18/03/2012
La rubrique nécrologique et les films de la semaine : Michel Duchaussoy, L'emmerdeur, Le lauréat
Dans la rubrique nécrologique de la semaine, l’acteur Michel Duchaussoy est mort le 13 mars d’un arrêt cardiaque, à l’âge de 73 ans. Sociétaire de la comédie française, il jouait surtout au théâtre, recevant principalement des seconds rôles au cinéma.
Chabrol lui donne ses meilleurs personnages, le plus réussi selon moi est celui du père meurtri de Que la bête meure (la bête étant Jean Yanne♥♥♥). L’année suivante, en 1970, Duchaussoy incarne l’inspecteur dans La femme infidèle, du même réalisateur. L’acteur joue avec les plus grands noms du cinéma français : Louis Malle et son Milou en mai, où il interprète le frère de Milou alias Michel Piccoli♥♥, Bertrand Tavernier et La vie et rien d’autre, où il joue un général, Amen de Costa-Gavras où il tient le rôle du cardinal, T’aime de Patrick Sébastien… (ah non, film dispensable). Vous pourrez l’observer une dernière fois au cinéma en Abraracourcix dans le prochain Astérix.
Alors qu’en ce moment on ne cesse de parler de la guerre d’Algérie, Pierre Schœndœrffer, journaliste, réalisateur et écrivain grand témoin des conflits armés, est décédé le 14 mars à 82 ans.
Voulant devenir réalisateur, il s’engage dans le service cinématographique de l’armée et part en Indochine. Il est fait prisonnier et cette expérience est retranscrite dans ses films La 317 ème section, prix du scénario au festival de Cannes en 1965, et Diên Biên Phu en 1992. Il est journaliste pendant la guerre d’Algérie. Il réalise au Vietnam La section Anderson, qui reçoit l’oscar du meilleur documentaire. Son œuvre inspire Coppola pour écrire Apocalypse Now, et Oliver Stone pour Platoon. Schœndœrffer porte à l’écran son roman Le crabe tambour, toujours inspiré de son expérience durant les guerres coloniales. Ce film sera diffusé en hommage ce soir à 20h40 sur Arte, avec Jean Rochefort♥♥♥ césar du meilleur acteur pour le rôle du commandant. La relève Schœndœrffer est assurée par le fils Frédéric, également réalisateur, notamment de la série Braquo sur canal+ ou des films comme Scènes de crimes (avec Berling et Dussolier) ou Agents secrets (avec Cassel et Bellucci)
A la télé cette semaine, outre Le crabe tambour sur Arte, direct 8 rediffuse ce soir l’excellente comédie d’Edouard Molinaro, L’emmerdeur, avec Jacques Brel et Lino Ventura. Le scénario signé Francis Véber inaugure la série des François Pignon (ou Perrin) cet être maladroit (comme Pierre Richard dans Les compères, Jacques Villeret dans Le dîner de cons) qui se retrouve associé à son contraire, un homme imposant et plutôt antipathique (Lino Ventura, Depardieu...)
Je connais les dialogues de l’emmerdeur par cœur : « Ce qu’il lui faut, c’est un peu de chaleur humaine, je m’en occupe. » « Elle a pas voulu venir… » "C'est toujours comme ça : le malade est sur le divan, et le docteur est à côté dans son fauteuil. Normalement, c'est comme ça que ça se passe, chez un psychiatre. Et bien là pas du tout ! Hop, tout le monde sur le divan ! Et moi, je payais 60 francs de l'heure.""De quel droit tutoyez-vous ma femme ? -Parce que c'est la mienne." Les acteurs sont grandioses, un grand fou rire. Cliquez sur la bande annonce très originale récitée par Claude Piéplu.
Jeudi à 22h50 sur France3, ne ratez pas l’irrésistible Le Lauréat de Mike Nichols, avec le jeune Dustin Hoffman (30 ans mais en paraît 20). Il incarne un jeune homme timide qui ne sait pas quoi faire de sa vie, qui se fait draguer malgré lui par la « vieille » Mrs Robinson (celle de la chanson) avant d’être séduit par la fille. Un film romantique, une grande bouffée d’air frais. La B.O signée Simon and Garfunkel renforce le sentiment de rêve : The Sound of silence. (cliquez sur les liens). Le film est en VF, mais le héros est doublé par mon chouchou Patriiiick Dewaere♥♥♥.
