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28/02/2019

Marie Kondo, l'art du dérangement, suite

marie-kondo-netflix.jpgSi les objets plaisent, pourquoi les jeter comme le préconise Marie Kondo ? Je possède un mug que j'adore crée par le dessinateur Boulet. Je ne le range jamais, car pour moi c'est une œuvre d'art : je le laisse sur mon bureau comme un élément de déco et source d'inspiration pour écrire des choses humoristiques, comme l'est ce mug. Je ne range jamais non plus ma tasse McCartney, car elle me rappelle des souvenirs de concerts. J'aime les regarder, alors pourquoi les ranger ?
Plusieurs études montrent que les personnes créatives seraient bordéliques. Einstein estimait : "Si un bureau encombré est le signe d'un esprit encombré, alors que devons-nous penser d'un bureau vide ?"

Une connaissance a tenté maintes fois de me convaincre de lire le pensum de Kondo. J'étais curieuse de pouvoir mieux organiser mon bordel, mais vu l'appartement de la personne, ça ne donnait clairement pas envie. A chaque fois que j'allais chez elle, j'avais les images de American beauty en tête : la mère dépressive qui s'excuse pour le bazar, alors que rien ne traîne. Pas un élément de déco, des surfaces lisses et vides. Des murs blancs comme dans un hôpital. Une tristesse infinie, une absence de vie, d'âme, de personnalité, à l'image de cette personne. On croit à tort que les murs blancs sont plus propres, plus gais. Au contraire, le blanc, couleur neutre, invite à la déprime. Pour égayer un appartement, il vaut mieux une couleur chaude qui attire les rayons du soleil, comme le jaune (testé et approuvé dans mon ancien appart) (la personne dépressive détestait le jaune, étonnant). Je connaissais un autre couple de dépressifs (10 ans de psychanalyse, pour ne rien apporter, à part la ruine financière car une analyse coûte entre 200 et 400 euros par mois.) Le couple était fier d'avoir enfin osé un changement dans leur déco : le renouvellement de leurs assiettes blanches, banales comme celles de la cantine. Enfin, ils allaient mettre un peu de couleur et de fantaisie dans leur vie ! Eh bien non : ils ont remplacé le blanc par... du blanc. J'étais sidérée. Pour moi, épuration est synonyme de dépression. 

Ma vaisselle est variée. Chaque repas est une fête pour l'estomac sur pattes, et est donc accompagné des couverts qui le mettront en valeur : la patate douce orange (ma couleur préférée) avec une assiette et des couverts noirs pour provoquer un contraste, ou bien tout un ensemble orange, potimarron et lentilles corail dans des contenants oranges.
Idem pour les vêtements, j'en possède de tout style, de toutes les couleurs. La dépressive m'indiquait qu'elle ne possédait que 7 culottes, une par jour de semaine, toutes blanches, uniformes, achetées en lots. Mais pourquoi un tel manque de fantaisie ? J'en ai une bonne trentaine, pareil pour les chaussettes : ma paire avec un clown orange, que j'ai achetée à 14 ans et que je porte toujours, mes chaussettes I♥Brad, I♥George, mes chaussettes à fleurs, à cœurs... Comme j'ai beaucoup de vêtements, je ne les porte pas régulièrement donc ils ne s’abîment pas.
Inutile d'avoir un master en psychologie pour s'apercevoir que Marie Kondo est simplement atteinte de névrose obsessionnelle, d'un besoin de tout contrôler, d'une grande rigidité. Sa méthode me semble mortifère, et je préfère vivre dans un joyeux foutoir que dans un appartement aseptisé comme un mouroir d’hôpital ! Il faut un juste milieu : j’emprunterai le bouquin à la biblio et je suivrai peut-être certains conseils, en rejetant les autres en les remerciant avant : voilà j'ai retenu la méthode Kondo : je fais le tri !

