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30/05/2017

Concert de Roger Hodgson, Supertramp

musique, supertrampSuite du billet sur les concerts
Les versions live sont presque toujours supérieures aux disques. Une exception, mon frère qui a fait tous les concerts possibles imaginables m'avait pourtant prévenue : Roger Hodgson, leader de Supertramp, joue comme sur les albums : mêmes instruments, mêmes rythmes, on a l'impression d'écouter le vinyle. Je ne voyais donc pas l'intérêt de mettre 70 euros dans ma place de concert, mais j'accompagne tout de même devant l'Olympia mon frangin qui n'a pas hésité à raquer. Car ce dernier me raconte sa technique : quand un concert qui l'intéresse est complet ou trop cher, ou qu'il l'a déjà vu mais souhaite y retourner sans trop payer, il se rend devant la salle juste avant le spectacle, avec 20 ou 30 euros dans la poche, selon le prix initial du concert. Il trouve toujours quelqu'un avec une place en trop : la vendre à moitié prix, c'est toujours ça de pris. Mon frère a pu revoir Polnareff et d'autres artistes ainsi.

Effectivement devant l'Olympia, j'aperçois un homme au milieu de la file d'attente, même pas devant pour se mettre en évidence, avec une simple feuille de papier « vend places ». Rien à voir avec les arnaqueurs qui refourguent les billets à des prix exorbitants en alpaguant les passants qui n'ont rien demandé, je vois bien que la personne a improvisé une annonce à la hâte. J'hésite, je n'ose pas l'aborder parce que je n'ai pas le prix exact des billets sur moi, je trouve ça un peu malhonnête (pourtant le gars n'a même pas mentionné le tarif : il est ouvert à la négociation). Mais mon frère et ses voisins de file qui m'ont entendue tergiverser et ont participé à la conversation, m'encouragent : "mais vas- y ! " "mais oui, vous ne risquez rien !" Soutenue et emportée par la foule (qui nous traîne et nous entraîne) qui s'identifie à moi (« oh oui, payer moitié prix, c'est vraiment bien ! » « J'espère que vous pourrez ! J'aurais bien voulu !») j'attends le dernier moment, juste avant que le type rentre en salle, pour négocier :
musique, supertramp« Vous vendez vos places combien ?
- J'en ai 3 ! à 90 euros chacune…
- Ah oui mais moi j'en veux qu'une, et j'ai que 35 …»

Il tire la tête, mais de toute façon, il perdra son argent… Donc il finit par accepter, en râlant. Déjà, j'étais pas spécialement motivée par le concert, je l'aide en lui offrant 35 euros, mais il n'est pas content... Il refuse tout de même de donner ses sésames aux arnaqueurs qui les revendraient deux fois le prix (les mecs crieront quand il rentrera dans la salle avec son trésor perdu). A sa place, j'aurais fait le bonheur des passants en leur proposant gratuitement les billets, mais il préfère les jeter plutôt que les donner... Il les avait achetés 9 mois à l'avance pour ses trois enfants, sans penser qu'ils seraient à cette période-là en vacances à l'île Maurice avec leur mère, dont il est divorcé. Ce n'est que le jour même qu'il se préoccupe de revendre les places en bricolant une affiche. Je n'ai donc pas beaucoup de scrupules : l'homme a l'air assez riche pour se payer des séjours sur une île paradisiaque où je ne pourrais jamais mettre les pieds, et ne pas prévoir des mois à l'avance la revente de ses billets. Moi avec ma paie misérable, si je sais que je vais perdre 270 euros, je lance une alerte enlèvement chez Interpol.
Je me retrouve donc, grâce à l'oubli de cet homme, placée en plein milieu du premier balcon, la meilleure place, la plus chère, pendant que mon frère qui a payé son billet le double du mien se retrouve chez les gueux au fond de la salle.

Je suis installée à côté de mon bienfaiteur, qui continue de grogner sur son argent perdu. Je suis assez gênée en attendant que le concert commence, dans 30 interminables minutes. Je le remercie encore, mais il râle encore plus, l'air de penser « je fais le bonheur d'une pouilleuse, si elle me remercie encore, je la remets à la rue » « quand je pense que je pourrais être avec mes gamins là et que je me retrouve avec une misérable inconnue » « j'aurais dû refourguer mes billets à trois mannequins pouffes, il y en a peut-être une qui aurait accepté de me payer en nature » « je pourrais même être avec ma femme à me dorer sur la plage, si elle m'avait pas plaqué la garce. Elle est en vacances avec l'argent de la pension alimentaire, j'enlèverai le prix des places sur le versement du mois prochain, na, elle va pas me foutre un procès quand même ou m'empêcher de revoir les gamins pour ça, c'est mes fils ma bataille, fallait pas qu'elle s'en aille.»

