22/11/2018
Le blog fête ses dix ans aujourd'hui !
J'étais en train d'écrire, comme quasiment tous les jours de mon temps libre. Je me décidais enfin à créer une nouvelle rubrique spéciale séries, car mémé nulle en nouvelles technologies a légèrement tendance à s'énerver dès qu'elle touche un ordi: "crottes de biques en salade verte mais comment ça marche, ça fait flique, je vais passer des heures à tout reclasser pis de toute façon c'est comme pisser dans un violon" (Les jurons sont copyright AOC ma mère).
Et c'est en reclassant que je me suis aperçue que la première note du blog a été publiée le 22 novembre 2008. 10 ans. J'aurais dit 7 ou 8. Mais une décennie, carrément. Ça nous rajeunit pas. Mémé train de retard n'avait pas prévu l’événement, donc le temps que je vous concocte une méga fiesta, je vous remets mot pour mot ce que j'ai publié à l'époque.
Verdict, comme chanterait Julio, je n'ai pas changé :
"Un jour il y a très longtemps, une amie m’a dit solennellement : « Une de tes principales qualités est aussi un de tes principaux défauts. Tu as une imagination débordante. C’est très bien. A l’école, tu avais toujours les meilleures notes en rédaction. Tu fais rire tout le monde avec tes histoires. Mais parfois, à trop imaginer des trucs, tu te prends trop la tête… » A mon avis, elle pensait aussi : « et celle des autres ».
Mes proches rigolent de ma capacité à transformer un événement anodin en aventure palpitante. Au « quoi de neuf ? » mes amis répondent le traditionnel « rien de spécial », alors que moi c’est : « tu sais pas ce qui m’est arrivé !!! » En fait, rien de particulier comme tout le monde. Une personne normale ne l’aurait même pas remarqué, ou alors aurait relaté l'anecdote en 30 secondes 12 centièmes. Moi je la décris en 28 minutes, et je ne m’en tiens pas aux faits. J’exagère, j’enjolive, je mime, je raconte sous une forme comique. J’imagine ce qui aurait pu se passer si un détail changeait, j’imagine ce que la personne concernée pensait, ou si il n’y a personne, comment elle aurait pu réagir. Bref, je me fais des films.
Au début, les gens trouvent ça cool. Avec moi on ne s’ennuie pas. Mais j’ai la légère impression que les gens se lassent parfois. Au lieu de me dire « tu me saoules, va raconter ailleurs », on m'a dit délicatement : « tu es tellement drôle, tu devrais faire partager tes histoires, tu devrais créer un blog ! » Alors voilà.
En fait, j’ai déjà commencé à raconter mes histoires bien avant que les blogs n’existent, à 15 ans, sous le même titre. Sauf que les aventures étaient sous forme de B.D et que je donnais mon vrai nom.
Pourquoi « Papillote » pour remplacer ?
La papillote est un chocolat dégusté à noël, inventé vers 1790 à Lyon. Pour charmer sa bien-aimée, le jeune employé du confiseur Papillot lui donnait des chocolats, qu'il entourait de mots doux. Son patron le congédia mais garda l'idée, en remplaçant les déclarations par des citations ou blagues.
Je suis née à noël, un peu après 1790, à Lyon, capitale de la gastronomie et berceau du cinéma. J'aime manger, j'aime les papillotes, j'aime les chats, j'aime manger les chats qui s'appellent Papillote. J'aime le cinéma et je me fais beaucoup de films.
Je suis connue pour avoir toujours des papillotes dans mes poches. Bon, on peut commencer maintenant."
Et ça continue encore et encore
C'est que le début d'accord d'accord !
A suivre, cadeaux à gagner pour les dix ans du blog : des papillotes bien sûr !
16:12 Publié dans Oh ? y a des gens autour ! | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook
19/11/2018
Toi aussi viens au concert de Mccartney !