 

26/02/2019

Marie Kondo, l'art du dérangement

marie kondo la foldingo.jpgAprès avoir entendu parler de Marie Kondo pendant des années, j'ai fini par jeter un coup d’œil au documentaire Netflix sur ce phénomène.
Marie Kondo débarque chez les gens, ouvre leur placard, et leur fait jeter les affaires qu'ils estiment en trop.  Avant la mise au rebut des objets, ils doivent les remercier pour ce qu'ils ont apporté : "merci chaise de bureau d'avoir maintenu mon séant au chaud".
Moi, une illuminée vient sonner à ma porte pour fouiller et jeter mes livres, j'appelle les flics direct et au trou la foldingo hein. Déjà, elle ne rentre pas à moins d'avoir envoyé une demande trois mois à l'avance et obtenu un laisser-passer après enquête des douanes. Mon appart, c'est mon intimité, je ne laisse pas rentrer n'importe qui. Dans le documentaire, les gens masos laissent dévoiler au monde entier leurs secrets (en bref : "ah ça c’était les photos de notre mariage, c'était mieux avant les gamins, maintenant c'est une souillon désorganisée dépassée par les corvées, on n'a plus de temps pour nous.") Des gros plans désapprobateurs sur la vaisselle et les fringues qui traînent humilient la pauvre femme devant tout Netflix : "han ! c'est pas bien, elle est sale !"
Mais son mari ? Il ne peut pas faire sa part de corvées ménagères ? Il se croit à l'hôtel ? 
Le mec chougne à moitié en regardant son pull qui lui rappelle de bons souvenirs (il le portait quand il a roulé sa première pelle ?) mais non, la Kondo veille : tu aimes ce vêtement ? Tu le jettes quand même !

A notre époque de catastrophe écologique et économique, j'ai pensé qu'au lieu de "jeter", elle voulait dire "recycler" : donner ses affaires à des amis, à des nécessiteux ou les revendre. Non, des sacs entiers, des kilos d'affaires utilisables sont jetés dans la benne à ordure.

Marie Kondo, j'avais forcément déjà vu sa tête : impossible d'y échapper, elle est partout. Son sourire crispé totalement artificiel m'horripilait, puisque je déteste les hypocrites et les niais illuminés, mais je pensais : "bah, elle sourit sur la couverture de son livre, c'est normal, c'est pour faire vendre". "Bah, c'est culturel, on apprend aux Japonais à sourire pour éviter le conflit." Mais là, voir Marie Kondo sur un écran... C'est un robot, je n'ai pas d'autre explication. Son visage est figé dans un sourire perpétuel, qu'elle soit contente : "c'est bien, tu as jeté 40 vêtements pour bébés qui auraient pu habiller une fratrie de septuplés !" qu'elle soit horrifiée : "tu laisses moisir la vaisselle sale, tu es un gros porc cafardophile". (elle ne dit pas ça malheureusement). Et l’autre qui lui tombe dans les bras en poussant des gros "hiiiiii !" hystériques et en pleurant "tu as changé ma viiiie !" (non, juste ton appart).

Certaines bonnes choses peuvent être retenues dans la méthode Kondo. La technique de plier les vêtements et les mettre debout pour en avoir une meilleure lisibilité me paraît efficace. Mais faut avoir le temps de tout plier.  J'ai une autre méthode plus radicale : quand je cherche un t shirt, je les étale par terre, je choisis le bon, et je remets le reste en vrac dans le placard jusqu'au lendemain. On va pas se compliquer la vie avec le pliage et encore pire le repassage, j'ai d'autres choses plus intéressantes à faire !

Le rangement est une question de bon sens : un rayon par catégorie, un pour les pulls, un pour les pantalons, et on ne va pas garder des vêtements pour bébés de trois mois alors que le gosse en a déjà 12. On range aussi par tenue : j'ai l'habitude d'associer certains vêtements ensemble, je les range ensemble, c'est logique. Je ne vais pas mettre un Tshirt à petite encolure sous un pull échancré, je range les pulls plus décolletés avec les t shirt qui vont avec, gain de temps.
Mais si les vêtements plaisent, pourquoi les jeter ? Selon la tortionnaire, on doit se débarrasser de ceux qu'on n'a pas portés depuis un an. C'est n'importe quoi. Je n'ai pas mis certains vêtements depuis plus longtemps car ils ne correspondaient plus à mes goûts ou à la mode, mais je peux les ressortir 5 ou 15 ans après. 

