24/03/2014
A la télé cette semaine : Raging Bull, Un secret...
Lundi, D8 diffuse L’aigle de la neuvième légion de Kevin MacDonald (How I live now, actuellement au cinéma, Le dernier roi d’Ecosse). Le film part d’un fait réel : En 120 après JC, en Angleterre, partie conquérir les tribus insoumises au-delà des terres colonisées, la neuvième légion romaine disparaît sans laisser de traces. Dans le film, un centurion (Channing Tatum) recherche son père dans cette contrée peuplée de « barbares » aux mœurs étranges, avec l’aide de son esclave (Jamie Bell-Billy Eliot, qui a raccroché les chaussons de danse pour un rôle plus musclé). Le film n’est pas seulement un péplum, un banal film d’action, mais surtout une réflexion sur l’autre, l’inconnu : l’esclave, le barbare, sont-ils si différents ? Une très bonne surprise.
Arte programme à 23 heures (pourquoi si tard ?) le passionnant film de Scorsese, Raging Bull, biographie de Jake LaMotta. Pour le rôle, De Niro s’entraînera pendant un an avec le boxeur mythique, et prendra 30 kilos !
Mardi sur Numéro23, Thelma et Louise de Ridley Scott (Alien, Gladiator, Blade runner…) Deux copines s’ennuyant dans leur couple décident de partir ensemble en week-end. Leur soif de liberté sera vite contrariée par l’agression d’un homme… Ce film « féministe » offre la reconnaissance à Brad Pitt, dans un rôle d’auto-stoppeur sexy.
Sur M6, Slumdog millionaire, grand succès populaire multi récompensé (8 oscars dont celui du meilleur film, meilleur réalisateur et scénario). Pourtant je ne l’ai pas vraiment apprécié. Le mélange des genres me dérange : comédie et drame dans les bidonvilles. L’humour et le côté Bollywood minimisent l’atroce réalité. Dans une scène, comme si c’était banal, on voit tout de même un enfant mendiant se faire crever les yeux, pour que le pauvre petit apitoie les passants et reçoive plus d’argent. Puis on ne croit pas une seconde à l’histoire d’amour entre la fille sublime et le benêt aux oreilles décollées.
Ado, j’avais beaucoup aimé, par le même réalisateur Danny Boyle, l’originalité et la modernité de Petits meurtres entre amis et de Trainspotting (j’avais même acheté la B.O). On sentait déjà dans le deuxième film la misère sublimée. Les personnages y sont des losers drogués, mais quand même fun et cool, puis le héros s’en sort. De plus je préfère largement les chansons pop de Trainspotting (Lou Reed et Perfect day, Iggy Pop, Elastica et 2:1) que la chanson indienne remixée de Slumdog millionnaire.
Mercredi, Arte propose Little Odessa de James Gray. Pour exécuter un contrat, Un tueur à gages revient dans le quartier de son enfance, dont sa famille l’a banni. J’avoue que c’est le film de James Gray que j’apprécie le moins, il m’ennuie un peu. Je préfère largement La nuit nous appartient et The yards. On y retrouve les même thèmes : la mafia, le retour dans la famille, l’impossible rédemption…
Jeudi sur France 3, un film bouleversant de Claude Miller, Un secret. Il est tiré du livre autobiographique de Philippe Grimbert. Ce dernier est devenu psychanalyste, on comprend pourquoi il a eu besoin d’explorer l’âme humaine, après le terrible secret de famille qu’il a découvert. Si vous ne connaissez pas l’histoire, je ne veux rien vous en révéler pour ne pas gâcher l’émotion qui ne manquera pas de vous submerger. A ne pas rater. Cécile de France et Patrick Bruel sont formidables.
Et vous, appréciez-vous ces films ? Qu’allez vous regarder cette semaine ?
