14/02/2011
A la télé cette semaine (prêt à jeter, manger peut nuire à la santé)
Ce billet était programmé pour hier, mais comme dimanche dernier, mon hébergeur a bugué. J’espère qu’hier soir sur Gulli à 20h35, vous avez regardé la comédie Muriel de P.J Hogan, où le vilain canard Toni colette (United states of tara) rêve du jour de son mariage. Contrairement aux autres films du réalisateur, comme Le mariage de mon meilleur ami ou Confessions d’une accro au shopping, Muriel n’est pas une simple comédie nunuche et conventionnelle, mais plutôt une étude de mœurs satirique et déjantée. Même les hommes apprécient ce film, et comme vous le savez tous, je suis un homme, je suis un homme quoi de plus naturel en somme. ( Je l’ai déjà écrit, je n’aime pas vraiment les films pour filles. C’est en lisant des blogs que j’ai découvert l’engouement pour Dirty dancing, je n’ai toujours pas compris si tout ce tapage était du second degré ou la marque d’un réel intérêt).
Sinon, le célèbre magazine culturel catholique bien pensant a commis une erreur classique, en illustrant le film LE sixième sens de Michael Mann (Le dernier des Mohicans, Heat, Public enemies) par une photo du Sixième sens tout court, avec le gamin qui voit des fantômes…
Mardi sur arte, un documentaire qui s’annonce essentiel et excellent, Prêt à jeter, sur l’obsolescence programmée, c'est-à-dire exactement ce que je vous expliquais la semaine dernière avec mon ordinateur qui me lâche au bout de 6 ans (TOUT LE MONDE m’a dit qu’il était vieux, c’est à dire que tout le monde trouve normal, a parfaitement intégré un problème pourtant aberrant).
Le documentaire démontre comment les produits d’aujourd’hui sont programmés pour tomber en panne rapidement et ne pas être réparés, pour faire marcher la société de consommation (et remplir les déchetteries). Avant les années 50, les appareils étaient fait pour durer, en témoigne cette ampoule qui brille depuis plus d’un siècle à Livermore. Des webcams filment en permanence ce qui nous paraît être un exploit, mais qui est tout à fait possible. Comme l’explique le magazine télé, en 1924, les professionnels du secteur se sont réunis en cartel pour se mettre d’accord : « dorénavant, la longévité des ampoules ne devra pas excéder 1000 heures. (…) Cette pratique censée entretenir la consommation sera soutenue par des discours publicitaires toujours plus enclins à vanter le frisson de la nouveauté. Sitôt achetés, sitôt passés de mode, les produits, encore en état de marche pour la plupart, sont mis au rebut. (…) Les objets de notre lassitude s’amoncellent sans relâche, alors que le sol de notre Terre s’appauvrit de ces métaux dont microprocesseurs et circuits imprimés sont si friands ».
Autre exemple relevé dans le magazine télé, les i-pod : leur batterie est conçue pour durer 18 mois mais n’est pas remplaçable, donc en cas de simple problème de batterie, il vous faut racheter cet appareil pourtant inutile.
Autre documentaire indispensable, mercredi à 23 heures sur France 3 : Manger peut-il nuire à la santé ? Je lis depuis des années la rubrique spéciale du Canard enchaîné, donc je peux vous dire que oui… des tests scientifiques ont trouvé 36 pesticides dans des plats basiques, ça fait peur.. Mais à part ça, mangez 5 fruits et légumes par jour, c’est bon pour la santé. Ils sont plein de produits chimiques qui vous garantissent une chance sur 2 (ou 3 si vous êtes une femme) de développer un cancer, mais c’est pas grave hein. (j’ai envie de frapper à coups de pelle les gens qui osent dire dans ces cas-là : « il faut bien mourir de quelque chose »)
Cette semaine, j’ai regardé Tokyo freeters, sur ces jeunes Japonais ne trouvant pas de travail régulier, et ne pouvant donc pas mener une vie stable et fonder une famille, faute de moyens financiers. Dans quelques années, on estime que la natalité japonaise va baisser d’un quart à cause de ce problème. Comme cette nation accorde une énorme importance au travail (à vie) et à la loyauté envers l’entreprise, les jeunes Japonais ne trouvant pas d’emplois fixes sont mis au rebut, dénoncés comme feignants, et certains sont acculés au suicide. 34 % des emplois japonais sont intérimaires, contre 13 % en France. Pourvu que ce problème nippon ne se généralise pas…Loto, à qui le tour ?