Je ne parviens pas à ignorer mon voisin râleur « c'était bien sympa de me permettre d'aller au concert pour trois fois moins cher, maintenant, tu m'oublies » J'essaie de le requinquer en parlant de Supertramp. Je sais, il y a des moments où il vaut mieux se taire pour ne pas énerver encore plus l'autre, mais je ne sais pas faire, le silence me met mal à l'aise, j'espère toujours améliorer la situation et je préfère mettre les pieds dans le plat, en bonne Gastonne Lagaffe. Je m'enfonce donc :
« A la base je ne voulais pas aller au concert parce que c'est trop cher pour moi (au cas où t'aurais pas encore compris que je suis une pauvresse et qu'on n'évolue pas dans le même monde, casse toi tu pues et marche à l'ombre) et je ne pensais pas connaître assez bien les chansons, j'ai que deux albums. Mais en fait j'ai écouté avant de venir et je me suis aperçue que je connaissais tous les tubes en fait, qui passent beaucoup à la radio.
Il se moque : - Mais oui ! Tout le monde connaît Supertramp! Par contre, impossible de nommer un seul groupe français dont on peut citer dix chansons comme eux !!
- Ben si quand même ? Polnareff, Claude François, Téléphone, Alain Souchon ? Demis Roussos On a aussi des chanteurs très populaires ? »

Il refuse de le reconnaître (peut-être qu'il ne connaît pas le répertoire de la chanson française comme mémé radio nostalgie aussi) Moi qui voulais lui redonner le sourire (on va s'amuser quand même ! L'argent ne fait pas le bonheur ! 240 euros de perdus, 2400 de retrouvés ! Oui c'est un dicton encore plus con que celui des amours déçues !) je m'aperçois qu'en fait je lance une polémique sur les meilleurs chanteurs et que je peux même sous-entendre qu'il est inculte puisqu'il ne peut pas citer 10 chansons de Michou ou Soussou. Oui parfois, Gastonne ferait mieux de se taire.

Heureusement, le concert commence enfin. Et je peux effectivement me rendre compte que je connais presque toutes les chansons, une quarantaine. Une avalanche de tubes qui me ramène à ma jeunesse, lorsque j'écoutais le best of de Supertramp en 33 tours. Vous aussi, vous en connaissez forcément dix, pour citer mon acolyte, et si les titres ne vous disent rien, cliquez sur les vidéos en lien, vous vous exclamerez « ah mais ouii ! Bien sûr ! »  ah moins de vivre dans une grotte sans radio nostalgie. Faites le test : Logical songGive a little bitDon't leave me nowTake the long way home, Breakfast in AmericaCrime of the centuryGoodbye stranger, It's raining again, Lady, Bloody well right...

Comme me l'a signalé mon frère, Roger Hodgson ne change rien à ses mélodies, à la note près comme sur les disques. Mais quel plaisir de chanter avec les 1500 spectateurs de l’Olympia… Une soirée magique. En écoutant chez moi sur internet et même en mettant le volume à fond et en ouvrant la fenêtre de mon salon qui donne sur la rue, je ne parviendrais pas à recréer cette ambiance : « allez, les passants, tous avec moi ! « dreamer ! You're nothing but a dreamer, can you put your hands in your head, oh no! » Ce qui mettra l'ambiance par contre, c'est lorsque les voisins appelleront les flics.

Samedi, Roger Hodgson refaisait son concert, cette fois-ci au Grand Rex... Devinez ce que j'ai fait ?
Sur la centaine de concerts que j'ai dû faire, même pour ceux dont je ne connaissais aucune chanson, j'ai rarement été déçue, je me suis rarement ennuyée. Sauf deux exceptions :

suite demain

24/05/2017

Les gérard de la télé 2017, suite

cyrille-eldin.jpgVoir le début ici.
Gérard de la grossière contrefaçon qu'on n'oserait même pas vendre à Vintimille ni brader à la sauvette à Barbès :
- Cyrille Eldin, contrefaçon de Yann Barthès dans Le petit journal 
- Vanessa Burggraf, contrefaçon de Léa Salamé dans On n'est pas couché 
- Sophie Ferjani, contrefaçon de Valérie Damidot dans D&CO 
- Pascal Maquin, contrefaçon de Pascal Soetens dans Pascal, le grand frère

Je vote pour le lèche-bottes des politiques Cyrille Eldin, qui a ôté toute la virulence du Petit Journal. Burgraff est encore pire que Salamé, avec son dernier coup de maître : relayer des fake news sur Najat Vallaud Belkacem.

Gérard du ça sent pas bueno pour la suite de ta carrière :
- Jean-Marc Morandini dans Morandini Live pendant une semaine sur iTELE et qui déclenche une grève de 31 jours
- Jean-Marc Morandini coupé à l'image pour ne le garder qu'en voix off dans Crimes sur NRJ12
- Jean-Marc Morandini dans Morandini Live qui ne revient pas après le lancement de CNews alors qu'on lui avait dit que oui
- Jean-Marc Morandini qui disparaît de la webcam du Grand Direct des médias sur Europe 1.

Mon 6ème sens très développé me dit que c’est Morandini qui recevra  son parpaing. Mais il est encore en vie en activité Morandini ? Il n'est pas en taule pour pédophilie

Gérard du chroniqueur qui cumule les mandats :
- Bruno Jeudy dans C dans l'air sur France 5, 24h en questions sur LCI, BFM Politique sur BFMTV... 
- Yves Thréard dans C dans l'air sur France 5, 24h en questions sur LCI, Galzi jusqu'à minuit sur CNews
- Jérôme Béglé dans 19h Ruth Elkrief sur BFMTV, Langue de bois s'abstenir sur C8, C à vous sur France 5, L'heure des pros sur CNews
- Christophe Barbier dans C dans l'air, 24h en questions, Première édition sur BFMTV, au théâtre dans Tous présidents avec Marc Jolivet, au café du coin, à l'arrêt de bus, même sous la couette avec ta femme...