Toujours le parcours du combattant pour trouver le saint Graal, les places pour les concerts…
Comme je l’ai déjà raconté ici, pour obtenir des billets à l’Olympia en 2007, je me tenais dès 6 heures du matin devant la salle. 10h30 d’attente peuvent vous sembler effroyables, mais j’ai en réalité passé un moment magique : on était tous fébriles, voir Macca dans une salle minuscule au lieu des géantes dont il a l’habitude nous garantissait le voir de près : j’étais à 10 mètres. Comme seuls les ultra fans pouvaient être capables d’attendre aussi longtemps, nous savions que nous pourrions enfin écouter des chansons moins connues que Paulo n’a pas l’habitude de jouer.
Avec la surexcitation qui s’emparait des groupies, nous étions tous joyeux et très bavards (vous imaginez, je le suis déjà beaucoup dans mon état normal…) Tout le monde se parlait, comme si nous nous connaissions depuis des années. Des sujets de conversation intarissables (McCartney, Macca, Paul, Paulo, la crise économique, les Beatles…cherchez l’intrus). Beaucoup jouaient de la guitare et nous chantions ensemble.
Pour le concert de Bercy le 10 décembre 2009, rapporté ici et là, j’étais la première en caisse, et j'ai acheté les dernières places disponibles en fosse seulement 2 minutes 40 après leur mise en vente.
En octobre 2011, rebelote, McCartney annonce qu’il fera un concert à Bercy. « Prochainement… » Oui mais quand ?
On attend ! En plus j’espère également une réponse pour un travail, il ne faudrait surtout pas qu’il commence en même temps… Je ne peux pas me permettre de m’absenter de mon nouvel emploi pour camper devant la billetterie. Un an d’attente pour un travail, deux ans d’attente pour le concert. D’accord pour les deux, mais par pitié, pas en même temps !
Puis la nouvelle pour le concert tombe: les places sont en vente le vendredi 14 octobre. La nouvelle pour le travail tombe deux heures après : je le débute mercredi 12.
RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH !!!!!!!!
Comment faire pour obtenir mes places ? Hors de question de m’absenter de mon tout nouvel emploi pour me rendre en billetterie. Et je ne travaille pas sur ordinateur pour pouvoir acheter sur Internet. C'est à mon frère qu'incombe la lourde tache de trouver les sésames. Les billets sont en vente à 10h.
Dès 9h30, je suis collée à mon portable. A 10 heures, je tends l’oreille. 10h10, 10h20 rien.
10h40, la tension est à son comble. Ma jambe tremble nerveusement, je vérifie toutes les minutes mon téléphone, croyant l’entendre vibrer.
11h. Il y a un problème. Il n’a pas les places et n’ose pas me le dire ? Non, c’est impossible, je refuse. Il n'a plus de batterie ? Oui, ça doit être ça, c’est FORCEMENT ça !
11h10. Dents serrées, muscles tendus, j’ai dû mal à me concentrer. Ma nervosité doit se ressentir à l’autre bout de la pièce, car ma collègue s’étonne : « ça va pas ? »
11h40. j’agonise lentement sur mes dossiers.
12h. le téléphone sonne. Je ne peux m’empêcher de me lever en criant : « C’EST LUI!!!!! » J’attrape mon portable et me précipite dans le couloir. Moi qui voulais être discrète...
Je décroche, sourire aux lèvres, la tension retombe enfin. Mon frère m’explique :
« Alors j’étais le premier à la billetterie dès 9h30, mais le caissier m’a dit d’attendre 10 heures. A l’heure pile, il s’est connecté au site. Ça ne marchait pas. On a réessayé pendant 20 minutes. Il n’arrêtait pas de répéter : « je comprends pas… je comprends pas… » Alors j’ai repris la voiture et je suis parti à une autre billetterie encore plus loin… puis une troisième… Même problème, le vendeur disait « je comprends pas, c’est la première fois que ça arrive… » De retour à la maison j’ai tenté de trouver des places sur tous les sites Internet de vente, tout buguait. Bref, j’ai pas les places.
-QUOOOOOOOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII ??????????????!!!!!!
Mon cri de désespoir retentit dans tout l’étage. Certains passent la tête hors de leur bureau pour savoir ce qui se passe. Ils doivent penser que j’apprends le décès de quelqu’un. (Oui, le mien, par arrêt cardiaque...) Définitivement râpé pour la discrétion.
