10/05/2011
Toucher le fond et creuser encore (indéfiniment)
On débarque régulièrement sur le blog en tapant sur le net :
"comment s'amuser au travail"
"comment devenir syndicaliste"
" comment se faire dispenser "
"la meilleure excuse pour ne pas travailler"
"aucun boulot ne me correspond"
"feignant efficace"...
Que dois-je en conclure ?
Que, comme dirait Coluche : "sois feignant, sois feignant, tu vivras content, sois feignant, sois feignant, tu vivras longtemps" ?
J’ai enfin retrouvé la version punk-rock de la chanson, que j'écoutais il y a dix ans sur Radio Canut, "la plus rebelle des radios". Elle est signée par le groupe Infraktion. (cliquez sur le lien)
Dans la même thématique, les lecteurs atterrissent souvent ici en écrivant :
"humour pôle emploi"
Je me demande vraiment pourquoi.
A ce propos, voici la dernière réponse du Pôle Emploi, qui m’explique pourquoi ils ne m’ont pas versé mes allocations pour mon chômage de juillet :
« Vous ne nous avez pas fourni votre fiche de paie et votre attestation de travail du mois de juillet ».
Forcément, puisque je ne travaillais pas, et que justement je demande le chômage pour ce mois-ci.
Je vous laisse, une dernière offre d’emploi vient de tomber. « Vous êtes passionné de nouvelles technologies et de jeux vidéo. »
Mon surnom est tout simplement « mémé nulle en nouvelles technologies » et le seul et unique jeu auquel j’ai joué, c’est le game and watch donkey kong qui a 30 ans d’âge. N’empêche, j’étais très rapide, car le compteur n’arrivait qu’à 999 et je revenais à 0 au moins 2 fois (mon record : 3350 points).
La suite de l’annonce me correspond beaucoup mieux : « vous passez beaucoup de temps sur les sites web, les forums, les blogs pour rester informé des dernières nouveautés ».
6 heures par jour, ça fait beaucoup vous pensez ?
J’ai encore peu d’espoir de recevoir une réponse pour cette offre. J’attends toujours pour un poste qui demande « une passion pour le cinéma et la variété française, afin d’écrire des biographies » Pourtant chacun sait que je suis fan d’Hervé Vilard, car le pôle emploi, la recherche de travail et moi, c'est une illusion qui meurt. Je suis aussi fan de radio Nostalgie, que j’écoute toutes les nuits en appuyant deux ou trois fois sur la touche sleep de mon réveil (c'est-à-dire deux à trois heures pour trouver le sommeil). J’aime tellement faire des rubriques nécrologiques de célébrités toutes les semaines que j’ai rêvé d’enterrer Line Renaud dimanche…
J’ai reçu une réponse négative pour un poste qui réclamait « un intérêt particulier pour le monde médical ». Quoi ? Le recruteur n’a-t-il pas lu que je suis une miss bobo-là qui passe son temps sur doctissimo afin de se trouver de nouvelles maladies ? (la dernière en date : je vais finir chauve)
Bon, je vous laisse, je vais répondre à l’offre du Pôle Emploi. Ah non, en cliquant dessus, je vois que le poste est déjà pourvu. Ca fait bien la 20ème fois que Pôle Emploi me fait le coup. Au moins, cette fois-ci, je n’aurais pas perdu des heures à rédiger une lettre de motivation.
18:31 Publié dans Toujours, je suis au chômedu | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : pôle emploi, chômage, radio canut, coluche, sois fainéant | | Facebook
07/04/2011
Toucher le fond et creuser encore et encore et encore...
J’attendrai ! Que tu me reviennes à nouveau! J’attendrai! j’attendrai longtemps s’il le faut !
…Mes allocations !
J’ai relaté les échanges "abracadabrantesques" avec le Pôle emploi, pour enfin obtenir mes allocations chômage avec six mois de retard. A leur place, je ne l’aurais pas ramené. Eh bien non, ils ont trouvé que six mois sans ressources ce n’était pas suffisant. Ils m’ont retiré mes deux mois de chômage versés en 2009, car ils ont encore fait une erreur : enregistrer ma dernière date de travail à partir de septembre 2008. Je ne pouvais donc pas être au chômage en 2009, donc ils m’ont repris ce qu’ils m’avaient donné. Je vous la fait courte, sinon c’est sûr, j’écris un roman, car l’histoire dure depuis des mois et a nécessité encore trois coups de fil, 12 mails, trois passages en agence et double photocopie de tous mes contrats de travail et fiches de paie depuis deux ans. J'ai raconté le début ici.
