25/07/2011
Les films de la semaine : Toto le héros, Papy fait de la résistance, Les apprentis, Série noire
Ce soir Arte programme LE film qui a bouleversé mon adolescence, Toto le héros. A l’époque (1991) les effets très poétiques, avec la voix off et des apartés burlesques, étaient très novateurs (par exemple les tulipes qui dansent sur la chanson de Trenet, voir la vidéo en lien). Le style de Jaco Van Dormael a été repris de nombreuses fois depuis. L’histoire : Toto, le héros, est persuadé d’avoir été échangé à la naissance avec le voisin, dont la vie lui paraît idéale. Devenu vieux, (il est incarné par le grand Michel Bouquet ♥♥) Toto s’enfuit de la maison de retraite pour « retrouver sa vie »... Plongez comme lui dans cet univers nostalgique et enfantin, à la fois triste et joyeux.
Mardi, France 2 diffuse la comédie Papy fait de la résistance, "le film qui a coûté plus cher que le débarquement". Il regroupe de grands noms du comique français : Jaqueline Maillan, Villeret, Carmet, la troupe du Splendid avec Jugnot, Clavier, Balasko, Lavanant et Lamotte "super résistant"... Le Papy du titre devait être incarné par De Funès, qui mourut avant le tournage en 1983. C’est son acolyte des Gendarmes, Galabru, qui reprend le rôle titre. Mais mon acteur préféré est bien entendu l’adjudant chef Gustav, le chat « qui a la grosse tête depuis que le führer l’a décoré ».
Ce film cumule les répliques cultes, bien étonnant que je ne l’ai pas encore cité dans un de mes quiz. J’aurai pu aussi faire un « on connaît la chanson » avec Villeret interprétant Julio Iglésias « je n’ai pas changé »… Vous pouvez déjà voir un aperçu ici : Jugnot Adolfo Ramirez.
A la même heure, Direct star passe une autre comédie que j’affectionne particulièrement, Les apprentis de Pierre Salvadori, avec François Cluzet et Guillaume Depardieu. Un écrivain raté, largué par sa copine, lui écrit des lettres qu’il n’envoie jamais. Cet anxieux dépressif cohabite avec son opposé, un glandeur optimiste et décomplexé. Ces deux apprentis vont prendre des leçons de vie… "galères, embrouilles, angoisses ? rencontrez de vrais professionnnels !" Une comédie de caractère sensible et percutante.
Ensuite, la chaîne diffuse le film dont j’ai souvent parlé, puisqu’il était un de mes sujets d’études à la fac: Série noire d’Alain Corneau. Tout autre ambiance, pour ce film considéré à l’époque comme l’un des plus déprimants au monde. « à ne surtout pas regarder si vous êtes sous Prozac ». Un brave VRP tente de sauver une adolescente (Marie Trintignant), mais rien ne se passe comme prévu…
La prestation de Patrick Dewaere est remarquable, il s’est donné à fond dans ce rôle très noir (qui lui a fait perdre la tête ?) Par exemple, dans une scène, le personnage se met à hurler en s’insultant lui-même. Dewaere prend son élan et donne un coup de tête dans sa voiture, qui le laissera sonné. « réalisé sans trucage » ce geste n’était pas prévu dans le scénario… (voir le lien sur cette scène culte)
L'acteur n’a pourtant pas reçu de césar (qui a été donné à son ami et adversaire Depardieu). Il s’en trouvera très affecté et on n’expliquera entre autre son suicide par ce manque de reconnaissance de la profession. Reconnaissance qui arrivera après sa mort, puisqu’il est aujourd’hui considéré comme un des meilleurs acteurs français et qu’un prix porte son nom…
Le film est tiré d’un roman noir de Jim Thompson (également adapté au cinéma par Tavernier dans l'excellent Coup de torchon). Les dialogues, regroupant des expressions toutes faites, sont de l’écrivain Georges Pérec. Tous les ingrédients du roman noir sont présents : le héros minable, la femme fatale, l’argent, la spirale de l’échec et de la violence, l’atmosphère poisseuse… Et pour rajouter à la morosité ambiante, tous les acteurs principaux sont morts (Bernard Blier, Dewaere suicidé, Marie Trintignant assassinée…) La musique mélancolique de Duke Ellington est sublime. (voir lien)
Je regarderai également L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford et The last show de Robert Altman, mais je n’en parle pas car je ne les ai pas vus. Si vous captez canal +, je vous conseille cette semaine Copacabana, où Isabelle Huppert en mère soixante-huitarde incapable de garder un boulot est épatante, ainsi que District 9, allégorie de l’apartheid.