20:05 Publié dans A la télé cette semaine, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : télé, cinéma | | Facebook
23/03/2014
A la télé ce soir
Arte programme Neverland de Marc Foster. A Londres, au début du 20ème siècle, l’écrivain James Barrie (Johnny Depp) remet en question son talent et son mariage désolant. Il rencontre une veuve (Kate Winslet) et ses 4 bambins. Ils lui redonnent le goût d’écrire et le replonge dans l’enfance : Barrie écrira Peter Pan… Un petit film poétique, romanesque et sentimental, pour ceux qui ont gardé leur âme d’enfant.
Sur D8, une comédie française qui a marqué sa génération : La vie est un long fleuve tranquille. Un enfant prolo et un bourgeois ont été échangés à la naissance et ne l’apprennent qu’à l’adolescence. Ils retrouvent leurs familles respectives : le choc des cultures… J’habitais dans un HLM oh putain ce qu’il est blème, alors j’ai malheureusement observé quelques familles Groseille. Plus tard, j’ai connu aussi des Lequesnoy, grands bourgeois cathos pratiquants coincés. Le film ne semblait plus une caricature… et eux-mêmes avouaient que la chanson Jésus reviens aurait parfaitement pu être chantée dans leur chorale ! Le film regorge de scènes et dialogues célèbres que l’on connaît tous, et que je ne manque pas de recaser à toute occasion : « Mais madame je vous jure ! » « T’énerve pas comme ça, tu vas faire virer ta couleur ! » Avec Benoît Magimel dans son premier rôle, à 13 ans (je le trouvais trô bô).
Autre comédie française populaire sur France 2 : Papy fait de la résistance, "le film qui a coûté plus cher que le débarquement". Il regroupe de grands noms du comique français : Jaqueline Maillan, Carmet, la troupe du Splendid avec Clavier, Balasko et Lamotte "super résistant"... Le Papy du titre devait être incarné par De Funès, qui mourut avant le tournage en 1983. C’est son acolyte des Gendarmes, Galabru, qui reprend le rôle. Mais mon acteur préféré est bien entendu l’adjudant chef Gustav, le chat « qui a la grosse tête depuis que le führer l’a décoré ».
Ce film enchaîne lui aussi les répliques cultes et les chansons débiles, comme Jacques Villeret interprétant Julio Iglésias : « Je n’ai pas changé »…
Science fiction sur France 4, avec I, robot d’Alex Proyas (Dark City, The crow). Dans le futur, les robots se révoltent contre les humains, mais Will Smith est toujours là pour nous sauver. Le film s’inspire de l’œuvre d’Asimov. Je vous rappelle les principes du maître de la science fiction :
Première Loi : « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger. »
Deuxième Loi : « Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi. » ;
Troisième Loi : « Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi. »
Demain, suite des films de la semaine.
Et vous, qu’allez vous regarder ?
19:44 Publié dans On connaît la chanson, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, télé, comédies françaises | | Facebook
20/03/2014
Les César 2014, le palmarès
Je n'ai toujours pas assisté aux César, on ne m'a pas réinvitée après la gaffe de l'année dernière (voir en lien). Oui, la cérémonie était le 28 février… Mémé, toujours à la pointe de l’actualité. J’étais dans mon trou perdu sans Internet, mais j’ai quand même pu regarder la soirée sur la télé, toujours aussi consternée par les gags qui tombent à l’eau. J’aime beaucoup la maîtresse de cérémonie Cécile de France, son naturel, sa fraîcheur, mais qu’est-elle venue faire dans cette galère ? Je m’ennuyais autant que l’invitée d’honneur Scarlett Johansson, mais contrairement à elle coincée au milieu de la salle et sous les projecteurs, je pouvais me lever de mon siège et partir grignoter dans la cuisine ou jouer avec le chat.
Guillaume Gallienne a remporté 5 César pour Les garçons et Guillaume à table. Il les a mérités, ce film est ma comédie coup de coeur de 2013. (D’ailleurs, je n’ai toujours pas écrit mon bilan culturel de l’année…)Vous pouvez relire ici ma critique et rencontre avec ce formidable acteur.
