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26/01/2014

La rubrique nécrologique et les films de la semaine

django unchained.jpgUne semaine consacrée à la musique : Dans la rubrique nécrologique, le décès le 23 janvier de Riziero Ortolani, à l’âge de 87 ans.
Son nom ne vous dit sans doute rien, mais vous avez sûrement entendu l’une de ses chansons. Il a composé plus de 200 musiques de films, dont certaines reprises par Quentin Tarantino : I giorni dell’ ira, initialement enregistrée pour le western spaghetti Le dernier jour de la colère, que l’on peut entendre à la fois dans Kill Bill et Django Unchained. Tarantino a utilisé la musique The Saloon dans Inglorious Basterds (tirée du film Pas de pitié pour les salopards).
On peut également entendre une chanson d’Ortolani, Oh my love, dans le film Drive de Nicolas Winding Refn.
fanfaron il sorpasso.jpgOrtolani a composé la musique du superbe film de Dino Risi, Le fanfaron, « Il sorpasso » l’un des films qui a le plus marqué mon adolescence. On y voit Vittorio Gassman♥ entraîner le sage Jean-Louis Trintignant dans une virée folle à travers l’Italie des années 60. Ce road movie amer inspira Dennis Hopper et Peter Fonda pour Easy rider.

Riz Ortolani est également l’auteur de la bande originale du célèbre film d’horreur Cannibal holocaust. Ce film a fait scandale lors de sa sortie en raison de son réalisme et de sa violence extrême : présenté  comme un vrai documentaire dont on aurait découvert la cassette sur le cadavre d’un caméraman, interdit en Italie car des animaux ont réellement été tués lors du tournage…

Autre décès de compositeur cette semaine, celui de François Deguelt, interprète de la chanson Le ciel, le soleil et la mer. Il avait 82 ans.

Si vous voulez voir un compositeur de musiques de films toujours vivant, courez le 4 février à Bercy pour le premier concert depuis 10 ans du grand Ennio Morricone. Pépé a déjà 85 ans, espérons qu’il tienne encore 15 jours. Je veux l’entendre diriger l’orchestre sur Le bon la brute et le truand, ou Il était une fois dans l’ouest...

never let me go.jpgCe dernier est justement diffusé à la télé ce soir sur france 4, suivi d’Il était une fois la révolution.
Autre musique qui me plaît, un slow langoureux pour un film étonnant et sensible, mêlant romantisme et science fiction : Never let me go de Mark Romanek. Le film réunit la crème des nouveaux acteurs : Keira Knightley (Pirates des caraïbes), Carey Mulligan (Drive) et Andrew Garfield, (The amazing spider man). Un triangle amoureux et un secret bouleversant que je ne vous révèlerai pas ici.

constant gardener.jpgEncore un film poignant sur NRJ 12, The constant gardener de Fernando Meirelles (auteur de l’excellent La cité de Dieu). Au Kenya, une avocate passionnée (la belle Rachel Weisz) est retrouvée assassinée. Son mari (Ralph Fiennes ♥) fou de chagrin, cherche la vérité… Un film nécessaire, mais qui m’a tellement traumatisée et énervée par les horreurs qu’il révèle que je ne n’ose pas le revoir !

500-jours-ensemble.jpegMardi sur Numéro 23, autre BO intéressante : 500 jours ensemble, un film bobo branchouille où les personnages parlent sans cesse de groupe de musique à la mode que mémé radio nostalgie ne connaît pas. (sauf le Quelqu’un qui m’a dit de Carla Bruni !! dans un film américain !) Avec Joseph Gordon-Levitt et la sublime Zooey Deschanel (cette semaine, j’ai décidé de louer la beauté des actrices, pour changer).