Même moi qui regarde peu la télé, je n’ai pas besoin de gogoliser le nom de l’omniprésent Barbier, et en le faisant pour les autres nommés, je les reconnais. Je vote pour Barbier et son écharpe rouge.

Gérard de l'animateur qui a prêté allégeance à la dèche : 
patrick sabatier.gif- Patrick Sabatier
- Alexandre Debanne
- Charly et Lulu
- Daniela Lumbroso
- Philippe Risoli
- Julien Lepers
- Christian Morin

Quand je pense que pendant ses moments de gloire, Patrick Sabatier avait le droit à une parodie des Inconnus et à une citation dans la plus belle chanson d’amour jamais écrite, C’est toi que je t’aime : « Je ferai de la variété, pour passer chez Sabatier ». Grâce aux Inconnus, tu ne le resteras pas justement, cher Sabatier : tu seras toujours dans nos cœurs. L’animateur a tenté un come-back carrément en prime time sur France 2 en 2012, puis a été recalé dans un jeu du samedi après-midi (pour les vieux qui ne peuvent pas sortir de chez eux) avant de retourner dans les limbes l’année dernière.
- Alexandre Debanne, c’est simple, je l’ai confondu avec Alexandre Devoise. J’aimais bien ce dernier quand j’étais ado et qu’il présentait La grande famille, l’émission de midi sur Canal + (avec Jean-Pierre Coffe qui balançait les plats contre le mur en hurlant « c’est de la meeeerde !! ») 20 ans plus tard, Devoise présente le télé shopping, il avait donc toute sa place dans cette catégorie. Quant à Debanne, en gogolisant son nom, internet m’a donné en première suggestion « Alexandre Debanne mort ». Eh bien non : l’ancien présentateur de Vidéo gag a sévi dans une obscure émission de la TNT Debout les chéries et après 5 ans d’absence des écrans, il a remporté pour la 3ème fois en 2014 l’émission Le grand concours des animateurs. C’est un peu comme le césar d’honneur qu’on donne aux acteurs qui vont bientôt clamser.
- Charly et Lulu existent encore ? Eh oui, ils fomentent de refaire le Hit machine ! Allons-nous les voir à nouveau interpréter leur tube : « Le feu ça brûle, et l’eau ça mouille, tous les oiseaux volent dans le ciel » 20 ans après ?
- Daniela Lumbroso est toujours là, et a toujours la même tête : à 55 ans, ça force le respect (c’est la joie de présenter les chansons de France bleu ou le botox ?)
- Philippe Risoli, je m’étais arrêtée au Millionnaire et Juste prix, et j’apprends qu’il a repris l’école des fans. Comment, mais Jacques Martin est pourtant irremplaçable ! Oui, même si il est mort en 2007 et a arrêté de présenter l’émission en 98 ! (voir la parodie des nuls en lien)
- Julien Lepers a eu le droit à sa propre catégorie l’année dernière : Gérard de l'animateur dont le licenciement nous avait un peu touché, jusqu'à ce qu'on apprenne son salaire, son bonus, ses indemnités et son hold-up aux Prud'hommes. Lepers a empoché une aumône de 1,3 millions.
- Christian Morin, l’ancien présentateur de La roue de la fortune, a animé La tournée âge tendre et tête de bois. Même mémé radio nostalgie n’est pas allée voir les concerts.

Au vu des parcours, je vote pour Alexandre Debanne.

Gérard de l'animatrice :
Enora_Malagré.jpg- Alessandra Sublet
- Sandrine Quétier
- Anne-Sophie Lapix
- Karine Lemarchand
- Enora Malagré
- Amanda Scott

Gérard de l'animateur :
Cyril hanouna.jpg- Cyril Hanouna 
- Frédéric Lopez
- Arthur 
- Yann Barthès 
- Laurent Ruquier
- Nikos Aliagas.

Cette année, les Gérard ont moins cité Hanouna et ses acolytes décérébrés. Il est vrai qu’on ne tire pas sur une ambulance. Mais l’insupportable présentateur de TPMP et sa collègue pitbull Enora Malagré méritent leur parpaing d’or, année après année. Voici un résumé des polémiques de Hanouna en lien.

Rendez-vous le 5 juin pour le verdict et la cérémonie des Gérard sur Paris Première !

21/05/2017

Votons pour les Gérard de la télé 2017

sos famille.jpgArrêtez tout ! Ils reviennent ! L’émission la plus drôle de la télé sera diffusée sur Paris Première le lundi 5 juin ! En attendant, amusons-nous à voter pour les pires. Un seul regret : qu’ils aient supprimé les Gérard du cinéma depuis 2012. Mais pourquoi ? Surtout que le nom Gérard a été choisi pour sa ressemblance avec celui des César et sa prédominance dans le cinéma français : Gérard Depardieu, Gérard Oury, Lanvin, Jugnot… On rigolait tellement avec les Gérard du cinéma (voir exemples ici et ). Puis mémé connaît beaucoup mieux le ciné que la télé : je n’ai jamais entendu parler de la plupart des émissions et animateurs cités ici. Ce qui ne m’empêche pas de me marrer en lisant les intitulés :

Gérard de l'animateur à l'emploi tellement fictif qu'on pourrait l'appeler Pénélope : 
- Karine Ferri dans The Voice 
- Sidonie Bonnec dans Tout le monde a son mot à dire 
- Pierre Lescure dans C à vous
- Vanessa Burggraf dans On n'est pas couché 
 - Mouloud Achour pour l'ensemble de sa carrière 

Je vote pour l’insupportable Mouloud Achour, bien justement épinglé chaque année aux Gérard : gagnant du Gérard de l'animateur en solde et du Gérard du quota. Évidemment, il réussit le tour de force d’être le gros, le moche, le mec de banlieue, l’arabe et le crétin de service. Il a été aussi nommé Gérard de la touffe en 2012 (c'est Sébastien Follin qui l'a remporté) et du Chevalier de la Légion Donneur de Leçon (Pulvar et Polony ont été ex aequo).