Plusieurs études montrent que les personnes créatives seraient bordéliques. Einstein estimait : "Si un bureau encombré est le signe d'un esprit encombré, alors que devons-nous penser d'un bureau vide ?"

suite demain

 

21/02/2019

Mes chers voisins, suite : les envahisseurs

envahisseurs.jpgÇa y est. Ils sont là.
20h, je sors péniblement du boulot et n'ai qu'une hâte : rentrer chez moi pour me reposer.
Dès mon arrivée dans le hall d’immeuble, j’entends de la musique de djeun’s. A base de Popopopo (même en voulant faire croire que je suis trop "hype" ("dans le mouv'" ? "chébran"? comment parlent les jeunes d'aujourd'hui ?) mémé se trahit : après vérification, je constate que ma référence, NTM, date de 1995.)

Ce que je redoutais est arrivé. Les nouveaux voisins font une soirée. En pleine semaine. (Il paraît que le jeudi est le nouveau samedi) (Depuis longtemps sûrement, mais vous connaissez mémé).
Sur le palier, je sens également une odeur suspecte bien caractéristique. Vous savez, cette substance illégale qui est tolérée en Californie pour vertus médicinales...
Fatalement, j’entends ensuite des gloussements. Puis le chting des bouteilles de bière qui s’entrechoquent.

Depuis une demi-heure, les invités défilent. Ils sonnent et braillent dans l’interphone, grimpent comme des hippopotames dans l’escalier et crient « « OUAIIIS !!! C’EST NOUS !!!! SALUT CA VA ??? » quand le voisin leur ouvre la porte.

Vite, vous avez deux heures pour me trouver un plan pour saboter leur soirée. C'est qu'ils me couvrent ma télé, je ne peux plus regarder mon film tranquillement déjà que mémé est dure de la feuille.
Peut-être que la commère du dessous va téléphoner aux flics ? : « Au secours, de jeunes drogués font du bruit ! Venez-vite arrêter ces délinquants ! »
J’attends.

18/02/2019

Mes chers voisins

voisins.jpgMémé Papillote est toute chamboulée dans son quotidien. Comme tous les vieux croûtons, j’apprécie la tranquillité et le silence. Je déteste le bruit des autres, il est normal que je n’en fasse pas non plus : pas de musique forte, pas de grosses soirées organisées dans l’appart. J’étais très contente d’avoir un vieux veuf comme voisin : silence complet chez lui. L’inconvénient, c’est qu’on ne réalise pas le bruit qu’on produit... Quand le pépé a reçu une visite, on s’est rendu compte qu’on entendait toute la conversation, donc qu’en échange les voisins devaient aussi nous écouter… (j’ai  arrêté de parler pendant trois heures suite à cette révélation ! Mon frère était content.)

L’autre inconvénient des vieux, c’est qu’ils meurent… L’appartement d’à côté s'est libéré, le défilé des prétendants à la location a commencé. Mémé Papillote a entrepris le sabotage.
Une jeune divorcée avec son bébé me demande son avis sur le studio libre (le mien est identique).
Quoi ! Un merdeux qui va hurler tout le temps ! J’ai déjà les nerfs en pelote car je dors très mal, ça va pas non !
Je réponds à la jeune mère : "L’appart est trop petit pour un enfant… il a besoin d’espace... pour s’épanouir…"( Je ne mens pas, 23 mètres carrés)

Un autre jeune me questionne.
Celui-ci a l’air dragueur… je ne veux pas qu’il ramène des conquêtes tous les soirs et qu’il me réveille avec des bruits pas catholiques comme disait ma grand-mère.
Le jeune : « Le quartier est bien ? Il a de bons endroits pour sortir ? »
S’il fait la fête dehors, ça ne me dérange pas, mais il va sûrement faire des soirées chez lui aussi, donc du bruit !
Moi : « - Le coin est tranquille, la population plutôt âgée. Pas de bars dans les environs…Faut plutôt habiter du côté des facs pour en trouver ! »

