03/04/2018
Ready player one
2047, la société va mal. La population vit dans des bidonvilles. Pour oublier leur condition, les hommes se réfugient dans un monde virtuel, l'oasis, où ils peuvent être enfin ce qu'ils souhaitent grâce à leur avatar : beaux, forts, courageux, et riches.
Ce dernier rêve pourrait se réaliser dans la vraie vie : à sa mort, le créateur du jeu, Halliday, a caché dans l'oasis un easter egg, un œuf de pâques. Celui qui le trouvera héritera de toute sa fortune, 500 milliards de dollars. Tous les joueurs du monde se lance à la poursuite du butin. Parmi eux, James et son ami Aech, qui ne se connaissent pas dans le monde réel, et Artémis, une rebelle motarde qui veut à tout prix empêcher une multinationale de contrôler le monde virtuel, et ainsi, les humains qui le peuplent.
Halliday qui nous fait une farce en organisant une chasse au trésor pour trouver son héritage : sacré Johnny, c'est donc pour ça que Laura et David n'ont rien eu, ils n'ont pas su décoder tes indices ! Chercher les œufs de pâques, ça tombe bien, c'est ma spécialité comme dirait Yves de Koh lanta. Ma mère sadique les planque toujours sous les plantes qui piquent du jardin, les chardons ou les rosiers, et même si mémé Alzheimer oublie chaque année où elle les a mis (« mais, il manque un poisson ? Et une poule ? ») on finit toujours par les trouver. À minuit sous la pluie à la lampe torche, ou six mois après, moisi et détrempé, par hasard en bêchant le jardin (en jardinant, on déterre aussi des hérissons et des crapauds accoucheurs).
Un truc qui est moins ma spécialité, c'est les jeux vidéos. Mémé pétait les scores à la Game and watch de Donkey kong, le comptage n'allait que jusqu'à 999 et je retournais à 0 jusqu'à 4 fois tellement j'étais forte. Mais cette console date des années 80 et je n'ai plus touché à un jeu vidéo depuis, pas le droit d'en avoir, et après, j'étais trop vieille pour m'y remettre. J'ai réessayé hier avec Heroes of the storm, je n’arrivais même pas à repérer qui était mon personnage, il s'est pris une flèche en moins de 10 secondes, j'ai pas su d'où elle venait.
Les jeux vidéos ne semblent pas non plus être la spécialité de pépé Spielberg, 71 ans. Il fait surtout référence à des jeux des années 80, et pour les jeux actuels, se contente de montrer les personnages célèbres sans exploiter leurs capacités. Enfin c'est ce qu'on m'a dit, car bien sûr mémé n'a pas reconnu les jeux vidéos cités.
En revanche, j'ai bien saisi les références cinématographiques. Le rubik's cube de Zemeckis qui permet de remonter dans le temps, la Delorean de Retour vers le futur...
Pépé Spielberg est aussi beaucoup plus à l'aise avec les références cinéphiles. La meilleure scène du film est celle de l'indice caché dans Shining. On s'y croirait, tout y est, reproduit à la perfection : l'escalier principal, l'ascenseur et son flot de sang, le labyrinthe, la room 237…
Si le réalisateur avait choisi d'envoyer ses personnages dans des films plutôt que des jeux vidéos, Ready player one aurait été parfait, et je rêve d'une suite exploitant cette idée. Je me retrouverais projeter dans l'univers des Miyazaki, je rencontrerais le dieu cerf dans la forêt de princesse Mononoké, je me baladerais dans le château ambulant ou dans le ciel, ou en prenant le chatbus...
Dès les premières images de Ready player one, où le héros traverse la tour de Babel improbable de son bidonville, j'ai été subjuguée par la prouesse hallucinante de la mise en scène virevoltante, et j'ai regretté de ne pas avoir choisi la version 3 D. L'immersion dans ce monde étrange est totale. Autre scène à couper le souffle, celle de la course de voitures pour récupérer le premier indice. Mémé nulle en nouvelles technologies a déjà du mal à jouer à Mario kart, je fonce dans le mur ou le cratère du volcan dès le premier virage, je suis incapable de saisir les objets ou d'éviter les peaux de banane, alors affronter Godzilla et King Kong qui détruisent la route, vous imaginez le carnage.