Pour les abonnés canal+, ne ratez pas Nous nous sommes tant aimés d’Ettore Scola, The people vs George Lucas, Même la pluie, Virgin Suicides, et le troublant Caché de Michael Hanneke, avec Daniel Auteuil et Juliette Binoche, où un animateur célèbre reçoit des vidéos anonymes et se voit confronté à son passé obscur.
Côté documentaire, j’espère que vous n’avez pas raté cette semaine le terrifiant « dénoncer sous l’occupation » où des délateurs apparaissent à l’écran « ben j’ai fait ce qu’il fallait à l’époque ». On veut se débarrasser de son mari ? Hop on l’accuse faussement d’être un résistant. Du boulanger rival ? Hop on le dénonce pour avoir donné du pain à un maquisard, et il est fusillé par Klaus barbie devant ses quatre enfants…
Mardi France 2 diffuse le troisième volet de La vie moderne de Raymond Depardon, sur les paysans de ma région (Depardon est né à Villefranche sur Saône).
Arte aborde encore mon thème préféré, le monde stressant du travail, avec « mon boulot, quelle galère » (bien vrai !) et « détresse psychologique au travail, le tabou ». Personnellement pour supporter mon travail pourri, je chante, comme vous le savez.
Et vous, qu’avez-vous vu cette semaine ? Appréciez-vous ces films ?
18:45 Publié dans A la télé cette semaine, La rubrique nécrologique | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : télé, cinéma, l'emmerdeur, le lauréat | | Facebook
11/03/2012
La rubrique nécrologique et le film de ce soir : Gran Torino, Moebius, Pierre Tornade...
Une rubrique nécrologique encore bien chargée cette semaine. Quelle bonne idée de l’écrire le dimanche soir, moment de déprime avant de reprendre le boulot le lendemain, non ?
Pierre Tornade est décédé le 7 mars des suites d’une chute, à l’âge de 82 ans. Il était surtout connu pour sa voix particulière, doublant Obélix et Abraracourcix. A propos de voix chaudes et magnifiques, je rappelle que Jean Rochefort et Jean-Pierre Marielle, qui ont le même âge, ont la formelle interdiction de décéder. (Yann Barthès et sa belle voix grave aussi, mais à 37 ans il a encore de la marge normalement, à moins que Bayrou et Sarkozy ne se vengent de ses piques et l’achèvent en direct la semaine prochaine quand ils seront au Petit journal).
Pierre Tornade jouait des seconds rôles dans la 7ème compagnie et la série Nestor Burma, mais mon personnage préféré parmi sa filmographie reste celui du père meurtri dans Dupont-Lajoie, réalisé par Yves Boisset (où l’on retrouve la jeune Isabelle Huppert, tuée accidentellement par Jean Carmet, et les deux autres formidables acteurs que sont Marielle♥♥♥ et Jean Bouise♥♥♥.)
Autre décès, le dessinateur Jean Giraud, alias Moebius. J’avoue que je ne suis pas très sensible à ses dessins et son univers de science fiction, que je juge trop sombres. Il a participé à la conception graphique du 5ème élément (on retrouve bien ses personnages), mais aussi d’Abyss, Alien et Willow. Sa fille tient la série d’animation Minuscule diffusée sur france5.
Des dessins animés d’un univers différent, le compositeur des musiques de Walt Disney, Robert B Sherman, est décédé à 86 ans. La presse cite étonnamment cette oeuvre, qui peut pourtant sans peine concourir comme LA PIRE CHANSON DE L’UNIVERS, j’ai nommé l’horrible « it’s a small small word ». 3 ans après ma visite à Disneyland, j’ai encore cette mélodie affreuse en tête. Toutes ces poupées qui braillent, un vrai film d’horreur. Chucky c’est Bambi à côté. Je citerais plutôt les musiques des Aristochats, parce que tout le monde veut devenir un cat, parce qu’un chat quand il est cat retombe sur ses pattes, et le livre de la jungle, parce qu’il en faut peu pour être heureux, il faut se satisfaire du nécessaire. Je n’étais pas très fan du Supercalifragilisticexpialidocius, mais je suis particulièrement fière de me souvenir encore du mot ! (Je l’avais appris en jouant au trivial pursuit junior).
