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20/05/2012

Le retour de Gaston Lagaffe, suite

gaston gonflé.jpgJe n’allais pas m’arrêter en si bon chemin…
Après 15 jours de vacances, dès mon arrivée au bureau j’ai donc demandé si le lundi de Pentecôte était bien férié. Comme le chef, énervé par mes blagues, ne m’avait toujours pas payé de billet pour repartir et se débarrasser de moi, j’ai enfoncé le clou en demandant si on faisait le pont pour l’ascension. Réponse abrupte : « non !!! »
Pourtant, je surprends les appels téléphoniques de Prunelle (Personnellement je déteste qu’on entende mes conversations donc je ne téléphone pas en public, c’est pourquoi mon portable porte mal son nom.) J’entends des termes fort réjouissants comme « j’ai calculé l’itinéraire, il faut passer par Nantes » « Tu aurais un deuxième duvet ? « j’espère qu’il fera assez chaud pour dormir sous la tente »
Hé hé, le chef ferait-il le pont, lui ?

J’ai confirmation le soir même. Prunelle nous annonce solennellement : « Je ne suis pas là vendredi.
- OooOOOh ?! »
Mes yeux pétillent comme à la vue d’un gâteau au chocolat. Je tente de retenir un sourire béat, en vain (j’ai un visage très expressif, à la fac on me surnommait « la toon »). Je me tourne vers les autres employés, ils restent impassibles. Contrairement à moi, ils maîtrisent parfaitement l’art de l’hypocrisie, si essentiel et répandu dans le monde du travail. Comme me l’a dit ma seule collègue sympa et bosseuse, vache qui rit à toutes mes blagues : « Tu dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas ici, en soulevant toutes les incohérences de ce boulot, et en plus en faisant de l’humour sarcastique ! »

Prunelle serre les dents face à mon air réjoui :
- Comme je sais que vous devez envoyer votre feuille de présence vendredi, vous n’avez qu’à la remplir en avance et je vous la valide, même si on est que mercredi. (Il marque un temps. On sent que ces derniers mots lui écorchent la langue) : Bon, je vous fais confiance…
« Je vous fais confiance. » OUAH AH AH. Je me vois déjà retarder la sonnerie du réveil d’une demi-heure.

gaston lebrac chat.jpgPrunelle étant totalement dénué d’humour, et moi adorant mettre les pieds dans le plat, je ne peux m’empêcher de le torturer pendant qu’il signe ma feuille, approuvant mes heures de travail non encore effectuées :
-Faut pas que j’envoie tout de suite mes horaires à l’agence d’intérim alors !
Le cœur de Prunelle fait un bond : - Ah non surtout pas ! Vous attendez bien vendredi 17 heures comme d’habitude hein !!!
Pauvre Prunelle, il va nous faire une attaque. Avec Gaston, il mérite bien quelques jours de repos (il peut prendre aussi sa semaine, ça ne me dérange pas). Comme la plupart des gens premier degré et un peu limités (mon chef n’a pas inventé l’eau tiède), au lieu de comprendre qu’il ne saisit pas toutes les nuances de ma pensée si raffinée (ouah ah) Prunelle me prend sans cesse pour une demeurée. (Malheureusement je rencontre énormément de personnes de ce genre au travail). (je suis un génie incompris)

Bon, je donne l’image d’un Gaston Lagaffe avec mes blagues potaches sur la glandouille etc, mais en fait, je suis consciencieuse et scrupuleuse, et malgré moi je bosse toujours plus et plus vite que mes collègues. Je suis du genre à sortir le défaut cliché que l’on demande aux entretiens : « perfectionniste ». Mais ne le répétez pas, j’ai une réputation de Gaston à tenir. Quand mes collègues se rendent compte que je travaille plus qu’eux, ils me trouvent tout de suite moins sympathique. Ce qui est arrivé dernièrement quand j’ai été la seule intérimaire voyant mon CDD prolongé. Car oui, on peut faire des blagues et travailler en même temps (surtout quand le travail ne demande aucun effort intellectuel comme celui que je fais.)

Le vrai Gaston n’est pas celui qu’on pense, comme vous pourrez le lire demain…

 

Et vous, comment se passe la relation avec vos collègues et supérieurs au travail ?