Nommé 7 fois, La vie d’Adèle ne remporte que le César du meilleur espoir. Bien fait pour la gueule de Kechiche, je ne peux pas encadrer ce tyran et je n’apprécie pas vraiment ses films, surtout le choquant Vénus noire. (Je n’ai pas voulu voir La vie d’Adèle, j’attends la diffusion sur Canal+).
Meilleur Film :
9 mois ferme d'Albert Dupontel
L'Inconnu du lac d'Alain Guiraudie
Jimmy P. d'Arnaud Desplechin
Les Garçons et Guillaume à Table de Guillaume Gallienne
Le Passé d'Asghar Farhadi
La Vénus à la fourrure de Roman Polanski
La Vie d'Adèle - chapitre 1 & 2 d'Abdellatif Kechiche
Je pariais sur ce film. Voir mon billet sur le sujet en lien.
Meilleur Premier Film :
En solitaire de Christophe Offenstein
La fille du 14 juillet d'Antonin Peretjatko
La bataille de Solférino de Justine Triet
Les Garçons et Guillaume à table de Guillaume Gallienne
La Cage Dorée de Ruben Alves
A la fois meilleur film et meilleur premier film, ce n’est pas un peu exagéré ? Il ne pouvait pas en laisser aux autres ? Meilleur premier film aurait suffi…Voir ma critique de En solitaire ici.
Meilleur réalisateur :
Albert Dupontel pour 9 mois ferme
Alain Guiraudie pour L'Inconnu du lac
Arnaud Desplechin pour Jimmy P
Asghar Farhadi pour Le Passé
Roman Polanski pour La Vénus à la fourrure
Abdellatif Kechiche pour La Vie d'Adèle - chapitre 1 & 2
Encore Polanski ? J’apprécie beaucoup ce cinéaste majeur, mais il reçoit là sa 4ème récompense…
Meilleur Acteur :
Mathieu Amalric dans La Vénus à la Fourrure
Michel Bouquet dans Renoir
Albert Dupontel dans 9 mois ferme
Grégory Gadebois dans Mon âme par toi guérie
Guillaume Gallienne dans Les Garçons et Guillaume à Table
Fabrice Luchini dans Alceste à Bicyclette
Mads Mikkelsen dans Michael Kohlhaas
Toujours évident… Gallienne incarne sa mère avec un mimétisme surprenant. J’ai raconté comment on le voyait se métamorphoser en Norman Bates en sa mère sous nos yeux lors de la rencontre…
Meilleure Actrice :
Fanny Ardant dans Les Beaux Jours
Bérénice Bejo dans Le Passé
Catherine Deneuve dans Elle s'en va
Sara Forestier dans Suzanne
Sandrine Kiberlain dans 9 Mois Ferme
Emmanuelle Seigner dans La Vénus à la fourrure
Léa Seydoux dans La Vie d'Adèle - chapitre 1 & 2
Je n’ai rien contre le cheval Sandrine Kiberlain, bien sympathique, mais je trouve qu’elle joue un peu toujours pareil… Puis je n’aime pas sa voix.
Meilleur Acteur dans un Second Rôle :
Niels Arestrup dans Quai d'Orsay
Patrick Chesnais dans Les Beaux Jours
François Damiens dans Suzanne
Olivier Gourmet dans Grand Central
Patrick d'Assumçao dans L'inconnu du lac
Arestrup est aussi très bon dans Diplomatie, en salles en ce moment. Je publie ma critique sur ce film bientôt.
