27/05/2012
La rubrique nécrologique de la semaine : Lagaffe danse Stayin' alive
Lundi matin, 8 heures, le réveil se met en route comme chaque jour sur Radio Nostalgie :
« On apprend le décès de Robin Gibb, l’inoubliable Bee Gees, des suites d’un cancer du côlon, à l’âge de 62 ans… »
Je vous laisse deviner quelle chanson m’a occupé l’esprit toute la journée. Quand on invente « staying alive », on n’a pas le droit de mourir.
Déjà, en m’habillant, j’abandonne enfin mon manteau d’hiver pour mettre mon blouson en skaï . Je choisis inconsciemment un jean au fond évasé, un peu patte d’eph, et des bottines en cuir. Bref, le sosie de John Travolta marchant dans Saturday night fever.
Je sors pour rejoindre le métro, toujours la chanson en tête. Je me rends compte que j’avance en rythme, comme l’acteur. (Malgré moi, dès que j’entends de la musique dans la rue, je ralentis et me cale sur le tempo, même si je n’aime pas l’air que j’entends.) Je fredonne. Sur le quai, une femme me fait un large sourire et hoche la tête d’un air entendu. Elle m‘aperçoit chuchoter le « ha, ha, ha, ha, stayin’ alive, stayin’ alive » tout en dodelinant la tête. Voyant qu’elle a compris la référence (elle a dû apprendre la nouvelle) je balance furtivement un bras en bas et l’autre en haut avec le doigt levé, comme Travolta. La femme éclate de rire. Un type l’entend et se retourne vers moi, mais replonge immédiatement dans ses pensées. Dans le métro, les gens ne sont guère attentifs et restent dans leur bulle déprimée.
J’arrive au bureau. Le lundi matin, le chef est en réunion jusqu’à 9h30. Alors quand le chat n’est pas là, les collègues partent en longue pause café et la Papillote danse. Seules deux (sur dix) collègues sympas sont présentes. Je rentre par la porte du fond et traverse l’allée centrale de l’open space en chantant :
« Well you can tell
by the way I use my walk
I'm a woman's man
no time to talk
Music loud and women warm
I've been kicked around
since I was born ! »
J’atteins le bout de l’allée et me retourne en faisant le classique déhanché de Travolta. Mes collègues sifflent et tapent des mains :
« Whouhouh ! C’est tout à fait ça !
- Tu danses trop bien ! »
A cet instant, la porte du bureau s’ouvre brusquement :
- C’est quoi ce bordel ?! »
Ouf, ce n’est pas le chef, simplement le collègue qui m’avait demandé de faire son boulot à sa place. Pour une fois, je ne suis pas prise en flagrant délire.
20 minutes plus tard, Prunelle revient de sa réunion. Comme toujours, les conversations cessent en plein milieu d’une phrase. Je trouve cette réaction stupide et hypocrite. Prunelle doit forcément nous entendre jacasser et rire depuis le fond du couloir, et quand il ouvre la porte, plus un bruit ! C’est un chef mais pas un kapo tout de même, même si la traduction signifie la même chose. Il déteste quand on parle, pourtant je rappelle que l’on fait un travail répétitif qui ne nécessite aucune concentration. Alors je papote tout de même de temps en temps pour briser le silence pesant, pour que le temps passe plus vite, et Prunelle pousse de lourds soupirs pour signifier son mécontentement. Parfois quand mes collègues rigolent de mes réflexions, il les gronde comme des enfants : « oh, un peu de sérieux ! » et les employés baissent la tête sans dire un mot jusqu’au restant de la journée, interminable.
Rompant le silence de mort, le collègue qui m’avait surprise dit au chef :
« Vous avez raté quelque chose tout à l’heure !
-Ah ? Quoi ?
-Papillote qui chantait et dansait ! Fallait voir ça !
Le chef me lance un regard furibond. Je suis cramoisie. Mais comme d’habitude, j’en rajoute une couche :
-Nan mais le chanteur des Bee Gees est mort ce matin, fallait bien lui rendre hommage ! »
Et pis d’abord, je n’ai pas chanté Stayin’g alive en entier, seulement le premier refrain, et je n’ai pas fait ma chorégraphie complète, savamment élaborée au fil des soirées arrosées.
Je pense que mon collègue a tenu là sa vengeance, puisque je n’ai pas fait son travail à sa place et qu’il s’est donc fait engueuler par Prunelle.
Je vous rassure, le jour du décès de Donna Summer, je n’ai pas fait la chorégraphie des Full Monty sur Hot Stuff.
19:57 Publié dans La rubrique nécrologique, On connaît la chanson, Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : travail, gaston lagaffe est mon idole, bee gees, donna summer, musique, saturday night fever | | Facebook
23/05/2012
La folie des glandeurs : le pont de l'ascension, suite
Mes collègues partis pour l'ascension, je me retrouve donc seule dans le bureau.
Tout l’après-midi, des personnes entrent à l’improviste, sans même frapper à la porte.
