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29/04/2014

Les documentaires de la semaine : inégalité pour tous, Un coupable idéal, Tokyo freeters

inegalite pour tous.jpgCe soir à 22h30, Canal+ diffuse Inégalité pour tous. Ce film très simple et efficace  permet de comprendre la crise économique et sociale actuelle. Je cite Télérama : Aux Etats-Unis, les 400 personnes les plus fortunées possèdent autant de richesses que les 150 millions d’Américains les plus pauvres. 1 % des Américains les plus fortunés ont raflé plus de 23 % du revenu national en 2007 et... en 1928.

Un record dans les inégalités qui, dans les deux cas, a provoqué un krach financier et une récession brutale. Lorsque les inégalités atteignent de tels sommets, les salaires stagnent, les salariés consomment moins, les sociétés réduisent leurs effectifs, les recettes fiscales diminuent, l’Etat restreint les budgets, les salariés sont moins bien formés, le chômage augmente. L’accès à l’enseignement, aux universités est plus cher et les gens moins informés.

A en croire les médias, notre système économique ne serait pas réformable, mais selon l’économiste Robert Reich, c’est un mensonge entretenu par les puissants pour protéger leurs intérêts. Il espère que ce film va «  inciter les Américains à s’insurger contre des inégalités qui mettent en danger notre économie et notre démocratie » On le souhaite aussi !

coupable ideal.jpgA la même heure sur France2, rediffusion de Un coupable idéal, qui a reçu l’oscar du meilleur documentaire en 2002. Il est écrit par Jean-Xavier de Lestrade, auteur du génial et incroyable Soupçons, qui m’a tenu en haleine des semaines durant. Comme dans Soupçons, le réalisateur filme un procès : celui d’un jeune Noir de 16 ans accusé de meurtre. Ses avocats commis d’office se battent pour sa défense. Débat passionnant et très révélateur sur les inégalités sociales et les préjugés…

Le documentaire est suivi « d’un coupable idéal, 10 ans après », où Lestrade revient sur « les lieux du crime » pour découvrir ce que sont devenus les protagonistes du procès. Il déchante : les avocats commis d’office ont été licenciés pour avoir osé braver la police de leur état. L’ancien accusé ne veut plus parler de l’affaire. Il n’a pas profité de sa soudaine notoriété pour défendre et dénoncer les « coupables idéaux » comme lui dans la presse. Il a reçu des dommages et intérêts, qu’il a dilapidé dans une voiture de luxe. Ses parents réclament de l’argent au réalisateur pour qu’il puisse les filmer et les interroger (il refuse bien sûr)…

Vendredi sur LCP, ne ratez pas Tokyo freeters. Il traite de ces jeunes Japonais ne trouvant pas de travail régulier, et ne pouvant donc pas mener une vie stable et fonder une famille, faute de moyens financiers. Dans quelques années, on estime que la natalité japonaise va baisser d’un quart à cause de ce problème. Comme cette nation accorde une énorme importance au travail (à vie) et à la loyauté envers l’entreprise, les jeunes Japonais ne trouvant pas d’emplois fixes sont mis au rebut, dénoncés comme feignants, et certains sont acculés au suicide. Mais d’autres se rebellent. Ils revendiquent une vie certes moins confortables financièrement, mais plus libre, qui ne se résume pas à métro, boulot, dodo. I’m free, and I’m waiting for you to follow me !

 

28/04/2014

A la télé cette semaine : Blue valentine, Mars attacks, Minority report

blue valentine.jpgCe soir, Arte programme Blue Valentine, avec Ryan Gosling et Michelle Williams. Film amer sur la dislocation d’un couple, avec des flash-back sur les souvenirs heureux, qui rendent d’autant plus cruel le présent. A l’époque, les blogs féminins qui en parlaient décriaient le personnage de Ryan Gosling. L’échec du mariage était de sa faute. C’est sûr, il n’est plus beau comme au début, chauve, gras du bide, avec des lunettes… Il est ridicule quand il vient chercher son épouse sur son lieu de travail, et qu’il la menace parce qu’elle ne veut pas le suivre. Comportement impardonnable, mais il est simplement désespéré de se voir rejeter sans explication…