Tant pis, Macca reste ma priorité, je décide de m’éclipser pendant la pause déjeuner pour me rendre à une quatrième billetterie. Je calcule : normalement j’ai pile le temps de faire l’aller-retour avant la reprise de travail. Mais si je rencontre un énième obstacle…
Moi qui ne voulais pas raconter ma vie au boulot (la discrétion est toujours de mise dans le monde fourbe de l’entreprise : chaque information peut être retenue contre soi). Je vais à contrecœur prévenir mon chef :
- Euh… je ne mangerai pas avec vous, je dois m’absenter, normalement j’ai le temps de revenir avant 14 heures mais on ne sait jamais, je peux avoir des soucis de transport… Evidemment je rattraperai le temps perdu en travaillant plus ce soir…
-Oui ça ne pose pas de problème ! Mais qu’avez-vous donc, un souci ?
Il voit que mes jambes semblent sur des ressorts et que mon débit de paroles est en passe de franchir le mur du son.
- Non non rien de grave ! (PUREE JE VAIS PEUT ETRE RATER MACCA ! C’EST UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT !!!)
- En une heure, vous aurez le temps, vous allez où ? (Tentative pour savoir ce que je fais)
(Je tombe dans le panneau et réponds)
- Han ! Mais qu’est ce que vous allez faire là-bas ?!!!
(J’ai depuis rebaptisé mon chef « 1984 big Brother ») - Je vais juste à la billetterie
regard interrogateur qui signifie « - Et ??? …
Au point où j’en suis, autant tout raconter : - je vais acheter des billets pour McCartney !
- Génial Vous voudriez pas m’en prendre un aussi ?
Il remarque ma mine déconfite. Il n’y en a déjà pas assez pour tout le monde, les places se méritent ! Es-tu capable de répondre à mes quiz Beatles d’abord ? Connais-tu toutes les paroles des chansons par cœur, hein ? Non mais !
Je donne le prix, qui le rafraîchit : - Oh là ça me fait trop cher, laissez tomber. (Je rappelle qu’il est mon chef et gagne au moins le double de mon salaire).
Je me rends compte que je n’ai ni chéquier, ni carte bleue, juste ma carte de retrait. Pour trois personnes, s’il ne reste plus que des places chères, il faut que je retire 400 euros.
Je n'ai jamais eu autant de liquide sur moi, j'ai l'impression d'être Crésus ou un vendeur de coke. En plus, la billetterie la plus proche ne se situe pas franchement dans le quartier le plus sûr de la ville : Barbès… Les rues sont bondées, tous les deux mètres, des types m’accostent pour me vendre des trucs suspects. On se croirait dans Marche à l’ombre, quand Michel Blanc tente d’écouler des montres cachées dans son manteau. Je sais que dans ces cas-là, il faut paraître détachée pour ne pas éveiller les soupçons d’éventuels voleurs, mais je ne peux m’empêcher de serrer mon sac très fort contre moi. En même temps, avec mon pauvre baluchon en toile, je n’ai vraiment pas l’air de transporter une telle somme.
J’arrive toute essoufflée à la billetterie. Le vendeur me regarde, amusé, pendant que je sue sang et eau.
Le type devant moi finalise son achat. Je n’ai même pas besoin de vérifier pour crier : « Je veux la même chose !!! » (j’ai jeté un bref coup d’œil, ça aurait été bête de me retrouver avec une place pour Justin Bieber)
Moi : je suppose que vous en avez vendu toute la matinée ?
- Non, vous êtes la troisième ! On a rien pu faire jusqu’à maintenant, je ne sais pas pourquoi…
- En fait je suis au courant… »
Plus aucune place en fosse, seulement en balcon. Je téléphone au monde entier pour annoncer la grande nouvelle. Puis je m'aperçois que je suis en pleine banlieue : dans l’euphorie je me suis trompée de direction de métro. 30 minutes de retard pour la reprise du travail... Mais en tout cas,
J'AI MES PLACES !!!!!!!!!!
