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27/06/2009

Comment faire une critique de cinéma

George Clooney.jpgCertains lecteurs fans m’ont posé la question supplié : « Pourquoi tu ne parles pas de films ? » C’est vrai, je vous fais croire que je suis culturée, avec mes 39 films et 41 livres de 2008, mais je ne détaille aucune oeuvre. J’aurai très bien pu citer des titres au hasard sans les avoir vus.
Je ne m’épanche pas sur les films parce que certains de mes amis bossent dans le cinéma.
Déjà, j’ai vraiment des aventures extraordinaires à raconter en échange des anecdotes et potins sur les célébrités.
« Georges Clooney m’a dit que ma robe m’allait super bien… Jonathan Rhys Meyers s’est foutu à poil devant moi entre deux conférences de presse… et toi ta semaine ?
- Moi aussi j’ai eu une aventure palpitante, la petite avait perdu son doudou, je te raconte pas l’histoire !
- oui, justement, nous dit pas … »

Surtout, à côté d’eux j’ai l’air d’une fan de Julie Lescaut. Pas parce que j’ai des goûts de chiotte (en général on a les même), ni parce que je n’ai pas vu les films dont ils parlent (on a tous la carte ciné illimitée). Non, je suis incapable de débattre sur le travelling contre plongée salto arrière du plan 6 de la scène 4. J’ai vu Deux sœurs pour un roi pour son sujet, eux, ils ont vu « ce film de gonzesses » uniquement pour l’utilisation de la nouvelle caméra machinchose.
Mon avis sur un film se limite à « c’est bien, c’est bof, c’est flippant quand le robot arrache le toit, c’est dégueu quand la vieille enlève son dentier, c’est drôle quand ils se donnent des cours de baisers pendant la classe, c’est super quand elle lui tatoue le bide, c’est too much quand il lui met la tête dans le four »
Dans cette phrase, 5 films récents sont mélangés. Saurez-vous les retrouver ?

Je déconne, j’ai publié des critiques potables dans les journaux, j’ai quand même fait 5 ans d’étude pour ça et j'étais major de ma promo. Mais mes articles n’étaient pas lus par ces pros de la mise en scène. J’ai pas envie de perdre tout crédit auprès de mes amis moi.

Un jour peut-être si vous êtes sages, ou moi complètement bourrée.

24/06/2009

Les beaux gosses

324536176-les-beaux-gosses-enfin-une-grande-teen-comedy-francaise.jpgAprès une journée remplie d’enfants qui « trichent au chat perché », « volent des Pets shops » et traitent leur copain de « fils de Sarkozy » (si si !), je décide d’oublier en allant au ciné.

Je regarde Les Beaux Gosses, chronique d’adolescents. Après l’école, je vais au collège, c’est logique. Après les enfants turbulents, place aux ados rebelles, ça va me détendre…

Je n’y vais pas le week-end ou le mercredi : voir des ados sur grand écran, ça me suffit, j’en veux pas en plus dans la salle. Ces bestioles, ça glousse tout le temps (la femelle) ou ça crie des commentaires foireux pour faire son intéressant (le mâle).
Je regarde donc le film un soir de semaine, à 22h. Normalement les ados n’ont pas la permission de sortie. Et puis c’est le brevet et le bac, faut bosser les p’tits gars (niark niark, comme c’est plaisant de se moquer des examens quand ce cauchemar est terminé depuis longtemps pour soi)
Un certain nombre ont dû faire le mur, ou bien les parents sont laxistes (Mais que fait la police ?!)

Heureusement, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais le jeune aime s’asseoir sur les sièges en coin ou se coller à l’écran au premier rang. Tandis que les vieilles mémés comme moi chérissent les places en haut au rang du milieu. Si la salle est vide hormis une seule personne à la place du milieu, je vais quand même m’asseoir juste à côté, PARCE QU’IL FAUT ABSOLUMENT ETRE AU MILIEU SINON ON VOIT PAS TOUT TRES BIEN. Non, je ne suis pas une psychopathe de la place de ciné.

Bien, je suis donc entourée de spectateurs qui ont la trentaine passée, des gens respectables qui vont pas faire de bruit, eux.
Dès la première image du film, la bonne femme de 50 balais devant moi s’attrape une mèche de cheveux et se l’entortille au-dessus de la tête. Comme une enfant, manque plus qu’elle suce son pouce. Elle est donc juste dans mon champ de vision, EN PLEIN MILIEU. J’ai dû déménager de ma place adorée. Aucun ado ne m’a jamais contraint à cette hérésie.
Ensuite les vieux autour de moi n’ont pas arrêté de se lever et de faire « scronch scronch » dans mes oreilles en mangeant du pop-corn.
Les ados,eux, rien.
"Les vieux et les jeunes, c’est plus que c’était. De mon temps.."(ça va, j’ai assez imité la mémé ronchon ?)

Vous attendiez une critique du film ? Ha ha, je vous ai eu.
Je vous explique pourquoi la prochaine fois, dans un autre post fascinant.