Sinon, je n’ai regardé aucun film depuis jeudi, je suis en manque, je n’ai pas eu ma drogue quotidienne. J’ai vu cette semaine, par ordre de préférence :
- La garçonnière de Billy Wilder (Shirley MacLaine est irrésistible avec ses cheveux courts) Pour répondre à la question de Maxine, bien entendu j’ai attendu la rediffusion en V.O, à une heure du matin. Les vieux films doublés sont inaudibles, avec ce vieil accent ridicule des années 50. Le jour où Arte a pris cette décision catastrophique de ne plus diffuser systématiquement les films en V.O, c’est bien simple, je n’ai quasiment plus regardé cette chaîne. Enorme déception.
- The truman show de Peter Weir avec Jim carrey
- Burn after reading, une comédie des frères Coen un peu mineure, mais on ne rate jamais un film de ces réalisateurs, et en plus avec Georges clooney ♥
- Envoyés très spéciaux, comme quoi un film français peut-être appréciable : une bonne critique du métier de journaliste, un bon divertissement.
- Jennifer’s body. J’avais refusé de voir ce film au cinéma, pensant qu’il était une comédie horrifique pour ado décérébrés, mais en fait il cache une fine observation de la vie adolescente et des dialogues percutants (ce qui peut s’expliquer par sa scénariste, Diablo Cody, qui a imaginé l’histoire de Juno). Une étonnante et agréable découverte. Et Megan Fox est vraiment une bombasse.
- Les herbes folles d’Alain Resnais. Autant j’ai bien aimé Cœurs diffusé la semaine précédente, autant je n’ai pas compris l’intérêt de ce film (faut dire que j’ai dû m’endormir, l’héroïne était chez elle, puis subitement dans un avion avec le générique de fin). Télérama dont j’ai parfois du mal à comprendre les critiques lui a pourtant donné la note maximale...
Et vous, qu’avez-vous vu cette semaine ? Que comptez-vous voir ?
15:43 Publié dans Je suis culturée, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : cinéma, télé, muriel, tokyo freeters, prêt à jeter, obsolescence programmée, pesticides | | Facebook
06/02/2011
A la télé cette semaine : le discours d'un roi, la garçonnière, Tokyo !
Ce soir, Arte diffuse La garçonnière de Billy Wilder. Inutile de vous résumer le film, le nom du réalisateur devrait suffire. Wilder a réalisé les comédies cultes 7 ans de réflexion avec Marilyn Monroe, Sabrina avec Audrey Hepburn, Embrasse-moi idiot… Il est également l'auteur de drames comme La scandaleuse de Berlin avec Marlène Dietrich. Mes films préférés sont sans doute Boulevard du crépuscule, sur l’envers du décor à Hollywood, et Certains l’aiment chaud.
Au même moment, France 4 diffuse de Truman show de Peter Weir. Ce film dénonce avec humour la société du voyeurisme et de la téléréalité, avec un Jim Carrey épatant comme à son habitude. J’aime aussi beaucoup Peter Weir, ce réalisateur à la filmographie hétéroclite. En ce moment sort en salles son dernier long métrage, les chemins de la liberté, que je n’ai pas encore pratiqué vu. Ses films les plus célèbres restent le très apprécié Cercle des poètes disparus, Witness avec Harrison Ford chez les Amish et Green card avec Depardieu. J’apprécie aussi ses oeuvres méconnues, étranges et poétiques : Pique nique à Hanging rock et La dernière vague.
Je ne l’ai pas visionné, mais Arte diffuse mardi soir un documentaire qui me semble très intéressant, toujours sur le thème du travail, mon domaine de prédilection… Tokyo freeters montre les jeunes Japonais précaires ne parvenant pas à s'intégrer au monde du travail extrêmement pénible et hiérarchisé de leur pays (j’ai déjà vu plusieurs reportages et lus plusieurs livres édifiants sur ce sujet, passionnant à mon sens). Si vous l’avez raté, France 2 rediffuse jeudi soir Travailler à en mourir de Paul Moreira, ainsi qu’un documentaire sur les salariés de Continental.
