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15/07/2009

Le gosse qui sait tout

gosse sait tout.jpgMon frère est fana de faune et flore. Il a tenté de me transmettre son savoir quand j’étais petite, mais je n’ai retenu que le B.ABA (le troglodyte est l’oiseau qui gueule le plus fort, le merle celui qui mange mes fraises…)
Mon frère a donc passé le relais à son fils, qui, lui, a TOUT retenu. Je me fais donc donner des leçons par un gamin de cinq ans qui ne sait même pas lire.

Mon neveu me décrit des animaux et je dois deviner leur nom.martin_pecheur.jpg
Neveu : « J’ai des écailles très bleues, le mâle a une tâche rouge, je vis en eau douce…qui suis-je ?
Moi : - euh…un poisson ?
Neveu : - Oui mais lequel ?
Moi : - J’ai une meilleure idée : c’est plus rigolo si je te fais deviner ! »
Je ne peux quand même pas avouer mon incompétence. Vous comprenez, ça perturberait l’enfant de constater qu’un adulte référent ne sait pas tout. C’est uniquement pour son bien-être que je change le jeu, bien sûr.
On inverse donc les rôles.
Moi : « Je suis un oiseau bleu et orange. J’habite près des rivières…
Neveu : - Le martin pêcheur ! Mais tu sais, tu peux choisir plus difficile… »

D’habitude avec les enfants, quand je vois une jolie chose, je m’émerveille devant. Pour me mettre à leur niveau. Mais avec mon neveu, ce n’est pas la peine.
Moi (voix suraiguë de petite fille) : « regarde la fleur comme elle est bizarre !
Neveu : - Oui, c’est parce qu’elle a la forme d’un bec. C’est une tulipe perroquet.bee movie.jpg
Moi : « Regarde le joli papillon !
Neveu : -Oui, c’est une Belle dame. Et là, c’est un Sylvain.
Moi : « Regarde le drôle d’insecte !
Neveu : - Oui, c’est un capricorne.
Les oiseaux et les fleurs, ça passe encore. Mais connaître les papillons et les insectes !

Heureusement ma nièce vient à mon secours :
Nièce : « l’abeille, elle va dans la fleur et butine le pollen. Après, elle en met un peu partout pour qu’il pousse d’autres fleurs, et elle garde un peu de pollen pour faire le miel. Après le miel, on le mange sur les tartines le matin. J’aime bien le miel, moi.
Moi : - Moi aussi ! Ca, je connais !
Voilà, j’ai le niveau d’une gamine de trois ans.

Enfin sûre de mon coup, je montre fièrement à mon neveu :
Moi : « Regarde la mésange nonette !
Neveu : - Non, tu te trompes Tatie. C’est la fauvette à tête noire. Elles se ressemblent, mais la mésange à une tâche noire plus grande. »

Je l’aurai un jour, je l’aurai.

30/05/2009

C'estsuiquidiquiyest, ou comment trouver la bonne réplique

jack nicholson,vol au-dessus d'un nid de coucou,shining,bibliothèque de parisMercredi, j’étais à la bibliothèque. J’ai rendu Shining de Stephen King. Ca m’a donné l’idée de lire Vol au-dessus d’un nid de coucou, car Nicholson joue dans les adaptations cinématographiques des deux livres.
Je cherche le bouquin dans le catalogue de la bibliothèque, et je remarque qu'il est visiblement mal répertorié. Sa côte indique des chiffres, ce qui correspond au classement des livres psy. Or, c’est un roman.
Je vais voir le documentaliste pour lui signaler :

Moi, timidement : « euh…bonjour…je cherche Vol au-dessus d’un nid de coucou, mais euh, je comprend pas, y’a des chiffres… »
Documentaliste, hautain et condescendant : -Vous êtes déjà rentré dans une bibliothèque ? »
J’aurais dû répliquer sur un ton froid et poli qui n’admet pas la polémique : « oui, je viens ici toutes les semaines. » Mais l’attitude sèche et méprisante du bibliothécaire m’a prise au dépourvu. J’ai donc répondu avec des yeux exorbités et une voix aiguë « ben, oui ! ». Mon attitude traduisait mon étonnement, mais mon interlocuteur l’a interprété comme la preuve que j’étais effectivement neuneu.

Ensuite, je me suis reprise, j’ai exposé plus clairement le problème, mais le documentaliste s’était fait son opinion. Il ne s’est pas excusé, et a juste clos la discussion par un désinvolte « ah, ouais, c’est mal rangé ».  Puis il a vaqué à ses occupations sans régler le problème. Le livre restera donc perdu, et mon ego atteint.

