29/06/2014
A la télé cette semaine : Pour un garçon, La gloire de mon père, Les moissons du futur...
On sent que les vacances des enfants pointent leur nez, avec des films qui leurs sont destinés cette semaine. En commençant ce soir par un classique de la comédie française sur France 2. Essayez de le reconnaître grâce aux dialogues cultes :
« Comment, Salomon est Juif ! »
(Apprenant que les ouvriers de son usine font grève) «Ecoutez, vous faites comme d'habitude : vous promettez tout, et moi, je ne donne rien ! »
« Ça alors ! C’était Farès ? C’est effarant ! »
Non, ce n’est pas Farès ! Qui tient le rôle-titre qui donne son nom au film ? Réponse en musique demain.
Lundi sur HD1, autre film qui plaira aux enfants, La gloire de mon père d'Yves Robert (Alexandre le bienheureux, Un éléphant ça trompe énormément...) Petite, j'étais un peu amoureuse du jeune héros... Aujourd’hui, Julien Ciamaca a abandonné le cinéma, a fait ses études à l’INSA de Lyon comme certains de mes amis et est un ingénieur tranquille…J’aimerais bien savoir s’il est toujours aussi trognon. Vous pouvez écouter ici la jolie musique de Vladimir Cosma, qui a également écrit celle du film de dimanche soir. J’ai pu voir le compositeur en concert au Grand Rex l’année dernière, c’était grandiose.
A la même heure sur NT1, une comédie mettant également en scène un enfant, Pour un garçon. Le film est adapté d’un roman de Nick Hornby, auteur de High fidelity, dans lequel on retrouve la même sensibilité, le même humour sarcastique et des personnages bien troussés. Dans Pour un garçon, Hugh Grant incarne un beau gosse cynique et immature qui refuse l’engagement. Il drague les mères célibataires en s’inventant un fils imaginaire, jusqu’à sa rencontre avec un enfant bien réel et plus mature que lui…
Mardi Sur NT1, Dragons, film d’animation dont le prochain opus sort en salles mercredi, j’en parlerai demain.
Sur Canal +, Marius, adaptation de Pagnol par Daniel Auteuil, voir ma critique en lien.
Côté documentaire, ne ratez pas sur Arte l’excellent Les moissons du futur de Marie Monique Robin. Pour une fois, je ne le classerai pas dans le genre « documentaire qui donne envie de se réfugier dans une grotte », car celui-ci offre des solutions. La journaliste explique comment l’on peut nourrir toute la planète sans polluer et en respectant les exploitants, grâce à l’agro écologie. Pour ceux qui ne possèdent pas de télé, le film est disponible en DVD et un livre en est tiré. Marie-Monique Robin est également auteure des terrifiants et implacables « Le monde selon Monsanto » sur les OGM, « Notre poison quotidien » sur le bisphénol A dans les aliments, ou Mâles en péril (50 % de baisse de la fertilité en 50 ans).
Demain, suite des films de la semaine.
N'oubliez pas la fête du cinéma qui commence aujourd'hui jusqu'à mercredi inclus : 3,50 euros la séance.
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27/06/2014
Under the skin : qu'est-ce que Scarlett a de plus que nous ?
L’intérêt d’Under the skin repose sur le mystère, la fascination. Pour l’histoire étrange : quel est l’objectif de l’héroïne ? Qui est-elle ? Fascination pour le corps sensuel de Scarlett Johansson, considérée comme l’une des plus belles femmes du monde, et que l’on voit ici sous toutes les coutures. Pour la beauté exceptionnelle de la mise en scène. Pour la musique angoissante, qui reste longtemps en tête, et rappelle celle des Envahisseurs (à 1min40 de l’extrait) ou de Vertigo. Alors, problème : comment parler d’Under the skin sans en rompre le charme ?
En cela, avant d’aller au cinéma, je vous invite à voir uniquement la bande annonce, très bien réalisée (pas comme certaines qui dévoilent les moments cruciaux ou les meilleurs dialogues). Si en la regardant, comme moi, vous êtes intrigué, vous essayez de comprendre, êtes fasciné par la beauté des images (et de Scarlett Johansson dénudée aussi, oui…) alors courez-voir ce film. Vous ne serez pas déçus. Mais si vous avez un sentiment de rejet en pensant « mais qu’est-ce que c’est que ce truc zarbi ? », vous aurez sans doute plus de mal à vous laisser emporter par la vague … comme les jeunes hommes du film.
