28/09/2011
Ah ! Si j'étais riche
Je bâtirais un vrai palais
Pointant jusqu’au ciel sur la place du marché
Des murs plantés bien droit sur un tas doré…
Je reçois un coup de fil de la part de ma banquière. Visiblement elle s’est longuement renseignée sur mon dossier avant de téléphoner. Elle me propose un prêt je ne sais quoi, qui sert exclusivement aux nouveaux achats et travaux que l’on veut effectuer dans notre maison, comme je la cite textuellement : « par exemple si vous voulez construire une piscine pour votre villa ».
C’est une bonne idée. Je vais de ce pas contacter ma proprio pour lui demander l’autorisation de creuser un baquet d’eau dans le parquet de mon studio de 20 mètres carrés, dans mon immeuble parisien. J’ai une petite place de libre entre la fenêtre, l’armoire et le bureau, une piscine de 1m/1m10 ça devrait suffire, et les voisins du dessous seront contents.
« Vous avez une minute ou deux pour que je vous expose le sujet ? »
Voyant que je ne la contredis pas, elle se lance avec un enthousiasme débordant (d’eau) dans la description du produit, espérant que je mordrai à l’hameçon. Je la laisse parler, ou plutôt s’enfoncer (dans la piscine). Puis je rétorque que je suis au chômage depuis plus d’un an et en attente de RSA.
La banquière a touché le fond de la piscine dans son petit pull marine. Elle déglutit comme si elle buvait la tasse et coupe immédiatement la conversation pour ne pas se noyer « : « Gloups, ah bon… excusez-moi de vous avoir dérangée, bonne journée ».
Quelques temps plus tard, nouveau coup de téléphone, cette fois-ci du banquier.
« C’est pour vous parler d’un compte qui peut-être intéressant pour vous, un compte social, pour ceux qui n’ont pas de travail.
- Moui... ça peut être une idée, ça consiste en quoi ?
Je m’attends à ce qu’il me réponde : « eh bien comme vous êtes au chômage longue durée, il existe un livret à un taux plus intéressant, de nouvelles aides qui accordent … etc »
Mais il m’annonce en fait :
- Eh bien vous créez un compte épargne et en attendant que vous l’utilisiez, l’argent est utilisé pour aider les personnes qui en ont besoin, comme les gens au chômage de longue durée.
-Mais… Mais… Je SUIS moi-même au chômage de longue durée ! »
En même temps, comme on dit, il faut s’aider soi-même.
Ma banque m’a confondu avec mamie zinzin crésus ? J’ai gagné au loto ?
Et vous, on vous a déjà proposé des produits (pas forcément banquiers) pas du tout adaptés à votre situation ?
07:00 Publié dans Toujours, je suis au chômedu | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : chômage, banque, ah si j'étais riche, cinéma français | | Facebook
25/09/2011
A la télé cette semaine : Ascenseur pour l'échafaud, La science des rêves, Simone Lagrange et Klaus Barbie
Ce soir, direct 8 rediffuse l’excellent Coup de tête avec Patrick Dewaere♥♥♥, j’en ai déjà parlé ici.
Lundi, France ô programme Ascenseur pour l’échafaud, le premier film de Louis Malle, en 1957, avec Jeanne Moreau et Maurice Ronet. Un homme commet un crime parfait, mais après le meurtre, il se trouve bêtement bloqué dans l’ascenseur… Sa complice l’attend toute la nuit en errant dans les rues. Le film est surtout connu pour la bande originale, composée par Miles Davis, qui a improvisé et crée la musique en 3 heures. Il est de bon goût et intellectuellement correct de dire qu’on adore le jazz, mais je vous avoue que les musiques improvisées me dépriment. Je trouve qu’elles n’ont pas de vraies mélodies, les notes se suivent sans vraiment s’accorder, l’air est souvent triste… Bref, quand j’écoute la BO d’ascenseur pour l’échafaud, j’ai envie de me mettre la tête sur le billot, en suppliant « achevez-moi ! ».
J’avais un kiné qui écoutait une radio de jazz en continu, qui ne passait que de la musique improvisée, molle, triste et discordante. Ca ne m’encourageait pas du tout à faire mes abdos et étirements, je soulevais faiblement mes haltères. Plus tard, pour un pseudo-reportage, j’ai fréquenté une salle de sport qui proposait des cours sur de la musique dance-techno. Ce style me donnait aussi envie de m’enfuir, mais au moins le rythme soutenu était plus compatible avec l’exercice physique. Maintenant je fréquente une salle qui ne passe pas de musique (beaucoup de clients s’en plaignent) et c’est un soulagement.
Mardi, Direct star diffuse La science des rêves de Michel Gondry. Pour ce film, le réalisateur français quitte l’Amérique et retrouve son pays natal. Un jeune homme timide et sans relief (Gaël Garcia Bernal♥♥) est embauché (par Alain Chabat) dans une entreprise de fabrication de calendriers. Ce créatif s’ennuie follement. Alors, rentré chez lui, il crée un nouveau monde, en imaginant une émission de télé dont il serait le personnage principal. Il fait la connaissance de sa voisine, interprétée par Charlotte Gainsbourg. Comment la faire entrer dans son univers ? Le monde du travail, du rêve, la lutte contre la banalité du quotidien, que des ingrédients pour me plaire. Si le film est aussi poétique et drolatique que les autres (comme Soyez sympas rembobinez), je trouve tout de même qu’il est moins poignant que le précédent opus de Gondry, Eternal sunshine of the spotless mind (avec Jim Carrey et Kate Winslet).
A la même heure, NRJ12 passe Fantômes contre fantômes de Peter Jackson, avec Michael J Fox, je l’ai déjà mentionné.
