25/05/2015
Les séries du mois : True detective et The wrong mans
Coup de cœur :
- True detective saison 1, Canal+
Cliquez sur le lien pour écouter la superbe musique du générique, Far from any road du groupe The handsome family. Elle me rappelle Calexico.
Mémé et son train de retard a enfin vu cette série qui fait le buzz (j’attendais la diffusion sur Canal+, je répète, 37 euros par mois, call me neuneu).
Je n’ai pas pu m’empêcher de faire la fine bouche « mouais, c’est du déjà vu quand même, inspiré de James Ellroy et des classiques des films noirs : les notables qui étouffent l’affaire, le culte satanique (une mise en scène avec des bois de cerf comme dans Hannibal) La fille internée mutique que Cohle interroge, qui parle enfin par bribes puis hurle : on voit ça dans plein de films d’horreur. On devine souvent la suite. C’est assez lent, l’histoire aurait pu être resserrée de moitié…Oui mais ça participe au suspense.
Chaque soir j’avais hâte de voir les prochains épisodes. Attention, spoil : Je me doutais qu’il allait se passer quelque chose entre Rustin Cohle/Matthew McConaughey et la femme, Michelle Monaghan (Gone baby gone, autre film noir). Haha, je ne suis pas tombée de la dernière pluie, on me l'a fait pas ! Mais en fait si. Avec mon sentimentalisme fleur bleue, j’imaginais naïvement qu’ils allaient vivre une grande histoire d’amour, "et ils vécurent heureux jusqu'à la fin de leurs jours". Je ne pensais pas qu’elle allait juste s’en servir comme pigeon, dans une scène sordide sans aucun romantisme. Je peux comprendre qu’elle ait envie de se venger de son mari qui la trompe, même si c’est puéril et mesquin. Ok, c’est toujours mieux qu’un inconnu croisé dans un bar, et elle était attirée par lui (normal, Matthew♥…enfin quand il ne ressemble pas à Vercingétorix vaincu par César, avec sa moustache et ses cheveux longs). Mais briser ainsi son amitié avec l’époux, le seul ami que Rust possède ? Pendant toute la scène, je m’étouffais avec ma papillote et je criais à ma télé (pardon les voisins): « ah la garce ! j’y crois pas ! c’est dégueulasse ! » Dernier coup de pute (cas de le dire) : faire croire à son mari que c’était génial, alors que Cohle s'est comporté comme une brute épaisse « super le mec ! Ah ben ça valait le coup ! » (re-cas de le dire) Et ça a duré 6 secondes… (par pure conscience professionnelle, j’ai chronométré).
J'ai apprécié aussi les lieux de tournage (les bayous de Louisiane, comme Dans la brume électrique, roman policier de James Lee Burke transposé à l’écran par Bertrand Tavernier). J’ai aimé les dialogues et la curieuse relation entre les deux flics aux caractères opposés. Martin, l’optimiste confiant qui trompe sans vergogne sa femme (vous avez vu avec quelle bombasse, Lisa ?!) Rust le rustre, foncièrement honnête, nihiliste misanthrope mystique, qui cache en fait sa sensibilité et une blessure profonde (grand classique)… J’adore la bouche en cul de poule de Matthew, et Woody Harrelson et son étrange diction : quand il parle, on a l’impression qu’il a la bouche pleine de cassoulet. J’ai hâte de voir le prochain duo de la saison 2 : Colin Farell et Vince Vaughn.
- The wrong man(s) saison 1, Arte
Une série anglaise à l’humour décalé, aux nombreuses références (24 h chrono, Jason Bourne…) Deux losers comme personnages principaux, un petit gros jovial et inadapté, et un nerveux stressé : The wrong mans rappelle le duo Nick Frost-Simon Pegg, leur série Spaced et leur trilogie Cornetto (Hot fuzz). Le scénario et le début sont excitants : Sam vient de se faire larguer par sa petite amie, sa patronne au conseil régional, job qu’il n’aime pas. En se rendant au travail, il est témoin d’un accident. Il entend sonner un téléphone portable tombé sur les lieux et il a le malheur de décrocher : « si vous n’êtes pas là à 17h, nous tuerons votre femme ». Sam et son collègue boulet, Phil, voient là une chance de mettre enfin de l’aventure dans leur vie et de devenir des héros…
L’histoire est un régal, malheureusement Arte a eu l’idée saugrenue de diffuser les 6 épisodes à la suite. Le plaisir s’essouffle un peu après 3 heures et les rebondissements paraissent poussifs.
Prochaine série prévue : Mad men, saison 7
Et vous, avez-vous vu et apprécié ces séries ?
07:00 Publié dans Je suis culturée, On connaît la série | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : séries, télé | | Facebook
08/04/2015
Les films coups de cœur et les navets du mois
Coups de cœur Canal + :
- The lunchbox de Ritesh Batra
A Bombay, un employé de bureau taciturne depuis la mort de sa femme, reçoit par erreur le repas d’un autre, confectionné par une épouse délaissée. Les deux âmes solitaires et résignées correspondent par petits papiers placés dans la gamelle. Ils vont peu à peu reprendre espoir et s’ouvrir. Un joli film.
