18/07/2014
Dragons 2, laissez-vous transporter
Dans le premier film, Harold est un jeune viking qui peine à trouver sa place : son peuple chasse ardemment les dragons, vus comme des animaux sanguinaires. Mais l’adolescent réussi à apprivoiser le plus mystérieux de l’espèce : un furie nocturne. Dans ce film qui peut être vu indépendamment du premier, les vikings ont compris que les dragons ne sont pas leurs ennemis.
Dans Dragons 2, Harold atteint maintenant l’âge adulte. Il doit reprendre la place de chef de clan tenue jusque-là par son père. Mais le jeune homme doute de ses capacités. Il préfère l’insouciance et la liberté de la jeunesse, voler avec son ami dragon pour explorer des terres inconnues. Jusqu’à sa découverte d’une île cachée peuplée de dragons protégés par un curieux personnage. Car les animaux sont convoités par un homme dangereux, qui s’en sert comme arme de guerre… Harold doit alors prendre des responsabilités : sauver son peuple et les dragons. (voir bande annonce en lien)
On retrouve dans ce deuxième film les mêmes thèmes : le passage à l’âge adulte, l’importance de l’amitié, l’union qui fait la force, privilégier la parole à la violence, se mettre à la place de l’autre pour le comprendre, ne pas juger sur l’apparence : « oui, les dragons ont l’air méchant avec leur sale gueule de cracheur de feu ! Mais en fait ils sont cool, ne les tuez pas ! Et pourquoi la guerre ? But all we are saying, is give peace a chance ! »
Bon Harold ne chante pas du Lennon, mais vous avez compris son message. Qu’apporte le deuxième film au premier ? Une histoire familiale émouvante, des choix difficiles à prendre, l’importance de la transmission. Et surtout, un point indiscutable : une mise en scène 3 D époustouflante ! L’équipe a inventé un nouveau logiciel qui permet des mouvements plus naturels. Dragons 2 a été conçu pour être vu en 3d et non converti après réalisation comme le premier film. J’ai préféré ce deuxième opus, sans doute parce que j’ai vu le premier sur une simple télé. Ici, j’étais bouche bée : on assiste à un véritable spectacle qui rend euphorique. On a l’impression de voler nous aussi à dos de dragon. I believe I can fly, I believe I can touch de sky.
Et que dire de la beauté et de l’originalité des couleurs de ces bestioles, tous différents et saugrenus ? Même si mon préféré reste celui qui est en apparence le plus simple, uniquement noir : le furie nocturne. Il me rappelle mon chat adoré de ma photo de profil… moi aussi j’en veux un ! Krokmou a en fait comme modèle un véritable chat, celui du superviseur de l’animation. Habitué à être dans le studio avec les animateurs afin qu’ils étudient son comportement, le chat s’est mis à préférer les plateaux de cinéma à la maison de son maître…
La modélisation des dragons s’inspirent du comportement des chats, mais aussi des chiens, car l’équipe était divisée entre les amoureux des félins et ceux qui préfèrent les chiens, dont le réalisateur fait partie (comment ?!) C’est pourquoi, pour faire plaisir à Dean Dubois, Krokmou possède des caractéristiques canines (c’est donc pour ça qu’il se met à lécher le visage de son maître et lui baver dessus, ce truc dégueulasse que font les clébards?)
Le film s’adresse autant aux enfants qu’à leurs parents, grâce à son humour et ses messages. Il n’est pas gnangnan ni bêtement positif (à la fin du premier film, le héros perd quand même une jambe !) Dragons 2 est aussi drôle qu’émouvant. Les personnages sont attachants. Je regrette juste un détail : comme Harold ne voulait pas être chef, je voyais à sa place sa fiancée à fort caractère. Je n'aime pas trop l'idée de la "destinée".