Pour les abonnés Canal +, je vous conseille cette semaine Crime d'amour d'Alain Corneau, The american avec George Clooney ♥♥ et la suite des séries Platane, Mad men et The Event.
Cette semaine, peu de films à se mettre sous la dent, mais beaucoup de documentaires, tous sur le thème de la guerre. A ce propos, je me rends compte que j’ai oublié de vous proposer le bouleversant sujet la semaine dernière sur la vie de Simone Lagrange. Je n’ai pourtant pas la mémoire des noms, mais c’est une femme que je n’oublierai pas. Elle a été un des principaux témoins au procès Barbie qui s’est déroulé à Lyon en 1987. J’étais petite à l’époque, mais je me rappelle pourtant de l’effervescence autour du sujet, on en parlait à la maison (je suis Lyonnaise je vous rappelle).
J’ai découvert Simone Lagrange lorsque j’étais adolescente, au musée de la résistance de Lyon. Je me souviens encore dans les moindres détails de son témoignage au procès Barbie et des terrifiants extraits que propose le musée (j’en ai fait des cauchemars pendant des années).
La famille de Simone a été dénoncée, par l’enfant réfugiée qu’ils avaient accueillie et élevée comme leur propre fille pendant des années. Simone, à 13 ans, est torturée pendant une semaine par Barbie, au siège de la gestapo de Lyon, place Bellecour. Elle est envoyée à Auschwitz avec ses parents. Alors qu’elle se dirige comme les autres enfants vers les chambres à gaz, un homme la sauve en faisant croire qu’elle a 16 ans. Sa mère, qui s’occupe des choux (destinés aux cochons !) est dénoncée à son tour pour avoir piqué quelques feuilles. Avant son exécution, elle reste enfermée une semaine dans un cachot d’1 mètre carré. Mais l’épisode qui m’a le plus marqué il y a quinze ans, c’est lorsque les nazis déplacent les déportés d’un camp à l’autre, leur faisant subir de longues marches. Simone croise son père. Un soldat lui demande : « tu reconnais quelqu’un ? –oui, mon père là-bas. –va l’embrasser. » Le soldat laisse avancer le père devant sa fille, le fait mettre à genoux et lui tire deux balles dans la tête… J’ai toujours pensé que Simone avait certainement culpabilisé, se disant que si elle avait répondu par la négative, son père serait peut-être encore en vie…
Cette semaine, vous pouvez compléter le sujet avec un documentaire que j’ai déjà vu sur Klaus Barbie, lundi à 23 heures sur France 3. « Le boucher de Lyon » n’a pas arrêté ses méfaits à la fin de la guerre, mais a exporté ses techniques en Amérique Latine, où il a aidé les militaires à renverser les démocraties. On apprend entre autres dans ce documentaire de Kevin MacDonald (le dernier roi d’écosse) que Barbie travaillait dès 1947 en tant qu’espion anti communiste pour les Américains.
Autre conflit, France 2 propose jeudi soir « c’est pas le pied la guerre ? » un « journal filmé de soldats français en Afghanistan » suivi de « sans blessures apparentes » sur les traumatismes de guerre. Vendredi, Arte programme un téléfilm sur l’occupation en Irak, suivi cette fois encore d’un documentaire sur le stress post traumatique.
Voilà, le programme de la semaine est donc très joyeux. Nan, mais sinon, mercredi france 4 passe un documentaire sur des vétérinaires soignant des animaux sauvages, c'est mignon, ça... (en plus je compte le voir, j'ai déjà vu celui sur les NAC la semaine dernière) (je regarde toujours les documentaires sur les gentils n'animaux, ils compensent ceux qui donnent envie de se réfugier dans une grotte)
Et vous, avez-vous vu ces films et documentaires ?
19:47 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : télé, cinéma, la science des rêves, simone lagrange | | Facebook
21/09/2011
Je me voyais déjà... (suite) (sans fin?)
Suite de jeudi dernier
Je cours le cachet, je fais du porte à porte
Pour subsister, je fais n'importe quoi...
J’ouvre l’annuaire, je liste toutes les agences d’intérim de l’arrondissement. J’imprime mes C.V, je calcule les itinéraires, je mets une jolie tenue sobre, je me rends à la première agence...
Ah, j’ai dû mal retranscrire l’adresse, je ne la vois pas. Je me rends à la seconde. Ce n’est pas possible, je n’ai pas pu me tromper deux fois. Je vais à la troisième. Toujours rien. C’est une banque. Je sonne à l’interphone… « Euh… une boîte d’intérim est censée être à cette adresse… vous partagez les locaux avec elle ? » -Si vous ne voyez pas son nom, vous compreniez bien que non ! »
Pareil pour les sept autres. Moi qui me réjouissais de voir autant d’agences dans l’annuaire. Pourquoi ont-elles des adresses fictives ? Le soir même, pure coïncidence, j’ai la réponse. En en parlant à mon frère, il me raconte qu’au restaurant, pendant la pause déjeuner, il a surpris la conversation de la table voisine, où mangeaient les employées d’une agence d’intérim. Les femmes exprimaient leur peur d’un futur licenciement : « ils ont fermé toutes les autres agences, il ne reste plus que la nôtre » « Toutes les boîtes d’intérim font pareil maintenant ! » « Cest à cause de la crise ! » etc…
J’ai essayé de joindre les agences par téléphone, il sonnait dans le vide. Une boîte, au nom bien connu, finit par décrocher : « ah mais non, faut mettre votre CV sur Internet maintenant ». Ce que j’ai déjà fait depuis belle lurette. Je ne suis pas sortie de l’auberge, moi qui m’imaginais que l’agence trouverait à ma place un travail, que je débuterais dès le lendemain, comme avant … Non, il faut encore et toujours que je passe mon temps derrière l’ordinateur, à chercher et répondre à des annonces qui n’aboutissent jamais…
De plus en plus voûtée, je me traîne vers les prochaines agences. Je dois aussi traîner une corde à mon cou, car un homme m’interpelle : « Allez, souris, elle est belle la vie ! » (Il doit venir d’une autre planète).