L’étrange séquence de début m’a immédiatement rappelé 2001 l’odyssée de l’espace : « whaouh, qu’est-ce que c’est ? Un vaisseau spatial ? La matrice de l’enfant ? L’aube d’une nouvelle humanité ? C’est magnifique, je sens que je vais vivre une grande expérience métaphysique et sensorielle ! » La personne qui m’accompagnait, plus cartésienne (une scientifique !) a elle pensé a une tasse de café filmée en gros plan…
En sortant d’Under the skin, j’en parle à un ami :
« C’est un peu bizarre, mais on cogite et on ressent plein de trucs, c’est abstrait, expérimental, je ne suis pas sûre que tu apprécies…
- Ah. Je ne vais pas y aller alors.
- Par contre Scarlett Johansson est à poil tout le long.
- Ok, j’y vais ! »
Adorant les mystères, j’ai évidemment apprécié Under the skin. Je n’ai lu comme d’habitude aucune critique avant de voir le film (ni avant d’écrire la mienne d’ailleurs) pour qu’on ne me gâche pas le suspense. Malheureusement, j’ai vu malgré moi un gros titre qui révélait l’identité du personnage principal. Ça m’a profondément énervée : pourquoi les critiques gâchent-ils toujours tout ? Sans ce spoiler, à quel moment aurai-je compris ?
Alors comment vous parler d’un film… sans en parler vraiment ? Tant pis, j’analyse et donc révèle quelques éléments.
Le titre est judicieux : que se cache-t-il sous la peau de Scarlett, qui est-elle ? Et plus généralement, que se cache-t-il sous la peau d’un homme, d’une femme, quelles sont leurs différences, qu’est-ce qu’ils éprouvent… L’héroïne tente de percer le mystère du corps humain. Elle ne ressent rien. Elle ne connaît pas le plaisir de manger (une appétissante part de forêt noire que son corps refuse d’avaler) la sensation de chaud et de froid, le désir. Pourtant, elle comprend une chose : certains hommes sont dominés par leurs sensations. Au point d’être assez stupides pour accepter de suivre une inconnue uniquement parce qu’elle est belle et qu’ils espèrent ses faveurs. Ils se sont vus pourtant, ces mecs qui ne paient pas de mine, surtout le pauvre Elephant man ? Comment peuvent-ils penser une seconde qu’une fille comme elle s’intéresse à des types comme eux…
Comme eux, on est fasciné par Scarlett, visage filmé en gros plan, corps longuement dénudé devant la glace. Sa beauté conduit les hommes à leur perte. Le film évoque le mystère féminin, souvent associé à l’eau noire et profonde dans laquelle se plongent les hommes fous de désir pour l’héroïne.
Under the skin critique les types qui ne voient les femmes que comme des proies. Pourtant ici, c’est la femme qui chasse, tourne en rond dans son camion à la recherche d’hommes seuls et désœuvrés. Il ne faut pas se fier aux apparences : son corps est beau, mais son âme est cruelle et insensible : au sort d’un enfant en pleurs abandonné sur une plage, au sort des malheureux qui la suivent.
Comme dans Her sorti récemment, Under the skin est un film de science-fiction, où Scarlett Johansson essaie de devenir humaine. Mais c’est surtout un film à l’esthétisme très recherché, avec des décors déroutants. A la beauté des paysages écossais, de la mer, de la forêt enneigée, s’oppose la laideur de la ville.
Mais selon Papillote critique de cinéma réputée, la vraie question existentielle que le film pose est : pourquoi Scarlett Johansson envoûte-t-elle autant ? C’est la caméra qui provoque cet effet non ? Parce que hein, d’abord, elle a le pif qui remonte, un peu rond, on voit ses narines. Pas très fin ni délicat quoi. Elle a un peu de bedon (ok, elle est enceinte, et alors, c’est pas une raison) elle a les cuisses molles (si si ! j’ai bien regardé !) Nan mais qu’est-ce qu’elle a de plus que nous franchement. Peuh.
Une fois qu’on a compris le sujet, on peut trouver le film de Jonathan Glazer un peu long et répétitif. La fascination peut faire place à l’ennui, et le film aurait gagné à être raccourci je pense. Mais les rares spectateurs qui sont partis avant la fin ont vraiment raté un final très étonnant… Hypnotisant, troublant, étrange, Under the skin est un ovni, c’est le cas de le dire.
20:28 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, scarlett johansson | | Facebook
23/06/2014
A la télé cette semaine : A l'ouest rien de nouveau, The constant gardener, Ma vie en rose
Ce soir, ne ratez pas A l’ouest rien de nouveau sur Arte, un film terrible qui m’a profondément marquée, adapté du roman d’Erich Maria Remarque. Pendant la première guerre mondiale, de jeunes lycéens fougueux se laissent persuader par leur vieux professeur de partir à la guerre. Ils vont vite perdre leurs illusions et leur innocence, voire la vie.... Un film qui a été censuré par les nazis lors de sortie (en 1930), tout comme son équivalent, l’excellent Les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick.