Gérard de l'émission dont le titre donne l'impression que c'est un migrant qui la présente : 
- Bienvenue à l'hôtel 
- Bienvenue au Camping 
- Fourchette et sac à dos 
- A l'état sauvage 
- SOS ma famille a besoin d'aide 
Ne regardant pas ces émissions, je vote pour le pire titre et le plus évocateur : le dernier.

Gérard de l'animateur qui devrait changer d'émission pour être plus raccord avec son nom de famille :
- Jean-Baptiste Boursier, qui serait mieux à la présentation de Capital
- Patrick Sauce, qui serait mieux à la présentation de Top Chef
- François-Xavier Ménage, qui serait mieux à la présentation de C'est du propre
- Laurence Ferrari, qui serait mieux à la présentation de Turbo
- Bertrand Renard, qui serait mieux à la présentation de 30 millions d'amis
- Vincent Cerutti, qui serait mieux à la présentation de La mode la mode la mode.

Après vérification, les trois premiers sont présentateurs de journaux d’actualité sur BFM. Laurence Ferrari anime une émission politique, Bertrand Renard fait partie des Chiffres et des lettres, Vincent Cerutti a présenté Danse avec les stars et l’émission pour enfants Safari go! Rien à voir avec la choucroute effectivement. Je vote pour Ferrari, je la verrai bien nettoyer les voitures en T-Shirt mouillé pour faire de l’audimat.

Gérard de la fiction française dont le titre te fait croire que ça va être un peu érotique jusqu'à ce que tu découvres le casting :
baiserscaches.jpg
- La stagiaire... avec Michèle Bernier 
- Baisers cachés... avec Patrick Timsit 
- La bonne dame de Nancy... avec Véronique Genest 
- Le secret d'Elise... avec Sophie Mounicot 
- La loi de Gloria... avec Victoria Abril 

Oui je sais, c’est pas bien de se moquer du physique. Pourtant j’ai tendance à embellir les personnes que j’apprécie en occultant leurs défauts, et inversement, à trouver moche quelqu’un que j’estime bête, méchant et vulgaire. D’anciennes connaissances peuvent donc subitement passer de la taille mannequin à bibendum, de la douce beauté d’un ange à l’aigreur d’une sorcière furonculeuse.
Je n’ai regardé aucune de ses fictions, mais je vote pour le titre le plus ridicule : j’hésite donc entre Baisers cachés (qui m’évoque la stupidité de la série Premiers baisers) et La bonne dame de Nancy (qui me fait plutôt penser à la mémé des confitures bonne maman qu’à un téléfilm érotique, je ne dois pas avoir l’esprit assez mal tourné)
- Michelle Bernier, je l’appréciais en tant que fille du professeur Choron et épouse de Bruno Gaccio, l’auteur des Guignols (quand ils étaient impertinents, avant Bolloré). Puis je l’ai vue à l’œuvre dans des comédies poussives où elle gueule comme une poissonnière de Ménilmontant, et j’ai soudain remarqué que oui, elle est grosse en fait.
- Véronique Genest est aussi moche que son rôle de Julie Lescaut qui a fini de décérébrer des millions de téléspectateurs de TF1. Sa meilleure interprétation est peut-être celle de jambon, euh pardon, de vendeuse de jambon enrichi aux colorants et additifs alimentaires cancérigènes, dans la pub pour Matranche de cake.
- Patrick Timsit, j’avais bien aimé l’un de ses premiers spectacles où justement il se moque de son physique « moi mon type de femme, c’est pas compliqué : c’est celles qui veulent ».
- Sophie Mounicot reste pour moi l’infirmière en chef autoritaire et coincée de H, donc réfrigérante.
- Victoria Abril jouait des rôles sexys pour Almodovar.  Alain Chabat et Balasko se battaient pour ses faveurs dans Gazon maudit. Elle est donc censée être belle, mais je l’ai toujours trouvé plutôt cruche et hystérique comme ses rôles, donc pas désirable.
Je vote pour ou plutôt contre les baisers cachés de Timsit.

Gérard de l'animatrice cuisine tellement maigre qu'elle a l'air de vomir toutes ses recettes :
Julie-Andrieu.jpg
- Julie Andrieu dans Les carnets de Julie 
- Toutes les animatrices de Très très bon 
- Virginie Guilhaume dans Qui sera le prochain grand Pâtissier
- Mercotte dans Le meilleur pâtissier.

