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18/11/2009

Les coupes de cheveux les plus poilantes

fifi brindacier.jpgQuand j’étais petite, je voulais à tout prix avoir les cheveux longs (comme une princesse), mais ma famille m’imposait la coupe garçonne. Je me souviens quand mon frère m’a fait deux couettes. J’étais éblouie et très fière, mais ma famille a rigolé : « c’est horrible, on dirait Fifi Brindacier ! »
A chaque fois, me rendre chez le coiffeur, c’était comme aller à la guillotine et me couper la tête plutôt que les cheveux.

A l’âge rebelle, j’ai laissé pousser ma crinière. Puis j’ai compris qu’effectivement, mes cheveux très fins ne me permettaient pas vraiment d’avoir les cheveux longs jusqu’à la taille... Je les ai recoupés. Je me suis relaissée tenter par les cheveux longs, jusqu’à noël 2008, où le coiffeur bigleux m’a coupé « accidentellement » 20 cm.
Cheveux courts ou longs ? La semaine dernière, j’ai coupé la poire en deux. J’ai opté pour un carré plongeant : court sur la nuque comme un garçon et long devant comme une fille. Non, je ne suis pas hermaphrodite et ne ressemble pas à rien… Je suis contente pour une fois.

Parce que jusque là…
Les coiffeurs ne se contentaient pas seulement de me massacrer les cheveux, ils faisaient aussi des commentaires assassins à chaque fois.
« Oh là là… mais qu’est ce qu’ils sont fins vos cheveux… et raides ! et plats ! Vous n’avez vraiment aucun volume ! Et puis ils regraissent vite non ?… ils commencent pas à tomber, dîtes ? »
Je changeais de coiffeur régulièrement, mais tous me sortaient ce discours.

Un jour, une coiffeuse m’a proposé une énième solution :

caniche.jpg« Pour redonner du volume et de la souplesse, je peux vous faire une mini-vague… Vos cheveux seront juste légèrement ondulés, ça vous ira très bien ». Je suis ressortie avec les cheveux courts, bouclés comme un caniche. Je ne sais pas où sont les photos, j’ai fait disparaître les preuves du crime... J’ai passé six mois avec un bandeau sur la tête pour cacher le massacre !

En tout cas, cette expérience m’a guéri de l’envie d’avoir les cheveux épais ou ondulés. Je me suis rendue compte que les femmes rêvent toujours d’avoir les cheveux qu’elles n’ont pas : les frisées les veulent raides et inversement, les brunes veulent devenir blondes... Certaines m’ont raconté leur calvaire de brushing et de fer à lisser. Moi, je peux mettre des chapeaux, secouer la tête dans tous les sens en dansant le rock, ma tête coiffure se remet toujours en place. Je n’ai pas de brosse, un peigne me suffit.
Les femmes aux cheveux épais souhaitent des cheveux comme les miens, moi qui envie les leurs ! Du coup, maintenant je suis fière de mes cheveux fins.

Quand je suis arrivée sur Paris, j’ai voulu me couper les cheveux, mais je ne trouvais que des coiffeurs aux prix exorbitants selon moi. J’ai poussé la porte d’un salon qui n’avait pas affiché son prix. C’était un coiffeur afro…
suite demain

Et vous, quelle est votre pire coiffure ? Vous pouvez la montrer pour le concours de Ginie.
N’oubliez pas que je suis membre du jury et que ma voix compte triple…j’dis ça comme ça hein…

14/11/2009

Les chats hibernent aussi

papille chaise.jpgJe ne suis pas la seule frileuse à porter ma doudoune et à ne plus sortir. Mes chats (très intelligents pour cette fois) font de même… Ils prennent leurs poils d’hiver. La première fois, ça fait un choc : ils doublent de volume et sont aussi larges que hauts.

