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17/12/2008

Parce que je le vaux bien

Je vous explique enfin ce que j’ai concocté avec mes œufs grâce à Marie.
Marie révèle ses recettes dans son bouquin « Mes petits cadeaux cosmétiques bio » et dans son blog « La souris papivore ».


Bon, après toute cette pub, je parle enfin de mes œufs. (Après tous ces trucs de pro, j’ai l’air ridicule avec mes pauvres œufs!)
Marie m’a dit : « Le jaune d’œuf, c’est très bon pour les cheveux, ça les nourrit et les rend brillants. »
Oui, mais que faire du blanc ? On va pas gâcher des blancs d’œufs périmés seulement depuis 8 jours ! Allez, je mets tout sur la tête, jaune et blanc. Après je fais couler l’eau chaude à fond comme d’habitude. Je ressors de la douche toute fière et demande à mon frère :
« Ca a marché ? J’ai les cheveux brillants, dis ? Y sont beaux mes cheveux hein ? »
Mon frère grogne : « hummm…ouais ouais » sans lever les yeux de son journal.
cheveux oeufs.jpg
Ensuite, je me pavane dans la rue puis à une fête où l’on était invité. Je mets bien en évidence mes cheveux brillants, en les tripotant et en les fourrant sous le nez des gens. J’arrive habilement à amener le fait dans toutes les conversations :
Quelqu’un : « Qu’est ce qu’il fait froid en ce moment…
Moi : « Oui, d’habitude je mets un bonnet mais là je n'ai pas voulu décoiffer mes jolis cheveux brillants »
Quelqu’une : « Ce type est vraiment con !
Moi : - Oui, c’est à s’arracher les cheveux. Des cheveux que j’ai d’ailleurs très brillants. »

Après tous ces efforts, une fille a fini par remarquer ma coiffure à la fin de la soirée :
« C’est quoi tous ces trucs blancs gluants dedans ? »

C’était le blanc d’œuf. L’eau chaude l’avait cuit. J’ai donc frimé toute la journée avec du blanc d’œuf dans les cheveux.
La prochaine fois, je suivrai les recettes de Marie à la lettre.

NDLR : j’exagère hein. J’ai pas parlé de mes cheveux aux gens ! Je veux pas passer pour une folle non plus…




06/12/2008

Je suis bien de chez moi

Je suis bien de chez moi. J’ai l’accent du coin et je parle le patois local. Je m’en suis vraiment rendue compte en arrivant à la fac. Les étudiants venaient de différentes régions et les accents fleurissaient. Par exemple Stéphanie la stéphanoise (faut le faire !) prononçait « un » au lieu de « an »

Paysans-2.jpg

Dans la Loire (où j’ai habité an un, euh, un an), ils remplacent les « o » par « eu ». Tandis que les autres élèves tremblaient, j’étais morte de rire quand le prof nous disait gravement : « j’ai ceurrigé veus ceupies ». J’ai mis une semaine à comprendre ce qu’était le « ceude » qui obsédait tant une copine. En fait elle passait son permis, et donc son « code ». Aujourd’hui encore, elle est incapable malgré ses efforts de prononcer différemment « seul », « sol », « saule ». Heureusement, elle est rarement seule à balayer le sol sous le saule. Ha ha.

En revanche, je n’avais pas pensé qu’on puisse se moquer de moi : l’irréprochable blanche comme neige. Le jour où mes amis de la fac m’ont révélé qu’ils ne comprenaient pas une expression que j’emploie à toutes les sauces, mon petit monde s’est écroulé. Cette expression, c’est « si ça accorde ». Là, si vous êtes de chez moi, vous dites : « bon sang mais c’est bien sûr ! ». Les autres, vous êtes émerveillés : « oh quelle belle expression, quelle poésie...» Je ne vois pas d’autres réactions possibles, non?

Le « si ça accorde » remplace dans un langage aussi imagé « si ça se trouve », ou, pour le commun des mortels, « peut-être ». Pour quelqu’un comme moi qui s’imagine toujours des choses et fait toujours plein d’hypothèses, le « si ça accorde » est carrément devenu un tic de langage. Cette expression est même tellement populaire dans mon patelin qu’elle a des diminutifs : « s’accorde » ou « t’s’accorde ».

En terre inconnue, je me fais repérer au bout de deux jours.
A la fac :
« -Le prof est pas là.
Moi : - Si ça accorde, il est malade, t’s’accorde il sera pas là pour l’exam mardi, on devra le reporter à la semaine prochaine si ça accorde »

Au boulot :
« -Comment ça se fait que Bidule a pas répondu à mon mail ?
Moi : - Si ça accorde, il l’a pas reçu…»

J’emploie des expressions bizarres, je mets des « y » partout et j’accentue les « eu ». Pourtant si on devait dire « e », on écrirait « un fleve », « une feye », et pas « fleuve » et « feuille ». C’est logique quoi. De même, les « y » partout, c’est très pratique. Par exemple, « il tape son chaton ». Le « l » lié au « t », c’est dur à prononcer. Alors que « y tape son chat », ça coule tout seul. C’est facile à dire. Cool quoi. Idem, « j’y mets là », est beaucoup plus évident que « je le mets là », ou pire « je pose le sac ici ». « J’y fais », « j’y sais »…pas de mots superflus, pas de temps à perdre, je suis une femme d’action moi !