Pour moi, le problème vient d’abord de la femme. Elle sortait avec un minable. Elle n’a même pas été foutu de se protéger, tombe enceinte, déclare à l’hôpital qu’elle a déjà avorté une dizaine de fois (elle est complètement arriérée ou quoi ? Le préservatif, elle connaît pas ?!) Elle décide de garder cet enfant. Ne le dit pas au père (sympa). Et c’est Ryan Gosling qui a la gentillesse d’élever le gosse d’un autre. Qu’elle veut ensuite lui enlever des années plus tard quand Ryan ne lui plaît plus. Et c’est lui le salaud ? Evidemment qu’il a beaucoup de torts, mais elle en partage également… Ce film sombre est soutenu par la musique mélancolique de Grizzly Bear. On peut aussi entendre une reprise de You always hurt the one that you love, jouée par Ryanounet (comment ne pas craquer, regardez le lien) 

MinorityReport.jpgSur D8, ambiance moins déprimante, avec Minority report de Spielberg, adapté de mon chouchou Philip K.Dick♥♥. Dans le futur, des voyants prédisent les crimes et la police arrête les criminels avant que les meurtres n’aient lieu. Mais peut-on condamner quelqu’un sur une simple pensée ? Le flic incarné par Tom Cruise ne remet pas en cause ce système, jusqu’au jour où les "pré-cogs" voient qu’il tuera quelqu’un qu’il ne connaît pas encore…

Mardi, Spider-man 2 de Sam Raimi sur M6. Je préfère largement l’aspect réaliste de ces films, le quotidien du personnage principal, que les histoires de super héros, film d’action et blockbuster, qui m’ennuient. Je préfère quand Tobey Maguire fait ses courses, va à la laverie comme tout le monde et se pose des questions existentielles que lorsqu’il combat les méchants… 

mars attacks.jpgSur D8, la comédie délirante de Tim Burton, Mars Attacks. Je me souviens que cette parodie, cette satire féroce des valeurs américaines, est sortie en même temps qu’Independance day, sur le même sujet (l’attaque d’extra-terrestres). Le film de Roland Emmerich (déjà auteur des très lourds 2012 et Godzilla) est très premier degré, sans humour, portant en avant l’héroïsme et le patriotisme indéfectible des Américains... Bref, tout le contraire du film de Burton. « Nous venons en paix... (vlan, ils dégomment la colombe) Et si c'était seulement une incompréhension culturelle ? Oui. Peut-être que pour eux la colombe est symbole de guerre ? »

Je vous laisse avec cette fameuse réplique : 

"En tous cas, les Martiens, la télé, ils l'auront pas !"

 

27/04/2014

A la télé ce soir : Un cœur en hiver, Quelques jours avec moi

coeur en hiver.jpgA la télé ce soir, ne ratez pas sur Arte un film que j’adore, le meilleur de Claude Sautet selon moi : Un cœur en hiver. Emmanuelle Béart y est sublime (avant de se massacrer en transformant sa bouche en bec de canard WC). Elle incarne Camille, une violoniste passionnée et pleine de vie. Elle sort avec Maxime (André Dussolier) un luthier très amoureux d’elle. Elle rencontre le collègue et ami de son amoureux, Stéphane (Daniel Auteuil). Ce dernier est tout le contraire de Camille : froid, méprisant, silencieux. Il préfère la musique à l’amour, à la vie, et rester seul dans sa tour d’ivoire. La romanesque Camille est attirée par cet homme si mystérieux. Qui est-il vraiment ? Trop sensible, trompé par l’amour, il a décidé de se réfugier sous une carapace, de ne plus rien ressentir, de se venger en faisant souffrir ceux qui osent l’aimer ? Le feu va t-il briser la glace ?

Après Manon des sources, ou Daniel Auteuil-Ugolin éprouvait un amour sans retour pour la belle Manon, l’acteur prend en quelque sorte sa revanche ici. Savoir qu’Auteuil et Béart étaient en couple à l’époque de ces deux films renforce la fascination… Un cœur en hiver est un film bouleversant, qui va au plus profond des sentiments, de la passion, de la cruauté. Les acteurs échangent des regards lourds de sens. Et la musique de Ravel est aussi magnifique et révélatrice des émotions. Regardez ce court extrait emblématique : "Je peux pas. J'y arrive pas. On peut pas en rester là. Je ne peux pas l'accepter. Mais dites quelque chose ! (...) J'ai pas rêvé, cette façon de me regarder, tout ce que nous nous sommes dit (...) Mais si c'était un jeu, il fallait aller jusqu'au bout ! (...) Ah il paraît qu'il aime la musique. Parce que c'est du rêve la musique. Parce que ça n'a rien à voir avec la vie. Mais le rêve pauvre type, tu sais pas ce que c'est. T'as pas d'imagination, pas de cœur, pas de couilles, pas de sève. Ya rien là-dedans !" A voir absolument.