On a constaté que les chats pesaient 7 kilos (au lieu des 4 recommandés par le véto) mais ma mère a soutenu que « si si, c’est à cause de l’hiver et de la fourrure. »
Ben voyons, les chats ont pris trois kilos de poils. Ce n’est pas du tout parce que, pas plus tard que la semaine dernière, ma mère leur a acheté des côtes de porc :
« Bin quoi, 1euro 50 les deux, c’est moins cher qu’une boîte, et puis c’était leur anniversaire, ils ont quatre ans maintenant. »
Comme ma nièce, née le même jour. (Etrangement, elle n’a pas reçu de viande mais un « petit poney »)
Dès que je revois gros tas et grosse tasse, je fais une photo et je vous la montre. En plus en ce moment il fait 3 degrés à la cambrousse, leur fourrure doit être bien épaisse. On va bientôt pouvoir faire un manteau, hi hi.

chats dehors.jpgComme moi, en hiver, les chats ne sortent plus de la maison. Ils squattent toute la journée les lits et fauteuils les plus chauds. L’envie de sortir ne les quitte pas pour autant.  (photo : "T'as vu c'temps de chien ? - ouais, on se rentre !")

Ils miaulent devant la porte, on leur ouvre, ils traversent gaiement le couloir, puis en regardant dehors, ils s’arrêtent net. Ils observent le sol gelé, mouillé ou couvert de neige. Ils se tournent vers nous avec leur air mécontent qui signifie :
« Non mais c’est quoi ce bordel ? T’as vu le froid qui fait ? Tu ne crois quand même pas que je vais me geler les coussinets ! T’as intérêt à me réparer ça vite fait ! »
Les chats pensent que, puisque c’est nous qui leur donnons à manger, on fait aussi la pluie et le beau temps.
Ils se résignent à rentrer, la queue basse. Pourtant, 30 secondes plus tard, ils se remettent à hurler devant la porte  pour qu’on les laisse sortir. C’est bien connu, la température passe souvent de 2 à 25 degrés en trente secondes.
Le numéro se répète toute la journée, agrémenté des commentaires de la famille :
- C’est quoi ce courant d’air ?
- FERMEZ CETTE PORTE !
- Le but n’est pas de chauffer le jardin !
Comme on dit chez moi, je voudrais bien vous y voir, vous. (photo : rencontre avec un chat se posant l'éternelle question féline : "je sors ou pas ?")
chat porte.jpgSi on ne lui ouvre pas la porte, (gros tas) le mâle hurle à la mort comme si on lui avait piqué sa côte de porc.
(la vache normande) Papillote est plus sournoise. Elle ne dit rien, reste statique, puis quand on passe à côté d’elle sans l’apercevoir, elle nous gniaque le mollet, la chienne (insulte suprême pour un chat). Beaucoup plus surpris par le geste que par la douleur (le but n’étant pas de faire mal mais d’attirer l’attention) on saute sur la poignée pour laisser sortir la bête.
Qui re-rentre deux secondes plus tard.
Pour éviter de se déplacer à chaque fois, on pourrait percer une chatière, mais elle laisserait passer le froid. Comme dans le gag de Gaston Lagaffe, qui a aussi fait des «mouettières » pour sa mouette rieuse dans toutes les portes.

La prochaine fois, je vous raconterai comment les oiseaux narguent la pauvre Papillote en se mettant sur la fenêtre, alors que le panda les regarde en bavant de l’autre côté, enfermé à l’intérieur pour cause de mauvais temps.
C’est dur, la vie de chat.

12/11/2009

L'ourse hiberne

frileux.gifCa y est, je vous annonce qu’officiellement, comme chaque année à cette période, j’hiberne. Je ressortirais au printemps.