Je vote pour le sac d’os Julie Andrieu qui a l'air de sortir de Koh-Lanta. Comme dirait ma mère (qui faisait pourtant 60 cm de tour de taille à 45 ans après ses grossesses –mensurations que l’estomac sur pattes que je suis à dû dépasser dès l’âge de 6 ans et demi -) « mieux vaut faire envie que pitié » une fille bien en chair donne l’image d’une bonne vivante qui aime les joies de la bonne chère, entre autres. Alors qu’une maigrichonne fait triste et sèche, on a envie de lui lancer un bout de chocolat : « tiens, ça te redonnera le sourire »

Gérard de l'émission qui ne s'est pas trop foulée au niveau de son titre :
- C'est à midi et y a du sport : Midi Sport 
- C'est Jean-Jacques Bourdin et il est en direct : Bourdin direct 
- Y a des chiffres, y a des lettres : Des chiffres et des lettres 
- C'est une émission politique : L'émission politique 
- C'est Canteloup : C'est Canteloup 
Je vote pour Canteloup, car ils auraient pu faire l’effort d’inscrire un gag dans le titre pour une émission humoristique.

Suite demain 

16/05/2017

Bilan des concerts, suite

metric.jpgJ'ai été voir Metric en connaissant une seule chanson, Dead disco, que j'avais entendu dans le film d'Olivier Assayas Clean en 2004. Je ne me souviens absolument pas du long métrage, mais parfaitement de la scène où Metric joue la mélodie. Ils ne l'ont pourtant pas proposé au concert (un type qui a bon goût a hurlé à la fin du rappel : « dead disco!!! » ) Mais j'ai pu découvrir leur chanson Help me I'm alive. Avec la batterie qui résonne dans la cage thoracique, les projecteurs qui clignotent, se lèvent et nous éblouissent, la tension qui monte, la chanson m'a donné des frissons : exactement ce qu'on recherche en concert ! La mise en scène faisait parfaitement ressentir les paroles de la chanson : « can you ear my heart beating like an hammer ? » En version album, comme souvent, Help me I'm alive est moins prenante (à écouter en lien). Mes amis qui me rétorquent « pourquoi aller à un concert quand on peut écouter les chansons gratuitement sur you tube ? » n'ont justement jamais (oui, j'en connais!) ou trop peu été à des concerts pour pouvoir juger : tout l'intérêt du show est l'ambiance créée par le public, les artistes, l'éclairage et la mise en scène. Puis avec Metric, j'ai pu admirer le  costume de la chanteuse avec des plumes de paon accrochées à son dos...

musique, chanson françaiseUn bon exemple est le concert d'Axelle Red que j'ai vu l'été dernier à Mâcon, pour le festival l'été frappé. Je ne suis pas fan de l'artiste, c'est sûr que ce n'est pas avec elle qu'on allait secouer ses cheveux en faisant des pogos, mais le concert était gratuit et je suis curieuse comme un chat. Je me rappelais surtout que mon frère me bassinait avec le premier grand tube de la chanteuse, Sensualité, en 1993. Il enclenchait une cassette pour l'enregistrer dès qu'elle passait à la radio (toutes les 20 minutes) et comme il ratait à chaque fois le début de la chanson ou la fin coupée par les jingles, il réitérait sans cesse. Il abandonnait soudain ses révisions, son stabilo, ses feuilles de cours, se levait précipitamment comme si il y avait eu une alerte à la bombe (oui, Axelle Red la bonnasse) et se précipitait pour enclencher le bouton rouge de l'enregistrement sur le poste de radio. Il était subjugué par la voix et les intonations sexy de la bombe rouge, mais moi à mon jeune âge, et en plus étant une fille, je ne voyais pas ce qu'il pouvait bien lui trouver. Je ne comprenais déjà pas vraiment les paroles de la chanson : qu'est-ce que que ça pouvait bien vouloir dire, « sensualité ? » J'aime tes yeux, d'accord, mais ton odeur ? Quand il mange et sens le chocolat et qu'elle veut lui en piquer ? Et pourquoi elle aime ses gestes en douceur, lentement dirigés, vers où ? Moi si je suis trop lente en ping-pong, je perds, c'est trop débile des gestes lents. Non vraiment, je ne comprenais rien à cette chanson.

C'est donc assez sceptique que je me rend au concert, prévoyant de m’ennuyer, mais je m'aperçois que je connais une dizaine de chansons, et encore mieux (ou pire): que je peux réciter les paroles par cœur, sans les apprécier vraiment, et pour beaucoup, pas du tout. Ah, le matraquage radio… Faites le test, vous connaissez sans doute certains refrains : Sensualité, Ma prière, Je t'attends, Rester femme, parce que c'est toi… Axelle Red joue cependant une chanson qui m'est inconnue, Rouge ardent. Je la trouve belle, prenante, avec le volume et les lumières qui augmentent, la batterie qui s'accélère… Rentrée chez moi, je tape le titre sur internet, et stupeur : je ne retrouve pas la solennité et le dynamisme de la version concert, la chanson me parait bien mollassonne. D’où l’intérêt de se rendre à des concerts : les versions live sont presque toujours supérieures aux disques.
Une exception, mon frère qui a fait tous les concerts possibles imaginables m'avait pourtant prévenue : Roger Hodgson, leader de Supertramp...

Suite demain, avec le concert de Supertramp

 

09/05/2017

Bilan des concerts : Louise Attaque, Arctic Monkeys...

louise attaque.jpgComme pour Idan Raichel, souvent de très bonnes surprises se révèlent en concert. Je vous parlerai bientôt (en 2018) de mon meilleur concert de l'année justement. Pour l'instant, mémé et son éternel train de retard fait le bilan des concerts de 2016 :
Le meilleur de l'année dernière, c'était Of monsters and men, où je ne connaissais que leur tube Little talk. L'ambiance au Trianon était survoltée, la chanteuse déchaînée a sauté dans la fosse pour danser avec nous. Et pour la première fois de ma vie, je connaissais aussi la première partie, Highasakite, car j'avais vu la diffusion de leur concert sur Arte. J'adore leurs chansons Iran et Leaving no traces, j'en ai parlé ici.