Autre film bobo à la BO parfaite, Virgin suicides de Sofia Coppola, mercredi sur Arte. D’ailleurs en parlant de ça, regardez cette liste « pour pécho une bobo », je suis assez d’accord (et je n’aime pas la majorité des films cités puisque je suis une mémé de la cambrousse moi).
Jeudi sur 6ter, 4 mariages et un enterrement, avec cette fameuse chanson en lien.

Deux de mes comédies cultes cette semaine : HD1 rediffuse mardi Le magnifique de Philippe de Broca.
Jeudi Sur NT1, ne ratez pas Shaun of the dead d’Edgar Wright, précédée de Hot Fuzz. J’en ai souvent parlé, avec cette musique entraînante que j'adore. (j'ai inventé une super chorégraphie pour danser dessus, mélange de charleston et de twist)

19/01/2014

A la télé cette semaine : L'armée des 12 singes, Fog...

armée des 12 singes.jpgA la télé ce soir sur HD1, L’armée des 12 singes de Terry Gilliam (ex Monty Python, Brazil), avec Bruce Willis et Brad Pitt. En 2035, seul 1 % de l’humanité a survécu à un mystérieux virus, et se terre dans des sous-sols. Pour comprendre d’où vient le problème et tenter de l’éradiquer avant sa propagation, des scientifiques envoient un homme dans le passé, avant l’apparition des symptômes, en 1996… Un film au scénario redoutable, inspiré de La jetée de Chris Marker.

Braveheart.jpgA la même heure sur NRJ12, Braveheart de Mel Gibson. Même si on trouve le mot « heart » dans le titre et Sophie Marceau en belle convoitée, Braveheart est bien un film guerrier et sanglant. Il rappelle la vie de William Wallace, héros de l’indépendance écossaise du 13è siècle. Les têtes tranchées, le sang qui gicle sur les batailles très réalistes m’avaient choquée en 1995, mais maintenant, c’est du pipi de chat, avec Mel, on s'est habitué. Dans La passion du Christ, on assiste à la torture et l’agonie de Jésus pendant deux heures, et dans Apocalypto, les guerriers Mayas arrachent le cœur de la personne encore vivante et autres joyeusetés.

fog.jpgLundi sur Arte à 22h50, Fog de John Carpenter. Dans une petite ville côtière, une légende raconte qu’un naufrage a eu lieu 100 ans auparavant. Lorsque le brouillard se lève, les noyés reviennent hanter les villageois… Un classique du film fantastique, par « le maître de l’horreur », John Carpenter, auteur entre autres des excellents The thing, Halloween, Christine, L’antre de la folie....

gloire de mon père julien ciamaca.jpgMardi, toute autre ambiance sur NT1, avec La gloire de mon père d'Yves Robert (Alexandre le bienheureux, Un éléphant ça trompe énormément...). Très bon souvenir d'enfance, j'étais un peu amoureuse du jeune héros... Aujourd’hui, Julien Ciamaca a abandonné le cinéma, a fait ses études à l’INSA de Lyon comme certains de mes amis et est un ingénieur tranquille…(j’aimerais bien savoir s’il est toujours aussi trognon). Vous pouvez écouter ici la BO de Vladimir Cosma (que j’ai vu en concert en 2013, j’en parlerai sans doute lors d’un bilan.)

Mercredi sur Arte, Ponyo sur la falaise de Miyazaki, variation sur La petite sirène, même si je préfère Princesse Mononoké et Mon voisin Totoro. France 4 diffuse le film préféré de l'ex Thé citron dont j'attends toujours le retour, et détesté par Electra, Le premier jour du reste de ta vie. C’est une chronique familiale drôle et émouvante, sur la nostalgie du temps qui passe. Chacun peut identifier un membre de sa famille (la petite sœur rebelle, le frère conformiste…), une époque ou un évènement qui résonne : le premier amour, le premier déménagement… La B.O est bien mais (à l'image du film) parfois un peu facile, avec de gros tubes qui plaisent forcément (chansons sélectionnées par Sinclair, beurk).