Et vous, connaissez-vous ces films ? qu’avez-vous vu cette semaine ?
18:01 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : télé, cinéma, patrick dewaere, toto le héros, série noire corneau | | Facebook
18/07/2011
A la télé cette semaine : A history of violence, Out of Africa, Benoît Poelvoorde...
Ce soir, ne ratez pas à 22h40 sur France 2 A history of violence de David Cronenberg, avec Viggo Mortensen♥♥♥. Les critiques s’accordent pour dire que ce film est excellent, je l’apprécie beaucoup aussi, même si lors de sa sortie je l’ai trouvé un peu trop classique pour un Cronenberg (la mouche, existenz).
Un bon père de famille, bon travailleur, bon citoyen, un homme discret apparemment sans histoire, étonne tout le monde en abattant deux tueurs. Il devient un héros et fait la une des journaux. Un malfrat reconnaît alors en lui un ex coéquipier lui ayant fait faux bond, et décide de le traquer, lui et sa famille… Qui est réellement cet homme à priori paisible ? D’où lui vient cette violence ? Sa famille et son entourage le connaissent-il vraiment ? Un homme peut-il changer? la rédemption est-elle possible ? Jusqu’où peut-on aller pour protéger les siens ? Vous avez une heure 40 pour obtenir une réponse dans cette histoire de la violence.
Jeudi, France 3 diffuse le grand classique Out of africa, grande histoire d’amour impossible: tout y est, les paysages grandioses de l’Afrique, la musique romantique et sublime de John Barry, le beau et indomptable Robert Redford, la nostalgie du temps passé (avant la première guerre mondiale). Mais bon, Robert est un chasseur qui tue les gentil nanimaux de la savane, alors je ne l’aimais pas trop quand j’étais petite. Non mais.
Comme documentaire qui donne envie de se réfugier dans une grotte, vendredi si vous l’avez raté, LCP rediffuse La bataille de Tchernobyl.
Hier, peut-être avez-vous regardé la biographie de Benoît Poelvoorde. Il est pour moi l’un des meilleurs acteurs de notre époque (mon préféré reste toujours Dewaere, décédé en 1982…) Comme Patriiiick, son humour, son extrême sensibilité, sa vitalité et son anxiété qui transparaissent à l’écran me parlent beaucoup. Certains ont été étonnés de le voir sombrer dans la dépression, mais pour moi c’est évident que Poelvoorde est un clown triste. Il avoue être un perfectionniste qui doute de tout. Je l’ai découvert dès son premier film, C'est arrivé près de chez vous, qui a été un véritable choc et une révélation (même si en le revoyant récemment, j’ai quand même été un peu choqué parfois… je me fais vieille). Lors de l’avant-première du Vélo de Ghislain Lambert, je lui ai un peu parlé, on a fait quelques blagues (il avait mal compris mon prénom). En bonne groupie j’ai demandé un autographe, que j’ai perdu lors de mon déménagement.
Et vous, appréciez-vous Benoît Poelvoorde ? Avez-vous vu les films cités ?
20:10 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : télé, cinéma, out of africa, benoît poelvoorde, a history of violence | | Facebook
12/07/2011
A la télé ce soir : coup de tête vs le magnifique
Attention, attention ! Ce soir duel de comédies cultes papillotiennes ! Elles font partie de mon top 50 ! Si j’avais un marteau camion je ferais comme les cirques s’installant dans les villages : je tournerais dans la ville avec un haut parleur pour annoncer la nouvelle en boucle. Ou alors je lancerais un avion publicitaire avec une banderole au dessus de la plage.
Ce soir à 20h30, Coup de tête de Jean-Jacques Annaud sur direct 8, face à Le magnifique de Philippe de Broca sur W9. Qui va gagner le match?
Je suis pour l’équipe coup de tête. Le rôle principal est interprété par mon acteur préféré, Patriiiiick Dewaere♥♥♥. Le scénario est en béton armé, puisqu’il est signé Francis Veber, qui a livré d’innombrables comédies cultes (le dîner de cons, la chèvre, l’emmerdeur…)
Comme souvent chez le scénariste, le héros se nomme François Perrin et est un loser mal aimé. Mais il va soudain obtenir la gloire, et donc sa revanche...