On peut apprécier Ready player one sans être adepte des jeux vidéos (mes voisins de ciné étaient septuagénaires). Le film plaira surtout si on a gardé son âme d'enfant, ou si l'on a vécu les années 80, décidément à la mode ces temps-ci après Stranger things. J'ai aimé entendre les musiques de l'époque comme le Blue monday de New order, Bruce Springsteen, Tears for tears... J'ai adoré tenter de résoudre les énigmes comme une apprentie détective, et je ne soupçonnais pas les réponses, qui m'ont épatée.
Mais Ready player one reste assez convenu. Les personnages sont caricaturaux : Le héros est un jeune orphelin (classique), un peu réservé, accompagné de son meilleur ami rigolo et culotté (rôle traditionnellement donné aux Noirs dans les films américains). Le jeune homme tombe immanquablement amoureux de la fille, farouche, belle et intrépide. Ils se font aider dans leur quête par deux asiatiques gentils et serviables : les éternels clichés et la famille Benetton déjà à l’œuvre dans le dernier Star wars sont là. Les méchants sont très méchants, égoïstes et ne pensent qu'au pouvoir et à amasser de l'argent (un peu comme les joueurs de l'oasis en fait...) L'inévitable bataille finale m'a semblé longue et classique (tous ensemble contre les méchants) la fin et l'histoire d'amour sont encore plus convenues.
Je regrette surtout les imprécisions sur la société de 2047. Pourquoi le monde s'est t-il transformé en bidonville ? Guerre, crise financière, désastre écologique ? Tout le monde semble jouer, partout, en permanence, dans les rues, chez soi : plus personne ne travaille ? Il aurait été pertinent de développer le monde réel également. Dans une suite peut-être ?
Le message du film est simpliste : le monde virtuel, c'est bien, mais la réalité, c'est encore mieux, alors parlez-vous dans la vraie vie plutôt, aidez-vous et aimez-vous les uns les autres au lieu de vous renfermer sur vous-mêmes. Le film ne remet pas en cause le monde virtuel et ne propose pas vraiment de changer la société dans le monde réel. Non, il propose juste une pause : deux jours de relâche où le jeu vidéo n'est plus accessible.
J'ai grandement apprécié de retrouver Simon Pegg, auteur et acteur de l'une de mes comédies cultes, Shaun of the dead. Je trouve que Olivia Cooke, la jeune actrice qui joue Artemis est le sosie de Rose Byrne en plus jeune. Je rêvais que son avatar dont le héros est amoureux soit en réalité un mec de 80 balais, mais bien sûr, on est dans un film : la vraie fille est encore plus jolie que son personnage. Seule une anodine tache de naissance sur la joue la complexe, et elle demande à James lorsqu'elle le rencontre : « ça ne te dérange pas ? » Euh, et elle, ça ne l'ennuie pas que la gueule du mec ressemble à une patate et qu'il soit dix fois plus laid que son avatar ? (Tye Sheridan, qui a plus le physique d'un boxeur écrasé par les coups que d'un jeune premier aux traits délicats). La fille doit être jolie, mais l'homme, c'est secondaire…
Malgré ses clichés, Ready player one est un très bon divertissement que je vous conseille.
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28/03/2018
La forme de l'eau : une version édulcorée et hollywoodienne du labyrinthe de Pan
Aux États-Unis durant les années 50, pendant la guerre froide, Elisa est femme de ménage dans un laboratoire gouvernemental secret. La discrétion est de mise dans son travail. Elle doit faire oublier sa présence, afin de ne pas perturber les scientifiques dans leurs recherches et réflexions. Elle ne doit pas être curieuse, ne regarder que son balai qui brosse le sol, et si jamais elle osait lever le nez, ne pas divulguer ce qu'elle pourrait éventuellement voir ou entendre. Ça tombe bien, elle est muette.
L'héroïne ne peut pourtant pas s'empêcher d'être intriguée par une nouvelle expérience des scientifiques. Ceux-ci ont trouvé une mystérieuse créature aquatique, mi-homme, mi-poisson, qui ne parle pas. Pour le terrible colonel qui s'en occupe, l'amphibien est un animal : il ne peut s'exprimer, il est donc stupide. Mais Elisa réussit à rentrer en contact avec l'amphibien et à le comprendre… (Voir bande annonce en lien.)