- Euh ?
- Je suis du bureau d’à côté, je viens prendre des agrafes, et le placard des fournitures est ici.
-Ah ? Euh… d’accord…
A ce propos, constatant ma grande consommation d’agrafes (on doit accrocher chaque dossier, et comme j’en traite trois fois plus que les autres employés…) à chaque fois que je me réapprovisionne, le chef me demande d’un air suspicieux : « Mais vous en faites quoi de toutes ces agrafes ?! » (Ben, je les mange !) (La contrebande d’agrafes doit être un marché juteux)
Une heure plus tard :
« Vous auriez des trombones ? »
Je songe à poster sur la porte : « chez Papillote, fournitures de bureau, ouvert de 9 heures à 17 heures, du lundi au vendredi, entrée libre. »
20 minutes après, j’entends qu’on essaie d’ouvrir la porte du fond. Je travaille dans un grand open space muni de trois portes, et quand je suis partie manger, je les ai fermées à clé (des fois qu’on me vole des trombones). Je pense à en ouvrir qu’une seule au retour.
Je sors : - oui, vous voulez ?
Un homme me regarde d’un air agressif : Pourquoi cette porte est-elle fermée ?!!
Je lui explique : eh bien comme j’étais seule, j’en ai ouvert qu’une.
Il hausse le ton : « Ah oui ! Je vois bien que vous êtes seule ici !! Comment ça se fait ?!!! »
Il doit s’imaginer que je m’enferme pour pouvoir danser sur les tables et faire un feu de joie avec les dossiers.
A l’heure où je devrais partir, certainement pour vérifier si je n’ai pas profité de l’absence du chef pour quitter le travail plus tôt, un type rentre :
- Votre chef m’a appelé, assez paniqué.
-Ah ? (Qu’est ce qu’il se passe encore !)
- Il a oublié de vous rappeler une chose très importante, il m’a dit qu’il n’en avait pas « dormi de la nuit ».
-Oh ?!
-Oui, il faut absolument que vous pensiez à fermer la porte à clé avant de partir ce soir. »
C’est bête, moi qui avait préparé un bel écriteau : « Tout doit disparaître ! » « c’est ouvert, servez-vous, prenez les ordinateurs » « si vous pouviez également partir avec les dossiers à traiter, ce serait pas de refus »
Mon chef me prend vraiment pour une neuneu. Bon d’accord, j’ai oublié les clés la semaine dernière, mais c’était mon premier jour, je revenais de vacances, je n’avais pas la tête à ça, et d’habitude Prunelle est le dernier à quitter le bureau…
Ne pas en dormir de la nuit ! Il n’a vraiment que ça à penser. Ce travail est si passionnant.
La confiance règne. Sans doute parce que je me permets de plaisanter, que je suis la plus jeune, embauchée en intérim sans possibilité de CDI, le chef doit penser que je suis la moins sérieuse. Bien évidemment personne des bureaux alentour n’est venu vérifier si mes vieux collègues en CDI bossaient bien le matin, tandis qu’ils passaient leur temps à téléphoner, lire ou papoter à la machine à café…
Bientôt sur vos écrans, d’autres épisodes de la saga « La folie des glandeurs »!
Et vous, l’ambiance au bureau ?
22:26 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : travail, gaston lagaffe, big brother | | Facebook
21/05/2012
La folie des glandeurs : le pont de l'ascension
Vendredi matin, je débarque donc au boulot avec vingt bonnes minutes de retard, me corrigeant mentalement : « ranh, t’abuses quand même… »
Pourtant, un seul employé est présent. Il est en grande conversation téléphonique sur le fixe du bureau. Il calcule ses impôts avec sa femme. Et là, j’apprends qu’il gagne plus du double de mon salaire. Je l’ai déjà mauvaise en entendant la nouvelle, mais il m’achève une heure plus tard, quand il raccroche enfin. Il me voit travailler normalement et rigole avec dédain : « mais pourquoi tu te tracasses à bosser autant, toute façon t’as la même paie au final ? Nous on ne regarde que 25 dossiers dans la journée. »
Sa voisine, qui lit le journal gratuit, acquiesce. Je tombe des nues car je ne traite non pas 10 %, ou un quart, mais carrément TROIS FOIS PLUS de dossiers qu’eux. Je m’étrangle également en repensant à leurs propos lors des élections, vantant les mérites du « travailler plus pour gagner plus ». Comble de l’ironie, ils sont tous à temps partiel. Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais, sans regarder la poutre dans mon œil.
Mon collègue à ma droite n’est même pas là. Son ordinateur est éteint, mais ça, c’est habituel. Il l’allume en général quand il me voit arriver (sachant que, ne travaillant que 4 jours, il est censé bosser dès 7h30, soit une heure 30 avant moi) (le seul jour où je suis arrivée en avance, je l’ai surpris en plein sudoku) (je suppose qu’après ses 30 ans dans l’entreprise il doit maîtriser le niveau « expert »).