20:52 Publié dans On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook
16/11/2018
Paul McCartney en concert
Suite de la rétrospective des concerts de McCartney :
Octobre 2009, je suis dans le métro, je vais au boulot, je fais à moitié dodo. Je suis réveillée d’un coup en tombant sur un article du journal : McCartney en concert !
UN SEUL spectacle pour toute la France ! A Bercy, 17000 places. Je me souviens que les places d’un concert identique de Madonna se sont vendues en 30 minutes !
Vous me direz que maintenant le vieux Paulo est peut-être moins populaire et moderne que Madonna, mais quand même, on parle d’un Beatle, là ! J’ai peur !
Toute tremblotante et transpirante, j’envoie un message à mon frère: « Hiiiiii !!!!! Faut que tu prennes des places tout de suite !!!!! » (photo ci-dessous: émeute lors d'un concert de Macca au Québec...)
Arrivée au bureau, je me rue sur Internet plutôt que sur mes dossiers.
Les billets sont en vente à partir de lundi en fait. Comment vais-je tenir jusque là ?
Le lendemain, je publie le reste de mon article sur McCartney (c’était un signe…) Pour agrémenter le post, je mets des liens sur le concert à l’Olympia et visionne donc des extraits. Revoir et revivre ces moments, imaginer que je ne vais peut-être pas renouveler l’expérience…angoisse…
J'appelle toutes les billetteries pour avoir confirmation. (Vous savez, les numéros « 0800 » à 2000 euros la minute environ…) Finalement les places sont en vente le 6 novembre. 15 jours d’attente ! On veut m’achever !
Surtout que j’ai la pression de toute la famille :
« Pourquoi tu ne m’a pas téléphoné au boulot pour me le dire tout de suite ? Je vais quand même pas appeler mon chef chez lui, à 20 heures un vendredi soir pour lui demander deux jours de congé ! Quoique… »
« Je veux y aller !
TOI AUSSI ? Mais tu quittes jamais ta cambrousse ! Et puis ça va coûter cher ! »
Le jour J de la mise en vente des places, on est au taquet. Mon frère est derrière l’ordi, pour acheter sur le net. « Mémé réac aux nouvelles technologies » craignant un bug, j’attends de mon côté devant l’une des plus petites billetteries de la ville.
Une heure avant l’ouverture, il y a déjà 10 filles qui gloussent. Je me persuade que non, non, je n’ai pas du tout l’air niais comme elles. Je lis mon journal pour prendre un air décontracté : « je maîtrise très bien mes nerfs moi, j’en ai vu d’autres. »
Mon stratagème est mis à nu par ma voisine : « euh… vous avez plein d’encre sur le visage… »
En fait je stresse tellement que le journal a déteint sur mes mains, que je me suis empressée de passer sur mon visage dans un tic nerveux.
« Euh…votre sac est trempé… »
Mon tupperware contenant mon repas de midi s’est ouvert et vidé sur toutes mes affaires. Mission camouflage de stress réussie.
Les autres fans n’en mènent pas large non plus. Un a failli se faire lyncher par un nerveux parce qu’il s’est incrusté en début de file.
A l’ouverture de la grille, tout le monde se précipite et est retenu par le service d’ordre.
Sauf moi. J'ai une chance phénoménale. Je suis servie la première. Un chef signale: « Non, on ouvre qu’une caisse, on ferme celle-là après ! »
La vendeuse me tend les billets. Heure d’achat : 10h 02 minutes, 40 secondes.
Elle m’annonce : « c’étaient les dernières places en fosse. »
2 MINUTES 40 après la mise en vente des billets !
Finalement, le vieux Paulo a fait aussi fort que Madonna.
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12/11/2018
The haunting of hill house
Ce serait bien de traduire les titres, quand je prononce celui-ci on a l'impression d'entendre un chien qui aboie la gueule pleine.
Eté 1992, les Crain et leurs 5 enfants s'installent dans un vieux manoir à retaper. Ils ne tiendront pas la saison : des phénomènes étranges les contraignent à quitter précipitamment la maison en pleine nuit. 25 ans après, ils doivent faire face à ce qu'il s'est passé à cette époque...