Encore un décès parmi les compositeurs de films, Ravi Shankar Sharma, auteur de la BO Slumdog millionnaire (je n’aime pas trop ce film). Au début j’ai cru que c’était Ravi Shankar « tout court » comme dirait les Inconnus, celui qui a appris à jouer du sitar à George Harrison, mais il s’agit d’un homonyme.
A la télé ce soir, ne ratez pas l’excellent Gran Torino de Clint Eastwood, même si TF1 « la chaîne de la culture » n’a toujours pas compris l’intérêt de la diffusion multilingue et qu’il sera en VF. Un vétéran de la guerre de Corée, ronchon et raciste, devient du jour au lendemain le héros de ses voisins asiatiques. Il se prend d’affection pour des gamins résistant à l’appel des gangs. La scène du repas est d’anthologie, j’étais pliée et scotchée sur mon fauteuil de cinéma en entendant les réflexions du vieux réac, mais certains spectateurs bien pensants et sans humour poussaient des « oh ! » d’indignation. On rit mais on pleure aussi, préparez encore les mouchoirs… Ne ratez pas ce film, à la trame qu’on peut juger classique, mais vraiment bien fait et bouleversant.
Le reste de la semaine tv… la semaine prochaine. (le film va commencer !)
Et vous, quel décès vous a le plus touché cette semaine ? Que pensez-vous de Gran Torino ?
20:48 Publié dans A la télé cette semaine, La rubrique nécrologique, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : télé, cinéma, le petit journal de yann barthès, yann barthès, gran torino, pierre tornade, moebius | | Facebook
04/03/2012
La rubrique nécrologique et les films de la semaine : Davy Jones des Monkees, Rinaldi des Charlots, Nobody knows
Dans la rubrique nécrologique de la semaine, deux comiques sont décédés. Si les acteurs / chanteurs de mon enfance pouvaient arrêter de crever maintenant, merci hein, j’ai l’impression d’avoir 105 ans en plus. Non mais, 69 ans pour le charlot Gérard Rinaldi, 66 ans pour Davy Jones le chanteur principal des Monkees, pouvaient pas attendre un peu non ? J’interdis formellement à McCartney (70 ans en juin) et à Jean Rochefort (81 ans !) de mourir avant une bonne centaine d’années, après moi donc (j’ai décidé de battre le record de Jeanne Calment).
J’ai découvert les Monkees adolescente, lorsque la 5ème chaîne a eu la bonne idée de rediffuser cette série culte des années 60. (cliquez sur le lien) J’ai tout de suite été emballée par l’esprit très « 68 » et baba cool du feuilleton, où 4 jeunes gens insouciants et drôles défendent les plus faibles dans des aventures loufoques et psychédéliques. Chaque épisode était ponctué par des chansons qui ont connu un succès planétaire. Vous connaissez certainement l’une d’elles, I’m a believer, reprise dans le film Shrek.
Les mélodies des Monkees singeaient (c’est le cas de le dire) celles des scarabées les Beatles, mais ces derniers appréciaient l’hommage et ont même invité le groupe aux séances de répétitions de Sergent Pepper à Abbey Road. Dès que j’ai un petit coup de mou (comme aujourd’hui où il pleut sans cesse) je danse sur les Monkees, leurs chansons pop et psychédéliques me mettent immédiatement la pêche. Mes préférées sont (cliquez sur les liens !) Valleri, The girl I knew somewhere, Stepping stone, For Pete’s sake, Mary Mary, Listen to the band… J'espère que ces chansons vous feront le même effet ! " In this generation, in this loving time, in this generation, we will make the world shine !"
A la fac, quand j’avais expliqué que j’adorais les Monkees, un camarade s’était offusqué : « quoi, ce boys band qui parodie les Beatles ? Tu rigoles ? » A noter que le type en question joue dans un groupe qui joue et chante (faux !) de la soupe, et imite pitoyablement les fab four…
Davy Jones, (à ne pas confondre avec David Jones, le vrai nom de Bowie, ni la créature de Pirate des caraïbes !) était mon Monkee favori, peut-être parce qu’il était le seul Anglais du groupe et apportait sa touche flegmatique. En plus il ne mesurait qu’un mètre 60, je trouvais ça chou !