A 10h30, je le vois enfin débarquer comme une fleur, pour repartir une heure et demie plus tard avec les autres, puisqu’à part le chef et moi personne ne bosse à temps plein.
Je pensais avoir tout vu et entendu, mais le collègue qui a passé sa matinée au téléphone me sort le plus naturellement du monde, tout en mettant son manteau :
-Ah Papillote, tu pourras t’occuper des dossiers Trucs, j’ai pas eu le temps de le faire.
Au lieu de lui rétorquer : Si tu n’avais pas passé ton temps au téléphone aussi !!! Je pense à la place à cette nouvelle tâche :
- Mais qu’est que c’est ? On ne m’a jamais demandé de le faire, ni expliqué comment !
-C’est pas compliqué, il suffit juste de classer et répertorier tous les dossiers qu’on a fait et de noter tous leurs numéros.
Je le regarde avec de grands yeux ronds. Il doit penser que je suis trop bête pour comprendre ce qu’il dit, mais je suis en fait ébahie par son culot.
Il ose même dire, je vous assure que je le cite mot pour mot : - Parce qu’à la base c’est le boulot du chef, mais il veut pas le faire parce que c’est pas intéressant, alors il me le refile. Et si il voit que je l’ai pas fait quand il rentrera lundi, il va m’engueuler »
Je pense qu’est inscrit sur mon front, en lettres clignotantes : « pigeon, marchez-moi dessus je ne dirai rien »
Et effectivement je n’ai rien dit. J’ai juste marmonné « on verra si j’ai le temps, faut que j’y pense ». C’est idiot mais j’ai d’abord songé : « c’est la première fois en cinq mois de travail que ce collègue m’adresse la parole (à part les salutations d’usage) je ne vais pas rentrer en conflit avec, pour une fois qu’il se déride. »
Mais faut pas pousser, je n’ai pas fait son travail. Il se fera peut-être sermonner lundi, et m’en voudra de ne pas avoir fait son boulot. Un jour j’apprendrais à avoir de la répartie et à m’imposer d’entrée pour éviter ces désagréments. A la place, je rumine une réponse que je parviens enfin à sortir trois jours après, quand la bataille est finie. Je suppose que mes autres collègues qui passent leur journée à gueuler comme des poissonnières de Ménilmontant lui auraient hurlé immédiatement, comme je les ai déjà entendus faire : « qu’il pouvait aller se gratter et se foutre les dossiers où je pense. »
Mes collègues à temps partiels partis, je me retrouve donc seule dans le bureau, sans personne pour vérifier si je bosse ou pas. Eh bien figurez-vous, j’ai travaillé quand même. Pire, comme je n’avais pas fini le dossier en cours, je suis même partie avec 30 minutes de retard (celles que j’avais gagnées le matin) (mes collègues abandonnent leurs dossiers sur la table dès que 17 heures sonnent, comme si une alerte au bombardement les priait de courir dans l’abri le plus proche.)
Enfin, « seule au bureau, sans personne pour vérifier »… Ce n’est qu’une expression…
SUITE DEMAIN
Et vous, quelle est l'ambiance au bureau quand le chat n'est pas là?
16:03 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : travail, gaston lagaffe | | Facebook
20/05/2012
Le retour de Gaston Lagaffe, suite
Je n’allais pas m’arrêter en si bon chemin…
Après 15 jours de vacances, dès mon arrivée au bureau j’ai donc demandé si le lundi de Pentecôte était bien férié. Comme le chef, énervé par mes blagues, ne m’avait toujours pas payé de billet pour repartir et se débarrasser de moi, j’ai enfoncé le clou en demandant si on faisait le pont pour l’ascension. Réponse abrupte : « non !!! »
Pourtant, je surprends les appels téléphoniques de Prunelle (Personnellement je déteste qu’on entende mes conversations donc je ne téléphone pas en public, c’est pourquoi mon portable porte mal son nom.) J’entends des termes fort réjouissants comme « j’ai calculé l’itinéraire, il faut passer par Nantes » « Tu aurais un deuxième duvet ? « j’espère qu’il fera assez chaud pour dormir sous la tente »
Hé hé, le chef ferait-il le pont, lui ?
J’ai confirmation le soir même. Prunelle nous annonce solennellement : « Je ne suis pas là vendredi.
- OooOOOh ?! »
Mes yeux pétillent comme à la vue d’un gâteau au chocolat. Je tente de retenir un sourire béat, en vain (j’ai un visage très expressif, à la fac on me surnommait « la toon »). Je me tourne vers les autres employés, ils restent impassibles. Contrairement à moi, ils maîtrisent parfaitement l’art de l’hypocrisie, si essentiel et répandu dans le monde du travail. Comme me l’a dit ma seule collègue sympa et bosseuse, vache qui rit à toutes mes blagues : « Tu dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas ici, en soulevant toutes les incohérences de ce boulot, et en plus en faisant de l’humour sarcastique ! »
Prunelle serre les dents face à mon air réjoui :
- Comme je sais que vous devez envoyer votre feuille de présence vendredi, vous n’avez qu’à la remplir en avance et je vous la valide, même si on est que mercredi. (Il marque un temps. On sent que ces derniers mots lui écorchent la langue) : Bon, je vous fais confiance…
« Je vous fais confiance. » OUAH AH AH. Je me vois déjà retarder la sonnerie du réveil d’une demi-heure.