Elisa est isolée par sa particularité et n'a pas d'amis, à part sa collègue Zelda, une femme noire très bavarde qui trouve enfin en Elisa une oreille, puisque sa compère ne peut pas répondre. Zelda se plaint des hommes qui les déconsidèrent : leurs employeurs ou son mari, qui ne les voient que comme des outils, juste bons à nettoyer leurs toilettes ou faire les repas. Elisa côtoie aussi son vieux voisin homosexuel, un artiste solitaire qui regrette sa jeunesse passée. Ce dernier est rejeté lui aussi : par son patron qui refuse ses affiches publicitaires, par le jeune homme qu'il convoite.
Entre personnes dédaignées par la norme, les trois complices se comprennent et décident d'aider la créature, encore plus démunie qu'eux.
Le rejet des personnes différentes, le mépris des animaux (s'ils ne parlent pas, c'est qu'ils sont inférieurs, stupides et sans émotion) le dédain pour les femmes, les noirs, les homosexuels, pour les pauvres (si elles sont femmes de ménage, c'est qu'elle sont trop idiotes pour faire des études, pas parce qu'elles n'ont pas eu les moyens d'y avoir accès). Le film voit éclore la revanche des laissés-pour-compte.
La forme de l'eau reprend les thématiques du labyrinthe de Pan, du même réalisateur, l'un de mes films préférés. Dans Le labyrinthe de Pan, c'est une jeune orpheline qui se retrouve isolée, avec son nouveau beau-père tyran, un capitaine tortionnaire franquiste pendant la guerre d’Espagne. La petite se réfugie dans ses rêves où elle est enfin comprise par un faune, une créature qui ressemble étrangement à celle de La forme de l'eau (et surtout à la créature du lagon noir, le classique de Jack Arnold).
Mais si le labyrinthe de Pan reste profondément ancré dans l'époque qu'il dénonce (les atrocités de Franco) si le film est amer, La forme de l'eau en est pour moi une version édulcorée, hollywoodienne. Ce dernier film me semble fait pour plaire au public américain et gagner l'oscar (ce qu'il a réussi).
En effet, La forme de l'eau se déroule dans les années 50, époque chérie par les Américains, car celle de la prospérité et de la surconsommation : le général est ravi d'acheter une fameuse Cadillac emblématique de cette période (qui se retrouve détruite par nos héros rebelles dès le premier jour). Autre époque adorée des Américains, celle des comédies musicales. Hazanavicius avait joué à fond sur la nostalgie et l'hommage au cinéma hollywoodien avec The artist, qui a remporté l'oscar du meilleur film. Guillermo del toro a donc fait pareil, avec le moment où l’héroïne s'imagine danser dans une comédie musicale en noir et blanc. Scène totalement superflue, juste présente pour le clin d’œil grossier : « allez-y, vous aimez les comédies musicales, donnez-moi l'oscar ! » Et ça a fonctionné.
Si la musique du labyrinthe de Pan est sublime (une berceuse triste comme celle de Rosemarys' baby, à écouter en lien) La forme de l'eau exploite une musique d'accordéon vieillotte et peu originale, qui m'a dérangée dès le générique de début. Notre compatriote Alexandre Desplat a encore gagné l'oscar de la meilleure bande originale, mais je trouve qu'il a fait mieux avec The ghost writer par exemple (à écouter en lien).
Le film est aussi manichéen que Le labyrinthe de Pan, le colonel américain est aussi méchant que le franquiste, et les gentils exploités le sont autant que les républicains rebelles, mais le trait est plus lourd. Le contexte politique et social est moins dénoncé, car cela pourrait faire tiquer. Guillermo del Toro a préféré accentuer l'argument lisse et consensuel qui plaît au plus grand nombre : chacun est différent mais on est tous égaux, aimons-nous les uns les autres etc.
Surtout, La forme de l'eau se traîne en longueur. Lorsque l'histoire principale est résolue, je pensais que la fin du film était arrivée, mais on en était qu'à la moitié.
Les acteurs sont excellents : Sally Hawkins, qui trouve enfin la consécration après des rôles discrets mais déjà rebelles (Be happy, We want sex equality) nommée à l'oscar de la meilleure actrice. Sa camarade Octavia Spencer jouait aussi une femme de ménage dans La couleur des sentiments, qui lui a valu un oscar. Elle a encore été nominée cette fois-ci (jamais deux sans 3, un prochain rôle de femme de ménage à lui donner ?) Richard Jenkins, le père cool de Six feet under, a été également sélectionné comme meilleur second rôle. Le toujours inquiétant Michael Shannon (Bug, Take shelter, Midnight special…) en méritait tout autant, mais on ne pouvait pas non plus récompenser tout le casting.
