07/12/2014
A la télé cette semaine : Drive, Intouchables, Les temps modernes...
N’oubliez pas de jouer pour remporter la bande originale du film La French.
A la télé ce soir, un film avec une formidable musique aussi : Drive à 22h30 sur France 4, et le tube Nightcall de Kavinsky. Ryan Gosling♥ interprète un homme énigmatique, cascadeur le jour et chauffeur pour braqueurs la nuit. Il tombe amoureux de sa voisine (Carey Mulligan, qu’est-ce qu’elle a de plus que moi). Avec elle, il est doux et galant. Mais il ne peut révéler sa vraie identité et la belle est mariée à un taulard… Un film envoûtant, où romantisme et violence extrême se confondent (la scène de l’ascenseur).
A 20h50 sur TF1, l’inévitable Intouchables d’Olivier Nakache et Eric Tolédano, dont le film Samba est actuellement en salles. Tout le monde connaît l’histoire et les blagues « pas de bras, pas de chocolat ». Un paraplégique aisé et cultivé (François Cluzet) prend comme assistant un jeune de banlieue (Omar Sy). Les deux hommes que tout oppose vont devenir amis. Une comédie touchante.
A la même heure sur LCP, autre comédie sociale, mais plus marquée : Les temps modernes de Chaplin. Charlot est le mouton noir de son entreprise, il fait dérailler les machines de l’usine… Presque 80 ans après, le film porte toujours bien son nom. On s’échine autant dans un travail déshumanisé où seule la performance compte.
Lundi sur Arte, Les aventures de Robin des bois : la version de 1938 de Michael Curtiz avec Errol Flynn et sa petite moustache. Délicieusement désuet, un régal pour les enfants et un classique pour les grands.
A la même heure sur France 3, un documentaire sur La French Connection, dont traite justement le film avec Jean Dujardin au cinéma.
A minuit 30 ( !!!) France 2 diffuse le chef d’œuvre de David Lynch, Elephant man. Ce film émouvant retrace l’histoire vraie et incroyable de Joseph Merrick, qui vécut en Angleterre dans la seconde partie du 19ème siècle. Il était atteint d’une maladie rare qui déformait atrocement son corps. Ses parents l’abandonnèrent et il se retrouva exposé cruellement dans une fête foraine, où un médecin humaniste le vit et le recueillit. Le pauvre être rejeté, abandonné, fut alors accepté dans les grands salons londoniens par la reine elle-même. « Je ne suis pas un animal »
Mardi sur Canal+, un an après son décès, Mandela, un long chemin vers la liberté, vous pouvez lire mon article ici.
Mercredi, france 4 diffuse Un heureux événement de Rémi Bezançon (Le premier jour du reste de ta vie). Adapté de l’histoire (assez intéressante) d’Eliette Abécassis, le film explique comment une vie de couple idyllique (entre Louise Bourgoin et Pio Marmaï♥) retombe dans la cruelle réalité « lorsque l’enfant paraît ».
Sur Arte, The tree of life de Terrence Malick, questionnement métaphysique et nébuleux sur la création du monde. Palme d’or 2011, pourtant selon moi le film le moins intéressant et le plus confus du réalisateur du Nouveau monde, de La balade sauvage ou des Moissons du ciel…
Jeudi, comédie très originale sur TMC, Jean-Philippe. Fabrice (Luchini, excellent) se réveille dans un monde parallèle où son idole Johnny Halliday est inconnue. Impossible à accepter ! Le fan retrouve Johnny, resté modeste Jean-Philippe Smet, pour le convaincre de devenir la star qu’il doit être. Allumez le feu !