Les acteurs sont excellents, les répliques et situations désopilantes, pleines de satire, moquant l’hypocrisie, les phénomènes de masse… Et la musique signée Pierre Bachelet est très belle. Je siffle très souvent l’air à la fois joyeux et mélancolique. (un jour mes collègues vont en avoir marre et m'enfermer dans un placard)
Je l’ai déjà cité lors de mon précédent quiz on connaît le film :
« Monsieur le président, j’aimerais vous dire deux mots. On m’a viré du foot il y a trois semaines, aujourd’hui on me vire de l’usine… Je suppose que vous allez me reprendre mon logement… Je vous dois tout monsieur le président, alors je vous rends TOUT !!! (Il commence à se déshabiller, puis voit le regard narquois de la présidente) Je vous enverrai mon slip par la poste ! (Il salue) madame la présidente… et mes chaussettes !»
« Je lève mon verre à la plus formidable bande de salopards que j'ai jamais rencontrée. Je lève mon verre au tas d'ordures qui m'entoure, et y'a de quoi remplir une sacrée poubelle ! »
A la même heure, W9 diffuse le magnifique de Philippe de Broca. J’avais montré ce film à un ami en prenant soin de ne pas lui dévoiler le pitch, il a donc été très surpris après le premier quart d’heure… (ATTENTION SPOILER, à ne pas lire si vous ne l’avez jamais vu et comptez le voir)... en voyant une femme de ménage débarquer avec son aspirateur sur la plage au milieu des bandits.
Dans ce film, Belmondo est un homme falot et discret, qui mène une vie solitaire et grise. Il est un petit écrivain de romans d’espionnage, tyrannisé par son éditeur et secrètement amoureux de sa voisine. Il se venge dans ses romans en transposant sa vie idéale : il s’y voit sous les traits d’un grand agent secret sûr de lui, Bob Saint Clar. Son éditeur est l’infâme Karpov et sa belle voisine est folle de lui… La fiction peut-elle devenir réalité ?
Alors, si vous les connaissez, quel film préférez-vous, lequel remporte vos suffrages ?
Allez, Trincamp Trincamp Trincamp, but but but !
20:22 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : télé, cinéma, coup de tête jean jacques annaud, patrick dewaerer, le magnifique, philippe de broca | | Facebook
03/07/2011
A la télé cette semaine : l'été meurtrier, 8 femmes, mâles en péril...
Pour faire le classement du dimanche, j’écris souvent « les documentaires de la semaine qui donnent envie de se réfugier dans une grotte ». Hier, l’un d’eux a carrément repris ce terme humoristique.
Je ne sais pas si vous avez vu l’excellent La grande invasion hier sur la 5. Il démontre que les 100 000 substances chimiques qui pullulent dans notre environnement (objets comme nourriture) perturbent notre système endocrinien et sont responsables de l’explosion des cancers, de l’obésité, du diabète, de la stérilité, des maladies hormonales etc (il cite par exemple les deux problèmes contre lesquels je dois suivre des traitements à vie). Marie-Monique Robin en a déjà parlé dans notre poison quotidien, diffusé récemment.
Comme ces perturbateurs se retrouvent partout (dans le bois des meubles, les pesticides des aliments, le plastique de notre cafetière ou ordinateur), les scientifiques expliquent que même en mangeant bio ou en achetant du bois non traité, notre corps est tout de même atteint par ces substances. Les seules personnes testées qui résistent, car elles fabriquent elles-mêmes leurs objets, refusent les voitures et toutes les technologies sont les … Amish.
Ah ben voilà la solution, comme dit l’un des chercheurs : « vivre dans une grotte ou chez les Amish. » On n’est pas sorti de la grotte l’auberge. En fait, il existe une solution, radicale, que donne en conclusion les scientifiques : que les gouvernements interdisent ces substances, comme ils l’ont fait (après des dizaines d’années) pour l’amiante ou le plomb dans l’essence. Récemment, le bisphénol A a été supprimé dans les biberons. C’est une bonne avancée (je me dis que c’est peut-être mon biberon de bébé qui m’a rendu malade) mais elle n’est pas suffisante. Il faudrait également détruire cette molécule dans les autres objets du quotidien (ordinateur, électro-ménager, cosmétiques…)
Nan, vous voyez, il y a de l’espoir hein. Faudrait « juste » que les gouvernements n’attendent pas des dizaines d’années et des milliers de morts pour se décider. Dans notre poison quotidien, Marie Monique Robin explique que l’on connaît depuis 40 ans les dangers de l’aspartame… qui est toujours dans nos assiettes.
Si vous avez raté ce documentaire ou que vous avez définitivement envie de vous réfugier dans une grotte, Arte en diffuse un autre dans la même veine vendredi à 22h10. Mâles en péril évoque également ces molécules chimiques, responsables de la baisse de la fertilité masculine : - 50 % en 50 ans…(voilà la solution radicale, il n’y aura plus de problème le jour où il n’y aura plus de naissance)
Heureusement, les films de la semaine remontent le moral et permettent de penser à autre chose.