Le film est suivi d’un autre excellent cru de Sautet : Quelques jours avec moi. Daniel Auteuil y joue déjà un homme froid, pédant, énigmatique, fascinant. Il interprète le directeur d’une chaîne de supermarchés. Dépressif, il tente de régler son désordre intérieur en le transmettant à d’autres. Il s’installe en « province » chez un de ses employés (Jean-Pierre Marielle♥♥♥) qu’il perturbe en critiquant ses méthodes de travail. Il trouble également le cœur de Francine (Sandrine Bonnaire)…

mauvais fils.jpgAutre film de Claude Sautet lundi sur France 2, à minuit 25 (!) Un mauvais fils, avec Yves Robert ♥ et Patrick Dewaere♥♥♥. Après les rapports amoureux et sociaux conflictuels, le film s’attarde cette fois-ci sur les relations père-fils, avec toujours une grande profondeur et justesse. Il délaisse également la classe aisée pour se concentrer sur le milieu modeste. Dewaere, écorché vif et à fleur de peau, est comme toujours parfait dans le rôle de ce loser, ex drogué, qui a déçu son père. Dewaere avait un gros souci avec la drogue, on suppose qu’incarner ce personnage a dû être difficile pour lui… 

 

Et vous appréciez-vous ces films et acteurs ?

 

25/04/2014

Dans la cour de Pierre Salvadori

dans la cour.pngDans la cour, il y a un concierge rockeur dépressif, des fleurs à arroser, des vélos volés, un vigile SDF, un chien à mater, des voisins à supporter, un ami à aider, un mari à calmer, des paradis artificiels, de l’amour à donner, une fissure à colmater… Dans la cour, il y a un monde fou… (Voir bande annonce en lien).

Antoine (Gustave Kerven) est musicien. On l’attend sur scène. Mais il ne peut plus. Il s’en va et quitte tout. Une conseillère pôle emploi dévouée (paraît queça existe, je n’ai vu la mienne qu’une seule fois en plusieurs années de chômage) lui trouve un boulot de gardien d’immeuble. Lui qui ne sait plus s’occuper de sa vie, va maintenant s’occuper des autres. A commencer par Mathilde (Catherine Deneuve) une retraitée très impliquée dans la vie associative de son quartier, mais qui a l’impression que son mari ne fait plus attention à elle. Elle découvre une fissure dans son salon, qui l’obnubile. Elle croit que l’immeuble va s’effondrer. A l’image de sa vie, de celle d’Antoine…Ensemble, ce duo improbable va tenter de colmater la brèche. 

dans la cour kerven deneuve.pngJ’ai vraiment beaucoup aimé ce film, à l’image du meilleur selon moi de Pierre Salvadori : Les apprentis. Comme souvent, on retrouve une kyrielle de personnages drôles et attachants (Jean Rochefort en tueur à gages dans Cible émouvante, Marie Trintignant en mythomane dans Comme elle respire…) Ici par exemple, Pio Marmaï (le beau gosse médecin bien sous tous rapport du Premier jour du reste de ta vie) dix kilos en plus et cheveux gras, est tordant en voleur-revendeur de vélos fumeur de joints. Le rôle du loser torturé mais gentil, habituellement dévolu au regretté Guillaume Depardieu, revient à Gustave Kerven. Ce dernier est méconnaissable et assagi depuis Groland et les films avec son compère Benoît Delépine, Mammuth ou Aaltra. Dans ce film, Kerven le rebelle grande gueule ressemble à un gros nounours. Il est « rassurant » comme le dit Catherine Deneuve, qui se reposera sur lui.