La dernière adresse existe enfin. Mais elle ne concerne que le BTP. Je sais à peine changer une ampoule… La femme qui m’accueille a l’air sympa et voit bien mon air désespéré :
Moi : « Vous ne recrutez pas une collègue par hasard ?
Agence : - Justement, je viens juste d’être embauchée aujourd’hui… et par piston... »
Comme moi, elle cherche depuis plus d’un an, s’est rendue à toutes les agences d’Ile de France, qui ne répondent jamais au téléphone et lui ont souvent rétorqué de s’inscrire sur Internet. Elle n’a reçu aucune réponse.
Agence : - On aurait bien du travail ponctuel…
Mes yeux s’allument.
Agence :- Mais ce n’est vraiment pas terrible… »
Elle me décrit le poste. Non, ce n’est pas possible, je ne peux pas m’y résoudre : une copine a déjà exercé cet emploi et a fini par démissionner. Il consiste à téléphoner aux particuliers pour leur vendre des produits à un prix prohibitif. Déjà, déranger les gens quand ils rentrent crevés du travail et n’attendent qu’une chose, être tranquilles, c’est le meilleur moyen de se faire insulter. J’ai fait du démarchage pour donner des trucs gratuits, à des employés, pendant leurs heures de boulot. Des produits que les employés attendaient et qui leur servaient pour leur travail. Ils m’envoyaient déjà sur les roses, alors pour arnaquer les gens…
Le boulot est mal payé, à des horaires contraignants (le soir). On est épié et pressé sans cesse par son superviseur, pour passer plus de coups de fil et obtenir de meilleures ventes. Ceux qui se font rouler par ce démarchage sont surtout les petits vieux solitaires, trop contents de parler enfin à quelqu’un dans la journée et acceptant n’importe quoi pour prolonger la conversation, ou tout simplement sourds et n’ayant pas entendu le prix honteux du produit.
Non merci. Je préfère continuer à manger des pâtes tous les jours jusqu’à épuisement de mes économies, plutôt que de faire un travail qui ne correspond pas du tout à mes valeurs... Je préfère largement les boulots de service et d’accueil que j’ai souvent effectués, même s’ils sont souvent mal considérés, mal rémunérés. Les gens nous traitent parfois avec dédain, car on est au bas de l’échelle, comme si on était leur domestique. Ils passent leurs nerfs sur nous. Mes collègues me disent toujours que je suis « trop gentille » (à notre époque de cynisme et d'individualisme, la gentillesse est un défaut honteux). Je ne réponds pas aux provocations (voire aux insultes !) et « j’en fais trop, t’es pas payée pour ça, t’as pas le temps !» parce que je prends la peine de remplir des formulaires à la place des gens, d’écouter leurs problèmes même si je ne peux pas les résoudre… Mais au moins, avec cette technique, les gens agressifs s’adoucissent et finissent par me remercier, puis j’ai l’impression d’avoir fait un boulot un peu utile.
Au pire, pour subsister, j’irai élever des chèvres à la campagne.
J’ai carrément porté une candidature à une entreprise ayant passé une annonce. Je pensais qu’ainsi je me démarquerai de mes concurrents, et que l’employeur apprécierait mon audace, comprenant que j’étais très motivée. Pourtant elle a eu l’air perplexe, je devais vraiment donner l’impression d’être une chômeuse au bout du rouleau. Comme beaucoup, elle m’a dit « on vous répondra… que ce soit positif ou négatif, bien entendu, c’est une question de politesse ».
Le travail commençait lundi et je n’ai pas eu de réponse, comme d’habitude.
Pourtant je me voyais déjà tapoter des textes dans ce bureau tranquille… La jeune fille aperçue, ma future collègue, avait l’air très sympa, le bus m’amenait directement…
Mais un jour viendra où je leur montrerai que j'ai du talent !
Et vous, cherchez-vous du travail ? Avez-vous mis longtemps à trouver le vôtre ?
08:00 Publié dans Toujours, je suis au chômedu | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : chômage, emploi, travail, shadoks | | Facebook
18/09/2011
La rubrique nécrologique et la télé de la semaine : Cora Vaucaire, Camille Claudel, Mon père ce héros...
Suite demain… Désolée, j’ai eu un empêchement de dernière minute, je n’ai vraiment pas pu. J’ai vu que j’avais de nouvelles amies sur bonjour le coton : le billet sur le chômage était en une. C’est très sympa pour moi, merci, mais ça signifie aussi sans doute qu’on est nombreux à être sans emploi, et ça, c’est moins réjouissant… On est dimanche, le jour du billet télé, mais promis, la suite est programmée !
Dans la rubrique nécrologique de la semaine, Richard Hamilton est mort à l’âge respectable de 89 ans. Ce peintre du pop art avait imaginé avec Paul McCartney la fameuse pochette de l’album blanc.
La chanteuse Cora Vaucaire est décédée à de 93 ans. Elle interprétait des poèmes d’Aragon et de Prévert (Les feuilles mortes), mais je la connais surtout pour ses chansons mélancoliques reprises dans les films : La complainte de la butte pour le film French cancan de Renoir, Le temps des cerises dans Porco rosso de Miyazaki et Trois petites notes de musique, pour les films Une aussi longue absence et L’été meurtrier (mais interprété par Yves Montand).