Parfois, je préfère même la première partie au chanteur que je vais voir. J'ai découvert Christine and the queens, inconnue à l'époque, en première partie de Gaëtan Roussel, le leader de Louise attaque, l'auteur de Help myself. J'ai trouvé que Christine avait beaucoup plus de punch et de talent scénographique que la vedette principale. Je ne me suis pas trompée vu les multiples récompenses qu'elle a enchaîné les années suivantes. (je l'aimais bien avant qu'elle massacre selon moi Les paradis perdus de Christophe et qu'elle envahisse les ondes.)
Malgré les demandes du public, Gaëtan Roussel n'a joué aucune chanson de son groupe originel. J'ai donc dû me rendre au concert de Louise Attaque ensuite pour pouvoir entendre Je t'emmène au vent. Chanson que j'attendais en rappel, comme le font les artistes avec leurs tubes : le meilleur en dernier, la cerise sur le gâteau. Mais au bout de 45 minutes, le groupe enchaîne ses chansons les plus célèbres : Je t'emmène au vent, Léa, Ton invitation, Tu dis rien... Quoi, déjà, le concert est fini ? Comment faire mieux ensuite que cette avalanche de tubes ? Un apéro gratuit, une distribution de billets ? Non : rien justement : des chansons méconnues que les musiciens auraient dû jouer en premier. Le concert aurait pu se terminer 45 minutes plus tôt, sauf si Louise Attaque avait choisi l'idée logique de mettre les meilleures chansons en dernier…
Les musiciens les jouent de mauvais cœur « on est obligé, c'est pour vous faire plaisir » Ils expédient leurs tubes à toute vitesse, au lieu de les faire traîner et faire chanter le public, qui hurle pourtant toutes les paroles. Un moment solennel qui est gâché par l'attitude du groupe. Je ne trouve pas ça respectueux. Le public est venu en majorité pour entendre et chanter tous en chœur les chansons les plus célèbres, il a payé pour ça, pourquoi ne pas lui faire plaisir ? McCartney, lui, propose ses tubes incontournables à chaque fois, pour les rappels, longuement, en faisant chanter le public : « les femmes, puis juste les hommes, et les deux ensemble ! Na na na nana Hey Jude ! » alors que ça doit le soûler de jouer Yesterday, Let it be et Live and let die depuis 40 ans.

arctic monkeys.jpgLa plupart du temps, me rendre à un concert me permet de mieux découvrir un groupe, comme Arctic Monkeys, dont je connaissais uniquement Do I wanna know ? qu'ils ont joué en tout premier. J'avais peur de m'ennuyer ensuite, mais j'ai pu entendre Are u mine ? Puis le leader savait mettre l'ambiance, en tortillant ses hanches sensuellement.
J'étais aussi amusée par le look de certains spectateurs : un type s'est tenu debout accoudé au balcon tout le long du concert, devant les deux rangées assises, donc on ne pouvait pas le louper. Comme si il voulait qu'on le regarde, être une star lui aussi « je vais me mettre pile en face du chanteur, je vais boucher la vue des spectateurs, comme ça ils me regarderont moi et pas lui : avec un peu de chance, ils vont nous confondre. » En effet, l'indélicat était habillé comme le leader du groupe : jean slim noir et surtout, les cheveux coiffés en banane. Il tenait une posture nonchalante, le visage impassible, comme Alex Turner. Il se pensait certainement sexy, désinvolte, stylé et classe, je l'ai surtout trouvé risible : il se voulait décontracté mais il avait plutôt l'air mal à l'aise, guindé, dans un rôle et un costume qui n'était pas le sien : « c'est bon, tout le monde m'a vu ? Ils m'ont pris en photo ? Je peux retourner m'asseoir ? J'ai mal au dos à force de tenir la pose déhanché ». Quel manque de personnalité de copier ainsi son idole !

Suite des concerts demain

 

 

 

04/05/2017

Un invité surprise très étonnant au concert d'Idan Raichel...

Idan_Raichel.jpg(suite du précédent billet). Idan Raichel entame sa première chanson, qui m'est inconnue, surtout avec le bruit de la mer qui vient s'engouffrer dans mes oreilles… Puis je ne comprends rien à ce qu'il chante, car il ne parle pas français comme tout le monde, ni ne chante en anglais, mais en hébreu. Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier les mélodies, même si je ne comprends pas un traître mot de ce qu'il dit. J'aime bien Ramstein par exemple, mais dans leurs chansons, je ne saisis que les paroles en anglais : « we're all living in america, coca cola wonderbra » Comme tous les glandeurs de mon collège, j'ai choisi espagnol en LV2 : l'allemand était pour les intellos lèche-bottes et coincés qui voulaient vraiment travailler, avec une prof digne d'une kapo qui leur donnait des devoirs, tandis que je dormais (pour de vrai, certains peuvent témoigner) tranquillement au fond de la salle d'espagnol. 