Je fais tout mon possible pour écrire des mails très clairs, très précis, très polis, car je sais que les conseillers de Pôle Emploi sont débordés et qu’ils n’ont pas le temps de s’attarder sur le sujet. Je passe du temps à peaufiner ces courriers pour qu’ils soient parfaitement compréhensibles. Alors pourquoi Pôle emploi me répond t-il systématiquement à côté de la plaque, ce qui demande à chaque fois l’envoi d’un autre mail, donc une autre réponse de leur part, donc une perte de temps pour eux alors qu’ils ont déjà beaucoup de boulot ? (et je parle pas du stress pour moi qui attends mes allocs !)
Je leur ai porté tous les papiers demandés, et même plus, parce que je prévoyais d’avance les problèmes. J’ai bien insisté :
« Vous allez recalculer avant de me reverser mon chômage ?
- Oh non, vous inquiétez pas, les papiers sont conformes, on vous redonnera exactement la même somme.
-Et notez bien que, si l’erreur porte sur un seul de mes emplois, j’en cumulais plusieurs ! Donc si vous recalculez mon chômage, n’oubliez pas mes autres boulots !
- Ne vous inquiétez pas, on ne s’embêtera pas à tout recalculer
- Ce sera fait quand ?
- Oh, dans la semaine… »
Sept semaines plus tard, je reçois enfin le versement. Deux fois moins élevé que la somme initiale. S’il y avait une différence de 100, 200 euros, je lâcherais l’affaire… mais là, l’allocation enlevée correspond à un mois entier de chômage, ce qui est énorme ! Je suppose que le Pôle Emploi a commis l’erreur que je redoutais : ne comptabiliser qu’un seul de mes boulots.
Je leur envoie un mail, en ré-expliquant encore cette erreur, et ils me répondent :
« Un versement a été effectué ».
Oui, j’ai remarqué ! Je demande encore et encore : « pourquoi le versement est-il si petit et ne correspond pas à l’allocation initiale ? »
Je reçois une nouvelle réponse ce matin, identique à celle de janvier :
« Ce versement correspond à une régularisation de paiement fait suite (sic) à réception de justificatifs. »
J’ai failli pleurer de désespoir. Puis de rage, leur écrire : « mais vous pourriez répondre à ma question putain de bordel de merde ? C’est pourtant pas compliqué: pourquoi je ne reçois que la moitié de la somme? Vous êtes bouchés à l’émeri ? Vous savez pas lire ? Vous savez pas compter ? »
Mais j’ai encore envoyé un message très poli, m’excusant presque d’insister…
C’est vraiment dommage, car contrairement à la majorité de la population qui déteste les personnes travaillant pour l’assurance chômage, je fais la différence entre l’administration, Pôle emploi, qui fonctionne mal, et les employés, qui font ce qu’ils peuvent, avec une fusion mal gérée entre Assedics et Anpe, et un chômage croissant sans emploi pour le combler. J’ai lu les livres sur le sujet, Confessions d’une taupe à pôle emploi et 183 jours dans la barbarie ordinaire, je connais le problème (je vous ferai d’ailleurs un résumé de ces bouquins).
Je sais très bien que leur métier est difficile, qu’ils n’ont pas reçu de vraie formation depuis la fusion. Je veux seulement des explications et recevoir mon argent, c’est tout.
J’ai bien envie de chanter :
« Tout, tout, tout est fini entre nous, tout
J’ai plus la force du tout, tout
D’y croire et d’espérer… »
Mais j’ai encore besoin de Pôle Emploi malheureusement. (Enfin, de l’allocation, car pour l’aide à l’embauche, j’attends encore… je n’ai toujours pas eu mon premier entretien mensuel personnalisé, depuis bientôt 9 mois de chômage…)
Alors à la place je parodie :
« Envie de rien besoin de toi
Comme jamais besoin de personne
Tu vois, le jour, c’est au chômage qu’il ressemble ! »
Quiz on connaît la chanson : quels sont les 3 titres cités et leurs interprètes ?
14:54 Publié dans Toujours, je suis au chômedu | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : pôle emploi, chômage, confessions d'une taupe à pôle emploi, chanson française | | Facebook
26/01/2011
Toucher le fond et creuser encore (fin ?)