Mercredi, Arte diffuse le film à sketchs Tokyo ! J’ai adoré la partie réalisée par Gondry (Eternal sunshine of the spotless mind, Soyez sympas rembobinez). J’ai été un peu déçu par Bong Joon ho, pourtant l’un de mes réalisateurs favoris (Memories of murder, The host…) et comme pour ses autres films, je n’ai pas aimé le court métrage bizarre de Xanax Carax.
Cette semaine, j’ai regardé :
Au théâtre, le spectacle de Ben, j'en ai déjà parlé.
Au cinéma, Le discours d’un roi avec Colin Firth, sur l’accession au pouvoir du roi Georges VI et surtout sur sa façon de vaincre son bégaiement. Le film est académique, (Tom Hooper est à la base un réalisateur de télévision, sa mise en scène le trahit un peu) mais il se laisse regarder sans déplaisir. De toute façon j’adore les histoires vraies et les biographies, alors celle d’un roi, dans de superbes décors… La prestation de Colin Firth respecte parfaitement les données pour avoir un oscar : se "dépasser" et se transformer. Comme Hilary Swank boxeuse dans Million dollar baby et Boy's don't cry (travestie en garçon) ou Nicole Kidman avec un faux nez dans The hours, Charlize Theron enlaidie dans Monsters, etc...
A la télé, j’ai vu :
- Matrix 1 et 2. Je n’avais jamais regardé le 3 et je voulais me retaper toute la trilogie avant, mais je me souviens maintenant pourquoi je n’ai pas vu le dernier (et ne le ferai sans doute toujours pas) : je trouve que le deuxième est déjà inutile, long…alors un troisième…
- La corde d’Alfred Hitchcock
- Funny people de Judd Apatow. Je l’avais déjà vu au cinéma et ce film tragi comique sur la célébrité supporte tout à fait une deuxième vision.
- Wolfman, un film de loup garou très prévisible, sans grand intérêt, mis à part les décors gothiques et la délicate Emily Blunt (en revanche contrairement à la plupart des femmes je trouve que Benicio Del Toro a un visage très grossier on dirait un taureau comme son nom l’indique)
Et vous, qu’avez-vous vu cette semaine ? Avez-vous vu ces films ? Que comptez-vous regarder ?
18:55 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : cinéma, le discours d'un roi, funy people, tokyo freeters, la garçonnière | | Facebook
31/01/2011
A la télé cette semaine (Arrietty, Eastwood et John Barry)
Dans la rubrique nécrologique, le compositeur John Barry est mort ! Le célèbre auteur des musiques de films comme Out of Africa, Amicalement vôtre, de certains James Bond, de Danse avec les loups! Pour la peine, je vous remets toutes ces B.O absolument magnifiques, cliquez sur les liens en rose.
J’espère qu’hier soir vous avez regardé Le petit lieutenant de Xavier Beauvois (le réalisateur du succès surprise de l’année dernière, Des hommes et des dieux).Sinon, je vous conseille simplement le film La corde d’Alfred Hitchcock. La prouesse technique est l’atout principal du film : il a été tourné sans coupures apparentes. Si vous êtes cinéphiles, je ne peux que vous inciter à vous abonner comme moi à canal + ♥ et canal cinéma♥♥.
Cette semaine encore : Avatar, Burn after reading des frères Coen, Brothers, Agora, Away we go, Gainsbourg vie héroïque, Jusqu’en enfer, Jennifer’s body, Michael Jackson this is it...
Je répète, depuis le temps que je leur fais de la pub, Canal + pourrait me donner un abonnement gratuit, ou plutôt un boulot...