Dans la cour porte sur le monde un regard décalé et poétique. La scène de l’entretien d’embauche est hilarante. J’aimerais beaucoup tomber sur un employeur aussi conciliant que Catherine Deneuve !  « Je le trouve très bien : il est gentil, poli et il n’a pas l’air sûr de lui. Moi j’aime les gens pas sûrs d’eux, au moins ils s’appliquent » « Il parle tout seul ! – Eh ben tant mieux, comme ça au moins, il s’ennuiera pas ». 

L’humour prime, les réparties fusent et les spectateurs étaient pliés de rire. Si le film est aussi drôle que les précédents, il est aussi plus mélancolique. Comme lorsque Catherine Deneuve visite la maison de son enfance, qu’elle se rend compte qu’elle a été modifiée et ne correspond plus à ses souvenirs… On revoit les personnages dépressifs comme François Cluzet dans Les apprentis ou José Garcia dans Après vous. Mais ces personnages sont irrésistiblement drôles. On peut rire de tout, même de la dépression, et avec finesse. Un mot résume le cinéma de Pierre Salvadori : tendre.

Petites fissures, grandes fêlures… Un sous-titre qui correspond parfaitement à ce film, l’un des meilleurs de 2014. Je vous conseille vivement de rentrer dans cette cour.

Tous les acteurs sont formidables. J’ai eu la chance d’assister au cocktail après la séance, et pour une fois, les comédiens sont restés avec nous toute la soirée, accessibles, gentils et drôles, à l’image de leurs personnages. Et Catherine Deneuve est aussi belle de près que dans ses films, le temps n’a pas de prise sur son visage lumineux.

 

23/04/2014

Bilan "je suis culturée" de mars : les sorties théâtre

marina cars.jpeg- Marina Cars l'ouvre un peu, Théâtre popul'air du Reinitas, paiement au chapeau

Lorsque l'humoriste imite une adolescente qui se prend pour une grande, elle n'a absolument rien à envier à Alex Lutz. Elle est étonnante  de justesse. La jeune femme joue également une conseillère d'orientation calamiteuse, son prof de sport, les mecs lourdauds qui draguent en boîte, toute une galerie de personnages drôles et bien croqués. J'espère que Marina Cars rencontrera le succès qu'elle mérite, en attendant, n'hésitez pas à aller l'encourager ! Elle passait en fin de soirée après tous les autres, nous n'étions plus qu'une dizaine dans la salle, et pourtant son show surpassait les spectacles précédents (Du rhum, des hommes) qui trouvaient pourtant salle comble... Un problème d'horaire qui j'espère se réglera vite !

 Marina Cars, tous les mercredis 20h au Rock's Comedy Club, les samedis à partir de juillet au Théâtre popul'air du Reinitas.

- Du rhum, des hommes, Théâtre popul'air du Reinitas, paiement au chapeau

Et de la bière nom de dieu. Attteinte de chansonnite aigue, cet air me trotte encore en tête... Deux amies que tout oppose se rejoignent chaque soir dans un bar pour parler des mecs. L'une, naïve et innocente, s'imagine qu'un type qui l'ignore est son prince charmant, l'autre est une croqueuse d'hommes désabusée. C'est un peu trop caricatural et hystérique, mais c'était très drôle de voir les comédiennes asticoter les hommes du public et se poser sur les genoux d'un de nos copains pour l'embrasser ! Il en était ravi : c'était la deuxième fois qu'il voyait la pièce, et la deuxième fois que les actrices le prenaient pour cible... On le soupçonne de venir exprès. Les bisous, un bon argument de vente pour ce spectacle très convivial, le moins que l'on puisse dire...

 

- Je fais mieux l’amitié que l’amour (et encore), Théâtre Le funambule Montmartre

Le titre lassait présager un ton très second degré. Pourtant la pièce n'est pas vraiment drôle, elle prête plutôt à réfléchir. Une fille attend sa meilleure amie pour se rendre à la première du spectacle de son amoureux. La copine arrive en retard (sympa) elles ne vont pas au théâtre (hyper sympa pour le copain) font les langues de vipère sur une ex amie qui s'est mal comportée avec elles (car elles se comportent bien avec les autres?) Elles critiquent le mec de l'autre (elles sortent avec des tocards qui les traitent mal, si elles trouvent ça normal, compréhensible qu'elle fasse de même avec leurs amis). Elles se balancent leur quatre vérités, pleurent, crient, se jettent des trucs à la gueule puis se tombent dans les bras. Euh, c'est ça être amies ? Cette hystérie, cette hypocrisie ? Ce manque de considération pour l'autre ? Eh bien si elles font mieux l'amitié que l'amour, je n’imagine même pas le reste...