Mardi, Chérie 25 programme Et au milieu coule une rivière de Robert Redford, avec Brad Pitt tout jeunot, mignon blondinet. Grand souvenir d’adolescence. J’apprécie les chroniques familiales liées à une époque historique, comme ici, au début du 20ème siècle, dans le Montana, entre deux frères que tout oppose. Puis c'est une histoire vraie qui délivre un message écolo, c’est un plus.
Sur Arte, suite de la série documentaire sur la prohibition. Le sujet ne me paraissait pas glamour ni assez intéressant pour tenir 5 épisodes, mais les archives, anecdotes et portraits des grands personnages liés à cette époque sont passionnants et souvent amusants.
Mercredi Encore un film poignant sur France 4, The constant gardener de Fernando Meirelles (auteur de l’excellent La cité de Dieu). Au Kenya, une avocate passionnée (la belle Rachel Weisz) est retrouvée assassinée. Son mari (Ralph Fiennes ♥) fou de chagrin, cherche la vérité… Un film nécessaire, mais qui m’a tellement traumatisée et énervée par les horreurs qu’il révèle que je ne n’ose pas le revoir !
Jeudi sur Numéro 23, Ma vie en rose d’Alain Berliner, une comédie que je trouvais originale à l’époque de sa sortie (1997). Un petit garçon de 7 ans se voit comme une fille. Mais dans sa petite banlieue tranquille et aisée où le consensuel et l’hypocrisie sont de mise, l’enfant sème la zizanie… J’appréciais beaucoup l’aspect poétique, l’univers fantasmagorique (l’enfant qui s’imagine dans une maison de Barbie etc). Ces effets me rappelaient l’excellent Toto le héros. L'interprétation du petit acteur (Georges du Fresne) est formidable.
Sur NT1, La forêt d’émeraude de John Boorman. Un film écolo tiré d’une étonnante histoire vraie : un ingénieur construit un barrage qui devra recouvrir une partie de la forêt amazonienne. Son enfant est enlevé et élevé par une tribu. Il le cherche et le retrouve 10 ans plus tard, à l’état sauvage…
Et vous, avez-vous vu ces films ? Qu’allez-vous regarder cette semaine ?
20:51 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télé, cinéma, cinéma français | | Facebook
22/06/2014
A la télé ce soir : La fièvre du samedi soir, Terminator 2, Tellement proches...
A la télé ce soir sur Arte, un film parfait pour marquer ce début d’été, mais qui aurait plutôt dû être diffusé hier pour la fête de la musique : La fièvre du samedi soir. On peut y retrouver les célèbres chansons des Bee Gees et les chorégraphies de Travolta que je répète à chaque soirée. Vous pouvez toujours aller danser un dimanche avant d’aller bosser le lendemain, ou mieux, faire comme moi, danser carrément sur votre lieu de travail… (voir en lien).
Si vous n’êtes pas adepte du déhanché sensuel de John Travolta et de son look seventies, regardez sur France 4 le glacial Terminator 2. Aux habits disco et pantalon pattes d’eph, Schwarzenegger préfère le style motard : « Je veux tes bottes, tes vêtements et ta moto » Quand j’étais petite, ce qui me plaisait surtout dans ce film qui me faisait tout de même un peu peur, c’était le jeune héros de mon âge. Je trouvais Edward Furlong trô bô. Maintenant, coup de vieux, il a des kilos en trop et de gros cernes sous ses yeux de drogué repris de justice. Hasta la vista, baby.
Autre film assez violent, sur Hd1, Gladiator de Ridley Scott (Alien, Blade Runner). Dans l’empire Romain, l’empereur Marc Aurèle souhaite céder sa place au Sénat au vaillant général Maximus (Russell Crowe), pour que Rome devienne à nouveau une République. Le fils de l’empereur, (Joaquin Phoenix) est jaloux et désire le pouvoir. Il tue son père et ordonne l’assassinat de son rival et de sa famille. Mais Maximus survit. Vendu comme esclave, il devient gladiateur et cherche la revanche…
Côté comédie, Tellement proches sur France2, une bonne satire des travers familiaux : concurrence dans la fratrie, les parents qui reportent leurs espoirs déçus sur leurs enfants en remplissant leurs agendas d’activités, les gosses des autres forcément moins bien élevés.... Pour vous convaincre de la drôlerie des situations et dialogues, je précise que le film est fait par les réalisateurs d’Intouchables et de Nos jours heureux, sur les jolies colonies de vacances, merci papa merci maman. Tous les jours, je voudrais que ça recommence.
Demain, la suite des films de la semaine.
Et vous, appréciez-vous ces films ? Qu’allez-vous regarder ?
20:14 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : télé, à la télé ce soir, cinéma, cinéma français, bee gees | | Facebook