Meilleure Actrice dans un Second Rôle :
Françoise Fabian dans Guillaume et les Garçons à Table
Julie Gayet dans Quai d'Orsay
Adèle Haenel dans Suzanne
Géraldine Pailhas dans Jeune et Jolie
Marisa Borini dans Un Château en Italie
Meilleur film documentaire :
Comment j'ai détesté les maths d'Olivier Peyon
Le dernier des Injustes de Claude Lanzmann
Il était une forêt de Luc Jacquet
La maison de la radio de Nicolas Philibert
Sur le chemin de l'école de Pascal Plisson
J’ai vu ce film et je ne comprends pas ce choix. Comme son nom l’indique, des enfants sont filmés sur le chemin de l’école, aux 4 coins du monde. Mais aucune voix off n’explique le contexte politique et social des pays. Donc il ne se passe rien : on voit simplement les gosses marcher (certes, dans des paysages sublimes et variés) et échanger des banalités comme « aïe, j’ai mal aux pieds ! ». Passionnant donc. Lors de la rencontre, le réalisateur nous expliquait sourire béat qu’au début il souhaitait un narrateur, « mais que les paroles des enfants étaient des « pépites » et qu’elles suffisaient » Ah ?!! Les enfants d’Afrique doivent éviter les éléphants comme on peut l’apercevoir dans le film, pourtant leur principal souci est en fait les bandes armées qu’ils peuvent croiser sur leur route. « Mais comme il n’y en avait pas pendant le tournage, on en a pas parlé » Un documentaire qui va donc jusqu’au bout des choses.
Meilleur Scénario Original :
Albert Dupontel pour 9 Mois Ferme
Philippe Le Guay pour Alceste à Bicyclette
Alain Guiraudie pour L'inconnu du Lac
Asghar Farhadi pour Le Passé
Katell Quillévéré et Mariette Désert pour Suzanne
Alceste à bicyclette, deux vieux qui lisent Le misanthrope, un scénario original ? D’accord, c’était ma pièce de théâtre préférée (j’en ai appris des passages par cœur quand j’avais 14 ans) j’ai apprécié entendre Luchini et Wilson déclamer les vers dans ce film, mais de là à le récompenser… J’adore l’esprit irrévérencieux et déjanté de Dupontel. Son premier long métrage, Bernie, tout comme le misanthrope, a marqué mon adolescence.
Meilleur Film d'Animation :
Aya de Yopougon de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie
Loulou l'incroyable secret d'Eric Omont
Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill de Marc Boréal et Thibaut Chatel
J’avais des places pour Aya, je n’y suis pas allée. Pour Loulou, je les ai données…
Meilleur Film Etranger :
Alabama Monroe de Félix Van Groeningen
Blue Jasmine de Woody Allen
Django Unchained de Quentin Tarantino
La Grande Bellezza de Paolo Sorrentino
Gravity d'Alfonso Cuaron
Blancanieves de Pablo Berger
Dead Man Talking de Patrick Ridremont
Je ne l’ai pas vu… Tout comme La grande bellezza et Dead man talking. J’aurais voté pour Blue Jasmine.
Meilleur Espoir Masculin :
Paul Bartel pour Les Petits Princes
Pierre Delalonchamps pour L'inconnu du Lac
Paul Hamy pour Suzanne
Vincent Macaigne pour La Fille du 14 Juillet
Nemo Schiffman pour Elle s'en va
Ils n’ont pas récompensé Macaigne et sa gueule de clodo ? (voir ma critique en lien).
Meilleur Espoir Féminin :
Lou de Lâage dans Jappeloup
Pauline Etienne dans La Religieuse
Adèle Exarchopoulos dans La Vie d'Adèle - chapitre 1 & 2
Gholshifteh Farhani dans Syngué Sabour
Marine Vacth dans Jeune et Jolie
Aucun suspense, on s’y attendait.
Meilleure Musique de Film :
Jorge Arriagada pour Alceste à Bicyclette
Loïk Dury et Christophe 'Disco' Minck pour Casse-tête Chinois
Etienne Chary pour L'écume des Jours
Martin Wheeler pour Michael Kohlhaas
Alexandre Desplat pour La Vénus à la fourrure
La musique récompensée est très belle, vous pouvez l’écouter en lien. Desplat me déçoit depuis Monuments Men et son remake de la 7ème compagnie…
Meilleure Photographie :
Thomas Hardemeier pour L'Extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet
Seule récompense pour le Jeunet. Voir ma critique du film en lien.