Prunelle étant totalement dénué d’humour, et moi adorant mettre les pieds dans le plat, je ne peux m’empêcher de le torturer pendant qu’il signe ma feuille, approuvant mes heures de travail non encore effectuées :
-Faut pas que j’envoie tout de suite mes horaires à l’agence d’intérim alors !
Le cœur de Prunelle fait un bond : - Ah non surtout pas ! Vous attendez bien vendredi 17 heures comme d’habitude hein !!!
Pauvre Prunelle, il va nous faire une attaque. Avec Gaston, il mérite bien quelques jours de repos (il peut prendre aussi sa semaine, ça ne me dérange pas). Comme la plupart des gens premier degré et un peu limités (mon chef n’a pas inventé l’eau tiède), au lieu de comprendre qu’il ne saisit pas toutes les nuances de ma pensée si raffinée (ouah ah) Prunelle me prend sans cesse pour une demeurée. (Malheureusement je rencontre énormément de personnes de ce genre au travail). (je suis un génie incompris)
Bon, je donne l’image d’un Gaston Lagaffe avec mes blagues potaches sur la glandouille etc, mais en fait, je suis consciencieuse et scrupuleuse, et malgré moi je bosse toujours plus et plus vite que mes collègues. Je suis du genre à sortir le défaut cliché que l’on demande aux entretiens : « perfectionniste ». Mais ne le répétez pas, j’ai une réputation de Gaston à tenir. Quand mes collègues se rendent compte que je travaille plus qu’eux, ils me trouvent tout de suite moins sympathique. Ce qui est arrivé dernièrement quand j’ai été la seule intérimaire voyant mon CDD prolongé. Car oui, on peut faire des blagues et travailler en même temps (surtout quand le travail ne demande aucun effort intellectuel comme celui que je fais.)
Le vrai Gaston n’est pas celui qu’on pense, comme vous pourrez le lire demain…
Et vous, comment se passe la relation avec vos collègues et supérieurs au travail ?
18:53 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : travail, pont de l'ascension, gaston lagaffe | | Facebook
17/05/2012
Les Gérard du cinéma 2012
Hier commençait le festival de Cannes, présidé par Nanni Moretti ♥♥.
En même temps que j’écris ceci, je regarde la cérémonie en parallèle sur Canal+, la commente sur Twitter et réponds à mes « follower » (mémé nulle en nouvelle technologie essaie de faire croire qu’elle est trop hype, mais ne trompe personne hein ?) Ah oui, et je mange aussi. Je fais 4 choses en même temps, ma concentration est donc au top.
Vous attendez la liste des films en compétition ? Mémé toujours en retard de deux trains vous la donnera dans six mois comme d’habitude, quand la cérémonie sera finie. Non, je préfère vous dévoiler le palmarès d’un évènement tout aussi glamour, sérieux et essentiel… Les Gérard du cinéma. Les intitulés ne jouent pas dans la finesse, ni dans le politiquement correct. Cette année ils sont moins drôles, moins humour potache et bon enfant, et certains sont vraiment limites, mais d’autres font sourire et jettent un (petit) pavé ou plutôt parpaing dans la mare.
Gérard de l'acteur qui ferait bien d'arrêter de se la jouer et d'apprendre à jouer tout court :
Tomer Sisley dans Largo Winch 2 de Jérôme Salle
Jean-Paul Rouve dans Low Cost de Maurice Barthélémy (ex Robin des bois)
Anna Mouglalis dans Chez Gino de Samuel Benchetrit
Eric Cantona dans De force de Franck Henry
Louis Garrel dans Les Bien-aimés de Christophe Honoré
Je suis d’accord avec cette sélection, sauf pour Jean-Paul Rouve qui me semble au contraire plutôt humble. Anna Mouglalis est très belle, mais sa voix éraillée et son attitude un peu snob me congèlent.
Gérard du film avec des malades, des handicapés, des béquilles, des brancards, des fauteuils roulants, de l'Actifed, du Voltarène, du Primpéran, des bilans sanguins, des feuilles de remboursement, des courbes de température et des plateaux repas avec de la macédoine tiède. Et un petit suisse.
La Guerre est déclarée de Valérie Donzelli, avec Jérémie Elkaïm
Intouchables d'Eric Toledano et Olivier Nakache, avec François Cluzet et Omar Sy
Lourdes de Jessica Hausner, avec Sylvie Testud
Je n'ai rien oublié de Bruno Chiche, avec Gérard Depardieu
Ma compagne de nuit d'Isabelle Brancard Brocard, avec Emmanuelle Béart
C’était à prévoir, mais pour une fois que le cinéma français parvient à sortir du mélo et faire rire d’un évènement tragique, il faut se réjouir.