Je croise ensuite la propriétaire :
Moi : - L’idéal, c’est une personne seule. Un petit vieux qui ne fait pas de bruit me convient très bien ! »
J’ai parlé sur le ton de la plaisanterie, la femme a rigolé, mais entre nous, vous saviez que j’étais sérieuse…
J’aurai dû caresser la proprio dans le sens du poil :
« Puis les vieux ne font pas de dégâts, ils n’ont pas la force de faire des trous dans le mur pour poser une étagère… Alors que les jeunes, ils osent tout ! Ils mettent des posters, ne font pas le ménage… Ils dégradent l’appartement ! Les personnes âgées ont plus le sens de la propreté et des convenances ! De mon temps… » 

La propriétaire n’a pas tenu compte de mes suggestions. Hier soir, j’ai croisé mes nouveaux voisins. Un couple, de 25 ans environ. Horreur, infamie.
Avec un peu de chance, ils n’ont pas d’amis et leur relation ne va pas durer. Un seul restera dans l’appartement, tellement déprimé qu’il restera au lit toute la journée, sans faire de bruit.
Pourvu qu’ils ne pendent pas la crémaillère.

Je vous mets le lien sur la chanson rigolote de Polnareff, Pipelette :
"Si un soir, vous écoutez cette chanson
Un peu trop fort et qu'au plafond
On tape, tape, tape, tape !
Ne demandez pas qui fait tout ce bruit là ... Oh non…

C’est la pipelette, c'est la pipelette
C'est la pipelette qui vous dit d'arrêter
C'est la pipelette, c’'est la pipelette
C'est la pipelette qui vous dit de baisser"

Une prochaine fois, je vous raconterai mon sabotage pour empêcher de nouveaux venus de fréquenter ma salle de sport (j'aime garder les appareils pour moi toute seule).

 

15/02/2019

Tout ce que vous aimeriez écrire à un recruteur sans oser poster la lettre

maier candidature.jpgCorinne Maier est l'auteur du désormais culte "Bonjour paresse : de l'art et de la nécessité d'en faire le moins possible en entreprise". Elle y décrit le monde du travail d'aujourd'hui : les - compétents, les + lèche bottes qui atteignent le sommet, l'absence de solidarité... Son employeur de l'époque, EDF, n'a pas apprécié le pamphlet. Il l'a sanctionnée et deux mois après la sortie du livre en 2005, l'auteure découvre une offre d'emploi dans le journal, correspondant à sa fiche de poste. Elle apprend ainsi qu'elle va être remplacée et virée. Elle a alors ce trait de génie : elle et ses amis rédigent de fausses lettres de candidatures et inondent les RH de EDF. Puis elle publie le résultat dans un recueil, Ceci n'est pas une lettre de candidature. Les traits d'esprit sont hilarants et je vous invite grandement à les lire. En aperçu, un extrait de l'introduction, à propos du "potentiel" :

"Taillables et malléables à merci, nous devons « gérer » des relations à court terme, tout en « migrant » sans cesse d’une tâche à l’autre. La fixité, la solidité, la permanence, pouacre ! Toujours plus mobiles, c’est ce que la société attend que nous soyons (...) Aussi les personnes les mieux adaptées sont celles qui ne croient absolument en rien, car ce serait préjudiciable à leur intérêt et à leur carrière. L’idéal est d’être totalement cynique, mais tout le monde n’y parvient pas si facilement. + On est creux, + on va haut, c’est le principe du dirigeable.

Il ne suffit pas d’un diplôme pour travailler, tout le monde en a, et la machine économique tourne avec un nombre assez réduit de personnes instruites et talentueuses - elle n’a pas besoin de toi. Donc, ce qui compte pour trouver un emploi, c’est le « potentiel », pas ce que tu sais faire, parce que tes compétences seront de toute manière périmées dans quelques années. Le potentiel, c’est ta capacité à zapper sans t’investir. C’est ton aptitude à circuler, à faire circuler les autres.