20:14 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : télé, cinéma, jeux concours, musique de film | | Facebook
06/12/2014
Quiz On connaît la chanson : La French, 5 bandes originales à gagner
J’évoquais hier le film La French, attardons nous aujourd’hui sur sa formidable bande originale. Atteinte de chansonnite aigue, je suis très sensible aux musiques dans les films. Vous pouvez le constater dans mes billets, lorsque je parle d’un film, je cite souvent sa b.o… Parfois, je découvre ou redécouvre des chansons car elles ont été utilisées dans des films : J’ai découvert le punk suédois grâce à We are the Best, redécouvert des vieux tubes cool grâce aux Gardiens de la galaxie…
La musique est un élément primordial dans les films pour faire passer des émotions. Si elle est ratée ou inadéquate, la scène tombe à l’eau. Dans un film d’horreur, quand le psychopathe défonce la tête d’un personnage avec une hache, on imagine mal en fond sonore : « il tape sur des bambous et ça lui fait du bien… » Je ne citerai pas d’exemple mais j’ai vu des films (souvent à petit budget) où la musique n’était pas appropriée, trop envahissante, ou en décalage avec les images.
Rien de tout cela dans La French. Les morceaux composés par Guillaume Roussel collent parfaitement avec les situations et l’époque : musique entraînante à la guitare électrique pour les scènes d’action, accents mélancoliques pour les scènes dramatiques… Le film se déroulant entre 75 et le début des années 80, on a le plaisir de réécouter des tubes de cette période, comme Le velvet underground ou Cambodia de Kim Wilde. D’ailleurs lorsqu’on entend cette dernière dans la boîte de nuit de Zampa, le truand fait arrêter le DJ en disant « qu’est-ce que c’est que cette merde ! » (M’enfin ! elle est très bien cette chanson !) Dans une scène, le compositeur utilise même avec ironie « C’est comme ça que je t’aime » de Mike Brant… Les paroles des chansons utilisées dans La French expliquent les scènes : « Toi tu joues avec le feu et tu t’amuses, mais un jour viendra où tu vas te brûler… » « Je distribue les swings et les uppercuts, ça fait vlam ! ça fait splatch et ça fait chtuck ! »
La bande originale reprend des tubes de l’époque de la french connection, à l’exception d’une chanson actuelle superbe que je ne connaissais pas : Jérôme de Lykke li (I follow river). Donc vous pouvez me croire, la bande originale de La french est excellente, je l’écoute en ce moment.
J’ai le plaisir grâce à Gaumont de vous en faire gagner cinq exemplaires : 3 en versions MP3 et deux en version CD. Pour cela, répondez à l’inévitable quiz On connaît la chanson :
- Dans mon article d’hier, j’ai cité deux chansons qui apparaissent dans la bande originale de La French. Lesquelles ?
- Qui en sont les interprètes ? Plusieurs réponses sont possibles pour la seconde chanson, qui a été chantée en anglais, italien, et dans La French en français : retrouvez au moins deux chanteuses.
- Dans l’article d’aujourd’hui, je cite les paroles de deux chansons utilisées dans La French. Quels sont leurs titres ? Indice : pour la première, c’est encore une adaptation en français d’un célèbre titre de Nancy Sinatra…
- Question bonus pour départager : je cite dans le texte les paroles d’une autre chanson qui n’est pas dans la B.O…
Envoyez vos réponses en cliquant sur le lien « me contacter ». Précisez votre adresse mail, ou votre adresse postale si vous préférez recevoir un CD. Vous avez jusqu’au jeudi 11 décembre à minuit.
A vous de jouer !
19:54 Publié dans A vous de jouer ! Les quiz, On connaît la chanson, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, jeux concours, musique de film, chanson française | | Facebook
05/12/2014
La French, franchement efficace
(je me lance dans les jeux de mots idiots). A Marseille, dans les années 70, La French Connection exporte de l’héroïne dans le monde entier. Le juge Michel (Jean Dujardin) veut démanteler cette mafia et mettre sous les verrous son parrain intouchable, Gaëtan Zampa (Gilles Lellouche)… (voir bande annonce en lien)
Une histoire vraie, un idéaliste courageux et passionné, qui veut changer le monde, faire passer la justice et le bien-être de tous avant son propre intérêt : des ingrédients pour me plaire. Par son thème, La French peut rappeler le film de l’enragé Yves Boisset : Le Juge Fayard, dit le shériff (avec Patrick Dewaere♥♥♥) qui s’inspirait du juge Renaud. Je trouve toutefois la mise en scène de Cédric Jimenez plus élégante, moderne et rythmée.
