Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/02/2018

Les séries fantastiques de l'année : Twin Peaks, 22.11.63 et Room 104

twin peaks 3.jpg- Twin peaks, saisons 1, 2 et 3

j'ai adoré la première saison, que j'ai vu à l'époque sur Arte en VF. J'ai regretté que l'affaire Laura Palmer soit résolue au bout de quelques épisodes de la saison 2, et surtout les égarements de la série. Par exemple, James quitte la ville, est recueilli par une femme qui veut lui coller l’assassinat de son mari sur le dos. Quel intérêt à cette histoire secondaire qui n'apporte rien à la trame principale ?
La saison 3 poursuit ses écarts, en partant dans tous les sens. Des personnages sont abandonnés en cours de route (que devient Audrey ?) et le dernier épisode ne résout pas grand chose. La série nous perd volontairement et crée une fascination sur les réseaux sociaux (les fans n'évoquent pas des épisodes mais des "parties"). Twin Peaks est considérée comme une œuvre d'art, incompréhensible car trop géniale et en avance sur son temps. Si j'ai moi aussi été épatée par la beauté de certaines scènes, comme celle-ci en lien, ou l'étrangeté d'autres, comme celle-là, j'ai tout de même trouvé que David Lynch nous prenait pour des jambons.
twin-peaks-scène.pngAu final, j'ai surtout apprécié de revoir les acteurs 25 ans après (voir les photos avant/après en lien). On dit que les personnes au physique avantageux vieillissent mal, et inversement... La série le confirme. Certains sont méconnaissables, comme le beau Bobby devenu tout blanc de cheveux. La magnifique Audrey au teint de poupée de porcelaine a bien grossi, quant à Shelly, je ne l'avais tout simplement pas reconnue. Mais Nadine le pirate, qui à 35 ans en paraissait 60, n'a donc pas pris une ride, enfin elle les a conservées, elle fait enfin son âge, et la mère de Laura a toujours la même tête de poisson dépressif. Je regrette cependant l'absence du shérif et de la belle Donna.
De cette troisième saison de Twin Peaks, je retiens surtout les chansons jouées dans le bar à chaque fin d'épisode, comme Wild west de LissieShadows de Chromatics, The cactus blossoms ou la musique originale de Badalamenti, heartbreaking.

Déception :

- 22.11.63 d'après Stephen King

Adaptation du roman de Stephen King, où le héros (James Franco) trouve une porte menant à l'Amérique de 1960. Il tente d'éviter l’assassinat de JF Kennedy, pour que la société future se porte mieux. On va enfin admettre que Lee Harvey Oswald n'est pas le seul coupable avec sa balle magique aux 8 impacts différents ? Que la CIA, le FBI les Ovnis et tout le tralala sont derrière tout ça ? Comment sera le monde avec JFK imaginé par Stephen King : fin de la guerre froide, plus d'égalité ? J'étais impatiente de le découvrir, et ça a été une grosse déception. L'histoire tourne autour du pot pour finir en eau de boudin... Quel dommage.

- Room 104

Chaque épisode de 20 minutes se passe dans une même chambre d'hôtel, mais avec des histoires différentes, surnaturelles, horrifiques, comiques... Très inégal, sans grand intérêt, j'ai abandonné au bout de deux épisodes.

 A suivre : Narcos

 

 

04/02/2018

Game of thrones et Westworld

brienne got.jpg- Game of thrones saison 6 et 7

La série qu'on ne présente plus… On remarquera que mémé train de retard est enfin à l'heure ! Abonnée Canal+ (vous savez, la chaîne qui coûte 3 fois plus cher que Netflix à cause des droits de retransmission du foot, alors que je ne regarde que des séries) j'attendais couillonnement sagement la diffusion télé, c'est-à dire un an et une saison de retard sur tout le monde (qui regarde gratuitement en streaming). J'étais donc larguée dans les conversations des réseaux sociaux, et spoilée toutes les deux minutes. Puis comme je devais attendre un an entre deux saisons, j'avais le temps d'oublier les noms et rebondissements parmi les 312 millions de personnages de la série (c'est qui lui déjà ? Le roi ? Mais de quoi ? Et elle, elle est pas morte ?)