Ce soir, TMC diffuse l’une de mes comédies cultes : Un éléphant ça trompe énormément avec l’irrésistible quatuor d’amis : Guy Bedos encombré de son incroyable mère castratrice, Victor Lanoux le coureur de jupons, l’hermétique Claude Brasseur et mon chouchou Jean Rochefort♥♥♥. J’adore ce dernier depuis l’enfance, sa moustache de grand-père bonhomme et sa voix caractéristique. Il enregistrait des contes sur des 45 tours que j’écoutais en boucle. (mais la plus belle voix du monde, je l’ai déjà écrit, est sans conteste celle de son ami Jean-Pierre Marielle♥♥♥). J’étais si petite et et si ingénue lorsque je voyais ce film que je ne comprenais pas le secret de Claude Brasseur (son homosexualité).
Plus actuel, à la même heure TF1 diffuse le monde de Némo. Ce fameux film d’animation dénonce la destruction de la faune sous-marine, à travers la capture du jeune poisson clown (et son père obligé de parcourir l’océan pour le retrouver). Ce film a pourtant paradoxalement contribué à l’intensification de la pêche : tous les enfants voulaient leur Némo…
Encore une comédie nostalgique ce soir, sur Direct star. Après mes meilleurs copains la semaine dernière, où des amis reparlent 20 ans après de leur jeunesse en 68, dans Le péril jeune, des amis se retrouvent dix ans après leurs années lycées (passées dans les années 75.) Le film qui a révélé Romain Duris.
Lundi, une comédie qui met la pêche, sur W9 avec Jim Carrey : Braqueurs amateurs. Le scénario, auquel Judd Apatow (funny people) a collaboré, évoque le scandale financier d’Enron. Un couple qui a tout perdu décide de devenir aussi peu scrupuleux que leur ex-employeur… Un film déluré qui critique le système économique américain.
On quitte la comédie pour un drame qui m’a bouleversé : L'été meurtrier, avec la sublime Isabelle Adjani, à la fois femme fatale et femme enfant, et les frères François Cluzet et Pin-Pon Alain Souchon♥♥♥ (un jour, un ami d’ami a OSE critiquer dans son roman les chansons de mon chouchou Soussou, comme je le surnommais quand j’étais petite, j’ai immédiatement cessé la lecture du bouquin. Non mais, Soussou quoi, toute mon enfance. avec Macca bien entendu). La musique du film n’est pas de lui mais me trotte souvent dans la tête quand je pense à un évènement triste : trois petites notes de musique…
Autre drame sur France 2, à 22h45, Les promesses de l’ombre, de David Cronenberg (la mouche, existenz) avec Viggo MOrtensen♥♥♥ (le roi du seigneur des anneaux). A la sortie du film, j’ai parlé et serré la main au réalisateur culte je n’ai pas lavé ma main depuis 2007. Ce thriller offre un scénario en béton et des acteurs au diapason. Une histoire d’amour impossible entre la belle Naomi Watts, sage femme enquêtant sur la disparition d’une jeune fille dont elle a récupéré l’enfant, et le ténébreux Viggo, homme de main de Vincent Cassel, un mafieux…Russe.
Mardi, Arte propose la comédie musicale et policière 8 femmes de François Ozon, avec de fameuses actrices françaises et des chansons dont je me souviens encore presque dix ans après sa sortie (« toi mon amour, mon ami… »). Qui a tué le l’homme de la maison, qui sont réellement ces 8 femmes ?
Après un éléphant ça trompe énormément, un autre film d’Yves Robert sur W9 : Le château de ma mère, suite de la biographie de Marcel Pagnol, la gloire de mon père. Enfant, je m’identifiais au jeune héros, car comme lui, j’adorais la nature et je ne voulais pas rentrer en ville après les vacances passées à la campagne…
Jeudi, France 3 diffuse L’armée des ombres de Jean-Pierre Melville, sur un groupe de résistants pendant la seconde guerre mondiale. Comme tous les enfants, j’étais terrorisée par l’angoissante musique du film, reprise par l’émission Les dossiers de l’écran. Solution radicale: les mardis soirs, j’acceptais enfin d’aller me coucher sans broncher, je partais même en courant dans ma chambre en entendant cet air sordide. Si vous l’avez oublié, vous pouvez l’écouter ici.
Et vous, aviez-vous peur de la musique des dossiers de l’écran ? Appréciez-vous ces films ?
21:19 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : télé, cinéma, dossiers de l'écran, armée des ombres, un éléphant ça trompe énormément, 8 femmes | | Facebook