Je rédige une lettre pour le Pôle Emploi. Je numérote chaque point, en allant à la ligne, pour être le plus compréhensible. J’envoie un mail, puis deux, puis trois. Le Pôle Emploi ne les as jamais reçus. (Décidément, vive les bugs informatiques...)
Au 4ème mail, je reçois enfin une réponse lapidaire :
« Le paiement de la somme versée le 10 janvier correspond à une régularisation de votre situation ».
HA HA HA. Ca répond tout à fait à ma question : pourquoi me retire t-on mon chômage sous prétexte que je travaillais, alors que ce n’était pas le cas ?
Je sais que les conseillers sont débordés, mais ils peuvent au moins prendre la peine de lire mon message avant d’y répondre, c’est la moindre des choses !
J’envoie un 5ème mail, et cette fois, je laisse transparaître un léger agacement, comme je l’ai déjà parodié ici : « Pôle emploi mon petit, je ne voudrais pas te paraître grossier, l’homme de la pampa parfois rude reste toujours courtois, mais tes erreurs commencent à me les briser menues !»
Plus d’un mois après le début de l’affaire, je reçois enfin une réponse précise : "Il semblerait que nous ayons mal enregistré vos dates de contrat de travail." Le Pôle Emploi a noté « travail du 1er septembre 2008 au 1er juillet 2010 », au lieu de « du 1er septembre 2009 au 1er juillet 2010 ». Forcément, pour lui, je ne pouvais pas être au chômage en été 2009 puisque j’étais embauchée depuis deux ans.
Je demande : "j’ai gardé les photocopies sous les yeux, la date prouve bien que je ne travaillais pas. Donc il n'y a plus de problème, vous pouvez rectifier en revérifiant mon contrat ?"
Le Pôle Emploi répond : « suite aux déménagement de votre antenne, tous les dossiers ont été transmis au siège. Nous ne les avons plus. Merci de nous renvoyer vos contrats de travail et vos fiches de paie pour pouvoir enregistrer les modifications. »
Je précise que je cumulais trois emplois, donc trois fiches de paie par mois et trois contrats. C’est avec un immense plaisir que je vais refaire les 258 947 photocopies nécessaires et envoyer le tout par colis spécial de 28 kilos.
Bien entendu, le Pôle emploi m’indique qu’il a déménagé, sans me donner la nouvelle adresse où envoyer les papiers.
On sait tous que la fusion Assedics-Pôle emploi a crée un foutoir considérable (mes multiples déconvenues en sont la preuve). C’est donc avec une logique implacable que les responsables ont pensé : et si on créait encore plus de bordel en fusionnant toutes les agences Pôle emploi de chaque arrondissement en une seule ?
Il existe une agence à cinq minutes à pied de chez moi. Pourtant le Pôle emploi a décrété que ce serait plus pratique de m’imposer une agence accessible après un trajet de 30 minutes. Cette fois, cette dernière nouvelle agence se situe carrément dans un autre arrondissement, à ¾ d’heure de chez moi.
Bientôt, habitant à Paris, je vais dépendre de l’agence de Lyon.
Alors, cher Pôle Emploi, je crois que je peux chanter encore (cliquez sur le lien) :
"Nous,
C'est une illusion qui meurt
D'un éclat de rire en plein cœur
Une histoire de rien du tout
Comme il en existe beaucoup
Mais, pourquoi, pourquoi, pourquoi, POURQUOI
Pourquoi le silence ?
pourquoi, pourquoi, pourquoi, POURQUOI
Pourquoi ce grand vide quand je pense à nous ?
Nous,
C'est un cri arraché au ciel !
Un rayon qui manque au soleil !
Quatre lettres (A.N.P.E !!!!!) me rendent fou !
Et dans ton oubli tu t'en fous !!
Je suis seul à nos rendez vous !
Mais parfois dans mes rêves flous
Une voix de je ne sais où
Me parle d'espoir et de nous
Nous, c'est une illusion qui meurt
D'un éclat de rire en plein cœur
C'est la fin du premier amour
Ma vie qui appelle au secours"
14:47 Publié dans Toujours, je suis au chômedu | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : pôle emploi, travail, chômage, nous hervé vilard | | Facebook
24/01/2011
Toucher le fond et creuser encore (et encore...)
J’ai une réponse du Pôle Emploi !
Après moult rebondissements il me verse enfin mon chômage que j’attends depuis JUILLET !