Jeudi sur Canal +, suite de la saison 2 de Game of Thrones, la série qui emballe tout le monde. J'aime bien, mais mémé a un peu de mal à comprendre l'intérêt de vouloir être roi et écraser les autres à tout prix... Pour moi, vivons heureux, vivons cachés, dans une petite vie peinarde sans emmerder ses voisins... Ce goût pour l'ambition, le pouvoir et la violence me décourage sur l'état de notre société. Puis je n'ai toujours pas compris qui était qui, avec leurs 7 royaumes, ces multiples personnages, ces noms bizarres... Et cette violence gratuite, ce cynisme, cet égoïsme... Enfin, ce qui m'a le plus marquée, ce ne sont pas les têtes tranchées à tout va, mais qu'on s'en prenne comme d'habitude aux animaux ! Le loup dans la première saison, non mais ! J'ai du mal à m'identifier et à apprécier les personnages, à part la petite fille intrépide et Jon Snow, qui m'a l'air plus sympa que les autres... Un type un jour a voulu faire le sadique en me révélant un évènement clé, la mort d'un héros. Manque de bol pour lui, vu que mémé ne retient pas les noms, le spoiler n'a pas fonctionné !

13/01/2014

Bilan je suis culturée de décembre

Inside-Llewyn-Davis.jpgJe sais, je devrais plutôt faire mon bilan de l’année 2013, mais je n’ai encore rien préparé… en 2015 peut-être…

8 Films au cinéma :

- Philomena de Stephen Frears (voir critique en lien)
- Inside Llewyn Davis de Ethan Coen
- 2 automnes, 3 hivers de Sébastien Betbeder
- Le géant égoïste de Clio Barnard
- The spectacular now de James Ponsoldt
- Sur la terre des dinosaures de Neil Nightingale
- Tonnerre de Guillaume Brac,  sortie le 29 janvier
- Un weekend à Paris, sortie le 5 mars
Prochain film prévu : L’amour est un crime parfait de Jean-Marie Larrieu, sortie le 15 janvier

Télé :

- 33 films
- 5 documentaires
Prochain film prévu : Une éducation de Lone Scherfig

3 Séries :

- Dostoïevski saison 1
- Luther saison 3
- Big bang theory saison 2 et 3
Prochaine série prévue : Game of thrones saison 2

4 Livres :

- Brume de Stephen King
- Ce genre de choses de Jean Rochefort
- La Bible selon le chat de Philippe Geluck
- Le loup des steppes de Hermann Hesse
Prochain livre prévu : Le nouvel Hollywood de Peter Biskind

1 Concert :

- Gaëtan Roussel au Trianon
Prochain concert prévu : Ennio Morricone à Bercy

4 Théâtre - One man show :

- La troupe à Palmade : les flics à la comédie de paris, jusqu’au 30 mars
- Roméo et Juliette, la version interdite, au Grand point virgule
- Bienvenue à la CAF, théâtre Le passage vers les étoiles, jusqu’au 31 juillet
- Lettre d’une inconnue, d'après Stefan Zweig, Le guichet Montparnasse, jusqu'au 5 avril
Prochain théâtre prévu : La liste de mes envies

4 Expos :

- Cartier, le style et l’histoire, au Grand palais jusqu’au 16 février
- Félix Valloton, le feu sous la glace, au Grand palais jusqu’au 20 Janvier 2014
- Georges Braque au Grand palais
- Depardon, un moment si doux, au Grand palais jusqu’au 10 Février 2014

Et vous, qu’avez-vous vu en décembre ?