- Tel père, tel fils de Hirokazu Koreeda
Deux enfants ont été échangés à la naissance. L’un vit dans une famille aisée dont le père est absent et trop exigeant, l’autre avec des personnes modestes mais chaleureuses. Le même scénario que La vie est un long fleuve tranquille, mais pas du tout le même traitement ! Dans ce drame, il paraît évident aux protagonistes japonais que les enfants doivent retourner dans leur famille originelle. Car ce qui compte, c’est le lien du sang. On arrache donc à leur foyer sans aucune explication (!) des mômes de 6 ans déjà (!), pour les emmener dans une nouvelle famille inconnue. Les parents, enfin ceux qui ont élevé pendant six ans des mioches qui ne sont pas les leurs, n’ont pas l’air chagriné plus que ça… C’est moi où ils sont tarés ? T’as élevé un gosse en pensant que c’était le tien, ben tu l’aimes et tu le gardes ! mais en lui laissant fréquenter ses vrais parents évidemment, le gamin aura deux familles comme ça, tout bénef.
Navet Canal + :
- Le cœur des hommes 3 de Marc Esposito
Le cœur sec des beaufs misogynes. Consternant, je n’ai pas tenu jusqu’à la fin.
Et vous, appréciez-vous ces films ?
12:00 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : télé, cinéma, cinéma français | | Facebook
06/04/2015
Les documentaires du mois : Le docteur Petiot, l'aventure du Vasa et Vladimir Cosma
Coups de cœur :
- L’aventure du Vasa, Stockholm, 1628
Roi de Suède : « construisez le plus grand et le plus beau navire de guerre jamais vu, avec une poupe immense, des centaines de sculptures et dorures qui impressionneront nos ennemis. Je vais gagner la guerre de 30 ans, je vais conquérir le monde, tremblez devant moi ! Vas-y Vasa ! » Le jour de l’inauguration en grande pompe devant la foule en liesse, le bateau instable, trop lourd, coule dans le port au bout de 200 mètres, au premier souffle de vent. Impressionnant effectivement. Les ennemis ont dû bien rigoler. Les marins morts dans le naufrage et leurs familles affamées restées sur la terre ferme, beaucoup moins. 300 ans après, l’épave est localisée et remontée à la surface, révélant des objets et un précieux témoignage sur la vie de l’époque. Très instructif. (documentaire à voir en lien)
- L’ombre d’un doute : le docteur Petiot
Cette histoire m’a toujours fascinée, enfant j’ai vu le film avec Michel Serrault. Pendant l’occupation en 1944, des parisiens sont incommodés par une odeur pestilentielle se dégageant d’une cheminée. Sur les lieux, les pompiers découvrent des corps dépecés et d’autres incinérés dans un poêle. La maison appartient au docteur Petiot. Ce dernier arrive chez lui à bicyclette, et devant les policiers se fait passer pour son frère. Il leur explique qu’il est en fait résistant, et que ces corps sont ceux de nazis. Les flics le laissent repartir tranquillement. Sa cavale dure 7 mois, pendant laquelle il s’engage sous un faux nom comme médecin dans les toutes nouvelles FFi.
Le docteur Petiot laissait espérer à des familles juives qu’il les aiderait à rejoindre l’Argentine et sauverait ainsi leurs vies. En réalité, il les dépouillait de leurs biens, et vous savez ce qu’il faisait des corps... Il est condamné à la guillotine pour 27 meurtres, mais il en revendique 63. (documentaire à voir en lien)
A voir :
- Vladimir Cosma, tout pour la musique
Il a composé des centaines de bandes originales de films, lui-même ne peut plus les compter. Des titres ultra célèbres comme La boum, Rabbi Jacob, La chèvre, Le grand blond avec une chaussure noire… Et le mec reste modeste et simple. Toujours guilleret et alerte à bientôt 75 ans (on fêtera son anniversaire le 13 avril). Chapeau l’artiste. Je l’ai vu en concert au grand Rex, avec 75 musiciens et autant de choristes. Grandiose, vous pouvez voir les extraits en lien. J'étais émue pendant Le château de ma mère et pendant La septième cible. Sur trois heures de spectacle, j’ai constaté que je connaissais toutes ses chansons : Vladimir Cosma fait vraiment partie de la mémoire collective.
Pourquoi pas :
- Les vrais Hannibal Lecter
On n’a pas envie de les connaître…
Et vous, avez-vous vu ces documentaires ? Quelle chanson de Vladimir Cosma préférez-vous ?
12:00 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : télé, documentaires, vladimir cosma, chanson française, musique de film | | Facebook
05/04/2015
Bilan "je suis culturée" de février
Un jour je serai à l’heure ! En février, l’hibernation continuait, le chat noir n’est pas sorti. Mais comme ça, j’ai beaucoup plus écrit ! Maintenant c’est le printemps (enfin il paraît, il pleut depuis trois jours) on est passé à l’heure d’été, je peux remettre les pattes dehors.
6 films au cinéma :
Coup de cœur :
- Les nouveaux sauvages de Damian Szifron
A voir :
- Toute première fois de Noémie Saglio
- Papa ou maman de Martin Bourboulon
Pourquoi pas :
- The voices de Marjane Satrapi
- It follows de David Robert Mitchell
Bof bof :
- Vincent n’a pas d’écailles de Thomas Salvador
22 films à la télé :
Coups de cœur Canal + :
- The lunchbox de Ritesh Batra
- Tel père, tel fils de Hirokazu Koreeda
Navet Canal + :
- Le cœur des hommes 3 de Marc Esposito
4 séries :
Coup de cœur :
- The americans saison 3
- The driver saison 1
- Burning love
- Veep
4 documentaires :
Coups de cœur :
- L’aventure du Vasa, Stockholm 1628
- Le docteur Petiot, l’ombre d’un doute
- Vladimir Cosma, tout pour la musique
- Les vrais Hannibal Lecter
19:17 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, télé, documentaires, canal+ | | Facebook