Le « potentiel », marque de fabrique en creux du salarié sans qualité, c’est l’inverse du désir.
Le désir, c’est poursuivre inlassablement un rêve singulier, et ce rêve tisse le fil rouge d’une existence, c’est ce qui lui donne son sens et son poids. Ce n’est pas aspirer à une niche dans un organigramme, à un bureau chauffé avec une fontaine à eau pas trop loin, à une maisonnette en banlieue avec une foultitude de gadgets dedans. Ce n’est pas aspirer à être heureux, car le bonheur est la trahison du désir. Les gens qui tirent des conséquences de leur désir sont soient des barjots (car ils suivent des chemins qu’ils sont seuls à voir) soit des héros (parce qu’ils vont jusqu’au bout) parfois les deux. Les poètes, les résistants font partie de ce club, qui rassemble la véritable aristocratie de ce monde sans espoir.
Toi aussi lecteur, tu peux y entrer, à condition de savoir ce que tu veux, et d’y aller le cœur vaillant, ce qui signifie renoncer à rechercher les recettes du bien-être dans Psychologie magazine. Le désir est la seule force capable de mettre en échec le « potentiel » : que la force soit avec toi."

A suivre : extraits de Bonjour paresse et No kid du même auteure.

 

13/02/2019

Les films de genre de janvier

cinéma- Veronica de Paco Plaza, 2017
       Je voulais voir ce film car son auteur a aussi réalisé Rec, qui m'avait terrifiée, et parce qu'il est tiré d'une histoire vraie : le seul témoignage surnaturel relaté dans un rapport de police en Espagne, le dossier Vallecas. Grosse déception : moi qui avais longtemps cherché sur le net le procès verbal et les documentaires, et les avait traduit laborieusement, le film s'en éloigne beaucoup. Comme dans la vraie histoire, il débute avec un groupe de lycéennes qui s'essaie au spiritisme, casse par inadvertance la planche et le verre de oui-ja, dont une fumée noire s'échappe et est inhalée par Véronica (Estefania de son vrai prénom). Mais le film bifurque ensuite de l'histoire telle qu'elle a été rapportée par les témoins.
Dans le film, c'est Veronica qui subit les phénomène étranges dans le logement familial. Dans la réelle histoire, ce sont les parents qui vivent l'expérience surnaturelle après le décès inexpliqué de leur fille : Estefania a entendu des bruits effrayants et vu des ombres inquiétantes qui la poursuivaient, mais prise de convulsions très fortes, elle a été internée pendant plus d'un an, jusqu'à sa mort d'origine inconnue. C'est seulement après sa mort que les phénomènes surnaturels sont apparus dans l'appartement, et ce sont les parents qui ont appelé la police en pleine nuit, permettant les photos de l'habitation saccagée et le procès verbal.
Concentré sur un seul personnage et un lieu quasi unique, sans grand enjeu, le film met du temps à démarrer et n'effraie pas autant qu'il pourrait le faire.

- 300 de Zack Snyder, 2006
       Pas fana des purs films d'action, j'étais passée à côté de ce film devenu culte (je connaissais néanmoins le meme "this is Sparta !") J'ai été agréablement surprise par l'esthétisme ultra soigné, les couleurs sombres et saturées qui montrent bien que le film est tiré d'une BD (de Franck Miller, auteur de l'aussi sombre Sin city). J'ai été aussi amusée par tous ses hommes en slip et sandales (spartiates quoi) ultra musclés, la peau huilée et parfois maquillés, qui adorent le corps à corps, se parler à 3 cm du visage comme s'ils allaient se rouler des pelles. Une seule femme dans ce film : l'horrible Lena Headey, la terrible Cersei de Game of thrones, déjà reine impitoyable avec sa tête de méchante (son regard inquisiteur, ses yeux enfoncés, ses gros sourcils et son rictus insupportable.)