Ce langage peut aussi entraîner des quiproquos. Une amie m’a raconté récemment :

« Avec un copain, je vais chercher mon mari à la gare. »
La copine : « Il arrive à et 20.
Le pote: - Quoi ? Mais tu m’as dit qu’il arrivait à gare de Lyon !
- Oui ! Il arrive à et 20 !
- Mais c’est pas du tout là !
- Tu crois qu’on y sera pas s’il arrive à et 20 ?
-Evin, c’est loin
-C’est dans 30 minutes
- C’est à une heure d’ici ! »

Bref, au bout d’un quart d’heure, ils ont compris qu’il confondait la gare d’Evin et l’expression « et 20 ». Au lieu de dire « 20h20 » on dit « et 20 ». Ca évite de répéter bêtement l’heure en cours. On rajoute « et » jusqu’à la demie (et 5, et 10) puis après on dit « moins 25,moins 20 » comme tout le monde. Enfin, je crois?

Dans le bon vieux temps où je bossais dans un journal, la rédac chef a présenté un livre sur mon patois :

« On a reçu ça, mais je pense pas qu’on puisse faire un article sur le sujet. C’est incompréhensible. Ca intéresse quelqu’un ? »
Chaque journaliste feuillette :
« Non…tarabâtre, ça veut dire quoi ? »
« N’importe quoi ! Une catole ! Plus personne parle comme ça !»
J’ose un timide : « Euh…si, moi ».

Comme je suis habituée à être une extraterrestre maintenant, je ne m’insurge pas : « Quoi ? Vous dites pas : « Ca fait flique, j’me suis fait embugner, la bagnole a débaroulé toute la Croix-Rousse ? J’y crois pas ! »

Au moins, on comprend ce que je veux dire. Parce que quand ma mère a revendu la voiture familiale vieille de 15 ans à un vieux paysan, tout ce qu’on a pu décoder en 10 minutes, c’est qu’il allait se servir de titine « juste pour aller voir ses vaches au bout du pré ».

Alors, hein, ya pire que moi. Je parle très bien la France.

03/12/2008

La piscine, c'est bon pour la santé (bis)

J’ai réitéré le coup de la piscine. (Quand j’dis que je suis motivée, c’est pas des craques !) Eh ben, le truc que la natation, c’est bon pour la santé, on m’y reprendra plus.

C’est soi-disant bien pour le dos. En ressortant du bassin, mes vertèbres étaient bloquées. J’avoue, je n’ai pas mis la bouche dans l’eau comme il faut faire. J’ai levé la tête, ce qui m’a pété le cou. C’est parce que je me méfie de la propreté de la flotte voyez-vous.

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Même si l’eau est rigoureusement contrôlée, les désagréments sont inévitables. Je ne dirai pas que, comme la mer, la piscine « est dégueulasse parce que les poissons baisent dedans » mais presque. Des couples ne viennent que pour se bécoter. Ouh les vilains. Alors qu’on n’est pas sur des bancs publics. (C’est la journée chanson française aujourd’hui !). Enfin, les amoureux se limitent aux bisous quand même.

En revanche, l’eau est sûrement sale pour d’autres raisons. Par exemple, la gamine de 3 ans qui beuglait « papa ! J’ai besoin de faire pipi ! » depuis 5 minutes, puis d’un coup, plus rien, à part un courant d’eau chaude suspecte…

Je sais pas s’il existe un rapport, mais à part le mal de dos, j’ai aussi chopé une gastro et des boutons. Bref, la piscine, c’est bon pour la santé.

J'ai plus qu'à tester un autre sport. Suite au prochain numéro...

02/12/2008

La piscine, c'est bon pour la santé

Je suis allée à la piscine. Un grand exploit sportif.

Arrivée devant la piscine : « fermée pour cause de travaux. Rendez vous à la piscine la plus proche, telle adresse. ». Je grommelle, mais animée par une forte volonté pour une fois, je persiste et me rend à l’adresse indiquée.

Devant la deuxième piscine : « fermée pour cause de travaux. Rendez vous à la piscine la plus proche, telle adresse ». La telle adresse étant celle de la première piscine. Si si.

Bon ben là, faut pas exagérer, je suis rentrée chez moi.

Je peux quand même me vanter d’être allée à la piscine. J’suis juste pas rentrée dedans quoi.