Même si on connaît l’issue de cette quête, on est porté par un sentiment d’exaltation et on a envie de crier à l’écran « Vas-y Michou ! Rentre-leur dans le lard à ces méchants ! T’es le meilleur ! » La tension et le suspense fonctionnent grâce à un montage nerveux et une bande originale vive et excellente. La musique reprend les tubes des années 70, et vous savez qu’atteinte de chansonnite aigue et fan de radio nostalgie, les b.o sont très importantes pour moi. Ça tombe bien, je peux vous en faire gagner cinq exemplaires...
Pourtant je ne vous cache pas que je partais sceptique. J’avais vu au show web de rentrée de longs extraits qui racontaient tout le film, et je pensais « ouais, c’est sûrement bien, bonne histoire, bien réalisée, mais c’est classique, avec les scènes et situations attendues : Le juge proche des mineurs qu’il défend mais qui néglige sa famille, les scènes dans les boîtes de nuit avec la musique qui ne pourra que plaire aux spectateurs (Call me, et l’inévitable reprise de Bang Bang - en italien chez Xavier Dolan, ici en français-). On retrouve également le duel au soleil entre le justicier et le méchant, et surtout les voyous clichés, bien sapés avec lunettes de soleil, coqs arrogants qui tordent la gueule comme De Niro « you’re talking to me ? » Mention spéciale à Benoît Magimel, dont le personnage s’appelle à juste titre « le fou » : son physique de beau gosse est ravagé, et pour le coup, on a bien envie de lui dire « mais arrête la drogue Ben ! Où est passé le mignon petit gars de La vie est un long fleuve tranquille ?»
Je trouve que les acteurs surjouent, avec dans les rôles titres et très flatteurs, comme par hasard les deux potes inséparables Dujardin et Lellouche, qui ont déjà fait Les infidèles ensemble (ils sont justement l’inverse puisqu’ils se refilent les bons tuyaux de films). J’adore Jean Dujardin dans les comédies cultes OSS 117, mais je suis plus dubitative dans le registre sérieux… Dans La French, il reprend les mêmes mimiques que l’agent secret crétin, et je me demandais « il le fait exprès, c’est un clin d’œil ? Ou alors, quand il fait la moue et hausse les sourcils, il est sérieux : il a juste une tête de con en fait ? » Malgré le sujet grave, Dujardin apporte sa touche d’humour en sortant plusieurs vannes. Rien à dire, il est un grand acteur… mais comique (vivement le 3ème OSS). Quant à l’actrice montante Céline Sallette, elle est toujours parfaite, intense et très juste dans le registre dramatique (ces énormes cernes bleus renforcent naturellement son air sombre).
Donc oui, on peut chipoter, certaines scènes et personnages font clichés, le réalisateur prend pour modèle Scorsese ou Michael Mann… Mais ça fonctionne ! Quels bons exemples de réalisateurs à suivre justement! Pourquoi les Français ne pourraient-ils pas rivaliser avec ces grandes fresques ? Pour seulement son deuxième film, le jeune Cédric Jimenez réussit à obtenir un film à grand budget, avec une star oscarisée. Il apporte sa fougue et sa passion. Elles transparaissent à l’écran dans une mise en scène très nerveuse et stylée, avec des mouvements de caméra à l’épaule et des gros plans qui collent au plus près des personnages, renforçant l’adhésion et l’émotion. La pellicule jaunie rappelle celle utilisée dans les années 70. La reconstitution de l’époque est parfaite, dans les décors, les vêtements, mais aussi la musique…
Vous avez l’occasion de gagner cinq exemplaires de la formidable B.O du film, tentez votre chance sur le blog demain… En attendant, allez voir La French, un polar, un film d’action et de divertissement terriblement efficace.