Meilleure Adaptation :
Guillaume Gallienne pour Les garçons et Guillaume à Table
Meilleur Montage :
Valérie Deseine pour Les Garçons et Guillaume à Table
Meilleur Son :
Jean-Pierre Duret, Jean Mallet et Mélissa Petitjean pour Michael Kohlhaas
Meilleurs costumes :
Pascaline Chavanne pour Renoir
Meilleurs décors :
Stéphane Rozenbaum pour L'écume des Jours
Meilleur court-métrage :
Avant que de tout perdre de Xavier Legrand
Et vous, que pensez-vous de ce palmarès ?
20:15 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : les césar, césar 2014, résultats césar 2014, guillaume gallienne | | Facebook
16/03/2014
La rubrique nécrologique et les films de la semaine : Alain Resnais, Le nouveau monde, la balade sauvage, Le secret de Brokeback Mountain...
Je suis encore partie dans mon trou perdu sans Internet, mais en programmant des billets pendant mon absence : « Haha, grâce aux articles toujours réguliers, mon départ va passer inaperçu ! »
J’avais juste oublié ces légers détails : les César et Oscar. Des milliers de lecteurs (quatre) m’ont demandé « Bah alors, tu tiens plus les paris sur les films primés ? » « T’es plus la seule sur Twitter à 4 heures du matin pour commenter en direct la cérémonie des oscars diffusée sur Canal + ? »
Sans compter Alain Resnais qui profite de mon absence pour clamser : « Et ta rubrique nécrologique hebdomadaire ? »
Je n’ai pas appris sa mort en quasi direct sur Twitter comme d’habitude, mais au journal télévisé de 13 heures. Je ne regarde jamais ce JT, mais il est la seule source d’information disponible dans le trou perdu (jusqu’aux années 2000, on ne captait que les trois premières chaînes : après on se demande pourquoi les paysans sont toujours rivés sur TF1, la chaîne de la culture.)
Je faisais une salutation au soleil devant la télé (non, je ne suis pas devenue branchée, on a conseillé le yoga à mémé pour son dos et ses articulations) (maintenant, je peux toucher mes pieds en pliant les genoux). J’apprends la triste nouvelle. Étant en famille, pas la peine d’envoyer un sms pour poser la question habituelle. Je me dirige vers la cuisine où ils prennent l’apéro :
Moi, chagrinée : « Devinez qui est mort ?
Ma mère, d’un ton anodin, tout en buvant une gorgée de Pineau des Charentes : - Rochefort, Marielle ?
- QUOI ?! Mais pourquoi pas McCartney tant que tu y es !
- Ben je sais pas, vu ta tête !
- Mais si c’était eux, j’aurais sorti mon masque de tragédienne et je me serais roulée par terre de douleur ! (Évidemment McCartney est hors compétition, chacun sait qu’il est immortel, enfin voyons). Oui c’est pas bien, mais j’ai forcément des préférences. Le jour où il arrive malheur à Marielle la-plus-belle-voix-du-monde, je porte le deuil. D’ailleurs le vieux a bientôt 82 ans, et je m’empresse d’aller le voir au théâtre vendredi dans Love letters (je roucoule d’avance à l’idée de l’avoir en face de moi).
- Non, c’est un réalisateur français... vieux… 91 ans.
- Encore un ?! Mais il va plus en rester ! Déjà Lautner et Molinaro…
- Il a réalisé des films intellos : Hiroshima mon amour, L’année dernière à Marienbad… Avec plein d’acteurs, des destinées qui se croisent. Des films comiques et plus populaires aussi : Smoking/ No smoking, Cœurs… Avec des chansons : Pas sur la bouche, et bien sûr, mon préféré, mon hymne : On connaît la chanson. Il faisait toujours tourner sa femme, Sabine Azéma, et les mêmes acteurs, Pierre Arditi, André Dussollier, Lambert Wilson… Jaoui et Bacri aussi.