Ce soir, pour ceux qui ont apprécié Rocky la semaine dernière, france 4 diffuse la suite.
Pour les âmes passionnées et torturées comme moi Arte propose Camille Claudel, de Bruno Nuytten, avec Isabelle Adjani, à l’époque compagne du réalisateur. Le film le plus magistral de l’actrice. Elle incarne à merveille la passion jusqu’à la folie de la sculptrice pour son mentor, Rodin.
A la même heure, W9 diffuse The truman show de Peter Weir, avec Jim Carrey, j’en ai déjà parlé ici.
Lundi, amour toujours, mais sans drame : france 4 passe une comédie populaire et sentimentale qui m’a enthousiasmée quand j’étais jeune, je pense que la plupart des filles et midinettes partagent mon avis : Mon père ce héros, le film qui révéla Marie Gillain en 1991. Pour attirer l’attention d’un beau moniteur, une adolescente fantasque fait croire que son père (Gérard Depardieu) est en réalité son amant et un grand agent secret. Les vacances, le soleil, la plage, la légèreté… un film rafraîchissant qui rappelle l’été qui se termine.
Le beau jeune homme (j’étais aussi conquise que Marie Gillain à l’époque) est incarné par Patrick Mille, également dans son premier rôle, qui est connu pour son personnage humoristique Chico, et pour être le compagnon de Justine Lévy. (Dans son livre Rien de grave, la fille de BHL raconte que l’acteur l’a sauvé de sa douloureuse rupture avec Raphaël Enthoven (le présentateur de l’émission philosophie sur Arte). En 2000, celui-ci s’est barré avec la nouvelle copine de son père (bonjour l’oedipe). Cette femme étant Carla Bruni, qui écrira une chanson pour lui (Raphaël, 4 consonnes et trois voyelles…) (c’était la rubrique potin du jour).
Jeudi, sur TMC, Josiane Balasko dynamite la comédie sentimentale pleine de bons sentiments comme peut l’être Mon père ce héros : dans Gazon maudit, une camionneuse au caractère bien trempé vient bousculer le couple tranquille d’Alain Chabat, en séduisant son épouse, Victoria Abril…
Dans les documentaires de la semaine, lundi canal + programme un spécial investigation sur l’exécution des moines de Tibhirine, évoquée dans le film Des hommes et des dieux.
Mardi, Arte diffuse le très étonnant et effrayant Jesus Camp, que j’ai déjà vu, sur un camp de vacances endoctrinant les jeunes évangélistes américains. Je vous le conseille vivement.
Pour les amoureux de la nature comme moi, Arte diffuse vendredi L’esprit des plantes, où l’on voit entre autres une fleur qui danse (le desmodium gyrans) et où l’on apprend que le riz est plus évolué que l’homme…
Pour les abonnés à Canal+ cinéma, je vous conseille Poetry ce soir et The social network lundi.
Samedi, comédie + diffusera en direct le spectacle just for love. Vous pouvez participer en racontant votre anecdote de couple la plus croustillante ici. Les meilleures histoires seront reprises sur scène. Vous avez jusqu’à mercredi, j’en parle plus longuement demain.
Et vous, connaissez-vous ces films ?
20:03 Publié dans La rubrique nécrologique | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : télé, cinéma, mon père ce héros, camille claudel, gazon maudit | | Facebook
15/09/2011
Je me voyais déjà...
A 18 ans j'ai quitté ma province
Bien décidé à empoigner la vie
Le coeur léger et le bagage mince
J'étais certain de conquérir Paris
En juillet, j’ai enfin obtenu un entretien. Celui-ci a duré plus d’une heure et demie, ce qui est très bon signe. J’ai passé la deuxième étape du parcours du combattant, un test. J’attendais la réponse promise… six semaines plus tard. Faut pas être pressé…
La date de réponse arrivant à échéance, je n’avais toujours pas de nouvelles. Puis j’ai revu l’annonce en ligne… L’entreprise n’a même pas eu la décence ni le courage de me prévenir, et m’a fait poireauter et espérer pour rien, sans me donner la réponse pour le test, elle a peut-être même piqué les idées que je proposais si ça se trouve.
Quand une offre se démarque du lot, comme Aznavour : « je me voyais déjà… » J’imagine dans les moindres détails ce que sera mon quotidien dans la nouvelle entreprise : « j’aurai 40 minutes de transport avec trois changements, avec cette ligne je mets dix minutes de plus mais le trajet est direct, je peux me poser pour lire tranquillement, je pourrais faire le parcours rapide le matin pour me lever plus tard et l’autre le soir pour changer un peu. Je pense que je m’entendrais bien avec ce collègue mais j’ai un peu peur qu’il me drague, peut-être que celle-ci sera sympa même si elle a l’air superficielle, j’espère obtenir le bureau près de la fenêtre, le restau d’à côté propose une belle carte mais je préfère garder mes tickets pour faire mes courses… » (Rassurez-vous, je pense surtout aux tâches à effectuer pour le travail, mais c’est plus angoissant). Ça peut paraître niais, mais après 14 mois de chômage et de galères qui s’accumulent, si je n’y croyais pas encore, ma vie serait un enfer comme dirait Josiane Balasko. Je m’emballe et m’enthousiasme très vite, et c’est vrai que ces espoirs qui ne se concrétisent jamais me laissent terriblement déçue.
