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01/11/2011

You never give me your money (encore...)

Pole-emploi-loto.jpg"You never give me your money
You only give me your funny paper
And in the middle of negotiations
You break down..."

J'espère que McCartney jouera cette chanson magnifique et que j'adore au concert de Bercy !

Je ne vous ai pas raconté les dernières blagues de pôle emploi ?

Après le problème informatique qui bloque mes allocations pendant six mois, demandant des appels chaque semaine, des visites en agence, des lettres avec A/R (merci encore à Electra pour ses précieux conseils), des réponses contradictoires, un accueil condescendant, ou sympathique mais impuissant de pôle emploi, bref, énormément de stress et de manque d’argent pendant la moitié de l’année dernière, je perçois enfin mes allocations. Pour deux ans, comme l’est écrit noir sur blanc sur les avis de situation que j’imprime chaque mois.  La hache semble enterrée.

pôle emploi,chomage,travail,allocations,mccartney,mccartney à bercyPourtant trois mois plus tard, Pôle emploi reprend les hostilités. Il me signale comme une fleur que mes allocations se terminent en juin dernier, comme si c’était prévu depuis le départ. Je pense à une énième erreur, mais après rectification, non, pour une fois, il ne se trompe pas. J’ai 15 jours pour fournir toutes mes fiches de paie depuis 10 ans, pour calculer si j’ai le droit à une petite aide pour les chômeurs longue durée. Comme dans le film Mammuth, j’entame un long périple pour retrouver mes ex employeurs, qui ne me fournissaient pas tous des fiches de paie. Je vous ai fait deviner le nombre de copies, trouvé finalement par Tardis girl : 114.

Pour avoir le droit à l’aide, il faut cumuler un certain nombre d’heures de travail. Je reprends mes 114 fiches de paie et j’additionne toutes les heures. Puis je résume et classe avec des trombones pour faciliter la tâche à Pôle emploi, surtout pour leur éviter encore une connerie. Corvée qui me prend deux jours, car je vérifie consciencieusement, mais le compte est bon comme disait Patrice Laffont (oui Romejko présente l’émission depuis les années 90, mais mémé nostalgie est resté bloquée dans les années 80). J’ai travaillé assez pour obtenir une allocation.

shadok pompent.jpgJe vais à pôle emploi avec mon épais dossier sous le bras.
Conseiller : « Oh là là mais c’est quoi tout ça ?!!!
Moi : baoum (bruit de la pile de documents sur le comptoir) - voilà ! Vous inquiétez pas, j’ai tout bien préparé pour que le travail soit moins long pour vous, c’est bon j’ai mes 1825 heures de travail et même largement plus, haha ! (Je triomphe)
- ah mais c’est pas 1825 heures qu’il faut ! C’est 1825 jours ! (Je m’effondre)
bon, vous aurez la réponse la semaine prochaine."

Trois semaines plus tard, je reçois une lettre. Négative. Il me manque six mois de travail pour bénéficier de l’aide. Habituée à ces erreurs, je retourne quand même à pôle emploi, pour vérifier ce que les employés ont calculé. J’en étais sûre, ils ont oublié de me compter des fiches de paie!  Et comme par hasard, pile les six mois qui me manquent pour bénéficier de l’allocation !
Conseiller : « Ramenez nous les 6 mois oubliés et on recalcule ça dans la semaine
Moi : - simplement les six mois? Je ne vous ramène pas tout le dossier et les 114 fiches de paie ?
Conseiller (horrifié) : - non merci ça ira, on les a déjà enregistrées ! "

Je triomphe à nouveau, tout le long du chemin qui me ramène chez moi.
1 heure plus tard, en étudiant plus précisément le papier, je m’aperçois en fait que je n’ai pas six mois de fiches de paie, mais 5 mois et… quinze jours… Et pendant les 15 jours restant, j’ai fait de l’intérim journalier, qui ne m’a pas transmis mes salaires (mais mes contrats, non valables pour pôle emploi). Il me faut 5 années de travail pour avoir l’aide, et il ne me manque que 10 misérables jours de travail pour en bénéficier… Je reporte quand même mes papiers, espérant que pôle emploi fera enfin un geste.