Prochaine pièce prévue : Antoine Duléry fait son cinéma, au grand point virgule

 

22/04/2014

Bilan "je suis culturée" de mars : les spectacles d'improvisation

bla bla.jpg- Blabla, troupe d'improvisation, Théâtre Le bout, Paris, jusqu'au 28 juin.

Trois jeunes femmes improvisent des sketchs autour d'un magazine féminin. C'est le public qui propose les sujets qu'elles doivent développer. Le spectacle change donc chaque soir et varie en fonction de la pertinence des thèmes et de l'inspiration des comédiennes... J'ai ri aux larmes lors de la rubrique amour, où les spectateurs ont choisi un extrait d'un film Harry Potter, le sujet à aborder (la prostitution) et des mots clés à placer obligatoirement qui n'ont rien à voir avec la choucroute...  Les comédiennes doublaient les personnages du film, et quand on connaît les vrais dialogues et situations, c'était encore plus drôle.

Les actrices sont vraiment douées et réactives, pour pouvoir improviser sans prendre le temps de la réflexion sur des sujets peu faciles (le public a été vache pour la rubrique beauté : comment peut-on développer un sujet comique autour du jus de citron ?) Elles accentuent la difficulté également en choisissant par exemple de commencer chaque nouvelle phrase en suivant les lettres de l'alphabet « Alors je voulais vous dire » « Bonjour d'abord » « C'est évident ». A voir.

 

- Oui Raymond ! L'entrepôt, Paris 14e, tous les derniers dimanches du mois. Paiement au chapeau

Encore un spectacle d'improvisation où le public choisit les thèmes. Les comédiennes (seules les femmes ont le courage de se lancer dans l'impro ou quoi?) sont beaucoup plus nombreuses que dans Blabla et ne jouent pas toutes en même temps, elles ont donc plus le loisir de réfléchir aux sujets et gags à trouver. Certains sketchs étaient hilarants, mais pourquoi faut-il qu'une personne propose toujours un sujet scatologique et lourd... quelques grammes de finesse dans un monde de brutes ne font pourtant pas de mal. Pour l'anniversaire de l'une des leurs, les comédiennes (les bonnets M) ont demandé aux hommes de la salle de monter sur scène et de se mettre torse poil ! Ils ont tous joué le jeu, sauf deux (sur une bonne trentaine). Malheureusement, on a pu observer aucun torse « photoshopé » à la Ryan Gosling comme dans Crazy Stupid love. (cliquez sur le lien !)

Demain, suite du bilan je suis culturée de mars, les sorties théâtre, avec :

- Marina Cars l'ouvre un peu

- Du rhum, des hommes

- Je fais mieux l’amitié que l’amour (et encore)

 

21/04/2014

A la télé cette semaine : Le peuple migrateur

peuple migrateur.jpgEn cette semaine de vacances, beaucoup de films pour enfants à la télévision. Ce soir, ne ratez pas sur Gulli Le peuple migrateur de Jacques Perrin. J’adore ce film, une pure merveille. Voler avec les oiseaux, un rêve accessible grâce aux caméras fixées à des ULM. Associée aux images splendides, la musique enchanteresse de Bruno Coulais et Nick Cave.  Je chougne rarement au cinéma, sauf lorsque des drames touchent des enfants (Le tombeau des lucioles, un traumatisme) ou les animaux (Chaussette dans Danse avec les loups). Dans Le peuple migrateur, je me réjouis de voir des petits oisillons tout mignons percer leur coquille, mais j'ai les larmes aux yeux lorsque les animaux sont pris au piège (l’oiseau en cage qui regarde ses compères s’envoler et pas lui, celui englué dans le pétrole…) Ce film sublime a nécessité trois ans de tournage et une équipe de 450 personnes réparties à travers le monde. A voir absolument.

Autre film qui plaira aux petits,  Madame Doubtfire sur France 4. Divorcé, Robin Williams se déguise en gouvernante pour se rapprocher de ses enfants. Aussi Pirates des Caraïbes, le secret du coffret maudit sur TMC.