Si vous n’avez pas vu le premier film, ne vous retenez pas pour celui-ci : on s’adapte immédiatement à cet univers, le film débutant sur un ahurissant match aérien qui rappelle le quidditch d’Harry Potter. Sauf qu’ici, les magiciens sont remplacés par des vikings, les balles par des moutons, et les balais par des dragons. On comprend et accepte tout ça sans broncher, comme si c’était habituel ! Ben quoi, vous n’avez pas un dragon chez vous ?
16:16 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : cinéma, dragons 2 | | Facebook
17/07/2014
A la télé ce soir : Lord of War, Brothers
Ce soir sur TMC, Gazon maudit de et avec Josiane Balasko. Cette dernière incarne une routarde homosexuelle venant semer la zizanie dans un couple (Alain Chabat et Victoria Abril). Une comédie légère et originale.
A la même heure sur Numéro 23, encore un film avec Chabat, mais dans un rôle dramatique cette fois : Le cousin, un honnête polar psychologique autour d’un flic et de son indic (ou « cousin ») dans le milieu de la drogue, incarné par Patrick Timsit. Les deux comiques sont étonnants de justesse dans ces rôles sombres. Le film est signé Alain Corneau (Série noire).
À 23h15 sur M6, Lord of war d’Andrew Niccol (Bienvenue à Gattaca). Ce film est un pamphlet contre le trafic d’armes. Il est raconté par un de ses principaux représentants (interprété par Nicolas Cage) avec un humour noir et cynique dévastateur :
« On estime à environ 550.000.000 le nombre d'armes à feu actuellement en circulation. Autrement dit il y a un homme sur douze qui est armé sur cette planète. La seule question est... Comment armer les onze autres ? » « Jusqu'à présent j'avais toujours fui la violence alors que j'aurais dû m'y précipiter. C'est dans notre nature. Les plus anciens squelettes humains étaient criblés de pointes de flèches. » « On dit "Le mal triomphe partout où les hommes de bonne volonté ont échoué" Il suffirait de dire "Le mal triomphe partout". » Un exposé implacable, à voir.
A la même heure sur France 3, Brothers de Jim Sheridan (Au mon du père). Un époux modèle (Tobey Maguire, Spiderman) part à la guerre en Afghanistan. Il est porté disparu. Son frère (Jack Gyllenhaal, Prisoners) sorti de prison, trouve un moyen de se racheter en aidant la jolie veuve (Natalie Portman). Problème : le supposé mort revient, traumatisé et transformé par la guerre… Rivalité entre frères, rivalité amoureuse, réflexion sur la place que l’on occupe dans la famille et la société… Un très bon film.
19:00 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télé, cinéma | | Facebook
15/07/2014
A la télé ce soir : Jeux interdits, Le talentueux Mr Ripley...
Ce soir sur HD1, encore un classique que j’ai vu trop jeune, Jeux interdits. Tout le monde connaît la musique (en lien), souvent massacrée par des joueurs de guitare débutants, puisqu’elle est l’une des premières chansons qu’on leur apprend. On connaît peut-être moins l’histoire, celle de deux jeunes enfants pendant la guerre, dont Brigitte Fossey (la mère de Vic dans La boum) dans son premier rôle à 5 ans.
Comme les héros du film, au même âge, j’étais déjà obsédée par la mort et j’enterrais les cadavres d’animaux … Mais je ne trouvais pas ces bestioles décédées au préalable. Oui, je les découvrais bien vivantes et je les achevais malgré moi ! C’était souvent des oisillons tombés du nid, ou que j’avais sauvé des griffes du chat, mais qui s’étaient cassé l’aile et tordu le pied. D’ailleurs je détestais la chanson A la volette que je trouvais vraiment trop triste et effrayante : on prend son envol, et vlan on se pète la gueule ! Mieux vaut rester dans son nid ! J’ai bien retenu la leçon : mémé est très prudente, ne prend pas de risques inconsidérés et quitte rarement son antre.