Le film a obtenu 9 nominations et 4 prix, dont les plus convoités : meilleur film et meilleur réalisateur.
La forme de l'eau reste donc néanmoins un bon film, en priorité par son hommage au cinéma des années 50 et son esthétique baroque très travaillée (le film a obtenu l'oscar des meilleurs décors). Mais comme j'ai remarqué dès la bande annonce la ressemblance flagrante avec Le labyrinthe de pan, mon film fétiche, j'ai été déçue de n'en retrouver qu'une version assagie. Je n'ai pas retrouvé la profonde émotion et le profond choc que m'avait donné le labyrinthe de Pan. Je suis le parcours de Guillermo del Toro depuis ses débuts (Cronos (1993), Mimic, L’échine du diable, Blade 2, Hellboy). Pour moi il a atteint son apogée en 2006 avec le labyrinthe de pan et a décliné ensuite, son dernier film Crimson peak était vraiment décevant et superflu. Espérons qu'avec le crédit que lui apporte l'oscar, il se permettra de revenir à des sujets plus osés.
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21/01/2018
Mémé a vu Star wars, les derniers jedi
J'ai dû vérifier sur internet le titre, car mémé ne le connaissait même pas.
Je résume le film, enfin ce que j'en ai compris :
- Luke fait son caca boudin :
« NAN, laissez-moi tout seul dans mon coin. Je suis le dernier survivant Jedi et le seul qui peut vous sauver, rien à foutre, vous pouvez tous crever, vous êtes tous des cons. Na. Oui je sais, je ne propage pas la philosophie cool des Jedi, que je me suis emmerdé pendant des années à apprendre et à protéger, et puis là je fais tout cramer. Fuck ze system. »
Vivre 30 ans tout seul sur une île, on devient vite zinzin-ronchon. Tatie Danielle change enfin d'avis, au dernier moment. On ne s'en doutait pas du tout :
Rey : « - Bonjour, j'ai traversé toute la galaxie et bravé tous les dangers pour vous trouver. Je viens vous demander votre aide pour sauver les gentils car on va tous y passer
Luke : - Rien à battre
- D'accord, au revoir, bonne pêche ! »
Durée du film : 3 minutes (générique qui explique les 123 épisodes précédents compris).
Ça ne pouvait pas se passer comme ça, alors après 2h de film où Luke fait son chieur (« J'ai dit non ! Na ! ») il estime enfin : « des jours que que je me fais prier, c'est bon, ils ont compris, je peux venir comme un prince. Puis là le film commence à devenir vachement longuet, il est temps que ça se termine et que je répare le foutoir. Ouais moi je débarque devant tous les ennemis, ils me bombardent, je bouge pas d'un cil. Je vais tous les massacrer d'un regard, je vais leur montrer qui c'est le meilleur. »
J'ai bien rigolé sur les incohérences du film, comme par exemple les méchants qui se télé transportent à la vitesse de la lumière là où se cachent les résistants. Mais au lieu de se placer juste devant la porte et les attaquer par surprise, l'armée se met à 3 km et avance sur des espèces d'éléphants avec de minuscules pattes pas du tout pratiques qui mettent 4 heures pour faire 2 mètres, comme ça les gars ont bien le temps de les voir arriver et de se préparer (à fuir).
Ou bien encore le méchant suprême, Snoke (interprété par Andy Serkis, qui joue aussi Gollum dans Le seigneur des anneaux et King Kong : le mec est abonné aux rôles de monstres ?) Snoke se vante de voir dans l'esprit des autres, mais ne devine pas ce que les spectateurs avaient senti venir : Kylo Ren allait lui piquer son sabre laser. La mort du grand méchant est un peu ridicule : on s'attendait à un combat épique et intense, et puis là, paf, en 2 secondes il se fait découper en deux comme une miche de pain.
Le plus gros reste tout de même toute la partie : « on va trouver le meilleur crypto machin de tout l'univers pour qu'il bousille le vaisseau des méchants ». Quand l'équipe de la résistance le trouve enfin, je suis ravie de voir que ce fameux personnage est incarné par Justin Théroux, le héros de l’excellente série Leftovers et le réalisateur harcelé/ débordé qu'on voit dans Mullholland drive. Mais non, l'acteur n'a même pas une ligne de dialogue et est remplacé par Benicio del toro, dont la mentalité du personnage est à l'image de sa tête de taureau répugnante.