A part ça, je vous dévoile les films que j’ai vus cette semaine :
Au cinéma, Arrietty des studios Ghibli. Le scénario est du « maître » Miyazaki, mais il ne s’est pas trop foulé je trouve… Comme d’habitude les dessins sont magnifiques, on a plaisir à voir ces sortes de minipouss errer dans le monde des humains. On est ébloui en observant la différence d’échelle : une aiguille devient une épée, une cuillère un toboggan, traverser une maison une épreuve de tous les instants. Pourtant le scénario ne suit pas vraiment…
J’ai vu aussi le dernier Eastwood, qui montre également un petit coup de mou après ses deux chefs d’œuvre Gran Torino et L’échange. Au-delà est assez gnangnan, avec des dialogues et des situations très convenus et téléphonés. On s’ennuie un peu. Et détail très important, oui j’ose le clamer tout haut et créer la polémique : Cécile de France a l’air d’avoir 50 ans avec ses cheveux frisés, cette coiffure ne lui va pas du tout. (en voilà de la critique constructive). (au fait, comme son nom ne l’indique pas, Cécile de France est Belge)
A la télé, enfin surtout sur ♥canal+♥, j’ai vu cette semaine, par ordre de préférence :
- le western 3h10 pour Yuma de James Mangold (le réalisateur des très bons Walk the line sur Johny Cash et Identity)
- l’incroyable et complexe Mr Nobody de Jaco Van Dormael : son film Toto le héros m’a "bouleversifié" quand j’étais ado. Il est magnifique, je vous le conseille absolument.
- Prête-moi ta main (j’ose à peine l’écrire, mais il était sur TF1. Je n'étais plus habituée aux coupures pubs dans les films et ne savais même pas qu'il y en avait deux dorénavant ! )
- le mélancolique Cœurs d’Alain Resnais (sur Arte celui-là)
- Le romantique Away we go de Sam mendès,
- Coco Channel et Igor Stravinsky de Jan Kounen
- Le concert
Et vous, qu’avez-vous vus cette semaine ? Connaissez-vous ces films ?
16:11 Publié dans A la télé cette semaine, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (20) | Tags : cinéma, eastwood, au delà, arrietty, jaco van dormael, toto le héros | | Facebook
20/01/2011
Le fast food, l'empire du mal
La première fois que j’ai mis les pieds dans un fast food, c’était à 10 ans, lors d’un voyage scolaire au château de Versailles. Ma famille a ri Potter jaune: mes profs critiquaient souvent cette nourriture, qui fait grossir les gamins et les « pervertit avec une culture de masse », mais ça ne les a pas empêché d’y emmener leurs élèves…
Le fast food reste un mauvais souvenir. Comme toujours dans ces endroits, il y avait un monde fou, il fallait prendre sa commande très rapidement. Or je n’avais jamais mangé de hamburger et ne connaissait pas le principe des menus (frites ou pas ? quelles tailles ? quelle sauce ? quelle boisson ?) J’étais complètement larguée, la serveuse s’impatientait, mes camarades, tous habitués des lieux, se moquaient de moi, j’avais l’impression d’être une extra-terrestre. J’ai finalement pris le même menu qu’une copine.
Comme je n’étais pas habituée à manger des oignons crus (horreur absolue pour l’haleine), du ketchup (abomination culinaire) et des trucs lourds et gras, j’ai été malade toute la nuit…
Presque 20 ans après, mémé Papillote n’a toujours pas évolué.
Avec le gosse que je garde, on arrive dans le restau. Il est bondé, occupé principalement par des enfants et leurs parents (on est mercredi)
Je n’ai même pas le temps de regarder les différents menus qu’une serveuse me saute dessus, directement dans la file :
Serveuse : -Qu’est ce que vous voulez ?
Moi : - Euh… (m’adressant au gamin) : tu veux quoi ?
Gamin : -Des nuggets
Moi : - Hein ? Des neuguettes ? Qu’est ce que c’est que ce truc ?
La serveuse soupire.
Moi : - Bon, alors mettez moi des neuguettes et puis euh… et là, comme depuis 20 ans, je choisis au hasard le premier menu.
Serveuse : -Maxi ?
Moi : - Hein ?
Serveuse : - Menu maxi ?
Tu te crois dans Super size me ? Tu veux me faire prendre 12 kilos et du cholestérol comme le réalisateur qui a bouffé du macdo pendant un mois ?
Moi : -Non non… normal, ça suffira. »
On se fait servir, puis on cherche une table. Elles sont toutes prises, on doit attendre qu’un groupe d’ados en libère une, en laissant de grosses traces de ketchup.
Moi : - Bah… c’est sale… On a même pas de serviettes pour essuyer en plus !
Gamin : - Non, fallait se servir à l’étage
Je regarde nos voisins de table, qui ont tous pris des tonnes de serviettes, l’équivalent d’un paquet de 40 au moins. Vive l’écologie.