Mon coeur s'est aigri un peu en prenant de l'âge
Mais j'ai des idées, je connais mon métier, j'y crois encore
J’ai fait la tournée de toutes les boîtes d’intérim du coin. Quand j’étais encore sur Lyon, j’avais travaillé pour l’agence du quartier. La secrétaire n’avait même pas pensé à me demander un C.V, le lendemain même je bossais. Les gens riaient quand je décrivais mon activité, mais c’était un travail d’étudiant qui permettait de mettre des sous de côté. (J’en ai bien besoin maintenant que je vis sur mes économies depuis trois mois). Ce job consistait à… compter les voitures aux heures de pointe dans des carrefours encombrés, deux heures le matin et deux heures le soir. Il fallait se lever aux aurores, on se caillait atrocement l’hiver, posté sans bouger à des endroits très passagers, à respirer l’air pur des pots d’échappements, mais on amenait une couverture (je portais deux manteaux et deux paires de gants) et on papotait entre deux feux rouges. « 5,6,7 voitures qui tournent à droite… et qu’est ce qu’il t’a répondu ? 1,2,3 voitures qui tournent à gauche… Nan arrête j’y crois pas, il t’a dit ça ! Merde, la voiture rouge, elle a tourné où ? »
On m'a pas aidé, je n'ai pas eu de veine
Mais au fond de moi, je suis sûr au moins que j'ai du talent
Je cours le cachet, je fais du porte à porte
Pour subsister, je fais n'importe quoi
Je pensais bêtement que ce serait pareil à Paris, quelques années plus tard. J’ouvre l’annuaire, je liste toutes les agences d’intérim de l’arrondissement. J’imprime mes C.V, je calcule les itinéraires, je mets une jolie tenue sobre, je me rends à la première agence...
A suivre...
16:53 Publié dans Toujours, je suis au chômedu | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : chômage, pôle emploi, comment passer un entretien d'embauche | | Facebook
13/09/2011
Crazy, Stupid, Love.
Bande annonce du film et interview de Steve Carell♥♥ ici.
Après 25 ans de mariage, Cal (Steve Carell) apprend que sa femme (Julianne Moore) l’a trompé avec un collègue (Kevin Bacon). Le couple se sépare, Cal noie son désespoir en traînant dans les bars. Il se fait repérer par Jacob, (Ryan Gosling) dragueur invétéré qui va lui enseigner ses techniques de séduction, avant de lui-même succomber au charme d’une ravissante jeune femme (Emma Stone). Parallèlement, le fils de Cal est amoureux de la baby sitter, qui elle, préfère Cal…
X aime Y qui aime Z, un imbroglio amoureux classique mais qui fonctionne toujours. Le film est réalisé par John Requa et Glenn Ficarra. On retrouve ici leur style, la douce folie de leur précédent film, I love you Philip Morris, (avec Jim Carrey et Ewan McGregor).
Crazy, Stupid, love est présenté comme la meilleure comédie romantique de l’année, qui révolutionne le genre. N’ayant vu aucun film de ce style au cinéma en 2011, je ne peux pas en juger, mais je pense que cette comédie sentimentale est largement au-dessus du lot habituel. Les dernières que j’ai vues, sur Canal + , n’étaient pas terribles, stupides ou vulgaires (La proposition, L’abominable vérité, All about Steve, La copine de mon meilleur ami…) (si vous avez aimé ces films, vous allez adorer crazy stupid love en comparaison).
Crazy stupid love est plus intelligent, plus drôle, plus déluré, plus acide. Il tend plus vers les comédies de Judd Apatow, avec lequel Steve carell a d’ailleurs tourné. Le film réserve des moments cultes (lorsque tout l’open space voit le héros pleurer et pense qu’il a un cancer : « c’est bon, youpi, c’est juste un divorce ! »). Une scène de « révélation » est vraiment réussie et tordante.
On ne peut pas toutefois parler de révolution, car on retrouve les ingrédients habituels du genre : la morale qui prime, et surtout, la scène finale larmoyante, où tout le monde fait son mea culpa en public. Les Américains font-ils vraiment ça, exposer leurs problèmes les plus intimes et s’excuser pour leur comportement passé, sur une scène, avec un micro, devant une centaine de personnes, pendant des moment totalement inappropriés, des évènements officiels comme ici une remise de diplômes (pour le brevet !! ouarf!) ? Ou bien c’est juste dans leurs films, particulièrement les comédies sentimentales ? Non parce que c’est inquiétant quand même ce manque de pudeur...
Le film livre une magnifique brochette d’acteurs, avec en tête le toujours génial Steve Carell♥♥, à l’aise dans tous les registres. On retrouve le charismatique Kevin Bacon (Mystic river, Hollow man, JFK…) la splendide Julianne Moore (Les fils de l’homme, The hours, Hannibal...) un peu sous-exploités, on ne les voit pas assez à l’écran. Une qu’on voit partout en ce moment en revanche, c’est Emma Stone ( au ciné le 26 octobre pour La couleur des sentiments, que j’ai vu aussi, j’en parlerai bientôt)
Steve Carell♥♥ est vraiment l’un des meilleurs comiques américains de notre époque (la pince sans rire série The office, l’excellent malgré son titre atroce 40 ans toujours puceau). Il joue à merveille le type timide, romantique, à côté de la plaque. A priori il est présenté comme un loser. Il a un look normal un peu ringard, il n’a couché qu’avec une seule femme avec laquelle il est resté marié pendant 25 ans, il exerce un boulot administratif peu attrayant… Pourtant, il me séduit beaucoup plus que le modèle qu’il suit, Jacob /Ryan Gosling.