Nos voisins de concert, eux, ont l'air de comprendre ce qu'Idan Raichel raconte, car ils chantent avec lui. Pendant l'entracte, j'entends ma voisine demander : « Salomon, je te prends un verre ? » et je ne peux m’empêcher de blaguer : « comment ? Salomon est Juif ?! » Je pense qu'on était les seuls à ne pas l'être dans la salle. Pourtant je me rends bien au concert de Ramstein sans être Allemande ou de Tri Yann sans être Bretonne.
Si j'apprécie les chansons d'Idan Raichel sans en saisir les paroles, comme Mimaamakim, ma préférée reste la seule que je comprends, chantée en français : Mon amour. Sauf que l'artiste ne parlant pas ma langue, elle est interprétée par un Malien, et qu'à ce concert, Raichel est seul sur scène, avec un piano. Un spectacle sobre alors que je m'attendais à un orchestre, des violons, des guitares… Non seulement j'avais mal lu son nom, mais je n'avais pas non plus vérifié l'intitulé du show : « piano songs, solo concert ».

Pourtant, le solo ne demeure pas. Entre deux chansons, le musicien nous raconte sa vie avec son anglais de collégien, et j'ai parfois du mal à le suivre puisque je parle anglais comme une vache espagnole. Il s'embourbe dans une longue explication que je traduis comme je peux :
« il y a quelques mois, quelqu'un m'a contacté par mail et m'a dit qu'il aimait beaucoup ce que je faisais, qu'il était musicien aussi… Je ne le connaissais pas. Aujourd'hui en arrivant à Paris, je l'ai rencontré pour la première fois cet après-midi, et ce soir il vient jouer avec moi...
Je soupire : - Super… il nous a ramené le chanteur inconnu du métro…
Il poursuit : - Je ne sais pas si vous le connaissez...
- Si c'est le joueur d'accordéon de la ligne 1, oui mais non merci !
- Voici mesdames et messieurs, monsieur Pascal Obispo !
Euh ??!

raichel obispo.jpgÉpatée, je me retourne vers mon ami, qui reste imperturbable : « Boh, pour son dernier concert, il nous a fait le même coup avec Patrick Bruel... »
Hein ?! Il connaît pas un certain Paul McCartney aussi ? Moi je veux bien voir Paulo jouer dans une salle minuscule à 2 mètres de moi !

Obispo débarque donc sur la petite scène. Les spectateurs hurlent de joie. Idan Raichel est étonné et a l'air de penser : « Il ne m'a pas menti, il est vraiment célèbre en fait, il n'y a que moi qui ne le connaît pas ». Je suis sûre qu'Obispo va enfin chanter la chanson en français que j'attends. Mais non, il nous explique qu'il souhaite interpréter l'une des compositions de son hôte en hébreu, sauf qu'il ne connaît absolument pas la langue. Ça promet. Il sort une feuille avec le texte écrit en phonétique et chante, très appliqué, maladroitement, en butant sur quelques syllabes. Touchant. L'Israélien le regarde en souriant, avec bienveillance.
A la fin de la mélodie, Obispo s'apprête à partir, mais la foule l'encense tellement qu'Idan Raichel le retient. Ils s'entretiennent une minute et Obispo revient :
« Finalement mon nouvel ami me propose de chanter l'une de mes chansons. Vous préférez laquelle ? Lucie ou celle des Dix commandements, L'envie d'aimer ? »

Personnellement je préfère de loin la mélancolique Lucie qui me rappelle Polnareff. Les 10 commandements, j'avais été invitée à voir le spectacle et je l'avais trouvé un peu kitsch (pour être polie). Mais la foule choisit la seconde option. Enfin, c'est plutôt Obispo qui choisit pour nous. Il nous demande de chanter avec lui et tous les spectateurs hurlent comme des loups :
« Ce sera nooouuus dèèès demaiiiiiiiiiiin, ce sera nouuuus le chemiiiiiiiin »
Jusque-là, on s'était tous tenus très tranquilles, petit concert pépère autour d'un piano, et là on a l'impression d'être transformés en groupies midinettes de 12 ans et demi. Même moi je hulule « ce sera nouuuus dèèèèès ce soaaaaaar, à nooouuuuuus de le vouloiaaaaaar !!! » (je vous rappelle que je ne suis pas dans mon état normal, je sors du Vendée Globe).

Idan Raichel regarde Obispo avec des yeux exorbités, sa bouche béante d'étonnement manque de toucher le sol « mais qui c'est cet hurluberlu ?! »
Car Obispo lui vole complètement la vedette. Il fait son show. Il rajoute des notes, monte dans les aigus, comme pour signifier : « t'as entendu ? T'es pas cap de faire pareil hein ? Ça te la coupe ? » Idan ne connaît pas la chanson et tente de l'accompagner, mais Obispo change le rythme, rendant sa tâche ardue. Celle du public aussi, qui ne peut pas chanter en même temps que lui puisqu'il ralentit le tempo en plein milieu d'une phrase. Il nous demande de l'accompagner, mais il nous en empêche. C'est comme si il voulait chanter seul, d'ailleurs il est tellement à fond qu'il ferme les yeux : on n'est plus là.