07/01/2014

2 automnes, 3 hivers

2_automnes_3_hivers.jpg« Le jour de mes 33 ans, ça a été le jour de la révélation : il faut que j’arrête de fumer, il faut que je me mette au sport, il faut que je trouve un vrai métier, parce que là comme activité dans la vie, ben… j’enchaîne des petits boulots plus ou moins intéressants…plutôt moins que plus, pour être tout à fait exact… et puis je démissionne. Bon là, je suis dans une grosse période de démission… Donc j’ai 33 ans, il faut que vraiment, vraiment, quelque chose se passe »

Non, ce n’est pas moi qui m’exprime, mais Arman (sans d) interprété par Vincent Macaigne, le héros du film 2 automnes, 3 hivers de Sébastien Betbeder. Comme la majorité d’entre nous en ce début d’année, il prend de bonnes résolutions. En faisant du jogging, il heurte une jeune femme (Maud Wyler). Dès lors, elle sera sa motivation pour courir : il tente de la retrouver pour vivre une histoire avec elle, que nous suivrons pendant deux automnes et trois hivers…

J’ai regardé le début un sourire béat aux lèvres, en pensant : « voilà enfin le film que je voulais voir, le film que j’aurais voulu faire… » Les acteurs s’adressent directement à la caméra et au spectateur, ce qui crée d’emblée une forte empathie. Les personnages commentent leur vie : un texte littéraire, j’adore. Ils remarquent et s’amusent des petits détails de la vie, comme les enfants (comme moi quoi).

Autre grande originalité que j’admire, le film n’hésite pas à citer d’autres œuvres, comme Arman expliquant qu’il est allé voir le dernier Judd Appatow, racontant le pitch sous forme de dessin ! Il écoute aussi Joy Division ou Fleet foxes.
Ceci pourrait être excluant si on ne connaît pas les références. Pourtant il y en a pour tous les goûts : mémé radio nostalgie atteinte de chansonnite aiguë a évidemment adoré la séquence du vélo dans le 4ème arrondissement de Paris, avec le héros qui écoute « il était cinq heures du matin, on avançait dans les marais… »
Sans habiter Paris, sans être trentenaire, Arman évoque des faits précis du quotidien auxquels on peut tous reconnaître un moment vécu. Par exemple dans cet extrait au supermarché, où la caisse ferme sous le nez du héros et qu’il se retrouve derrière une mémé et ses 15 boîtes de pâtés pour chats.

vincent macaigne tignasse affreuse.jpgLes personnages sont attachants, on s’identifie à eux, même si Vincent Macaigne a une voix insupportable, est mollasson et moche (m’enfin ! pourquoi cette tignasse ? Quand on est à moitié chauve, on ne se laisse pas pousser les trois poils qui restent sur le caillou dans tous les sens, beurk !)
Le réalisateur a parfaitement su représenter certains trentenaires d’aujourd’hui, qui ne se destinent pas à une vie toute tracée et la prennent du bon côté, et avec humour, décident d’en profiter.
Le film n’hésite pas à évoquer les sujets graves qui font le plus peur à mémé. Perdre ses facultés mentales en faisant par exemple un AVC (première cause de mortalité chez les femmes) (j’aime énumérer les pires morts possibles quand je ne trouve pas le sommeil) (je me demande bien pourquoi je ne dors pas après) et pour une fille surtout, la peur d’être agressée la nuit dans une ruelle déserte. Sur le coup, encore euphorique, j’étais décontenancée : « m’enfin pourquoi, ça commençait si bien ? »

Mais 2 automnes, 3 hivers nous apprend que même ce qui est effrayant, on s’en remet, et on peut y trouver du positif : au final, en apparence léger et anecdotique, le film devient profond et sage. Grâce à lui, j’ai appris qu’on pouvait guérir d’un AVC, et que l’acteur Vincent Macaigne en a même fait deux (c’est pour ça qu’il est mou et bizarre? ce n’est pas bon signe.) L’AVC est tombé en deuxième position de mes pires craintes désormais, la rupture d’anévrisme est en tête.
Si le film commence dans la comédie et les citations, il se termine sur une partie plus mélancolique qui m’a beaucoup moins intéressée. Mais il reste une bonne surprise.

Petit quiz On connaît la chanson : quelle est la chanson citée lors de la scène en vélo ?