Déjà, je hais les dragueurs et les gens qui se la pètent. Dans un plan large et au ralenti, Jacob est présenté comme un exemple de look parfait. Or il porte un pantalon resserré aux chevilles (un slim on appelle ça ? c’est déjà moche sur une fille mais alors sur un homme…) Il associe sa tenue noire à des chaussures pointues (horreur) qui jurent complètement, marron clair couleur chiasse. (Ne me demandez pas le style des chaussures, vous savez que je déteste la mode). Bref, je croise un type comme ça, je rigole sous cape. En plus, la mâchoire légèrement prognathe et le menton en avant de Gosling lui donnent l’air un peu stupide je trouve. Ce n’est pas le type que j’aurais choisi pour incarner un tombeur. (voilà pour la partie « sisi, je suis une fille »)
Si vous voulez savoir si l’amour vous rend fou et stupide vous aussi, vous pouvez passer le test sur le site officiel ici. Un que l’amour rend vraiment comme ça, c’est McCartney. Après s’être fait plumer de la moitié de sa fortune par son ex, il se remarie, à nouveau sans contrat de mariage apparemment. Comme le parodie les Monty Python: How sweet to be an idiot…
Et vous, appréciez-vous Steve carell, les comédies sentimentales américaines ?
22:25 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : cinéma, crazy stupid love, steve carell, monty python | | Facebook
11/09/2011
A la télé cette semaine : Légendes d'automne, Rocky, REC, Chacun cherche son chat...
Ce soir, Direct 8 diffuse Légendes d’automne. Mon genre de prédilection, la biographie : le film relate le destin d’une famille dans le Montana, autour de la première guerre mondiale. Si vous aimez Et au milieu coule une rivière, ce film surfe sur son succès : il se situe dans la même région, à la même période, décrit aussi l’histoire de plusieurs frères et Brad Pitt y tient également le rôle principal.
A la même heure, France 4 diffuse Rocky, qui décrit un tout autre parcours. De la boxe avec Sylvester Stallone, je m’attendais à un film décérébré pour macho, mais j’ai été agréablement surprise : c’est en fait un drame social ! Le scénario écrit par l’acteur tient vraiment la route, avec un contexte bien ancré (des gens pauvres et un peu paumés dans le Philadelphie des années 70). On s’intéresse au parcours de ce grand gaillard au cœur tendre (« Adrieeeeeennne ! »). Il incarne en quelque sorte le rêve américain : comment un petit boxeur reprend confiance en lui, devient riche et célèbre en se battant contre le plus grand… A voir aussi pour la fameuse scène d’entraînement sur la musique gonna fly now.
Sur W9, autre bonne surprise : Hellboy. Une créature étrange, sorte de diablotin gentil, collabore avec le FBI pour empêcher Raspoutine ressuscité et de vilains nazis de libérer un démon guerrier. Malgré ce pitch qui laissait présager le pire, ce film fantastique est vraiment bien ficelé. Le réalisateur, Guillermo del Toro, aurait dû me mettre la puce à l’oreille : il est l’auteur de l’excellent Labyrinthe de Pan, qui fait partie de mon top 50.
Autre biographie, cette fois-ci un documentaire, à 22h10 sur France 5 : la tragique fin de Romy Schneider. On ne sait pas si elle s’est suicidée ou à fait involontairement une overdose de médicaments, qu’elle consommait à outrance pour son état dépressif. Son histoire m’avait horrifiée quand j’étais petite : son fils de 14 ans, en voulant escalader le portail de sa maison, s’est empalé sur les grilles… et Romy est morte un an après ce drame.
Mardi, direct star diffuse Chacun cherche son chat de Cédric Klapisch. En cherchant son chat qui s’est fait la malle, une jeune femme timide et solitaire rencontre enfin ses voisins. Une rafraîchissante comédie sentimentale, qui m’avait ravie quand j’étais ado. D’ailleurs, ça me fait penser que je n’ai pas raconté la suite de mes aventures avec mes voisins et leur paillasson de chat… l’ultime révélation a suivre prochainement sur vos écrans (d’ordi). (Quoique, je pourrais peut-être en faire un film aussi ?)
Mercredi, Arte programme REC de Jaume Balaguero, qui m’avait déjà terrifié avec La secte sans nom et Darkness. Comme Le projet blair witch, ce film d’horreur est tourné caméra à l’épaule, sous la forme d’un faux documentaire. Sauf que contrairement à son prédecesseur, celui-ci fout vraiment les chocottes. Une équipe de télévision suit des pompiers appelés au secours dans un immeuble. Comme 24 heures chrono, on vit l’expérience en temps réel, ce qui permet vraiment de se plonger dans l’action. Tout est filmé à travers l’œil de la caméra et comme la journaliste, on a sans cesse envie de dire au caméraman : « Braque plutôt l’objectif de ce côté ! Derrière toi, j’entends un bruit ! » L’angoisse va crescendo au fur et à mesure que les personnages grimpent les étages... Si vous êtes amateurs de sensations fortes, je vous le conseille vivement, ainsi que les autres films du réalisateur.
Un vrai documentaire suivant une équipe de pompiers, c’était celui que proposait TF1 hier soir, sur ces deux Français prisonniers des tours du world trade center le 11 septembre. Certaines images étaient fortes (lorsque une tour s’écroule, créant un nuage de fumée) mais le traitement et les commentaires redondants, insipides et larmoyants gâchaient vraiment le tout. Du TF1 quoi…
Côté documentaire, toujours sur les 10 ans de l’attentat, cette semaine je regarderai plutôt celui de spécial investigation comme d’habitude : Le 11 septembre raconté par al qaida. Pour ceux qui ne captent pas canal +, France2 propose un documentaire similaire jeudi : Dans la tête d’al qaida.