On sent qu'Idan Raichel commence à regretter : « le gars je lui fais une fleur… Il veut me rencontrer, j'accepte, je passe l'après-midi avec lui alors que j'aurais pu me balader tranquillement voir la tour Eiffel ou me reposer dans ma chambre d'hôtel avant le concert, mais en plus il s’incruste à mon spectacle et me pique mes fans ! Ah le boulet ! Je vais te le virer vite fait moi ! »
Ce qu'il fait dès le dernier vagissement terminé (car Obispo prolonge son show pendant des plombes). Le concert se termine quelques chansons plus tard, comme si Idan Raichel pensait : « vous préférez l'autre, eh ben je me casse, na ! »

J'avoue que le meilleur moment de la soirée reste pour moi la visite surprise d'Obispo ! J'ai moins apprécié le malaise par contre, mais ça m'a fait rire (après). Vivement le prochain concert D'Idan Raichel, qu'il invite Polnareff !

 

01/05/2017

J'ai testé pour vous : faire un malaise à un concert

gaston jeanne musique.gifDésormais, j'ai donc l'habitude de me rendre à des concerts en connaissant à peine l'artiste. Parce que j'apprécie quelques chansons, parce qu'on m'invite, pour accompagner ou faire plaisir à un ami. Je me rends à la billetterie pour acheter des places à offrir :
- Je voudrais des places pour Aidan Rachel
La caissière cherche longuement : - Je ne trouve pas. Vous pouvez me l'épeler ?
Aidan, comme le prénom du mec cool que Carrie Bradshaw aurait jamais dû larguer dans Sex and the city, c'était le seul normal ! A la place elle va avec un gros pif laid hyper prétentieux, juste parce qu'il est millionnaire, beurk ! Puis Rachel comme le nom de Jennifer Aniston dans Friends ?
- Non désolée, je ne trouve pas
La file d'attente s'allonge et s'impatiente derrière nous.
- Vous êtes sûre que ça s'écrit comme ça ?
- Je ne sais pas en fait…
Elle a l'air de penser : mais vous connaissez au moins la personne que vous allez voir en concert ?! Ben c'est pour offrir, et j'ai entendu au moins 5 chansons, ce qui est déjà bien pour moi dernièrement !

Après 3 heures de recherche et une file d'attente qui fait le tour du pâté de maison, on trouve enfin la bonne orthographe : Idan Raichel. Je m'étais juste trompée d'emplacement où mettre le i. C'est pas logique aussi.
Le concert se déroule dans la petite salle du New Morning, habituellement réservée au jazz. On arrive bons derniers (l'estomac sur pattes était bien obligé de se sustenter avant) toutes les places assises sont prises. Mince, mémé va devoir rester debout. On achète des bières pour patienter (j'ai hésité, mais pour une fois je n'ai pas ramené ma propre canette) et on trouve un poteau libre contre lequel s'accouder, au milieu de la salle bondée. Il fait très chaud, je n'ai pas la place pour me contorsionner et enlever mon manteau, que je ne saurai pas où poser, je bois vite pour me désaltérer et me remplir le ventre car je n'ai pas assez mangé à mon goût (j'avais sauté l'indispensable goûter).

princesse evanouie.jpgL'artiste entame quelques notes et tout d'un coup, je vois quelques petits points noirs devant mes yeux, puis plusieurs… Mes oreilles bourdonnent, le son part, s'éloigne de plus en plus, j'entends un brouhaha incohérent dans mes oreilles, comme le ressac de la mer. La houle se produit aussi sur mon estomac, j'ai l'impression d'être sur un bateau qui tangue… Puis je n'entends plus rien, je vois tout noir et je m'écroule sur le poteau. J'aurais pu m'évanouir comme une princesse dans les bras de mon prince charmant « ooh je me sens défaillir ! » et me faire réveiller par un baiser, mais non, j'ai préféré m'écrouler sur un poteau toute seule comme une clocharde poivrote. Sacrée moi, je l'avais pas encore fait celle-là. Le petit voyage dure deux ou trois chansons, puis mon ouïe et ma vue reviennent à la normale, et je peux regagner la terre ferme. J'attends l'entracte, d'être sûre que la mer soient redevenue limpide et que le capitaine du bateau tienne bien la barre pour signaler :
- Je crois que j'ai fait un petit malaise…
- Hein ? Tu veux qu'on rentre, j'appelle un taxi ?
Oh ben non, maintenant que j'ai bravé la tempête, tout va bien ! Puis le spectacle n'est pas terminé et j'ai pas fini ma bière !

Au concert de Mylène Farmer (quand je vous dis qu'on me traîne à tous les concerts possibles) on a attendu plus d'une heure debout au fond de Bercy. Quand la diva a enfin fait son apparition, toujours avec une mise en scène élaborée et grandiose, la femme devant moi s'est effondrée. J'ai pensé qu’elle était tellement fan que voir enfin son idole l'avait submergée d'émotions. Et puisqu'elle a été évacuée par les pompiers avant le début, elle a raté tout le concert qu'elle attendait comme le messie…
Là, je m'évanouis aussi lorsque l'artiste apparaît, mais pas d’idolâtrie, puisque je ne sais même pas épeler le nom du chanteur.

concert, musique, Idan RaichelSur les images vues sur internet, il portait un calamar sur la tête, des dreadlocks. C'est avec surprise que je vois débarquer un type complètement chauve : « tain c'est pas vrai, je me suis encore trompé de nom, c'est pas lui ?! » Mais le mec nous annonce dans un anglais approximatif que sa copine l'a forcé à raser sa coiffure hideuse. Il faut toujours écouter les femmes, les voix de la raison.
Il entame sa première chanson, qui m'est inconnue, surtout avec le bruit de la mer qui vient s'engouffrer dans mes oreilles…  

Suite demain