Sur W9,  SOS fantômes, mais en le revoyant 15 ans après j’admets une légère déception. Pas seulement à cause des effets spéciaux et de la mode des années 80, mais parce que le film comporte certaines longueurs. Au moins, il reste Bill Murray et la musique.

Au-bon-beurre.jpgUn film que j’ai vu enfant mais pas spécialement destiné aux plus jeunes, sur France 5, Au bon beurre d’Edouard Molinaro (La cage aux folles, L’emmerdeur). Pendant l’occupation, Roger Hanin et Andréa Férréol interprètent un couple pétainiste se livrant au marché noir. Comme les autres films traitant de la guerre et de la déportation des Juifs (Au revoir les enfants par exemple) Au bon beurre était sans doute responsable de mon cauchemar récurrent : j’imaginais que j’étais une enfant Juive et que les nazis venaient chercher toute ma famille. Je restais dans ma cachette favorite (derrière le poêle, comme le chat) et les soldats ne me trouvaient pas (mais ceux ne jouaient pas à cache-cache avec moi, si…)

Mardi sur M6, Wall-E, le petit robot seul sur Terre, au sens propre : trop polluée, la planète a été abandonnée. Mais Wall-E continue le travail pour lequel il est programmé : éliminer les déchets… Un film écolo, qui devrait donc me plaire à priori, mais qui ne m’avait pas trop emballée dans du papier à sa sortie.

Mercredi sur Arte, suite du cycle Claude Sautet avec Vincent, François, Paul et les autres. Des amis, l’un riche médecin délaissé par sa femme, l’autre écrivain raté, l’autre encore boxeur désargenté, se retrouvent chaque semaine autour du rôti dominical. Ils relativisent leurs déboires lorsque Vincent (Yves Montand) fait une crise cardiaque… 

Jeudi sur Chérie 25, La piscine de Jacques Deray. 9 ans après Plein soleil, qui se déroulait en pleine mer, nouveau duel torse poil entre Alain Delon et Maurice Ronet, cette fois-ci pour les beaux yeux de Romy Schneider (on les comprend).  

A la même heure sur France 3, Open Range, un western de Kevin Costner.

Et vous, aimez-vous ces films ? Qu’allez-vous regarder ?

 

 

 

20/04/2014

A la télé ce soir : Les choses de la vie, 100 000 dollars au soleil, The Green Hornet...

choses de la vie.jpgSur Arte, début d'un cycle Claude Sautet avec Les choses de la vie. Un homme (Michel Piccoli) est victime d'un accident de voiture. Alors qu'il sombre dans le coma, à l'approche de la mort, il revoit sa vie défiler sous ses yeux, et les doutes qui l'assaillent : qui choisir entre son épouse (Léa Massari) et sa maîtresse Romy Schneider ? (euh ? Je ne me pose pas autant de questions, je choisis directement Romy !)

On peut y entendre l'une des plus tristes musique de film, signée Philippe Sarde, la chanson d'Hélène : « Ce soir, nous sommes septembre Et j'ai fermé ma chambre Le soleil n'y entrera plus Tu ne m'aimes plus. »

A déconseiller aux dépressifs ou sentimentaux qui viennent de se faire larguer : chouinerie assurée. Cette musique tournait en boucle lors de l'exposition consacrée à Romy Schneider. C'était un crève-cœur de l'entendre tout en regardant les photos du fils de l'actrice, décédé tragiquement à 14 ans (en s'empalant sur les piques d'un portail). On pouvait aussi revoir l'interview de Romy évoquant l'acharnement des paparazzis, le gros plan sur son visage digne : « des journalistes déguisés en infirmiers pour photographier un enfant mort : Où est la morale ? Où est le tact ? »

On retrouve les deux acteurs, les amours déçues et les désillusions nostalgiques dans le film programmé à 22h : Mado.

chipmunk.jpgSi vous voulez plutôt rire avec vos enfants, après avoir cherché les œufs de pâques, vous pouvez chercher le Marsupilami sur TF1, mais ce film m'a beaucoup déçue.  Seul Lambert Wilson imitant Céline Dion vaut le coup d'oeil. Pourtant j'adore Alain Chabat, l'ex Nul qui a imaginé le génial La cité de la peur, et Franquin est mon auteur de BD préféré (Gaston Lagaffe est mon mentor, on comprend pourquoi j'ai fait une grande carrière).

