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27/06/2014

Under the skin : qu'est-ce que Scarlett a de plus que nous ?

Under-the-Skin-Scarlett-Johansson.jpgL’intérêt d’Under the skin repose sur le mystère, la fascination. Pour l’histoire étrange : quel est l’objectif de l’héroïne ? Qui est-elle ? Fascination pour le corps sensuel de Scarlett Johansson, considérée comme l’une des plus belles femmes du monde, et que l’on voit ici sous toutes les coutures. Pour la beauté exceptionnelle de la mise en scène. Pour la musique angoissante, qui reste longtemps en tête, et rappelle celle des Envahisseurs (à 1min40 de l’extrait) ou de Vertigo. Alors, problème : comment parler d’Under the skin  sans en rompre le charme ? 

En cela, avant d’aller au cinéma, je vous invite à voir uniquement la bande annonce, très bien réalisée (pas comme certaines qui dévoilent les moments cruciaux ou les meilleurs dialogues). Si en la regardant, comme moi, vous êtes intrigué, vous essayez de comprendre, êtes fasciné par la beauté des images (et de Scarlett Johansson dénudée aussi, oui…) alors courez-voir ce film. Vous ne serez pas déçus. Mais si vous avez un sentiment de rejet en pensant « mais qu’est-ce que c’est que ce truc zarbi ? », vous aurez sans doute plus de mal à vous laisser emporter par la vague … comme les jeunes hommes du film.

cinéma, scarlett johanssonL’étrange séquence de début m’a immédiatement rappelé 2001 l’odyssée de l’espace : « whaouh, qu’est-ce que c’est ? Un vaisseau spatial ? La matrice de l’enfant ? L’aube d’une nouvelle humanité ? C’est magnifique, je sens que je vais vivre une grande expérience métaphysique et sensorielle ! » La personne qui m’accompagnait, plus cartésienne (une scientifique !) a elle pensé a une tasse de café filmée en gros plan…

En sortant d’Under the skin, j’en parle à un ami :
« C’est un peu bizarre, mais on cogite et on ressent plein de trucs, c’est abstrait, expérimental, je ne suis pas sûre que tu apprécies…
- Ah. Je ne vais pas y aller alors.
- Par contre Scarlett Johansson est à poil tout le long.
- Ok, j’y vais ! »

Adorant les mystères, j’ai évidemment apprécié Under the skin. Je n’ai lu comme d’habitude aucune critique avant de voir le film (ni avant d’écrire la mienne d’ailleurs) pour qu’on ne me gâche pas le suspense. Malheureusement, j’ai vu malgré moi un gros titre qui révélait l’identité du personnage principal. Ça m’a profondément énervée : pourquoi les critiques gâchent-ils toujours tout ? Sans ce spoiler, à quel moment aurai-je compris ?
Alors comment vous parler d’un film… sans en parler vraiment ? Tant pis, j’analyse et donc révèle quelques éléments.

cinéma, scarlett johanssonLe titre est judicieux : que se cache-t-il sous la peau de Scarlett, qui est-elle ? Et plus généralement, que se cache-t-il sous la peau d’un homme, d’une femme, quelles sont leurs différences, qu’est-ce qu’ils éprouvent… L’héroïne tente de percer le mystère du corps humain. Elle ne ressent rien. Elle ne connaît pas le plaisir de manger (une appétissante part de forêt noire que son corps refuse d’avaler) la sensation de chaud et de froid, le désir. Pourtant, elle comprend une chose : certains hommes  sont dominés par leurs sensations. Au point d’être assez stupides pour accepter de suivre une inconnue uniquement parce qu’elle est belle et qu’ils espèrent ses faveurs. Ils se sont vus pourtant, ces mecs qui ne paient pas de mine, surtout le pauvre Elephant man ? Comment peuvent-ils penser une seconde qu’une fille comme elle s’intéresse à des types comme eux…

Comme eux, on est fasciné par Scarlett, visage filmé en gros plan, corps longuement dénudé devant la glace. Sa beauté conduit les hommes à leur perte.  Le film évoque le mystère féminin, souvent associé à l’eau noire et profonde dans laquelle se plongent les hommes fous de désir pour l’héroïne. 

cinéma,scarlett johanssonUnder the skin critique les types qui ne voient les femmes que comme des proies. Pourtant ici, c’est la femme qui chasse, tourne en rond dans son camion à la recherche d’hommes seuls et désœuvrés. Il ne faut pas se fier aux apparences : son corps est beau, mais son âme est cruelle et insensible : au sort d’un enfant en pleurs abandonné sur une plage, au sort des malheureux qui la suivent. 

Comme dans Her sorti récemment, Under the skin est un film de science-fiction, où Scarlett Johansson essaie de devenir humaine. Mais c’est surtout un film à l’esthétisme très recherché, avec des décors déroutants. A la beauté des paysages écossais, de la mer, de la forêt enneigée, s’oppose la laideur de la ville.

Mais selon Papillote critique de cinéma réputée, la vraie question existentielle que le film pose est : pourquoi Scarlett Johansson envoûte-t-elle autant ? C’est la caméra qui provoque cet effet non ? Parce que hein, d’abord, elle a le pif qui remonte, un peu rond, on voit ses narines. Pas très fin ni délicat quoi. Elle a un peu de bedon (ok, elle est enceinte, et alors, c’est pas une raison) elle a les cuisses molles (si si ! j’ai bien regardé !) Nan mais qu’est-ce qu’elle a de plus que nous franchement. Peuh.

Une fois qu’on a compris le sujet, on peut trouver le film de Jonathan Glazer un peu long et répétitif. La fascination peut faire place à l’ennui, et le film aurait gagné à être raccourci je pense. Mais les rares spectateurs qui sont partis avant la fin ont vraiment raté un final très étonnant… Hypnotisant, troublant, étrange, Under the skin est un ovni, c’est le cas de le dire.

 

08/01/2010

La nouvelle baby-sitter

baby sitter.jpgAprès avoir épuisé successivement quatre personnes, les gosses que je garde ont enfin une baby-sitter régulière pour me remplacer la moitié de la semaine. 3 mois après mon semi-départ, il était temps.

Les manipulations sont reparties. Souvenez-vous, l’aîné, qui n’avait jamais dessiné pour moi, m’avait offert une magnifique rosace en apprenant mon départ.

Il m’a donné un second dessin. Et quel dessin…Sur une grande feuille, il a inscrit mon nom, entouré d’étoiles de toutes les couleurs. (Cette fois-ci je ne vous montre pas le chef-d’oeuvre. Vous comprendriez que je ne m’appelle pas vraiment Papillote…quelle révélation)

Mais le meilleur, c’est que le garçon a effectué ce dessin à ma gloire DEVANT sa nouvelle baby-sitter, pour son PREMIER jour de travail.
La nounou a dû apprécier. Traduction : « Je préfère Papillote, casse-toi tu pues et marche à l’ombre ».

J’ai demandé à la fillette si ma remplaçante était gentille :
« Oui, elle est zentille. Mais toi tu es très zentille aussi. C’est toi qui nous gardes demain ? Je suis contente ! »

C’est bête pour ma rivale l'autre baby-sitter, mais je préfère ça plutôt que l’inverse : « oui, la nouvelle est super, elle joue plus avec nous et elle dessine mieux les chats… »

Je ne sais pas si ma remplaçante va faire long feu. Elle a couché le bébé sans le changer, la mère l’a engueulé, la nounou l’a mal pris et est partie en claquant la porte…
Je vous tiens au courant.