Le lendemain je raconte l’anecdote à une collègue. Elle me donne sa solution :
« Moi, quand c’est comme ça, je demande carrément : « vous avez un responsable ? Je veux lui parler, votre attitude est inadmissible ! »
Faut pas pousser, on va pas sortir la kalachnikov non plus ! Ca fait le revanchard : « Tiens, prends ça ! Tu vas payer pour Gustave Machintruc qui s’est moqué de ma jupe à fleurs en 6 ème B ! »

On pourrait aussi toujours avoir sur soi un carnet de répliques cinglantes à sortir en chaque occasion délicate : boss critiquant notre travail, ami soi-disant bienveillant qui donne des conseils foireux et condescendants…
Exemple, attaque de dragueur : « eh, mademoiselle, vous êtes charmante ! Viens faire un tour !
Moi : - Attend, je sors mon carnet ! Alors voilà… « c’est celui qui dit qui y est » ah non, je me suis trompée, c’est la rubrique « réponse aux insultes ».

Je peaufine mon sens de la répartie, et dès que j’ai trouvé une bonne réplique, je vous le fais savoir. Je vous donne donc rendez-vous à la saint glinglin. Faut que je prenne des cours sur bash.fr. Vous pouvez m’aider aussi, ça ira plus vite.

 

02/05/2009

On parle de moi !

On parle de moi ! Et en vachement bien !

chuck_norris 2.jpg

Pas n'importe qui en plus ! Le Monde, Le Times, Ruquier dans Tout le monde en parle...Non c'est pas vrai. C'est mieux : Quelqu'un de très nintelligent et très culturée, que je n'ai même pas payé pour vanter mes mérites !  Ok, Marie est une souris et moi un chat, mais je n'ai pas menacé de la croquer, promis juré !

Au début, je ne voulais pas en parler. C'est vrai quoi, si je suis trop lue, je ne pourrai plus marcher dans la rue sans être importunée par mes fans. Je suis quand même facilement reconnaissable sur ma photo de profil.

Il faut que je continue ma vie comme avant. Comme ça Téléstar pourra écrire : "malgré sa célébrité, Papillote a su rester simple. Elle continue à cuisiner elle-même, garde toujours la même bande d'amis..." La preuve, on m'a proposé de sortir ce soir. Bien sûr j'ai dit que j'étais over bookée, puisque je dois répondre à mes commentaires de fans et rédiger mes magnifiques textes. J'ai quand même promis de pimenter la soirée par ma présence rayonnante et prestigieuse.

Non, je pense que c'est bien quand on est célèbre d'entretenir un cadre de vie stable, de fréquenter des gens du commun, loin des flash des médias. Pour garder les pieds sur terre. J'estime que c'est un bon plan de carrière de la jouer fin et modeste.

 

21/04/2009

Papa a mangé les oreilles de mon lapin

Je reviens de vacances. Comme beaucoup, j’étais en famille pour Pâques. Comme beaucoup, j’ai cherché les œufs. Comme beaucoup moins, j’ai cherché les œufs avec des personnes qui ont légèrement dépassé l’âge : ma famille.

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On attend dans le salon pendant que ma mère cache les chocolats dans le jardin. Comme chaque année, mon frère triche en regardant par la fenêtre. Mon neveu s’indigne. Quel exemple pour la jeunesse !
On cherche les œufs. Au bout d’un quart d’heure de recherches infructueuses, l’excitation s’amenuise.

Frère (singeant un ancien prof) : « je soulève un problème de logique. Ce sont les cloches qui lâchent les œufs depuis le ciel n’est-ce pas ? Ils devraient donc tomber à la verticale et se poser gentiment sur le sol. Alors comment expliquez-vous que la poule en chocolat se retrouve à l’horizontale dans un trou du mur caché sous le lierre ? Ca défie la loi de la gravitation. Car selon Newton, un corps est une masse qui… »
Belle-sœur : « J’en ai un ! » Et elle décapite sa poule en croquant dedans.
Frère : « M’enfin ! Tu pourrais nous attendre ! Et puis tu pourrais manger les œufs dedans d’abord ! Sinon quel est l’intérêt d’avoir un joli chocolat ! Autant acheter une tablette !
Moi : Une poule en chocolat, ça se respecte ! »

(Je tiens à préciser que mon frère, quand il était « petit », a laissé pourrir un œuf de Pâques à force de l’admirer.)
La chasse s’est achevée avec mon neveu gémissant « Papa a mangé les oreilles de mon lapin ! » et moi qui cours me cacher pour protéger mon écureuil des crocs de l’ogre.

Puis comme chaque année à minuit, ma mère interrompt le calme de la digestion : « Mais ! Il manque un poisson et un clown ! »
Et toute la famille, enfin les « grands » cherchent les chocolats manquants à la lampe électrique dans le jardin, en réveillant tout le quartier par des "aaah, c’est quoi ça ? " "- aïeuh ! T’as marché sur mon pied ! "

Dans six mois, on retrouvera encore un œuf moisi oublié sous le poirier.