Je déterrais des vers de terre du jardin et les donnais aux oiseaux avec une pince. Les petites bêtes ouvraient le bec comme dans la pub Esso. J’avais ma carte rouge de membre des CPN (Connaître et Protéger la Nature) de la Hulotte, le journal le plus lu dans les terriers, auquel je suis toujours abonnée. La carte me permettait de téléphoner à La Hulotte pour demander des conseils, mais malheureusement, beaucoup d’oiseaux mouraient quand même… J’ai quand même sauvé un bébé troglodyte par exemple, je l’ai raconté en lien.
A la même heure sur NT1, Le talentueux monsieur Ripley, remake de Plein soleil et adaptation du livre de Patricia Highsmith. Un homme usurpe l’identité d’un riche qu’il jalouse. Le remake est bien, mais problème : si dans le film original, Delon ressemble à Ronet et qu’ils sont magnifiques tous les deux, vous trouvez que Matt Damon peut être confondu avec Jude Law, et qu’il l’égale en beauté ? (je pose toujours des questions hautement philosophiques et pointues sur la mise en scène cinématographique)
Et vous, appréciez-vous ces films ? Qu'avez-vous vu cette semaine ?
19:00 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télé, cinéma | | Facebook
13/07/2014
A la télé cette semaine : Lone Ranger, Il était une fois dans l'Ouest...
A la télé ce soir, à part la finale de la coupe du monde de football (oui, même moi j’ai regardé l’humiliation des Brésiliens : j’écrivais et j’étais sur Twitter en même temps, je voyais les commentaires, mes frères m’envoyaient des messages sur le match : curieuse comme un chat, j’ai fini par allumer la télé pour vérifier le désastre. En fait, ils en étaient déjà à 7-0 et je n’ai vu que l’unique but brésilien !)
Pour ceux qui n’aiment pas le foot, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Les chaînes ont dû penser « pas la peine de lutter contre la finale du mondial, on va mettre de la daube, de toute façon personne ne regardera ». Je ne vous conseillerai tout de même pas de voir Tellement vrai ni le concert de Céline « une seule fois » (encore heureux), ni l’adaptation du livre de Marc Lévy ou le film d’Alexandre Arcady.
A la place, pour les abonnés Canal +, regardez plutôt sur canal cinéma le blockbuster qui a été injustement boudé par les Américains, alors qu’il est largement au-dessus de la plupart : Lone ranger, naissance d’un héros (on ne connaîtra pas la suite, elle ne sera pas tournée à cause du flop). Ce film de Gore Verbinski est une sorte de Pirates des Caraïbes façon western, avec un message pro-Indiens et écolo. Il critique certains Américains avides de profit qui massacrèrent les populations et la nature pour étendre le chemin de fer ou trouver de l’or. (Lire ma critique complète en lien.)
Sur Arte, pour les amis des animaux comme moi, La France sauvage, pour voir les renards et chouettes filmés de près dans des décors grandioses. Paysages sublimes également sur France 5, qui continue de nous faire baver avec des documentaires donnant envie de partir en voyage : ce soir, Splendeurs de la mer du nord.
A 22h15 sur Arte, rediffusion du film semi autobiographique de Pialat, Loulou, j’en ai parlé la semaine dernière.
Lundi sur HD1, Le magnifique François Merlin, mon double qu’on ne présente plus.
Sur TMC, autre film qu’il est inutile de détailler, Il était une fois dans l’Ouest. Enfant, je m’amusais à rejouer les scènes cultes en me prenant pour un dur cow-boy intraitable, avec mon pistolet à pétard : « Qu’est-ce qu’on fait avec le gosse Franck ? – Puisque tu m’as appelé par mon nom... »
J’ai pu voir Ennio Morricone en concert à Bercy en début d’année, il n’a même pas joué la fameuse chanson de l’homme à l’harmonica ! (j'écoutais le 45 tours qu'on voit dans la vidéo). Par contre, la chanteuse a interprété deux fois le thème principal, émouvant (voir en lien).
Demain, suite des films de la semaine.
Et vous, appréciez-vous ces films ? Qu'avez vous vu cette semaine ?
19:59 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télé, cinéma, musique de film, ennio morricone | | Facebook