shadok amnesique.jpg1/2 heure plus tard, je dépose délicatement comme des pétales de fleur mes six petites fiches de paie.
Conseiller : " - Mais vous ne ramenez que ça ?!
Moi : - Ben faudrait savoir !
- Ah non, il nous faut tout !
- Mais vous aviez dit que c’était bon ! Que vous aviez déjà enregistré le reste !
- Oui mais non, ramenez tout !
- Les 114 feuilles ?!!
- Les 114 feuilles !
Bon, ben le temps de faire un deuxième aller retour, je reviens dans une heure trente à peu près… Heureusement que j’aime bien marcher… (j’y vais à pied)

shadok compliqué.jpgPourtant, j’ai passé la soirée à retrier mes fiches de paie. Je les avais bien classées, archivées par années et employeurs, trombonisées, postitées avec soin (oui j’invente des mots et alors)  tout cela pendant des heures, mais pôle emploi me les as toutes rendues dans le désordre, sans tambours ni trompettes sans trombones ni post it.
 Le lendemain, je retourne à pôle emploi. Cette fois je m’imagine balancer mes 114 fiches de paie à la gueule de l’employé (toujours le même) mais je ne voudrais pas les retrier encore…

Conseiller : " -Pas de souci, on vous calcule ça dans la semaine !
Moi : - Et si je n’ai pas le droit à l’aide et que je ne trouve toujours pas de boulot, qu’est ce que je fais ?
- Vous demandez le RSA…
-Je peux le faire tout de suite ?
- Ah ben non, faut attendre qu’on ait tout recalculé.
- Mais ça va prendre plus de temps qu’une semaine, comme d’habitude… et je n’ai plus de ressources du tout depuis plus de deux mois !
- Vous inquiétez pas, le RSA est rétroactif."

shadock tête.jpgUn mois plus tard, toujours sans nouvelles, résignée, je ne vais pas à Pôle emploi, mais au RSA.
RSA : - "ça fait longtemps que vous êtes sans ressources ?
Moi : - ben, trois mois...Pôle emploi m’a dit d’attendre sa réponse, mais c’est plus possible là…
- Han ! Mais fallait venir tout de suite ! Le RSA n’est pas rétroactif !!! En plus là je peux pas vous prendre de rendez-vous avant le mois prochain, alors ça vous fait 4 mois d’allocations en moins…"


Enfin, on peut même dire 6, car deux mois après je n’ai toujours obtenu aucun versement.

Misère misère ! raaah !
C’est toujours sur les pauvres gens
Que tu t’acharnes obstinément

Et vous, des soucis avec Pôle emploi ou l'administration ?

28/09/2011

Ah ! Si j'étais riche

ah si j'étais riche.jpgJe bâtirais un vrai palais
Pointant jusqu’au ciel sur la place du marché
Des murs plantés bien droit sur un tas doré…

Je reçois un coup de fil de la part de ma banquière. Visiblement elle s’est longuement renseignée sur mon dossier avant de téléphoner. Elle me propose un prêt je ne sais quoi, qui sert exclusivement aux nouveaux achats et travaux que l’on veut effectuer dans notre maison, comme je la cite textuellement : « par exemple si vous voulez construire une piscine pour votre villa ».
C’est une bonne idée. Je vais de ce pas contacter ma proprio pour lui demander l’autorisation de creuser un baquet d’eau dans le parquet de mon studio de 20 mètres carrés, dans mon immeuble parisien. J’ai une petite place de libre entre la fenêtre, l’armoire et le bureau, une piscine de 1m/1m10 ça devrait suffire, et les voisins du dessous seront contents.

banquière.jpg« Vous avez une minute ou deux pour que je vous expose le sujet ? »
Voyant que je ne la contredis pas, elle se lance avec un enthousiasme débordant (d’eau) dans la description du produit, espérant que je mordrai à l’hameçon. Je la laisse parler, ou plutôt s’enfoncer (dans la piscine). Puis je rétorque que je suis au chômage depuis plus d’un an et en attente de RSA.
La banquière a touché le fond de la piscine dans son petit pull marine. Elle déglutit comme si elle buvait la tasse et coupe immédiatement la conversation pour ne pas se noyer « : « Gloups, ah bon… excusez-moi de vous avoir dérangée, bonne journée ».