Comme un supporter voyant la France redevenir championne du monde de foot, je crie de joie devant mon ordi : « OUI ! ENFIN !!! » (Heureusement que les voisins, eux, travaillent, car mon cri a résonné dans tout l’immeuble)
Je me concocte la playlist du bonheur, composée des chansons les plus entraînantes : Oh bla di, oh bla da, life goes on, bra ! We all live in a yellow submarine, Ya de la joie, bonjour bonjour les hirondelles...»
Je me remue sur la danse des canards, qui en sortant du traquenard, se secouent le bas des reins et font coin coin, quand je m’étonne sur le montant du chômage.
C’est marrant, le dernier conseiller de l’ANPE m’avait dit : « quand vous recevrez enfin vos allocs, 6 mois d’un coup, le montant sera tellement énorme que vous aurez l’impression de toucher le jackpot »
Pourquoi alors je n’imagine pas, comme dans la pub du loto, « les cocotiers, jacuzzi avec des bulles, voitures de sport, caviar… » ? Quelle est cette somme riquiqui pas du tout maousse costaud ?
Je relis plus précisément le courrier : « août 2010, « telle somme à verser », septembre, octobre, novembre 2010, telle somme. Juillet 2009, « allocation à déduire » « août 2009, allocation à déduire ».
Meuh ? On me donne le chômage de cette année, mais en contrepartie on m’enlève celui de l’année dernière, qu’on m’a pourtant déjà payé ?
Le Pôle emploi touche le fond et creuse, creuse...
Pour changer, je téléphone au Pôle Emploi (je devrais pré enregistrer son numéro, je l’appelle si souvent, on est tellement copains tous les deux). Comme d’habitude je jongle entre les menus :« tapez 1 si vous renoncer enfin à l’inscription au pôle emploi. Tapez 2 si vous abandonnez l’espoir de recevoir vos allocs. (3 heures plus tard...) En dernier lieu, mais vraiment c’est pas sympa de votre part, tapez 128 pour demander à un conseiller « mais qu’est ce que c’est que ce bin’s ! » mais criez pas trop quand même »
J’expose le plus clairement possible le problème, mais le conseiller ne comprend rien :
« Le chômage est possible et calculé pour deux ans, mais on ne le verse pas en une seule fois ! Vous avez des allocations chaque mois ! »
Ah bon ? Je ne reçois pas d’un coup 20 000 euros pour partir vivre tranquillement sous les cocotiers ? Comme c’est étonnant ! Les conseillers tombent parfois sur des neuneus à qui il faut tout expliquer, mais bon, quand même…
Je dois m’y reprendre à trois fois pour que le type daigne enfin m’écouter : pourquoi on me retire mon chômage de 2009 ?
Le conseiller marque un blanc quand il comprend enfin, mais il ne s’excuse pas pour autant de m’avoir parlé comme si j’avais le QI d’une huître.
Il fait ses recherches :
« On vous a retiré votre chômage de l’été 2009, parce que finalement on s’est rendus compte que vous travailliez à cette période »
Ah bon, première nouvelle. En 2009 je bossais dans une école, et c’est bien connu, les écoles sont ouvertes pendant l’été. Enchaînés à leur bureau, les gosses et les profs bossent les fractions et le plus que parfait pendant que les parents se laissent bronzer sur la plage.
Conseiller : - ah ben oui, ya une erreur (pour changer). Je la signale tout de suite, et dans la semaine elle sera réglée.
Moi : - Je vais quand même envoyer un mail !
Conseiller : - Oh mais c’est pas la peine !
Pendant trois mois, les conseillers m’ont dit de téléphoner toutes les semaines sur leur numéro surtaxé (alors que normalement les numéros « sociaux » sont gratuits). Le Pôle emploi n’a gardé AUCUNE trace de ma quinzaine d’appels. Pourtant les conseillers téléphoniques m’ont TOUS affirmé : « j’ai bien enregistré et transmis le message, on règle le problème au plus vite. » Et la marmotte met le chocolat dans le papier d’alu.
Si vous avez une réclamation à faire au Pôle Emploi, pour garder une preuve, faites-là toujours par mail ou par lettre recommandée avec A/R.
C’était un message de Papillote, vétéran d’une guerre de 6 mois avec le Pôle Emploi.
Suite demain
On se demande pourquoi j’ai toujours cette magnifique chanson dans la tête :
"You never give me your money
You only give me your funny paper
And in the middle of negotiations
You break down
I never give you my number
I only give you my situation
And in the middle of investigation
I break down..."
Et vous, travail, chômage, galère ?
07:30 Publié dans Toujours, je suis au chômedu | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : pôle emploi, chômage, travail | | Facebook