Je vais demander une serviette aux voisins.
J’essaie de boire, je me rends compte qu’il n’y a pas de paille non plus (et là, je ne vais pas utiliser celle du voisin quand même)
Je veux me laver les mains avant de manger. Les toilettes sont fermées, il faut un code pour pouvoir y entrer !
Non seulement c’est dégueulasse de manger sans se laver les mains au préalable, mais en plus le principe du fast food, c’est qu’on mange avec les doigts ! On s’en met de partout, dès qu’on mord dans le hamburger, la sauce dégouline, les minuscules bouts de salade se font la malle (et je ne veux pas louper le peu de légumes qui se trouve dans ces sandwiches !)
Objectivement, le hamburger est plutôt bon. C’est mou, c’est rond, il paraît qu’il est réconfortant parce qu’il rappelle le sein de la mère (moi je m’en fous, j’ai été nourri au biberon)
Le problème, c’est que le hamburger est excessivement gras et lourd à digérer (500 calories en moyenne, l’équivalent d’un repas). Si l’on prend le menu complet avec un dessert, on dépasse les valeurs énergétiques recommandées pour la journée (1800 calories).
Surtout, paradoxalement, cette nourriture grasse ne nourrit pas. Deux heures après, j’ai systématiquement faim. De plus, j’essaie en grignotant du chocolat de couvrir l’odeur ignoble et persistante de l’oignon et de la sauce ciboulette, qui fait mourir d’asphyxie toutes les personnes croisées pendant les six heures suivantes.
Il règne un brouhaha phénoménal dans le restau bondé, les gens mangent vite, s’agitent, l’ambiance est vraiment stressante.
L’angoisse monte d’un cran quand le gosse observe le gamin voisin :
Gosse : - Pourquoi j’ai pas la boule avec le bonhomme dedans ?
Moi : - Qu’est ce que tu me chantes ?
Je me tourne vers les tables voisines, et je vois tous les gamins jouer avec des boules en plastoc. J’avais oublié, ils ont le droit à un menu spécial avec un jouet dedans !
Pendant que le morveux chouine (Ouin ! Pourquoi j’ai pas la boule avec le bonhomme dedans !!), j’essaie de faire diversion :
Moi : - Ah mais regarde, on a des étiquettes pour le monopoly ! Tu peux gagner des jeux bien mieux que ta boule de plastoc avec ton bonhomme dedans !
Ma technique marche à merveille (sont trop faciles à manipuler ces gosses) et le gamin arrête de couiner. Le silence ne dure que quelques secondes.
Gamin : - Je veux les étiquettes de monopoly ! j’en veux plein !!!! Je veux gagner la console trucmuche !!!!
Au même moment, les voisins partent en laissant leur plateau sur place.
Moi : - Tiens! Ils ont laissé leur gobelet avec les étiquettes dessus ! Ça t’en fais plein, t’es content ?
Gamin : - Je veux toutes les étiquettes ! Je veux que tu les récupères toutes !
Moi : - Ca va pas non ! Je vais pas faire les poubelles non plus ! »
Voilà comment votre serviteur s’est retrouvé à manipuler les clients du restau pour récupérer les étiquettes, comme dans la pub qui passait à la télé.
En même temps, les ados attardés et solitaires sont très faciles à convaincre. Je devais être la première fille à leur parler depuis des lustres, et en me donnant leurs étiquettes, ils ont dû espérer avoir un ticket to ride avec moi. Avouer à l’un d’eux que malgré les apparences j’avais dix ans de plus que lui et faire croire que le gosse était le mien a calmé ses ardeurs. Puis j’avais l’excuse du « je peux pas, j’ai piscine », puisque je devais emmener le gosse à son cours de natation. (J’ai failli m’endormir dans le bus, mais le gamin survolté me secouait à tous les arrêts pour me crier dans les oreilles : « On est arrivé ? C’est là ? !)
Je vous dis, le babysitting, c’est plus fait pour les mémés comme moi. Vivement la retraite (faudrait déjà travailler avant d’être à la retraite)
Et vous, que pensez-vous du fast food ?
17:49 Publié dans L'estomac sur pattes, Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : cinéma, super size me, fast food | | Facebook