Tout le film reposait sur sa réussite à désactiver le traceur du vaisseau des méchants, et … il échoue. Donc à quoi on servi les 45 minutes sur le sujet ? Juste à nous montrer une nouvelle planète, avec de nouvelles créatures à acheter en peluches en produits dérivés : une espèce de cheval de course qui a la tête du dragon de l'histoire sans fin. En nouveaux zanimaux tout mignons, je préfère les porgs, les créatures pingouins qui font les yeux suppliants du chat potté lorsque Chewbacca mange l'un des leurs (la propagande végan est partout) et le vulptex, le renard de cristal majestueux.
Autre problème du scénario : la vice amirale Laura Dern qui se sacrifie : « faut que quelqu'un reste dans le vaisseau. » (bah pourquoi tu ne demandes pas à un subalterne inutile ?) En voyant la flotte résistante se faire massacrer, elle a l'idée d'envoyer son vaisseau s'écraser sur celui des stormtroopers. Mais pourquoi ne pas le faire à chaque fois alors ? S'il suffit d'un gros vaisseau kamikaze pour éliminer toute la flotte ennemie, inutile d'envoyer au casse pipe tous les braves mecs de la résistance.
La première scène m'a fait peur, avec le méchant roux qui joue extrêmement mal, aussi expressif et charismatique qu'une huître.
Dans le précédent film, quand Kylo Ren ôte solennellement son masque et révèle enfin son visage, tout le monde s'était foutu de sa gueule de mérou. Les scénaristes ont alors pensé que dans cet épisode, il allait enlever le reste et montrer son torse musclé, pour enfin plaire et susciter l'admiration. Peine perdue, la salle a encore éclaté de rire devant cette scène totalement incongrue et ses pectoraux qui ont l'air gonflé artificiellement. Pourvu que dans le prochain épisode, il n'enlève pas le bas.
Quand le mérou parle à Rey de ses parents, j'ai encore cru qu'il allait lui révéler qu'ils étaient frères et sœurs, vu que c'est une marotte de star wars. Je ne crois pas trop au fait que les vieux de l'héroïne soient de vulgaires soûlards qui l'ont vendue, à mon avis c'est la fille de Luke ou une autre histoire de consanguinité, ils sont tous de la même famille ces gens-là.
J'ai bien rigolé à la fin du film quand l’impératrice conclut : « tout va bien, on a tout ce qu'il nous faut ». Il ne reste plus que 12 éclopés traumatisés parmi la résistance, face à des milliers de stormtroopers qui terrorisent la galaxie, mais pas de problème, à 12, on va gérer.
Autre passage bien kitsch, lorsque Léia se retrouve congelée dans l'espace, puis tout à coup se rend compte à 75 ans, il était temps, qu'elle a la force jedi en elle, et revient dans le vaisseau avec la grâce d'une baleine traînée par une corde. Ce problème d'effet spécial se remarque avec Yoda aussi, aussi mal articulé qu'une marionnette de ventriloque.
Les scénaristes ont aussi pensé : « On ne peut pas garder tous les héros de la première trilogie star wars. C'est pas crédible, des milliers de personnages meurent, faut en sacrifier un. Ok, Han Solo. Ah merde, c'était le plus populaire. Bon, il en faut un autre dans le deuxième film, on va tuer Luke. On en garde qu'un, Léia. »
Manque de bol, c'est la seule qui meurt pour de vrai, vous allez bien galérer les gars maintenant pour la mettre dans le prochain film alors que l'actrice n'existe plus : « et si on disait qu'on s'est trompé et que Han solo n'est pas mort ? Ça peut fonctionner, après tout Ripley revient bien dans Alien alors qu'elle a sauté dans le feu ! »
Star wars n'a pas été racheté par Disney mais par Benetton, united colors : « On a déjà mis un Noir, un sud américain.. Maintenant, on va mettre une Asiatique. Dans le prochain épisode, qu'est ce qu'il nous manque ? Ah oui, on a qu'à placer un Indien ! »
Le film est atrocement long, une des potes qui m'accompagnaient s'est même endormie. J'étais persuadée qu'il allait se terminer enfin avec la mort du gros méchant Snoke, mais non, on subit encore 30 minutes…
Comme les derniers films, je ne le reverrai pas sur mon petit écran, c'est un film à voir au ciné pour la beauté des images (l’île, les créatures dans le palace, mais la longue bataille du début, je m'en tapais complet). J'apprécie beaucoup plus les scènes sur la philosophie jedi et la dualité bien/mal ; transmission/rébellion que les batailles interminables. A voir, au ciné.