04/06/2009

Maman, j'ai raté l'avion

Ce soir, pour la première fois depuis longtemps, je décide de regarder un film en direct. Deuxième première (ah ah) de la soirée : je regarde pour la première fois de l’année TF1. (oui je sais, ça fait l’intello qui se la pète ! ) Je veux voir Fringe, la nouvelle série de JJ Abrams. Après son  Lost, l’histoire d’un avion et de ses passagers qui se crashent dans une île perdue, Abrams scénarise Fringe : un avion atterrit, mais ses passagers ne donnent plus signe de vie… Cherchez les sept différences.avion.jpg

J'allume donc la télé, et pas de Fringe. TF1 aurait-elle enlevé Fringe à cause du crash d’Air France qui monopolise l’attention des médias depuis lundi ? Je pensais que les passagers étaient peut-être perdus sur l’île de Lost…mais je  n'imaginais pas que TF1 déprogrammerait Fringe ! Je comprends que ça puisse choquer des gens, mais là ça devient absurde…D’autant plus que la série sera diffusée dans 10 jours en deuxième partie de soirée seulement. Elle perdra donc des spectateurs et n’aura pas le succès qu’elle mérite…

Déjà, lundi, jour férié, je peux enfin regarder l’Edition spéciale, émission de Canal que j’aime bien parce qu’un peu moins décérébrée que les autres programmes de midi. Cette fois-là, elle ne vaut pas mieux que le reste : flash spécial toutes les deux minutes sur l’avion, alors qu’on ne sait encore RIEN sur le drame. Très pertinent donc.
Bruce Toussaint : « Je vous rappelle l’information importante de la journée (au cas où on aurait la cervelle d’un poisson) on ne sait encore rien pour l’instant…bien sûr nous allons faire une page spéciale dans notre émission… » Il précise 10 fois : « Nicolas Sarkozy a dit qu’il fallait tout mettre en œuvre pour retrouver l’avion ». C’est sûr, il n’allait pas dire « on fait rien, on s’en tape ! »
A côté de ça, des infos comme par exemple la faillite de Général Motors passe inaperçue. Pourtant, quelle société les profs d’histoire nous citaient pour prouver la puissance américaine ? Hein ? Général Motors ! (vous voyez, j’étais une élève modèle, j’apprenais bien mes leçons…)

Je vérifie sur le net si mon intuition est bonne : « Fringe a « effrayé » TF1 suite à la disparition do (sic) vol d’Air France »
Heureusement que je suis en plein milieu de la saison 3 de Weeds. Ca me fera patienter jusqu’au début de Fringe.

30/05/2009

C'estsuiquidiquiyest, ou comment trouver la bonne réplique

jack nicholson,vol au-dessus d'un nid de coucou,shining,bibliothèque de parisMercredi, j’étais à la bibliothèque. J’ai rendu Shining de Stephen King. Ca m’a donné l’idée de lire Vol au-dessus d’un nid de coucou, car Nicholson joue dans les adaptations cinématographiques des deux livres.
Je cherche le bouquin dans le catalogue de la bibliothèque, et je remarque qu'il est visiblement mal répertorié. Sa côte indique des chiffres, ce qui correspond au classement des livres psy. Or, c’est un roman.
Je vais voir le documentaliste pour lui signaler :

Moi, timidement : « euh…bonjour…je cherche Vol au-dessus d’un nid de coucou, mais euh, je comprend pas, y’a des chiffres… »
Documentaliste, hautain et condescendant : -Vous êtes déjà rentré dans une bibliothèque ? »
J’aurais dû répliquer sur un ton froid et poli qui n’admet pas la polémique : « oui, je viens ici toutes les semaines. » Mais l’attitude sèche et méprisante du bibliothécaire m’a prise au dépourvu. J’ai donc répondu avec des yeux exorbités et une voix aiguë « ben, oui ! ». Mon attitude traduisait mon étonnement, mais mon interlocuteur l’a interprété comme la preuve que j’étais effectivement neuneu.

Ensuite, je me suis reprise, j’ai exposé plus clairement le problème, mais le documentaliste s’était fait son opinion. Il ne s’est pas excusé, et a juste clos la discussion par un désinvolte « ah, ouais, c’est mal rangé ».  Puis il a vaqué à ses occupations sans régler le problème. Le livre restera donc perdu, et mon ego atteint.

Le lendemain je raconte l’anecdote à une collègue. Elle me donne sa solution :
« Moi, quand c’est comme ça, je demande carrément : « vous avez un responsable ? Je veux lui parler, votre attitude est inadmissible ! »
Faut pas pousser, on va pas sortir la kalachnikov non plus ! Ca fait le revanchard : « Tiens, prends ça ! Tu vas payer pour Gustave Machintruc qui s’est moqué de ma jupe à fleurs en 6 ème B ! »

On pourrait aussi toujours avoir sur soi un carnet de répliques cinglantes à sortir en chaque occasion délicate : boss critiquant notre travail, ami soi-disant bienveillant qui donne des conseils foireux et condescendants…
Exemple, attaque de dragueur : « eh, mademoiselle, vous êtes charmante ! Viens faire un tour !
Moi : - Attend, je sors mon carnet ! Alors voilà… « c’est celui qui dit qui y est » ah non, je me suis trompée, c’est la rubrique « réponse aux insultes ».

Je peaufine mon sens de la répartie, et dès que j’ai trouvé une bonne réplique, je vous le fais savoir. Je vous donne donc rendez-vous à la saint glinglin. Faut que je prenne des cours sur bash.fr. Vous pouvez m’aider aussi, ça ira plus vite.