22:00 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma | | Facebook
03/12/2014
Le grand soir, une comédie punk
A 20h50, Arte programme Le grand soir. Benoît Poelvoorde ♥♥ y incarne « un punk à chien », «Not», du nom gravé sur son front. Il vient traîner dans la zone commerciale où ses parents (la mère Brigitte Fontaine, toujours aussi chtarbée) tiennent une « pataterie » et son frère (Albert Dupontel ♥♥) est vendeur dans un magasin de literie. Ce dernier, qui veut mener une existence classique (il est marié et a un bébé) ne jure que par le confort matériel. Il ne voit pas d’un bon œil la venue du marginal. Pourtant, suite à son licenciement, Dupontel quitte le rang pour suivre la punk-attitude de son frère : rejeter la société de consommation et vivre sa vie comme il l’entend… (voir bande annonce en lien ci-dessous)
Le grand soir est signé par le duo de Groland, Gustave Kerven et Benoît Délépine. Ils ont réalisé ensemble cinq films, dont Near Death Experience, je vous en parlais en lien. Je trouve que Le grand soir est le meilleur. Pour Aaltra et Avida, je n’étais pas habituée à cet univers particulier, cet humour noir et absurde, ces personnages pitoyables. J’ai plus apprécié Louise Michel, avec Yolande Moreau (ex Deschiens) : son patron délocalisant l’usine, elle paie un tueur à gages ridicule (Bouli lanners) pour le faire assassiner. J’ai aussi aimé Mammuth, où Depardieu part à la recherche de ses points de retraite manquants.
Dans Le grand soir, on retrouve l'humour décalé et noir emblématiques des réalisateurs. Dupontel,licencié, le compte en banque vidé par sa femme qui l’a foutu dehors, tente de s’immoler en plein supermarché, devant tous les clients poussant leur chariot, sans que personne ne réagisse. Le film illustre l’individualisme de la société et le repli sur soi en temps de crise. S’il crée un goût de révolte à travers les actes des personnages pour s’en sortir et réveiller les consciences, il ne donne pas vraiment d’espoir.
Les réalisateurs utilisent souvent des plans larges afin de montrer l’absence de communication entre les personnages. J’ai éclaté de rire lorsque Poelvoorde tente lamentablement de vanter les mérites de son frère en tendant un C.V trempé à une hôtesse, tandis qu’à l’arrière plan on voit Dupontel crever des ballons un par un (voir l'extrait en lien).
J’ai vraiment estimé que le film démarrait et devenait drôle lorsque Dupontel se met à péter les plombs. Certaines idées scénaristiques sont même poétiques : les personnages décident d’aller littéralement « droit devant eux » sans dévier de leur chemin pour prendre la route balisée. Ainsi ils traversent un lotissement en escaladant les barrières, rentrant chez les habitants, ressortant par la porte du jardin, tout simplement parce qu’ils vont « tout droit ».
Comme pour Aaltra, la B.O est signée par Les wampas. On voit un concert du groupe lors du film. Poelvoorde slame au-dessus du public, pensant communier avec lui, mais les spectateurs le portent jusqu’à une poubelle… Comme beaucoup je pense, j’ai découvert les Wampas avec leur fameuse chanson polémique, qui comme toute œuvre censurée provoque inéluctablement l’effet inverse escompté : le public curieux se presse de découvrir l’objet de la discorde. Je parle de la chanson Chirac en prison (« j’attends 2007, c’est mon seul espoir de sortir du brouillard, c’est ma dernière chance, faut que j’aie confiance en la justice française ».) Les Wampas ont ensuite connu le succès avec leur hit Manu Chao. Dans Le grand soir, on entend leur chanson Comme un punk en hiver.
On peut écouter aussi des refrains de Noir Désir ou Brigitte Fontaine : je suis in- inadaptée.
La chanteuse a d’abord refusé d'apparaître dans le film, expliquant qu’elle ne voulait jouer qu’une « sorcière dans la forêt ». Les réalisateurs ont alors réécrit le scénario en remplaçant le terme « la mère » par « la sorcière dans la forêt » et Brigitte Fontaine a accepté le rôle !
Autre star du film, le chien bien évidemment ! La même race que celui de The artist, mais pas du tout le même caractère : il a mordu toute l’équipe durant le tournage, envoyant même le premier assistant à l’hôpital. Un vrai punk quoi.
19:00 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, télé, kervern, delepine, poelvoorde | | Facebook