Sinon, pour cette rentrée, petite nouveauté. J’évoque essentiellement pour cette rubrique les films des chaînes historiques et de la TNT. Or, je les regarde peu moi-même, les ayant déjà vus. Je me consacre en fait aux films de canal+ (je n'en parle pas puisque pour la plupart je ne les ais pas encore visionnés et parce que je considère que beaucoup d’entre vous ne sont pas abonnés). Or si je veux que canal me propose un boulot ou au moins une réduc sur mon abonnement (qui représente quand même un budget pour une chômeuse non indemnisée) je devrais peut-être plus parler des films de cette chaîne non ? (après 14 ans d’abonnement, je suis une peu longue à la détente).
Donc, je vous conseille sur canal + les séries Mad Men (jeudi) et Platane (lundi).
Sur canal+ cinéma♥♥♥, mardi soir à 20h45 : Piranha 3D d’Alexandre Aja.
Mercredi à 22h20, The killer inside me, l’adaptation du roman de Jim Thompson Le démon dans ma peau.
Jeudi Crime d’amour d’Alain Corneau.
Je ne suis pas abonnée à canal + family et décalé (mais j’ai canal + sport, vous pensez bien que je m’en contrefous).
Pour les chômeurs et insomniaques comme moi, les autres films intéressants sont diffusés à toute heure, mais là on va pas s’en sortir…
Voilà, vous pouvez allumer votre télévision et reprendre une activité normale, à ciao bon dimanche.
Et vous, connaissez-vous ces films ?
19:30 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : télé, cinéma, chacun cherche son chat | | Facebook
04/09/2011
A la télé cette semaine : 21 grammes, Elephant man, The big Lebowski, La cérémonie...
C’est la rentrée, le moment tant détesté. La fin des vacances, le retour des soucis et de la banalité du quotidien. Ces quinze derniers jours, j’étais dans mon patelin perdu sans ordinateur ni Internet. J’ai enfin pu me reposer l’esprit, chose que je n’ai pas fait depuis bien longtemps. Plutôt que de me préoccuper pour mes recherches d’emploi et mes dépenses d’argent, mes soucis principaux étaient de savoir si, avec les pêches du jardin, on faisait une compote ou un gâteau et si je jouais plutôt avec le chaton beige espiègle, ou si je caressais le chaton noir câlin. Des questions existentielles donc.
Plutôt que de me dire : « on est dimanche, je vais passer ma journée derrière l’ordi à écrire mon article télé de la semaine » je me promenais dans la nature, oubliant complètement les problèmes technologiques, puisque sans ordinateur ni même téléphone portable (on capte mal dans un trou). C’est pourquoi aujourd’hui je n’ai pas trop le goût d’écrire et de reprendre les vieilles habitudes.
Cet été n’a pas été riche en films, dans mon patelin je n’ai pas Canal+, alors je regardais surtout les documentaires de la 5 et d’Arte. J’espère néanmoins que vous n’avez pas raté quelques excellents films comme Les fils de l’homme (avec Clive Owen♥♥) ou Les incorruptibles.
Ce soir, je vous conseille le film 21 grammes d’Alejandro Gonzalez Inarritu, le réalisateur qui décline de plus en plus. Son premier film étant l’excellent Amours chiennes, son dernier et quatrième, le très médiocre Biutiful. 21 grammes est son deuxième, il est donc encore très bon. Comme dans ses autres films, le réalisateur mêle plusieurs personnages, à priori opposés, mais qui vont se retrouver liés par des coups du sort. Que signifie le titre, 21 grammes ? Ce serait le poids qu’un corps perd au moment de la mort. Est-ce le poids de l’âme ? Quand je l’ai vu en salles, un silence religieux régnait, interrompu par des reniflements. Un film choc et intense, une tragédie sur le deuil, le remords, le destin…
Lundi, france 4 rediffuse le grand classique du western spaghetti, Il était une fois dans l’ouest de Sergio Leone, avec la sublime musique d’Ennio Morricone. Quand j’étais petite, les longueurs et silences me gênaient un peu, et je ne comprenais pas pourquoi la réplique « puisque tu m’as appelé par mon nom » entraînait une si grave conséquence…
Jeudi, soirée Chabrol sur France 3, avec Bellamy et La cérémonie. Dans ce dernier, on retrouve Sandrine Bonnaire en analphabète honteuse et réservée, et Isabelle Huppert en postière révoltée. Le film s’inspire du célèbre faits-divers des sœurs Papin, des domestiques ayant assassinées leurs riches employées dans les années 30. Comme souvent, Chabrol se moque de la bourgeoisie sur fond de lutte des classes.
A la même heure sur direct star, deux films cultes : The big Lebowski des frères Coen. Le duc est un glandeur tranquille et affiché, qui passe son temps à boire et à jouer au bowling. Mais de dangereux malfrats le confondent avec un bandit et lui réclament une somme colossale. Le paresseux va devoir rompre avec sa léthargie habituelle pour se sortir du pétrin.
Tout autre style, Direct star enchaîne avec le chef d’œuvre de David Lynch : Elephant man. Ce film émouvant retrace l’histoire vraie et incroyable de Joseph Merrick, qui vécut en Angleterre dans la seconde partie du 19ème siècle. Il était atteint d’une maladie rare qui déformait atrocement son corps. Son père l’expulsa et il se retrouva exposé cruellement dans une fête foraine, où un médecin humaniste le vit et le recueillit. Le pauvre être rejeté, abandonné, fut alors accepté dans les grands salons londoniens par la reine elle-même.
Côté documentaire, la semaine est marquée par les 10 ans de l’attentat du world trade center (et l’attentat de Pinochet contre Allende le 11 septembre 73 ?). Je ne raterais pas comme d’habitude la nouvelle enquête de Paul Moreira♥♥♥ « islam, antéchrist et jambon-beurre », lundi sur canal +. Sinon, je vous conseille un documentaire que j’ai déjà vu : « qui a tué Massoud ? » ce soir sur France5 à 22h.