Quelques temps plus tard, nouveau coup de téléphone, cette fois-ci du banquier.
« C’est pour vous parler d’un compte qui peut-être intéressant pour vous, un compte social, pour ceux qui n’ont pas de travail.
- Moui... ça peut être une idée, ça consiste en quoi ?
Je m’attends à ce qu’il me réponde : « eh bien comme vous êtes au chômage longue durée, il existe un livret à un taux plus intéressant, de nouvelles aides qui accordent … etc »
Mais il m’annonce en fait :
- Eh bien vous créez un compte épargne et en attendant que vous l’utilisiez, l’argent est utilisé pour aider les personnes qui en ont besoin, comme les gens au chômage de longue durée.
-Mais… Mais… Je SUIS moi-même au chômage de longue durée ! »

En même temps, comme on dit, il faut s’aider soi-même.
Ma banque m’a confondu avec mamie zinzin crésus ? J’ai gagné au loto ?

Et vous, on vous a déjà proposé des produits (pas forcément banquiers) pas du tout adaptés à votre situation ?

21/09/2011

Je me voyais déjà... (suite) (sans fin?)

une époque formidable.jpgSuite de jeudi dernier

Je cours  le cachet, je fais du porte à porte
Pour subsister, je fais n'importe quoi...

J’ouvre l’annuaire, je liste toutes les agences d’intérim de l’arrondissement. J’imprime mes C.V, je calcule les itinéraires, je mets une jolie tenue sobre, je me rends à la première agence...

Ah, j’ai dû mal retranscrire l’adresse, je ne la vois pas. Je me rends à la seconde. Ce n’est pas possible, je n’ai pas pu me tromper deux fois.  Je vais à la troisième. Toujours rien. C’est une banque. Je sonne à l’interphone… « Euh… une boîte d’intérim  est censée être à cette adresse… vous partagez les locaux avec elle ? » -Si vous ne voyez pas son nom, vous compreniez bien que non ! »
Pareil pour les sept autres. Moi qui me réjouissais de voir autant d’agences dans l’annuaire. Pourquoi ont-elles des adresses fictives ? Le soir même, pure coïncidence, j’ai la réponse. En en parlant à mon frère, il me raconte qu’au restaurant, pendant la pause déjeuner, il a surpris la conversation de la table voisine, où mangeaient les employées d’une agence d’intérim. Les femmes exprimaient leur peur d’un futur licenciement : « ils ont fermé toutes les autres agences, il ne reste plus que la nôtre » « Toutes les boîtes d’intérim font pareil maintenant ! » « Cest à cause de la crise ! » etc…

J’ai essayé de joindre les agences par téléphone, il sonnait dans le vide. Une boîte, au nom bien connu, finit par décrocher : « ah mais non, faut mettre votre CV sur Internet maintenant ». Ce que j’ai déjà fait depuis belle lurette. Je ne suis pas sortie de l’auberge, moi qui m’imaginais que l’agence trouverait à ma place un travail, que je débuterais dès le lendemain, comme avant … Non, il faut encore et toujours que je passe mon temps derrière l’ordinateur, à chercher et répondre à des annonces qui n’aboutissent jamais…
De plus en plus voûtée, je me traîne vers les prochaines agences. Je dois aussi traîner une corde à mon cou, car un homme m’interpelle : « Allez, souris, elle est belle la vie ! » (Il doit venir d’une autre planète).