- Alain Resnais ?! Je préfère Nuit et brouillard, quel choc ce documentaire sur les camps de concentration !!"
Coincés dans le trou perdu sans Internet, on n’a même pas su quels films la télé diffusait en hommage. En voulant regarder The housemaid, on a juste vu qu’il était déprogrammé au profit de Mon oncle d’Amérique.
Si aucun cinéaste ne meurt encore ce soir, demain sur Arte, soirée Terrence Malick (tiens, il a déjà 70 ans, je dis ça, je dis rien…) La chaîne propose deux films emblématiques du lyrisme du réalisateur, qui célèbre la beauté de la nature : Le nouveau monde, avec Colin Farrell et Christian Bale, inspiré de l’histoire vraie de Pocahontas. Une plongée dans l’époque des colons et des Indiens du 17ème siècle. Le film est suivi d’une autre épopée magnifique et romantique, qui rappelle cette fois-ci Bonnie and Clyde : La balade sauvage, avec Martin Sheen et Sissy Spacek.
Mercredi sur France 4, Je vais bien, ne t’en fais pas, film que je n’ai toujours pas eu l’occasion de voir. Quand j’ai voulu le faire, on m’a spoilé au bout de 10 minutes : "je ne me doutais pas de la fin". Du coup je l’ai devinée et ça ne m’a plus donné envie. Je vérifierai si j’avais raison.
Jeudi soir sur chérie 25, Le secret de Brokeback Mountain d’Ang Lee. On retrouve la délicatesse, le romantisme et la poésie de Raisons et sentiments, Tigre et dragon ou de Lust, Caution, du même réalisateur. Ne ratez pas cette histoire sensible d’un amour impossible entre deux cow-boys. Avec Jake Gyllenhaal et le regretté Heath Ledger, mort à 28 ans, oscar du meilleur second rôle pour son interprétation d’un Joker halluciné dans Batman.
Pas beaucoup d’autres films cette semaine à la télé, mais des documentaires :
Ce soir sur France 5, spécial consommation : Grande distribution, promos, prix cassés, qui paie l’addition ? » Puis : « Cartes de fidélité, fidèle un jour, fidèle toujours » (j’en ai marre que le même caissier me demande inlassablement chaque semaine si j’ai une carte de fidélité et si j’en veux une. Nan je n’ai pas changé d’avis tu sais où tu peux te la mettre ta carte de f..)
Documentaires sur la guerre, toujours : mardi sur France 2, Apocalypse, la première guerre mondiale, avec des images colorisées. Je conseille toujours vivement aux Parisiens l’exposition gratuite sur les fusillés pour l’exemple.
Vendredi sur France 3 à 23h10, la seconde guerre mondiale avec Mussolini-Hitler, l’opéra des assassins.
Documentaire sur la guerre au cinéma, ce soir à 22h25 sur france5, suite de La guerre d’Hollywood.
Cinéma encore, jeudi à 21h40 sur France 5, un Duel Delon-Belmondo.
Documentaire sur la santé, avec sur Arte vendredi à 22h35 : Contrôler le génome (pour trouver le gêne de l’intelligence). On se croirait dans Le meilleur des mondes ou Bienvenue à Gattaca…
Mardi Sur France 5, des films sur les bipolaires puis les schizophrènes.
Enfin des documentaires plus gais, avec lundi sur France 3 : Tous bénévoles ! Au bonheur des autres, et surtout mercredi sur Canal+ : Made in France, l’année où j’ai vécu 100 % français.
N’oubliez pas le printemps du cinéma jusqu’à mardi soir, avec les places à 3,50 euros.
Et vous, avez-vous vu ces films ? Quel est votre film d’Alain Resnais préféré ?