A la même époque et dans le même esprit parodique et un peu contestataire, les Charlots ont également perdu leur leader cette semaine, Gérard Rinaldi. Ma chanson préférée et que je cite souvent ici reste Merci patron. Même si je ne regarde plus aujourd’hui les multiples rediffusions des films sur la TNT, j’appréciais l’esprit lourdingue des Charlot. J’ai toujours des 33 tours, avec des chansons qui prouvent la plus grande finesse d’esprit et qui font partie du plus haut patrimoine culturel français, mais que j’adore toujours chanter au 42ème degré : Paulette la reine des paupiettes, L’ANPE, Ah les fraises et les framboises, Pétronille, tu sens la menthe, Je suis trop beau (parodie de Dutronc)…"Il y a tant de gens qui se dépêchent, pour n'importe quoi, n'importe comment, moi je chante en attendant que ça sèche, et je m'en trouve bien content !"
A la télé cette semaine, lundi soirée spéciale enfance meurtrie sur Arte, avec Nobody knows et L'été de Kikujiro. Le premier est inspiré d’un faits-divers japonais : quatre enfants cachent la mort de leur mère et décident de se débrouiller seuls. Dans le deuxième film réalisé par Takeshi Kitano (Sonatine, Hana-bi...) un voyou ronchon accompagne à travers tout le Japon un jeune orphelin à la recherche de sa mère. Préparez les mouchoirs, mais vous avez échappé au magnifique Tombeau des lucioles, qui ferait pleurer une pierre.
Jeudi, soirée film fantastique, avec sur TMC Jurassic park, qu’on ne présente plus, et Hellboy2 de Guillermo del Toro sur W9, j’en ai déjà parlé.
Cette semaine on commémore la catastrophe de Fukushima avec des « documentaires qui donnent envie de se réfugier dans une grotte » toute la soirée de mardi sur Arte. Le lendemain on célèbre la journée de la femme avec le film La domination masculine, inspiré de Bourdieu, mais qui survole plusieurs sujets. Suit un documentaire sur les suffragettes qui se battaient pour le droit de vote en Angleterre. Elles l’ont obtenu en 1918, mais les Françaises ne l’ont eu que 26 ans plus tard, en 1944…
Pour les abonnés canal+, je vous conseille Virgin Suicides de Sofia Coppola, Le discours d’un roi, oscar du meilleur film l’année dernière, Même la pluie avec Gabriel Garcia Bernal♥♥ et Avant l’aube de Raphaël Jacoulot, très bonne surprise, thriller psychologique avec Jean-Pierre Bacri et le glaçant Vincent Rottiers, je lui prédis un grand avenir dans le cinéma français.
Et vous, appréciez-vous les Charlots et les Monkees ? Que pensez-vous de ces films ?
P.S : je me suis couchée à 3 heures du matin dimanche dernier pour regarder le tapis rouge des Oscar et prendre des notes pour écrire un billet. J'ai de quoi faire, mais je n'ai pas trouvé le temps ni le courage de rédiger à cause du boulot... "Merci patron, Quel plaisir de travailler pour vous, on est heureux comme des fous !"
20:12 Publié dans La rubrique nécrologique, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : télé, cinéma, musique, chanson française, dvy jones, monkees, gérard rinaldi, les charlots, the beatles | | Facebook
28/02/2012
A la télé ce soir : OSS 117, Rio ne répond plus (et mon collègue non plus)
Je n’ai toujours pas déchiffré mes notes prises en regardant le tapis rouge des Oscar (à 3 heures du matin, mes idées et mon écriture ne semblaient pas très claires). Didier Allouch et Laurent Weil m’ont bien fait rire comme d’habitude, j’essaie de vous raconter ça ce week-end (quand l’actualité sera bien périmée).
En attendant, ce soir, pour ceux qui ne sont pas lassés de voir Jean Dujardin en boucle à la télé, M6 rediffuse le deuxième OSS, Rio ne répond plus de Michel Hazanavicius, suivi d’un documentaire sur le parcours de l’acteur.
La semaine dernière je me suis encore fait avoir « non, tu ne vas pas le regarder, tu le connais par cœur… » mais les dialogues hilarants qui fusent en permanence m’ont une nouvelle fois scotchée à mon écran devant OSS117, le Caire nid d’espions. Mon neveu connaît toutes les répliques par cœur et les sort à tout bout de champ.