Regardez plutôt sur France 2 un documentaire (que je n'ai pas vu) mais qui promet d'être très mignon : Le peuple miniature, sur des n'animaux jolis comme tout, comme le chipmunk (en photo).  Cécile de France est la narratrice.

Pour les enfants toujours, soirée Cars sur M6.

100 000 dollars au soleil.jpgPour les plus grands, une comédie sur D8, 100 000 dollars au soleil d’Henri Verneuil, avec Jean-Paul Belmondo, Lino Ventura et Bernard Blier. Je le connais par cœur, mais je le regarde toujours sans déplaisir, pour la bonne humeur qu’il déclenche et les dialogues d’Audiard :

« - Quand les types de cent trente kilos disent certaines choses, ceux de soixante kilos les écoutent ... » « Dans la vie, on partage toujours les emmerdes, jamais le pognon » « Ici, c’est une grande famille. Quand un chauffeur veut un congé ou une augmentation, il vient me voir, je l’écoute et je le vire ».

Dans le Sahara des années 60, des camionneurs se poursuivent pour récupérer un magot volé par l’un d’eux. La veille, ils se cuitaient ensemble. La scène de beuverie reste un grand classique des films d’Audiard : Les tontons flingueurs, Un singe en hiver… Pour votre santé, consommez de l’alcool avec modération, mais regardez à volonté les films avec les dialogues d’Audiard.

Si vous préférez les films noirs, misez sur L.A confidential sur HD1, avec Kevin Spacey et Kim Basinger dans le rôle de la femme fatale. Le film est inspiré de James Ellroy. Comme dans Le dahlia noir, l’histoire évoque le Los Angeles corrompu des années 50, le crime organisé et l’envers du décor de Hollywood… C’est un thème cher à l’écrivain, car sa mère a été assassinée pendant cette époque trouble, et ce meurtre ressemble à celui du dahlia. Je vous conseille vivement son livre et les enquêtes sur le sujet.

En deuxième partie de soirée (demain, c'est férié !) Eyes wide Shut sur la même chaîne.

Coté comédie, France 4 propose à 22h50 The Green Hornet de Michel Gondry. L'immature et loser Seth Rogen devient un super héros malgré lui, sans pouvoir, mais très drôle. On remarque la patte du réalisateur (auteur de Soyez sympas rembobinez), qui apporte sa poésie loufoque au genre du blockbuster.

Et vous, appréciez-vous ces films ? Qu'allez-vous regarder ?

19/04/2014

Love Letters, avec Jean-Pierre Marielle

 

jean pierre marielle love letters.pngUn homme et une femme (chabadabada) correspondent par lettres de leur enfance à leur mort. On suit et devine leur relation à travers les sous-entendus et non-dits entre les lignes. C'est subtil, drôle et émouvant. Sur scène, un couple lit les lettres. Il change chaque mois. En avril, Francis Huster et sa femme Cristiana Reali, qui ne me fait pas rêver comme Jean-Pierre Marielle.

Dans cette interview à Paris Match, Marielle, toujours provoc, explique :  « Je m’en fous complètement. Il (son personnage) ne me ressemble pas du tout.(...) La seule chose qui me plaise dans tout cela, c’est d’être sur scène avec ma femme ! »

Tu parles ! A la fin, lorsque le héros apprend que celle qu'il a toujours aimée est morte, Marielle avait les larmes aux yeux, les lèvres tremblantes comme s'il allait pleurer... Le rideau s'est vite baissé, mais entre deux relevés rapides, on surprenait son épouse qui le consolait, le bras posé sur son épaule, qu'elle retirait bien vite quand elle s'apercevait qu'on les voyait... C'était terriblement émouvant. Déjà de voir pleurer quelqu'un, mais surtout quelqu'un qu'on adore ! Jean-Pierre Marielle quoi, un monument qui a joué dans plus d'une centaine de films ! Je l'adore dans Tous les matins du monde d'Alain Corneau, Coup de torchon de Tavernier, Les grands ducs de Patrice Leconte, La valise de Georges Lautner... Je savais bien qu'il faisait le fanfaron qui se moque de tout, justement pour masquer sa grande sensibilité... Il a très bien choisi sa femme. Souriante, rayonnante, on la sent positive et pleine de vie. Pour moi, Marielle possède la plus belle voix du monde, grave et chaude. Son épouse a la petite voix frêle, aiguë d'une enfant ! Au début, j'ai cru qu'elle le faisait exprès pour marquer la jeunesse de son personnage (il commence à écrire ses lettres vers 8 ans) mais lorsque j'ai constaté qu'Agathe Natanson gardait le même timbre, j'ai compris que c'était sa voix normale. Comme quoi, les contraires s'attirent.