En dessous de 5 degrés dehors, quand je suis obligée de sortir (par exemple pour ce petit détail qu’est le travail) je porte ma tenue de combat : sur les pieds, collants PLUS chaussettes PLUS mes chaussons tricotés par ma mère. Le tout emballé dans des bottes moches avec une espèce de fausse fourrure et fausse laine à l’intérieur (j’ai pris la pointure au-dessus pour que les 3 couches de chaussettes tiennent dedans). Pour le haut, je porte DEUX t-shirt longs moulants, un sous-pull, un pull en laine à col roulé, plus un bonnet qui recouvre bien les oreilles et une écharpe qui ne laisse dépasser que les yeux.
Je suis un tantinet frileuse.
En fait, c’était mon costume ma tenue lorsque je travaillais en plein air. Dorénavant, enfermée dans un bureau, j’enlève un des t-shirts, mais je garde le reste.

Mais le pire, c’est le bout du nez. Il est tellement gelé que je ne le sens plus. J’ai donc attraper ce tic très con : je le touche toutes les deux minutes pour vérifier s’il est toujours là et pour le réchauffer. On se croirait dans la nouvelle de Gogol (l’écrivain, pas un attardé. Quoique j’y ressemble…) Sur les photos prises en hiver, j’ai toujours mon teint laiteux, mais avec le nez complètement rouge. Non, je ne suis pas une pochtronne, je ne cache pas une bouteille de rouge sous ma doudoune.
On appelle ça un problème de circulation sanguine.

Vous comprenez donc pourquoi je ne sors que rarement l’hiver. Le plus déprimant je trouve, c’est qu’avec le changement d’horaire, il fait nuit quand on se lève pour aller bosser, et nuit quand on rentre du travail. Or je ne vois pas le jour puisque je bosse dans un placard bureau sans fenêtre.
J’aime pas quand les gens disent « bonsoir » dès 16-17h. Non, je refuse ! Pour moi la journée commence lorsque j’ai fini mon travail, alors ne me dîtes pas qu’il est déjà tard ! Nooooooon !

Ayé, j’ai trouvé une excuse pour mon futur arrêt maladie : je vais dire que je fais une dépression saisonnière.
Rassurez-vous, je plaisante...

Je ne suis pas la seule à porter ma doudoune et à ne plus sortir. Mes chats (très intelligents pour cette fois) font de même…
Suite demain

10/11/2009

La condamnée

lefred thouron travail santé.gifAujourd’hui, mes collègues et moi travaillons avec un enthousiasme débordant. Un mois seulement après le début du contrat, deux ont déjà déclaré forfait, et tout le monde rêve de faire pareil.

Comme une condamnée, je coche consciencieusement chaque journée de labeur effectuée sur mon calendrier. Avant même d’avoir débuté mon contrat, j’avais déjà compté les jours jusqu’à ma libération. (Je rappelle que le mot « travail » vient d’un mot latin désignant un instrument de torture.)

Mais pourquoi le 11 novembre férié tombe un mercredi, le jour où je ne bosse pas de toute façon ?
Pourquoiiiiiiiiiii !!!!!
Peut-être qu’en me plantant des agrafes dans la main, je pourrais faire passer ça en accident du travail et partir en congé maladie ?
J’ai déjà essayé d’attraper la grippe A auprès de mon neveu malade, puis en me baladant dans l’un des villages qui possède le plus fort taux de grippés. Rien, pas le moindre rhume. Peut-être qu’à force de travailler avec des gamins constamment malades, je suis immunisée.
Eh oui, le travail, c’est la santé.

Allez, plus que 39 jours avant les vacances de noël.
Et plus que 30 avant le concert de McCartney.
Et plus que 4 avant le week-end. Qui tombe un vendredi 13 au cas où vous seriez superstitieux. Pas pour moi, je travaille samedi aussi.
Courage.

Si vous voulez me raconter vos anecdotes de boulots, c’est avec grand plaisir que je vous lirai.
Je vous laisse, je vais me remater l’excellent documentaire  la mise à mort du travail .
photo : Lefred-Thouron, le dessinateur que je préfère dans le Canard Enchaîné