Ma télé ayant implosée et sentant le brûlé en s'allumant toute seule en pleine nuit comme un poltergeist qui fait coucou, j'ai décidé de ne pas la remplacer et de profiter à la place des abonnements Canal +, OCS, TCM et Netflix de mes proches. Je n'ai donc plus de vie sociale (sortir ? En plein hiver, en pleine hibernation, alors que j'ai encore deux saisons de Black mirror à rattraper ?) mais désormais, je peux suivre une discussion sur twitter entre de parfaits inconnus.

got falkor.pngJ'ai noté que dans les premières saisons de Game of thrones, les personnages mettaient 12 épisodes pour faire 3 km à cloche pied, puis dans les dernières, ils ont découvert la télé transportation, le balai d'Harry Potter ou tout simplement le dragon pour traverser le pays en 2 secondes 30 :
" On est coincés sur un minuscule bout de glace et l'armée des morts nous encerclent à moins de 50 mètres, si tu pouvais venir nous aider avec ton lance flammes vivant, ce serait pas de refus !
- Ok je passe te prendre en Falkor dans 5 minutes !"
(oui, je me souviens plus de l'histoire sans fin de mon enfance pas vu depuis 20 ans que de GOT visionné la semaine dernière).

Je me fiche complètement des luttes de pouvoir, des bagarres, je m'intéresse surtout aux histoires d'amour (la géante va t'elle connaître l'amour dans les bras du roux relou? Jon va t-il se taper sa tante ?) et au destin des gentils zanimaux (mais où sont passés les loups ?)

- Westworld saison 1

westworld.jpgUn parc d'attraction où des personnes très aisées peuvent vivre au temps du far west et tout se permettre sur des robots : meurtre, vol, viol...
Pas mal, mais parfois long et confus. J'apprécie le clin d’œil à Battlestar Galactica qui traite également des tensions entre robots et leurs créateurs. (voir mon billet en lien). Sur la thématique des robots qui deviennent de plus en plus humains, je préfère largement l'excellente série visionnaire Real humans, qui soulevait en 2012 des questions qui se posent aujourd'hui : un robot vient d'obtenir la nationalité saoudienne et a plaisanté sur le fait qu'il "voulait détruire l"humanité" (voir son interview en lien)
Terminator, c'est pour bientôt ! C'est la crainte aussi du génie Stephen Hawking, comme il l'explique ici.

A suivre : Twin Peaks

 

 

02/02/2018

Série à voir : The leftovers

séries, à voir sur netflix, à voir sur canal +Subitement, 2 % de la population mondiale se volatilisent en pleine action : au volant de leur voiture, sur leur lieu de travail, dans leur bain... Le mari et les enfants de Nora s'évanouissent à table pendant qu'ils prennent tous ensemble leur petit-déjeuner. Une seule petite ville est épargnée par ces mystérieuses disparitions. Rebaptisée Miracle, des personnes de tous horizons y viennent dans l'espoir de retrouver leurs proches et un sens à ces pertes. Pourquoi certains sont-ils restés plutôt que d'autres ? Sont-ils élus, ou au contraire, punis ? Est-ce le signe d'un renouveau, d'une rédemption et nouvelle vie possible ?