Gérard du membre de duo qui l'a dans le cul :
Olivier Baroux, comparse de Kad Merad
Yvan Le Bolloch’, comparse de Bruno Solo dans Caméra café
Fred Testot, comparse d’omar Sy dans le S.A.V
Alexandra Lamy, compagne de Jean Dujardin
Kool Shen, comparse de Joey Starr dans le groupe N.T.M
Quel titre délicat. Fred Testot ne rencontre pas autant de succès avec ses films que son ami du S.AV. Son rôle dramatique dans Gardiens de l’ordre cassait son image de comique, mais le film n’était pas transcendant et est passé inaperçu. Testot apparaît dans trois films cette année, dont Le marsupilami, carton au box office. Dépressions et des potes et le dernier Sea no sex and sun sont mal notés par les critiques. Le césar ne reviendra pas tout de suite à Fred, mais il peut se consoler avec son parpaing.
Gérard du film tellement riche en sucre, en miel et en guimauve que si t'as le malheur d'avoir pris du pop-corn, t'es sûr de dégueuler dans le seau :
La Délicatesse de David Foenkinos, avec Audrey Tautou
Ma part du gâteau de Cédric Klapisch, avec Karine Viard
Le Fils à Jo de Philippe Guillard, avec Gérard Lanvin
Mon père est femme de ménage de Saphia Azzeddine, avec François Cluzet
Monsieur papa de et avec Kad Merad
Encore un intitulé raffiné. Je n’ai vu que Mon père est femme de ménage, effectivement assez gnangnan et plein de bons sentiments, et Ma part du gâteau, je me suis endormie devant. Si quelqu’un peut me raconter la fin, j’en étais au moment où ils arrivent à Londres puis me suis retrouvée subitement au générique…
Gérard du film qui n'existe pas. Encore.
Le Vélo rouillé des frères Dardenne, avec Emilie Dequesne et Olivier Gourmet
Pa ni pwoblem de Lucien Jean-Baptiste, avec Firmine Richard et Edouard Montoute
La Famille Rossignol de Christophe Baratier, avec Gérard Jugnot, Kad Mérad, Gérard Jugnot et Mathilde Seigner. Et Gérard Jugnot.
Bisexuality Tokyo 2 AM de Christophe Honoré, avec Louis Garrel et Chiara Mastroiani
Yakuza Furious Game d'Olivier Mégaton et Luc Besson, avec Jason Statham, Jet Li et Louise Bourgoin
Tous coupables de Mathieu Kassovitz, avec Mathieu Kassovitz
Moi de Frédéric Beigbeder, avec Gaspard Ulliel et Pauline Lefèvre
Mon Gérard préféré ! Les intitulés pour Christophe Honoré, Beigbeder et les frères Dardenne sont particulièrement bien pensés ! En revanche le deuxième est vraiment lourd. Kassovitz ne pouvait que gagner avec sa polémique sur les césars, comme je l’ai déjà mentionné ici « Une seule nomination aux César. J’enc.. le cinéma français. Allez vous faire bais... avec vos films de m.. » (J’ai censuré).
Gérard de l'ancien Robins des bois qui devrait arrêter, maintenant. Ou à la limite reformer les Robins des bois. Mais loin. A Sherwood, par exemple.
Jean-Paul Rouve dans Légitime défense de Pierre Lacan
Jean-Paul Rouve dans Low Cost de Maurice Barthélémy
Jean-Paul Rouve dans Les Tuche d'Olivier Barroux
Jean-Paul Rouve dans Poupoupidou de Gérarld Hustache-Mathieu
Le comique était un peu mon chouchou, à cause de sa dégaine de Gaston sans doute (je me retrouvais en lui). Il faisait un sosie parfait de Polnareff dans Podium, il était drôle dans les Robins…N'est-ce pas une erreur de se lancer dans les rôles dramatiques… Je l’ai vu dans Poupoupidou, j’ai apprécié le film et sa prestation ne m’a pas trop gênée. Mais Légitime défense… je sais pas, peut-être que je reste sceptique parce que j’imagine toujours Jean Paul Rouve avec une perruque blonde et des lunettes noires ? L’erreur vient peut-être de la direction d’acteur et des dialogues calamiteux ?
J’avoue avoir éclaté de rire quand il téléphone à son père : « Papa t’es où ? Ils ont tué Filou ! » et pourtant, on parlait bien de son chat tué par les méchants (j’ai hurlé lors de cette scène, tuer un CHAT QUOI).
Quant à Tuche diffusé en ce moment sur Canal+, vu la bande annonce qui passe en boucle, je ne me sens pas le courage. Et pourtant je regarde quasiment tous les films de la chaîne (j’ai l’impression de rentabiliser mon abonnement)
Gérard de l'actrice qui bénéficie le mieux des réseaux de son mari :
Arielle Dombasle dans Crédit pour tous de Jean-Pierre Mocky
Comme chaque année.