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16/01/2018
Mémé est allée voir Star wars
Mémé essaie de se maintenir dans le coup et d'avoir des conversations avec ses potes geeks :
Fière : « J'ai vu Star wars !
- Lequel ?
- Bah je sais pas, le dernier
- Qui est passé hier à la télé ?
- Non au ciné
- Il est sorti il y a longtemps !
- C'est encore une version remasterisée d'un ancien épisode ?
- Il est en salles depuis plus d'un mois, je l'ai vu le matin même de la sortie moi, j'avais réservé ma place ! »
Mémé ne s'avoue pas vaincue et tente de maintenir le dialogue avec les jeunes du boulot :
Mémé : « J'ai revu le premier épisode aussi
Geek : - La menace fantôme.
- Je connais pas les titres, mais j'ai vu le premier oui
- J'aime bien la scène avec Dark Maul qui...
- Je connais pas les noms des personnages non plus. J'ai juste repéré Han Solo parce que c'est mon préféré, puis Luke et la reine là, celle qui est morte l'année dernière
- Mais c'est pas dans cet épisode là qu'elle meurt ! C'est dans le 3 !
- Ah bon ? Elle est morte ? Tain j'ai encore dû m'endormir, j'ai loupé une étape. Je te parle de l’actrice qui est morte pour de vrai !
- Mais elle est pas morte Natalie Portman !
- Ben non ?
- ?
Mémé : - Je te parle des premiers épisodes
Geek : - Mais les premiers épisodes sont avec Natalie Portman !
- M'enfin ! Les premiers épisodes dans l'ordre chronologique !
- Ils sont avec Natalie Portman !!
- Ecoute, je sais bien que t'es un petit jeune et que pour toi les films sortis en 2000 sont les premiers que tu as vus, mais je te parle des premiers épisodes sortis dans les années 70 ! Dans l'ordre chronologique donc !
- Mais non ! L'ordre chronologique de l'histoire !! »
Moi qui me voyais en maître Yoda apprenant la vie (enfin, au moins, le boulot) aux stagiaires, Je crois qu'ils ne sont pas encore convaincus de mon infinie sagesse. Pour l'instant !
Je ne connais pas les titres des films, les noms des personnages, je suis perdue dans la numérotation et la chronologie des épisodes, puis dans les différentes trilogies. J'en blaguais dans mon billet d'hier (relire ici) mais Disney exploite bien le filon jusqu'au bout en sortant une 4ème trilogie et plusieurs films dérivés.
Donc quand je me suis rendue au cinéma, je ne savais pas quel film et quelle suite j'allais voir, car je suis perdue entre les derniers qui sont en fait les premiers (on dirait un passage de la Bible) (ou une chanson de Céline Dion):
Moi : « C'est la suite de celui de l'année dernière je suppose, c'est logique.
Geek : - Non, c'est la suite de celui d'il y a deux ans.
- Ben c'est quand qu'il y aura une suite à celui de l'année dernière alors ?
- Jamais, c'est un film dérivé.
- Ah bon ? De toute façon je me souviens même plus de ce qu'il se passait alors... Il tuait pas mon chouchou Han Solo, l'autre con avec sa gueule de mérou ?
- Non, ça c'est dans celui d'il y a deux ans, justement, c'est la suite là
- Ah ok ! J'espère que Solo n'est pas mort en fait
- Ah si, Harrison Ford ne va pas revenir...
- Mais c’est tout pourri ! Et on va revoir son bâtard de fils ? »
Le film commence, on voit l'héroïne :
« - Bah ! C'est la fille de l'année dernière ! Tu m'as dit que c'était pas la suite !
- Mais non ! c'est pas la même ! t'as besoin de lunettes !
- Mais si ! Mêmes cheveux, mêmes yeux, même teint, même sourire, même menton ! C'est la même actrice ! Tiens, on va vérifier sur Internet ! Ah, tu vois, elles ont la même gueule, c'est la même !
- Elles n'ont pas le même nom... »
Je ne suis pas encore totalement sénile, avouez qu'il y a un air de ressemblance...
Je résume le film, enfin ce que mémé en a compris :
suite demain
20:44 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : star wars, cinéma | | Facebook