Parfois moi aussi, mais comme je ne suis pas entourée de jeunes de 20 ans comme lui mais de vieux croûtons au boulot, je fais chaque fois un flop. Par exemple pas plus tard qu’hier matin en arrivant au bureau, mon collègue m’a demandé « Ca va ? » et je lui ai répondu en singeant les mimiques de Dujardin : « Ma foi, comme un lundi ! ».
Il m’a regardé avec son regard vide et inexpressif habituel qui signifie « j’ai pas compris ». J’ai tenté comme chaque matin d’entamer un dialogue impossible, enthousiaste : « t’as vu, The artist a raflé 5 oscar !
-Di quoi ? !
avec une petite voix : - Mais tu sais le film français qui concourait aux oscar, le film muet avec Dujardin…
-Ah oui je vois ce que tu veux dire… je savais pas je regarde pas les journaux »
J’essaie vainement de trouver des points communs avec mon collègue depuis plus d’un mois. Peine perdue.
J’ai aussi fait un flop à la salle de pause, où je tentais vainement de réchauffer mon plat au micro ondes pendant qu’une autre employée s’impatientait derrière moi. Pour la dérider j’ai parodié : « mais pourquoi ça cuit pas ? » mais elle n’a pas compris la référence. (rassurez-vous je ne tentais pas comme Dujardin de faire rôtir à la broche un crocodile)
Ce soir, Hazanavicius (ou plutôt Hazavanicius comme disait Julie Depardieu en lui remettant le césar du meilleur réalisateur) va encore plus loin dans l’humour parodique et irrévérencieux. On sent qu’il était l’un des auteurs des Nuls, et bien sûr le réalisateur de l’un des films les plus cultes pour les cinéphiles, La classe américaine.
Quelques citations :
Dolores : Ils font ça en signe de protestation. Ils veulent changer le monde.
Hubert : Changer le monde ! Quelle drôle d'idée ! Il est très bien comme ça, le monde, pourquoi le changer.
Dolorès : En gros, pour faire simple, ils veulent faire l'amour, pas la guerre.
Hubert : Oh, mais l'un n'empêche pas l'autre. J'ai toujours fait les deux et jusqu'à présent, je n'ai jamais reçu aucune plainte !
Hubert [à un groupe de hippies] : Changer le monde, changer le monde, vous êtes bien sympathiques mais faudrait déjà vous lever le matin. Parce que je ne sais pas si vous êtes au courant, mais le monde, il ne vous attend pas, le monde. Il bouge et il bouge vite. Vous n’allez pas tarder à rester sur le carreau, j'vous le dis, hein. Parce que là vous êtes en vacances, très bien. Mais à la rentrée...
Un hippie : On n'est pas en vacances.
Hubert : OK, admettons. Vous avez pris une année sabbatique, très bien. Mais l'année prochaine, vous y avez pensé à ça, l'année prochaine ? C'est pas le monde qui va se plier à vos désirs, les enfants. C'est pas 68 année de la jeunesse. C'est pas comme ça que ça se passe. C'est le vrai monde dehors. Et le vrai monde, il va chez le coiffeur, déjà. Alors gna gna gna la guitare, les troubadours, tout ça c'est fini. (Un hippie lui tend un joint) Non merci j'ai les miennes. (l sort son paquet de cigarettes)
-Finalement, cette bande de hippies est plutôt sympathique, une fois passée la barrière de l'hygiène s'entend. Enfin, que voulez-vous, c'est la jeunesse. Tôt ou tard, la vie se chargera de leur couper les cheveux.
Carlotta (réveillant volontairement Hubert avec de l'eau au bord de la piscine) : Oh pardon, je suis affreusement maladroite. Apparemment je vous ai éclaboussé.
Hubert : Mais je vous en prie. D'ailleurs ne dit-on pas qu'une femme qui éclabousse un homme, c'est un peu comme la rosée d'une matinée de printemps ? C'est la promesse d'une belle journée et la perspective d'une soirée enflammée.
Carlotta : Quel réveil !
Hubert : Ah, je n'y suis pour rien. C'est l'inexpugnable arrogance de votre beauté qui m'asperge.
Si vous voulez en découvrir plus, regardez le film ce soir…
20:22 Publié dans On connaît le film, Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : oss 117, jean dujardin, the artist, télé, cinéma, oscar | | Facebook