- La compagnie des loups de Neil jordan, 1985
       En plusieurs scénettes, une grand-mère raconte à sa petite fille des histoires de loups hantant un village médiéval. Un bon film mais que j'aurais dû voir à l'âge de l'héroïne, car il m'aurait subjuguée, comme les films d'heroïc fantasy de l'époque, avec les mêmes effets spéciaux et univers : Labyrinthe, L'histoire sans fin, Dark Crystal...

11/02/2019

Les thrillers de janvier

gran torino.jpg

La mule de Clint Eastwood
Voir ma critique ici.

- Gran Torino de Clint Eastwood, 2008

Gros choc à la sortie ciné, au point que je n'osais plus le revoir : traumatisée par l'histoire et aussi par peur de ne plus l'apprécier autant, comme il m'arrive souvent à la deuxième vision. Ce n'est pas le cas ici, Gran Torino est toujours un chef d’œuvre, et sa musique mélancolique si prenante accompagne mes pensées quasi quotidiennement depuis une décennie.

- La fille du train de Tate Taylor, 2016

J'avais hâte de découvrir ce thriller car j'en avais lu beaucoup de bien sur les réseaux sociaux. J'en attendais peut-être trop, car même si le film est agréable à regarder, si on réfléchit un peu, on devine vite qui est le coupable vu le peu de personnages (une chance sur 5...). Le livre dont il est tiré est certainement plus complexe. En revanche, totale compassion pour l'héroïne interprétée par Emily blunt, qui s'est fait plaquer et virer de chez elle car incapable de tomber enceinte, et remplacée par une jeunette qui occupe maintenant sa maison. De quoi devenir alcoolo effectivement.

- Prête à tout de Gus Van Sant, 1995
Film déjà vu plusieurs fois, mais comme mémé a Alzheimer, je ne m'en souvenais pas. Nicole Kidman obtient son premier grand rôle avec ce personnage de femme machiavélique prête à tout pour être célèbre. Le tout jeune Joaquin Phoenix est également épatant dans son rôle d'ado demeuré manipulé. Une bonne satire de la société du paraître et des médias.

A suivre : les films SF

08/02/2019

Les comédies vues en janvier

cinéma, cinéma français, alexandre astier,kaamelott, palmashow, comédies françaises- Astérix et le secret de la potion magique d'Alexandre Astier et Louis Clichy (en salles)
Après Le domaine des dieux, nouvelle réalisation de l'auteur de Kaamelott. Le premier film, déjà fort sympathique, était une adaptation d'une BD existante, tandis que le deuxième est une création d'Astier, ce qui lui donne une plus grande liberté et meilleure cohérence je trouve. A travers cette histoire de casting du parfait druide, Astier peut développer à loisirs son art de la répartie et du portrait de gars à la ramasse qu'il affectionne tant. Et au final, le seul personnage "normal", donc le moins drôle et moins intéressant, apparaît secondaire : le héros de la série, Astérix!  On le voit très peu et on ne s'en plaint pas ! J'ai adoré le générique du début où les personnages travaillent au rythme de la chanson You spin me round. Depuis je danse régulièrement dessus et j'ai la patate direct, testez et vous approuverez !
- Papa ou maman 2 de Martin Bourboulon (Canal+)
Aussi sympathique que le premier volet (voir ma critique ici). Mention spéciale pour le repas de présentation du nouveau petit copain. Ce dernier semble un génie, riche, altruiste, qui a tout fait dans sa vie. La scène est d'autant plus drôle que le mec est joué par Serge le mytho (Jonathan Cohen). On compatit à fond avec le père, qui paraît insignifiant à côté de son rival.
- Santa & cie d’Alain Chabat (Canal+)
Un film de noël bien sympathique qui évite l'écueil cucuterie des films de ce genre, grâce à l'humour de Chabat. Il s’est entouré d'une brochette d'acteurs comiques qu'on a plaisir à voir : une apparition de Bacri en père noël (qu'il a déjà fait jouer dans son film Didier). Les auteurs du Palmashow, Bruno Sanchès de Catherine et Liliane, Thomas VDB et Patrick Timsit complètent le casting. Dans le rôle de l'avocat au grand cœur, Pio Marmaï (je n'ai toujours pas reçu sa demande en mariage d'ailleurs, étonnant).
- La folle histoire de Max et Léon du Palmashow (Canal+)
Comme pour le film précédent, une flopée d'acteurs comiques défilent : Florence Foresti, Kyan Kojhandi, Baptiste Lecaplain, Kad Merad, Simon Astier... Une comédie agréable qui lorgne du côté de La grande vadrouille, sans égaler le film culte (ni par le nombre d'entrées en salles, 17 contre 1,2 millions).