Love Letters, avec Jean-Pierre Marielle et Agathe Natanson, au théâtre Antoine, Paris.

Demain, suite des pièces de théâtre vues en mars :

- 1 one woman show : Marina Cars

- 2 spectacles d'improvisation : Bla Bla et Oui Raymond !

- 2 pièces de théâtre sur l'amitié féminine : Du rhum des hommes et Je fais mieux l'amitié que l'amour (et encore)

 

17/04/2014

Bilan "je suis culturée" de mars : films, séries et documentaires

balade sauvage.jpgSuite du bilan, après les films vus au cinéma.

31 films à la télé :

Coup de cœur canal+ : 

- Perfect mothers de Anne Fontaine, avec Naomi Watts et Robin Wright

Deux femmes d'une quarantaine d'années, amies depuis toujours, tombent amoureuses de leurs enfants respectifs qui ont à peine 20 ans... Ce pitch ne me disait rien qui vaille, comment pourrais-je comprendre une histoire quasi incestueuse... et pourtant, ça fonctionne ! Grâce à la subtilité des situations, des sentiments... et au décor paradisiaque, les plages d'Australie.

 Coup de cœur Arte :

- La balade sauvage de Terrence Malick, avec Martin Sheen et Sissy Spacek, 1973.

J'avoue, je ne l'avais jamais vu... Comme toujours chez ce réalisateur, on retrouve la nature magnifiée, une bande originale soignée (Gassenhauer de Carl Orff, à écouter en lien) et un certain lyrisme malgré l'horreur : J'ai été fascinée par cette histoire incroyable inspirée des célèbres « tueurs nés » qui ont donné également un film du même nom. A la fin des années 50, Charles Starkweather, fan de James Dean, n'a que 19 ans et sa copine 14. Les parents de cette dernière voient d'un mauvais œil cette union. Alors le jeune homme les tue... Les deux amoureux partent en cavale où ils assassinent froidement ceux qu'ils rencontrent. Starwheaker passe à la chaise électrique a seulement 20 ans, tandis que son amie, jugée victime, s'en sort avec la prison à vie. Elle est libérée sur parole en 1976. Elle travaille comme femme de ménage, change de nom (tu m'étonnes!) refuse toujours de parler des meurtres (tu m'étonnes bis!) et ne s'est jamais mariée. elle a aujourd'hui 70 ans. 

Prochain film prévu : Lincoln de Steven Spielberg

 

6 documentaires : 

2 coups de cœur :

- Amelia Earhart

Un documentaire fascinant sur la première femme à avoir traversé l'Atlantique en avion, en 1928. Elle disparaît à bord de son engin en 1937 alors qu'elle effectue un tour du monde. On ne retrouvera jamais sa trace, ce qui entraîne des hypothèses plus ou moins farfelues, mais fascinantes (elle était en fait une espionne pour Roosevelt, emprisonnée par les Japonais, elle aurait survécu et serait rentrée en Amérique sous un faux nom et y couler des jours paisibles dans l'anonymat, etc...)

- Violette Leduc, la chasse à l’amour, d’Esther Hoffenberg

Je ne connais cette auteure qu'à travers les livres de Simone de Beauvoir, et ce documentaire m'a redonné l'envie de lire les œuvres autobiographiques de cette femme singulière, amoureuse sans réciprocité (de Simone de Beauvoir, ou de Maurice Sachs, écrivain homosexuel).

- Katharine Hepburn

- Lindbergh, l’aigle solitaire de Daniel Costelle et Isabelle Clarke

- Heath Ledger, trop jeune pour mourir

- Sharon Tate, trop jeune pour mourir

Prochain documentaire prévu : David Bowie en 5 actes

 

3 séries :

- Broadchurch saison 1

- House of cards saison 2

- Mad Men saison 6 (fin)

Prochaine série : Weeds saison 8

 Demain, suite du bilan culturé avec les pièces de théâtre, concerts et livres