shadock tête.jpgLa dernière adresse existe enfin. Mais elle ne concerne que le BTP. Je sais à peine changer une ampoule… La femme qui m’accueille a l’air sympa et voit bien mon air désespéré :
Moi :  « Vous ne recrutez pas une collègue par hasard ?
Agence : - Justement, je viens juste d’être embauchée aujourd’hui… et par piston... »
Comme moi, elle cherche depuis plus d’un an, s’est rendue à toutes les agences d’Ile de France, qui ne répondent jamais au téléphone et lui ont souvent rétorqué de s’inscrire sur Internet. Elle n’a reçu aucune réponse.
Agence : - On aurait bien du travail ponctuel…
Mes yeux s’allument.
Agence :- Mais ce n’est vraiment pas terrible… »

Elle me décrit le poste. Non, ce n’est pas possible, je ne peux pas m’y résoudre : une copine a déjà exercé cet emploi et a fini par démissionner. Il consiste à téléphoner aux particuliers pour leur vendre des produits à un prix prohibitif. Déjà, déranger les gens quand ils rentrent crevés du travail et n’attendent qu’une chose, être tranquilles, c’est le meilleur moyen de se faire insulter.  J’ai fait du démarchage pour donner des trucs gratuits, à des employés, pendant leurs heures de boulot. Des produits que les employés attendaient et qui leur servaient pour leur travail. Ils m’envoyaient déjà sur les roses, alors pour arnaquer les gens…
Le boulot est mal payé, à des horaires contraignants (le soir). On est épié et pressé sans cesse par son superviseur, pour passer plus de coups de fil et obtenir de meilleures ventes. Ceux qui se font rouler par ce démarchage sont surtout les petits vieux solitaires, trop contents de parler enfin à quelqu’un dans la journée et acceptant n’importe quoi pour prolonger la conversation, ou tout simplement sourds et n’ayant pas entendu le prix honteux du produit.

shadok battus.jpgNon merci. Je préfère continuer à manger des pâtes tous les jours jusqu’à épuisement de mes économies, plutôt que de faire un travail qui ne correspond pas du tout à mes valeurs... Je préfère largement les boulots de service et d’accueil que j’ai souvent effectués, même s’ils sont souvent mal considérés, mal rémunérés. Les gens nous traitent parfois avec dédain, car on est au bas de l’échelle, comme si on était leur domestique. Ils passent leurs nerfs sur nous. Mes collègues me disent toujours que je suis « trop gentille » (à notre époque de cynisme et d'individualisme, la gentillesse est un défaut honteux). Je ne réponds pas aux provocations (voire aux insultes !) et « j’en fais trop, t’es pas payée pour ça, t’as pas le temps !» parce que je prends la peine de remplir des formulaires à la place des gens, d’écouter leurs problèmes même si je ne peux pas les résoudre… Mais au moins, avec cette technique, les gens agressifs s’adoucissent et finissent par me remercier, puis j’ai l’impression d’avoir fait un boulot un peu utile.
Au pire, pour subsister, j’irai élever des chèvres à la campagne.

J’ai carrément porté une candidature à une entreprise ayant passé une annonce. Je pensais qu’ainsi je me démarquerai de mes concurrents, et que l’employeur apprécierait mon audace, comprenant que j’étais très motivée. Pourtant elle a eu l’air perplexe, je devais vraiment donner l’impression d’être une chômeuse au bout du rouleau. Comme beaucoup, elle m’a dit « on vous répondra… que ce soit positif ou négatif, bien entendu, c’est une question de politesse ».
Le travail commençait lundi et je n’ai pas eu de réponse, comme d’habitude.
Pourtant je me voyais déjà tapoter des textes dans ce bureau tranquille… La jeune fille aperçue, ma future collègue, avait l’air très sympa, le bus m’amenait directement…

Mais un jour viendra où je leur montrerai que j'ai du talent !