cinéma, cinéma français, alexandre astier,kaamelott, palmashow, comédies françaises- Maggie a un plan de Rebecca Miller 
Une petite comédie romantique avec un charme indéniable, prioritairement grâce à Ethan Hawke (déjà parfait dans Les "before"). Selon l'humeur du moment, on s'irrite ou s'extasie devant la vie de rêve où tout semble facile. L'héroïne veut un gosse mais n'est pas en couple ? Pas de problème, elle demande à un vague pote de servir de donneur (le roi Ragnar de la série Vikings), avec un échantillon qu'elle va s'enfourner elle-même dans sa baignoire, hop c'est réglé en 3 minutes. Elle a fait des études d'art, un domaine qui ne mène à rien ? Pas de problème, elle gagne bien sa vie (vu son appart en plein New York, l'une des villes les plus chères au monde). Elle a un job improbable : aider des étudiants à rencontrer des entreprises qui commercialiseraient leurs inventions. Ses potes écrivent des livres ? Bien sûr, plusieurs éditeurs se battent pour avoir l'exclusivité du futur best-seller ! Le film fait penser à Woody Allen mais surtout à Noah BaumbachL'héroïne est incarnée par la copine de ce dernier, Greta Gerwig. Elle est aussi paumée et délurée que dans son rôle de Frances Ha.
- Comment l'esprit vient aux femmes de George Cukor, 1951
Les 4 filles du docteur March, Autant en emporte le vent, Le magicien d'oz, Une étoile est née, Madame porte la culotte... Le réalisateur aime donner les premiers rôles aux femmes fortes. Comme dans My fair lady (j'admets ne pas l'apprécier) l'héroïne de Comment l'esprit vient aux femmes est une cruche superficielle. Elle rencontre un homme mentor qui va lui apprendre à se servir de son cerveau. Cette comédie culte est présentée comme un appel à l'émancipation des femmes, mais le fait que cette libération ne semble pouvoir advenir que grâce à l'aide d'un homme me chiffonne un peu.
- La petite sirène de Ron Clements et Jon Musker, 1990
Je n'avais jamais vu ce Disney mais je connaissais la chanson Sous l'océan. On est loin du conte cruel d'Andersen (on se doutait que tout finirait bien dans un Disney) mais le film est très plaisant à voir.
à suivre : les thriller

 

06/02/2019

Bilan "je suis culturée" de janvier

littérature,bd,cinéma,documentaires netflix,affaires criminelles4 films au cinéma :
- La mule
de Clint Eastwood
- Les animaux fantastiques 2
de David Yates
- Astérix, le secret de la potion magique
, d'Alexandre Astier et Louis Clichy
- Border
de Ali Abbasi

3 séries :
- En analyse
saison 3
- Rick et Morty saison 1 à 3
- Engrenages saison 6

1 expo :
littérature,bd,cinéma,documentaires netflix,affaires criminelles- Sergio Leone, La cinémathèque

1 concert :
- Flogging Molly au Trabendo

1 pièce de théâtre :
- Le gros diamant du prince Ludwig, molière de la meilleure comédie 2018