Girard di film halal :
Beur sur la ville avec Booder
Omar m'a tuer avec Sami Bouajila
Halal police d'état avec Eric Judor et Ramzy Bedia
La Source des femmes avec Leïla Bekhti
Or noir avec Tahar Rahim
Décidément les gérard ont décidé de taper dans ce genre d’humour limite… Et là je me rends compte que j’ai raté tous ces films !
Gérard de l'acteur culte qui tournait dans des bons films. Et puis, un jour visiblement, ça l'a fait chier.
Jean-Pierre Bacri dans Avant l'aube de Raphaël Jacoulot
Valérie Lemercier dans Bienvenue à bord d'Eric Lavaine
Clovis Cornillac dans Une folle envie de Bernard Jeanjean
Jean Reno dans Comme un chef de Daniel Cohen
Christian Clavier dans On ne choisit pas sa famille de Christian Clavier
Je ne suis pas d’accord. J’ai aimé ce film et la prestation de Bacri, toute en retenue. Je n’ai pas vu les autres nommés.
Gérard de l'acteur, on espère que tu l'aimes bien, parce que t'es parti pour voir sa gueule partout pendant les trente prochaines années :
François Cluzet dans Intouchables
Omar Sy dans Intouchables
Joey Starr dans Polisse
Gilles Lellouche dans Les Infidèles
Jean Dujardin dans The Artist
Evidemment ! Gilles Lellouche joue aussi dans de nombreux films, et comme il est ami avec Dujardin il va certainement encore plus profiter de son réseau.
Jérar du film tro golri : ))) ROTFLOL ! ! ! ! ! ! XDDDD ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! fo tro k jaille le voir av les soss, pke jkiff tro c jore de film c tro bi1 ! ! ! MDRRRRR ma louloutte jte kiff kissoukissou ! ! !
Sur la piste du Marsupilami avec Jamel Debbouze et Alain Chabat
Halal police d'état avec Eric Judor et Ramzy Bedia
Les Mythos avec Stéphanie Crayencour
Hollywoo… avec Florence Foresti et Jamel Debbouze
Case départ avec Thomas Ngijol et Fabrice Eboué
Pitié pour mémé, on pourrait avoir une traduction de cet intitulé ? Merci d’avance. (je suis sûre qu’un jeune de moins de 20 ans me lit et comprend ce langage)
Gérard du film en costumes qui s'est pris une veste :
Henri IV de Jo Baier, avec Julien Boisselier
Jeanne Captive de Philippe Ramos, avec Clémence Poésy
La Fille du puisatier de et avec Daniel Auteuil
Or noir de Jean-Jacques Annaud, avec Tahar Rahim
Le Moine de Dominik Moll, avec Vincent Cassel
Ils se sont tellement tapés des vestes que je ne les ai même pas vus, et pour certains, n’en avais même pas entendus parler…
Gérard du rôle de sa vie :
Jean Rochefort dans Amaguiz
Alain Delon dans Krys
Pierre Arditi dans LCL
Charlotte Rampling dans Allianz
Robert Hossein dans Audika
J’aurais voté pour Delon, puis Rampling. Rochefort♥♥♥ me déçoit de jouer dans une pub, mais que voulez-vous, il reste mon chouchou.
Gérard du désespoir masculin :
Louis Garrel dans Les Bien-aimés de Christophe Honoré
Franck Dubosc dans Bienvenue à bord d'Eric Lavaine
Jérémie Elkaïm dans La Guerre est déclarée de Valérie Donzelli
Jean Reno dans Comme un chef de Daniel Cohen
Elie Semoun dans L'Elève Ducobu de Philippe de Chauveron
Gérard du désespoir féminin :
Mathilde Seigner dans La Guerre des boutons de Yann Samuell
Monica Bellucci dans Un été brûlant de Philippe Garrel
Pauline Lefèvre dans Voir la mer de Patrice Leconte
Judith Godrèche dans Low Cost de Maurice Barthélémy
Audrey Tautou dans La Délicatesse de David Foenkinos
Mais pourquoi ne pas récompenser Mathilde qui s’est si formidablement distinguée aux César ? Même si la voix et l'attitude nunuche de Godiche Godrèche m'insupportent.
Gérard du film :
Les Bien-aimés de Christophe Honoré, avec Louis Garrel
Comme un chef de Daniel Cohen, avec Jean Reno et Michael Youn
La Croisière de Pascale Pouzadoux, avec Charlotte de Turkheim
Hollywoo… de Frédéric Berthe, avec Florence Foresti et Jamel Debbouze
La Guerre des boutons et La Nouvelle guerre des boutons de Yann Samuell et de Christophe Barratier avec Eric Elmosnino et Matilde Seigner et avec Laetitia Casta et Guillaume Canet
Les Gérard ont mis les deux films rivaux dans le même sac de billes.