Et vous, cherchez-vous du travail ? Avez-vous mis longtemps à trouver le vôtre ?

15/09/2011

Je me voyais déjà...

une époque formidable.jpgA 18 ans j'ai quitté ma province
Bien décidé à empoigner la vie
Le coeur léger et le bagage mince
J'étais certain de conquérir Paris

 En juillet, j’ai enfin obtenu un entretien. Celui-ci a duré plus d’une heure et demie, ce qui est très bon signe. J’ai passé la deuxième étape du parcours du combattant, un test. J’attendais la réponse promise… six semaines plus tard. Faut pas être pressé…
La date de réponse arrivant à échéance, je n’avais toujours pas de nouvelles.  Puis j’ai revu l’annonce en ligne… L’entreprise n’a même pas eu la décence ni le courage de me prévenir, et m’a fait poireauter et espérer pour rien, sans me donner la réponse pour le test, elle a peut-être même piqué les idées que je proposais si ça se trouve.

chomage.jpgQuand une offre se démarque du lot, comme Aznavour : « je me voyais déjà… » J’imagine dans les moindres détails ce que sera mon quotidien dans la nouvelle entreprise : « j’aurai 40 minutes de transport avec trois changements, avec cette ligne je mets dix minutes de plus mais le trajet est direct, je peux me poser pour lire tranquillement, je pourrais faire le parcours rapide le matin pour me lever plus tard et l’autre le soir pour changer un peu. Je pense que je m’entendrais bien avec ce collègue mais j’ai un peu peur qu’il me drague, peut-être que celle-ci sera sympa même si elle a l’air superficielle, j’espère obtenir le bureau près de la fenêtre, le restau d’à côté propose une belle carte mais je préfère garder mes tickets pour faire mes courses… » (Rassurez-vous, je pense surtout aux tâches à effectuer pour le travail, mais c’est plus angoissant). Ça peut paraître niais, mais après 14 mois de chômage et de galères qui s’accumulent, si je n’y croyais pas encore, ma vie serait un enfer comme dirait Josiane Balasko. Je m’emballe et m’enthousiasme très vite, et c’est vrai que ces espoirs qui ne se concrétisent jamais me laissent terriblement déçue.

Mon coeur s'est aigri un peu en prenant de l'âge
Mais j'ai des idées, je connais mon métier, j'y crois encore

J’ai fait la tournée de toutes les boîtes d’intérim du coin. Quand j’étais encore sur Lyon, j’avais travaillé pour l’agence du quartier. La secrétaire n’avait même pas pensé à me demander un C.V, le lendemain même je bossais. Les gens riaient quand je décrivais mon activité, mais c’était un travail d’étudiant qui permettait de mettre des sous de côté. (J’en ai bien besoin maintenant que je vis sur mes économies depuis trois mois). Ce job consistait à… compter les voitures aux heures de pointe dans des carrefours encombrés, deux heures le matin et deux heures le soir. Il fallait se lever aux aurores, on se caillait atrocement l’hiver, posté sans bouger à des endroits très passagers, à respirer l’air pur des pots d’échappements, mais on amenait une couverture (je portais deux manteaux et deux paires de gants) et on papotait entre deux feux rouges. « 5,6,7 voitures qui tournent à droite… et qu’est ce qu’il t’a répondu ? 1,2,3 voitures qui tournent à gauche… Nan arrête j’y crois pas, il t’a dit ça ! Merde, la voiture rouge, elle a tourné où ? »

On m'a pas aidé, je n'ai pas eu de veine
Mais au fond de moi, je suis sûr au moins que j'ai du talent
 Je cours  le cachet, je fais du porte à porte
Pour subsister, je fais n'importe quoi

Je pensais bêtement que ce serait pareil à Paris, quelques années plus tard. J’ouvre l’annuaire, je liste toutes les agences d’intérim de l’arrondissement. J’imprime mes C.V, je calcule les itinéraires, je mets une jolie tenue sobre, je me rends à la première agence...

A suivre...