15 Livres :
Jirô Taniguchi
 :
littérature,bd,cinéma,documentaires netflix,affaires criminelles- Quartier lointain
- Le journal de mon père
- Un avenir radieux
- Le gourmet solitaire
Corinne Maier :
- Ceci n’est pas une lettre de candidature
- Einstein
- Marx
- Freud
L’arabe du futur de Riad Satouf, tome 1 à 4
Modeste et Pompon de Franquin, tome 3 et 4
Great Teacher Onizuka, tome 21 à 25
- In treatment, lost in therapy de Clotilde Leguil (analyse de la série TV)

littérature,bd,cinéma,documentaires netflix,affaires criminelles12 Films Canal + /OCS :
Comédies :
- Papa ou maman 2

- Santa & cie
d’Alain Chabat
- La folle histoire de Max et Léon du Palmashow
- Maggie a un plan de Rebecca Miller
-Comment l'esprit vient aux femmes de George Cukor, 1951
- La petite sirène, 1990

Thriller :
littérature,bd,cinéma,documentaires netflix,affaires criminelles- Gran torino
de Clint Eastwood, 2008
- La fille du train de Tate Taylor
- Prête à tout de Gus Van Sant, 1995

Horreur/ Fantastique / action :
- La compagnie des loups
de Neil Jordan, 1985
- Veronica de Paco Plaza, 2017
- 300 de Zack Snyder, 2006

26 Documentaires :
Société :
Coups de cœur :
littérature,bd,cinéma,documentaires netflix,affaires criminelles- Fyre festival
- Being clear scientology 
Bien :
- L'assassinat des Romanov, nouvelle thèse
- Carré 35 de Eric Caravaca

Affaires criminelles :
Coups de cœur :
littérature,bd,cinéma,documentaires netflix,affaires criminelles- Making a murderer
- Soupçons
Bien
- Casting Jon Benet
- L'enfance volée de Jan Broberg
- Jack l'éventreur, la fin du mystère ?
-The investigator, a british crime story
Pas mal :
- L'ombre disparue de Marie-Hélène audoye
- Joseph Fritzl, story of a monster
Décevant :
littérature,bd,cinéma,documentaires netflix,affaires criminelles- Deadly women
- Dans la tête des criminels
- Les génies du mal

Des crimes presque parfaits :
Coups de cœur :
- La séquestrée de Poitiers
- Henriette Caillaux, un meurtre au Figaro
- L'affaire Steinheil, la veuve rouge
- Affaire Landru
- Le docteur Petiot

littérature,bd,cinéma,documentaires netflix,affaires criminelles- Violette Nozières
- Casque d'or et les apaches
- L'affaire Dominici
- Guillaume Seznec, une énigme judiciaire
- Raoul Villain, il a tué Jaurès
- Affaire Hélène Jégado, l'empoisonneuse

 

04/02/2019

bilan lecture : psy et développement personnel

epouvantail.jpgPsychologie :
Boris Cyrulnik :
- Autobiographie d’un épouvantail
- Sauve-toi, la vie t’appelle
- Les vilains petits canards

- In treatment, lost in therapy de Clotilde Leguil
La psychosomatique pour les Nuls de Geneviève Choussy-Desloges
L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau et autres récits cliniques de Oliver Sachs
- Votre cerveau est extraordinaire de Fabien Olicard

- L'art d’avoir toujours raison de Schopenhauer
Nouveau manuel de manipulation de Gilles Azzopardi

- Les paroles perverses, les reconnaître, s’en défaire de Robert Neuburger
- Petits pénibles et gros casse-pieds de Christophe André et Muzo
- L’amour, la culpabilité et le besoin de réparation de Mélanie Klein

Développement personnel :

Je pense trop de Christel Petitcollin
- Pourquoi les femmes se prennent la tête ?  de Susan Nolen-Hoeksema
Trop intelligent pour être heureux ? L'adulte surdoué de Jeanne Siaud-Facchin
Pourquoi les hommes n’écoutent jamais rien et les femmes ne savent pas lire les cartes routières de Allan et Barbara Pease

- Les 4 accords toltèques de Miguel Ruiz
- Lisa Bourbeau : Ecoute ton corps, Les 5 blessures, L’acceptation
- L’art de faire la paix au quotidien de Anne Ducrocq
- Du bonheur de Frédéric Lenoir
Du magnétisme, Henri Durville