon. En constatant lors du premier contrôle que la prof laissait mes camarades copier sur leur livre sans intervenir, j’ai décidé de faire comme d’habitude : des pompes planquées dans ma trousse. C’est donc pour ça que, malgré 5 années de cours, je peux uniquement vous dire dans cette langue : « mi chiamo Papillote ».
Pourtant, j’ai lu sans problème un livre en italien pour mon mémoire de fin d’études, mais je ne parviens pas à parler la langue, faute de pratique. Il en est de même pour les autres. Lundi au travail j’ai reçu un appel téléphonique d’un Américain, j’ai compris tout ce qu’il me disait, mais j’ai été incapable de formuler une seule phrase en réponse.

Pour le bac, l’examinateur était éberlué en vérifiant ma trousse : j’avais oublié d’enlever mes pompes… certaines étaient là depuis des mois… heureusement je ne me suis pas démontée, j’ai rigolé et jeté les papiers avant que le prof ne comprenne leur nature, en prétextant je ne sais plus quoi.

Quand j'étais petite, j'adorais le film des sous doués. On va dire que c'est à cause de son influence que j'ai bien foiré mon bac la première fois...

Et vous, qu’auriez vous répondu aux sujets de philo ? Prenez vos copies, vous avez quatre heures. Demain, le bac histoire, préparez-vous.

Quizz on connaît le poème : quel auteur à écrit le vers barré dans ce texte ?

Quizz on connaît la série aussi, évoquée en italique...