Voilà, vous pouvez allumer votre télévision et reprendre une activité normale. A ciao bon dimanche.
Et vous, avez-vous vu ces films ? Qu’avez-vous regardé cet été ?
18:15 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : télé, cinéma, programmes tv, lynch, chabrol, paul moreira, rentrée scolaire | | Facebook
01/09/2011
Vos devoirs de vacances : les résultats du dernier quiz littérature
Globalement vous avez bien répondu à vos devoirs de vacances, vous pouvez donc rentrer dans la classe du professeur Papillote pour cette nouvelle année scolaire.
1) Dans quel conte de Perrault trouve-t-on la célèbre phrase : « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »
a) Cendrillon
b) Le chat botté
c) Peau d’âne
d) Barbe bleue
Bis : qu’attend t-elle et pourquoi ?
Réponse d : Barbe bleue. Elle attend ses frères, qui peuvent délivrer sa sœur de Barbe bleue, mais Anne ne voit « que le soleil qui poudroie, et l'herbe qui verdoie. »
2) Qui a écrit : « L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer ? »
a) Montaigne
b) Voltaire
c) Pascal
d) Descartes
Réponse c : Pascal
3) Quel est le titre du roman publié en 1949 qui évoque la déshumanisation engendrée par les techniques d’un état policier totalitaire ?
a) Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley
b) Ravage de René Barjavel
c) 1984 de George Orwell
d) La guerre des mondes d’H.G. Wells
Bis : Quels sont les sujets des autres livres cités ?
Réponse c : 1984 de George Orwell. Le meilleur des mondes (publié en1931), comme l’écrit Cristophe, décrit « une société où l'eugénisme a été poussé à l'extrême. » Elle est divisée en castes, les enfants naissent dans des éprouvettes et la famille est abolie. Dans Ravage (1943), une société ultra technologique voit l’électricité disparaître et sombre dans le chaos. Dans La guerre des mondes (1898) la Terre est envahie par les Martiens.
4) L’académie française a pour but de veiller sur la langue et la culture française. Elle a été fondée par :
a) le cardinal de Richelieu, en vue d’assumer la prééminence de l’état par le biais de la culture
b) le roi Louis XIV pour assurer le rayonnement international de la France
c) Le cardinal Mazarin pour lutter contre les différents patois des provinces de l’époque
d) Le roi Henri IV à la demande de l’église pour contrer le protestantisme alors influent.
Réponse a : le cardinal de Richelieu.
5) Quel auteur n’appartient pas au groupe du Nouveau roman ?
a) Nathalie Sarraute
b) Michel Butor
c) Françoise Sagan
d) Alain Robbe-Grillet
Bis : citez une œuvre de cet auteur.
Réponse c : Françoise Sagan. Elle a écrit Bonjour tristesse.
6) Dans cette pièce de 1659, Molière s’inspira de la commedia dell’arte pour caricaturer le langage affecté et le snobisme dérisoire de deux coquettes qui, faute d’avoir assimilé certaines valeurs intellectuelles, se cantonnent à une grossière contrefaçon. Ces deux inséparables sont les héroïnes de :
a) L’école des femmes
b) Les précieuses ridicules
c) Les femmes savantes
d) L’école des maris
Réponse b : Les précieuses ridicules. On lui doit les célèbres répliques : « hors de Paris il n’y a point de salut pour les honnêtes gens » et « Les gens de qualité savent tout sans avoir jamais rien appris. » 350 ans plus tard, on rencontre encore ce genre de personnes…
7) Lequel de ces écrivains n’a pas connu le XIXème siècle ?
a) Jean-Jacques Rousseau
b) Gustave Flaubert
c) George Sand
d) Alfred de Musset
Réponse a : Jean-Jacques Rousseau (1712/1778)
8) La Bruyère est mort à l’âge de 51 ans. Il est né et décédé après La Fontaine (1621-1695) et Molière (1622-1673). Bossuet (1627-1704) et Racine (1639-1699) sont nés avant la Bruyère et décédés après lui. Galland (1646-1715) est né et mort après la Bruyère. Quelles sont les années de naissance et de mort de La Bruyère ?
a) 1638-1689
b) 1641-1693
c) 1645-1696
d) 1647-1698
Réponse c : 1645-1696
9) Qui est l’auteur de la phrase : « un seul être vous manque et tout est dépeuplé » ?
a) Victor Hugo
b) Lamartine
c) Chateaubriand
d) Alfred de Vigny
Bis : de quel recueil, de quel poème est tiré ce vers ?
Réponse b : Lamartine, le poème L’isolement du recueil Méditations poétiques.
J’ai essayé de faire plus difficile, puisque ceux qui participent trouvent mes quiz trop simples. Petit piège, le poème n’est pas Le lac comme le suggère Cécile (le vers le plus célèbre du lac est « Ô temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours ! »)
10 ) Lequel de ces écrivains reçut le prix Nobel de littérature ?
a) Georges Pérec
b) Jules Verne
c) Marguerite Duras
d)Albert Camus
Bis : quel écrivain et philosophe français le refusa en 1964 ?
Réponse d : Albert Camus. C’est Jean-Paul Sartre qui l’a refusé.
Alors, ce n’était pas trop difficile ? Prochain quiz pour les vacances de la Toussaint (sauf si vous en réclamez avant)
19:55 Publié dans A vous de jouer ! Les quiz, On connaît le livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, livres, quiz, q.c.m | | Facebook