séries, à voir sur netflix, à voir sur canal +Au début, j'ai eu du mal à rentrer dans l'univers très ésotérique et étrange de la série. (voir ici le générique qui met directement dans l'ambiance) Des faits incompréhensibles ne sont expliqués que des épisodes voire saisons après (pourquoi les membres de la secte fument-ils tous clopes sur clopes ? Pourquoi refusent-ils de parler ?)
On retrouve avec ces questions la patte du scénariste, Damon Lindelof, qui n'est autre que le créateur de Lost... Il m'avait déjà bien embrouillé le cerveau à l'époque, avec ses ours polaires en pleine île du Pacifique. De la même manière qu'avec Lost, je me suis laissée happer, envoûter, comme les personnages de Leftovers qui se mettent à adhérer à de nouvelles croyances.
Leftovers est l'une des rares séries qui s'améliore au fil des saisons, pour terminer en apothéose. Le personnage principal (Justin Théroux) est remarquable d’ambiguïté. Il meurt et revient d'un espèce d'au-delà infernal, ces épisodes à la fois sombres et magnifiques sont intenses, font penser à du Lynch, laissent une forte impression et ont hanté mes nuits. De même que la musique. Leftovers traite du deuil et de la rédemption, et des croyances, en soi, en les autres, la religion... Yes, I'm a believer ! A voir.

29/01/2018

Mémé a regardé une série de son époque : Stranger things

strangers things.jpegLa série joue clairement sur la nostalgie des années 80, et de E.T et des films de S.F en particulier. Dès le générique et son titre rouge et sanglant, on se croirait dans Christine ou Cujo de Stephen King. Les premières séquences, avec l’alien caché dans la remise, les torches dans la forêt de nuit, les jeunes qui jouent à Donjons et dragons, les VTT, annoncent l’hommage à E.T, le film culte de Spielberg qui a marqué plusieurs générations. Certaines scènes sont presque calquées, comme celle de halloween, où Eleven qui doit rester cachée se déguise en fantôme, comme ET. Les références à la SF des années 80 ponctuent le film : les affiches des Dents de la mer, les costumes de Ghostbusters, Halloween ou vendredi 13, une « rencontre du troisième type » avec une créature qui ressemble à celle d’Alien, The thing ou les Gremlins, sans oublier une bande de potes comme les goonies, Eleven qui a des pouvoirs télékinésiques comme Carrie…

strangers matthieu.pngStranger things est un régal pour les cinéphiles. Même ceux qui n’ont pas connu les années 80 s’enthousiasment pour la série. Elle me rappelle mon enfance : chez moi aussi on avait une tapisserie marron affreuse ! Et un vieux téléphone à cadran ! Et ma mère aussi me forçait à me couper les cheveux comme Mireille Mathieu !

La série ne brille pas par son originalité, mais par ses références et l’effet nostalgie qu’elle engendre. Elle parvient même à s’auto plagier : la saison 2 ressemble beaucoup à la première : Mireille Matthieu, pardon, Will, se fait enlever par un méchant alien dans la première saison, puis envoûter par la même bestiole dans la seconde. Il passe la moitié de son temps planqué au fond de sa paillasse à crever de faim et de froid dans la première saison, puis au fond de son lit mort de chaud dans la deuxième.
strangers mere.jpgSa mère Winona Ryder à moitié foldingo (on la comprend, avec un fils qui s’attire autant de problèmes) transforme sa maison en sapin de noël dans la première saison, en installant des guirlandes clignotantes partout, puis dans la deuxième retapisse sa baraque des dessins de son fils. Quelle mauvaise femme d’intérieur, elle n’est pas bonne à marier comme aurait dit ma grand-mère.
Une fille sauvage et intrépide vient semer le trouble et les premiers émois amoureux dans la première saison, idem dans la deuxième. Vivement la troisième, que Dustin trouve enfin une copine (inutile d’en souhaiter une pour Mireille Matthieu, il est déjà trop occupé à essayer de survivre, on ne va pas espérer en plus qu’il refile ses germes de mec toujours malade à une pauvre ado qui n’a rien demandé.) Je trouve l'actrice qui incarne Eleven très belle, elle ressemble comme deux gouttes d'eau à Natalie Portman, et je la trouve beaucoup mieux avec le crâne rasé qu'un mouton sur la tête. Sean Astin, le goonies et le hobbit, joue toujours le rôle du brave gars qui aide ses potes et se sacrifie.
De bons acteurs, des bonnes références, à voir. Une troisième saison est prévue pour 2019.