Et vous, que pensez-vous de cette sélection ?
19:14 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (14) | | Facebook
13/05/2012
Le retour de Gaston Lagaffe
Coucou ya quelqu’un ?
J’étais à la cambrousse dans mon trou perdu sans Internet. D’ailleurs je reviens ici et la connexion foire par intermittence, ou ne fonctionne pas des jours entiers. Sans doute parce que j’ai frit, j’ai rien compris.
Mon boulot pourri était enfin achevé (je faisais des petites croix sur le calendrier, comme un prisonnier sur les murs de sa geôle). Mes quatre collègues embauchés en même temps que moi se réjouissaient :
« J’ai JAMAIS fait un travail aussi nul et mal rémunéré !
- Oui mais c’est pas sûr que l’intérim nous trouve autre chose !
- Ca ne peut pas être pire ! On ne peut pas être moins payés ailleurs, vu qu’on est au smic, sans aucun avantage à côté, même pas d’indemnités repas… »
Pourtant, une semaine avant la fin de mon contrat, le DRH me dit :
« Comme on a encore du travail, on va garder une seule personne. On a sélectionné celle qui avait le plus fourni d’effort, et c’est vous. Vous êtes contente hein ?
Moi qui bosse le plus ? ! Mes collègues ne foutaient vraiment rien ! (Bientôt sur vos écrans : la saga « la folie des glandeurs », j’ai déjà écrit 5 chapitres).
J’ai envie de lui répondre: « Attendez, je téléphone à l’agence d’intérim girlpower pour savoir s’ils n’ont rien de mieux à me proposer », mais je n’ose pas.
- Bon le travail n’est pas terrible (c’est le chef lui-même qui le dit hein !) mais c’est toujours ça…
- Et ce serait pour combien de temps ?
- Pour deux mois, mais vous pouvez prendre une pause, le travail n’est pas urgent, je sais qu’il est difficile, faut souffler un peu... (Pourquoi tant de sympathie ? J’étais à deux doigts de lui demander des congés payés et de me payer le train. Il ne trouve personne d’autre à embaucher ou quoi ?)
-Je peux prendre combien de temps ?
-Autant que vous voulez ! Une semaine, 15 jours… Vous revenez quand ça vous chante ! »
En mai, fait ce qu’il te plaît. Je suis donc partie longtemps… Puis j’ai calculé que dans ma cambrousse, ma mère me nourrissait très bien et gratos (j’ai enfin pu remanger de la viande régulièrement) (et des gâteaux maison) (j’ai pris deux kilos) (un estomac sur pattes ne peut résister aux tiramisu, tarte au citron meringuée, brioche à la praline.) Je ne dépensais quasiment rien (pour vous dire, j’ai oublié le code de ma carte de retrait !)
Bien évidemment, il a plu tous les jours, mais je me suis obstinée à me balader quand même dans la cambrousse (« mais si regarde, un rayon de soleil ! ») Je finissais 500 mètres plus loin par m’abriter sous les cabanes pendant les averses de grêle (« nan mais ça va pas durer… »). Effectivement l’anticyclone est enfin arrivé, 15 jours après, deux heures avant mon départ, avec 30 degrés et grand ciel bleu.
J’ai décidé d’aller me promener, même si je risquais de rater mon train, le dernier de la journée (j’avais tellement hâte de retourner bosser le lendemain). Je n’étais pas la seule visiblement à vouloir profiter de la chaleur.
Après 10 mètres dans l’herbe haute, une couleuvre est sortie pour me siffler dessus. Je suis repartie en hurlant dans le sens inverse « haaaaa un serpeeeent !!!! » prête a courir jusqu'à mon train 15 km plus loin (idée pour vous remettre au sport : mettez un monstre derrière vous). Mais mon frère a rigolé : « c’est rien, il suffit de taper des pieds pour les faire fuir ! » Indiana Jones s’est taillé un chemin dans la jungle hostile à l’aide de son fouet bâton. Je n’ai pas voulu faire la chochotte et je l’ai suivi. On a encore croisé une couleuvre et j’ai entendu plusieurs fois des glissements derrière mes pieds. Brr.
J’ai pensé trouver refuge dans les bois, sans compter sur nos autres amis les tiques, qui se laissent tomber des branches pour s’accrocher au cou des passants, leur sucer le sang et éventuellement leur refiler la terrifiante maladie de Lyme.
Après avoir scruté et tapé le sol pendant deux kilomètres à l’aller, j’ai donc guetté le ciel, les bras repliés sur la tête pendant les deux kilomètres du retour. Pour faciliter la tâche, beaucoup de branches étaient arrachées et nous frôlaient les cheveux, à cause de la grande tempête que la région a subie (le vent a détaché la gouttière du toit et ma chambre est située juste en dessous. J’ai déménagé à deux heures du matin en réveillant toute la famille : « le ciel me tombe sur la tête ! »)
Hostile la nature. Enfin, je préfère toujours affronter les serpents et les tiques que la vie parisienne. Je n’avais même pas posé les pieds à Paris, que la voyageuse devant moi, s’apprêtant à passer la porte du train, me regarde d’un air méchant et me crie : « roh ça va hein !
-Meuh ?
-Oui ben vous voyez bien que je descends !
- M'enfin, je n’ai rien dit !
Elle s’énerve :-mais c’est pas possible ces gens, j’en ai marre !
Je jette un coup d’œil interrogateur pour voir si quelqu’un a compris la scène, mais les autres me répondent d’un regard blasé. Ils voient ça tous les jours. Un homme peste « bon on peut descendre ?! » et la femme se met à hurler de plus belle en gesticulant, bouchant la seule issue. Un type la pousse violemment et se faufile par la sortie, renversant les bagages de la femme, qui reste interdite. Les autres voyageurs le suivent. Comme je ne veux pas sortir lâchement, je relève brièvement une des valises de la femme, mais au lieu de me remercier elle m’arrache l'objet des mains. Elle a dû penser que j’allais le voler.
Le lendemain matin, je retrouve la joie du métro bondé aux heures de pointe, où chacun se rue sur les places libres comme si des billets de 200 euros étaient posés dessus. Une station avant mon arrêt, j’entends la voix automatique : « en raison d’un incident technique… » J’arrive donc avec 20 bonnes minutes de retard pour mon premier jour de boulot.
En poussant la porte de l’open space, les collègues me lancent :
-T’es enfin de retour, c’est pas trop tôt !
- Je vous ai manqué ? C’est vrai sans moi ya plus d’ambiance !
Le chef me lance un sale regard. Il n’apprécie pas vraiment mon humour ni mes chansons. (Ce qui fait que j’en rajoute toujours trois couches.)
- Tu nous as pas ramené le soleil !
- T’as apporté quelque chose à manger?
- Non pourquoi ?
- Ah ben sympa ! Moi j’étais en Bretagne la semaine dernière et j’ai ramené des galettes !
- Et moi j’ai aussi fait le pont et j’ai ramené du far breton !
- Je repars si vous voulez ! Pour ramener un saucisson de Lyon?
- c’est nul… »
Je m’installe devant mon écran. Quand j’écris mes deux mots de passe, l’ordinateur énonce un gros BIP de mécontentement.
Au bout du sixième bip, le chef soupire. Je peux lire très clairement ses pensées : « on a eu 15 jours de tranquillité, mais ça y est Gaston Lagaffe est revenu et me soule dès la première minute… »
Je tente un timide : -Euh… je crois que j’ai oublié mes codes d’accès…
Prunelle se lève comme s’il portait toute la misère du monde (il m’a déjà sur le dos) et s’approche de mon écran. Il a vite compris que j’étais une mémé face aux nouvelles technologies : le premier jour de boulot, je n’ai pas su allumer l’ordinateur. Je ne connaissais pas ces unités centrales qui se collent sous l’écran ! Mémé possède un ordi vieux de 8 ans qui fait le bruit d’une locomotive du Far west et met deux plombes à démarrer.
- Vous avez peut-être appuyé sur la touche des majuscules?
Très fière de ma gaffe : - Ah non non, j’ai tout simplement oublié mon mot de passe, hihi !
Quelle idée aussi de nous imposer des codes secrets impossibles à retenir, à base de suite de lettres et chiffres incompréhensibles comme XbKj-3_487gv.
-Vous ne l’avez pas noté sur le carnet qu’on vous a donné ?
-euh… je l’ai oublié aussi.. (bonjour ! je viens au boulot les mains dans les poches ! mais je n’ai pas oublié le plus important : mon casse-croûte.)
J’entends nettement Fantasio grincer des dents : -bon, je vais téléphoner à l’informaticien …
Comme d’habitude, toujours les pieds dans le plat, je fais de l’humour: - haha, je crois que j’ai encore besoin de vacances ! » (En fait je suis aussi rouge de honte et des gouttes perlent sur mon front)
Pendant la récupération du mot de passe, comme je n’ai rien d’autre à faire que d’attendre, j’ose poser la question qui me taraude :
-et sinon, rassurez-moi, ici, le lundi de Pentecôte est bien férié? »
J'imagine Prunelle grommeler "rogntjdjû". Un jour je le dériderai, si si.
Le soir, comme j’ai perdu une heure de travail entre le métro bloqué et le mot de passe d’ordinateur oublié, je dois logiquement bosser plus longtemps. Il ne reste plus que moi et le chef. Ce dernier met sa veste: « Vous fermerez la porte à clé quand vous partirez !
- Ah… c’est que… j’ai aussi oublié les clés du bureau… »
Je pense que le chef va m’offrir un billet pour Lyon sans le retour.
Et vous, vous avez fait le pont ? Bientôt les vacances ?
20:11 Publié dans Mémé et la technologie, Parfois, je travaille, Souvent, je suis en vacances | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : travail, gaston lagaffe | | Facebook