Alors c'est simple, avec moi ils n'auraient même pas tenu les deux mois et 10 épisodes, la série se terminait dès les premières minutes :
Parents : "Les enfants ! on a trouvé une nouvelle maison !
Enfants : - Chouette ! Elle est super grande !
Moi : Hé oh ça va pas ? Nan mais vous avez vu la gueule de la baraque ? J'ai regardé La maison du diable quand j'étais petite hein ! Puis j'ai visité le manoir hanté de Disneyland, c'est les mêmes ! Cassons-nous au plus vite, pas moyen que je rentre là-dedans !"
Emballé c'est plié, générique de fin, durée du film : 40 secondes. (photo ci-dessous du manoir qui s'allume tout seul la nuit quand la famille approche, mais ils rentrent quand même. Peut-être qu'ils entendent Florent Pagny "tu seras bienvenue chez moi")
Je n'ai lu aucun article sur le sujet mais pour moi The hauting of ouaf ouaf fait évidemment référence au film culte de Robert Wise, La maison du diable, qui m'avait terrifiée quand j'étais petite. Dans ce film de 1963, une équipe de scientifiques se réunit dans un vieux manoir réputé hanté pour l'étudier. Portes qui claquent, bruits inquiétants, tout est suggéré, et pour quelqu'un à l'imagination débordante et un tantinet flippette comme moi, cette technique fonctionne du feu de Dieu. L'histoire avait subi un remake en 2000 avec Liam Neeson, aussi bourrin que dans les Taken. Le réalisateur n'avait absolument pas compris l'essence de l'angoisse du film en explicitant tout, avec des fantômes en images de synthèse ridicules.
Le même manoir gothique, le même escalier de bibliothèque en colimaçon, la même poignée de porte à tête de lion, les mêmes ombres que l'on voit bouger la nuit sous les portes... The hauting of ouaf crée la même terreur que La maison du diable.
The ouaf me rappelle aussi de nombreux films et livres de maison hantée, comme le magnifique Les innocents, inspiré du Tour d'écrou de Henry James, ou Amityville et l'univers de Stephen King.
Cependant, la série ne relate pas seulement une histoire de fantômes qui errent dans les recoins sombres, elle traite surtout des fantômes du passé qui hantent les esprits de cette famille. The ouaf parle avant tout de deuil et de relation familiale. Avec ses querelles mesquines entre la fratrie et la mort omniprésente qu'ils doivent affronter, la série me rappelle une autre aussi subtile et dramatique, l'excellente Six feet under (que j'ai regardé dès sa sortie en 2000, qui m'a accompagnée pendant cinq longues années au rythme des lentes diffusions télé à 1h du matin sur France 2, et dont l'épisode final m'a fait porter le deuil pendant deux ans).
La question du paranormal dans The ouaf est traitée de manière très délicate, sous l'angle de la psychologie et de l'inconscient familial. L'une des filles est d'ailleurs devenue psy spécialisée dans les troubles de l'enfance, pour aider les jeunes en souffrance comme elle l'a été, l'autre défie la mort en travaillant comme thanatopracteur, un fils a expurgé ses angoisses en les racontant dans un livre devenu best seller, l'autre les oublie dans la drogue : autant de moyens de faire face à la mort.
Les personnages sont très bien interprétés, et le père jeune me disait quelque chose, ce sourire, ses yeux... C'est tout simplement... Eliott ! Le jeune héros de E.T, qui a désormais 47 ans !
J'ai adoré cette série si subtile aux multiples couches d'interprétation. J'ai pu ressentir avec les personnages toute la gamme des émotions qui les traversent : peur, colère, déni, tristesse, rejet, abandon... Je regrette de ne pas les retrouver lors d'une deuxième saison, mais j'imagine mal comment créer une suite :
" Les enfants ! J'ai trouvé une nouvelle maison !
- C'est bon tu nous as déjà fait le coup !"
Après écriture de mon billet, je vérifie sur internet : la série s'inspire effectivement du même livre qui a été adapté à travers La maison du diable... Ce roman de Shirley Jackson est considéré par le maître Stephen King comme l'un des meilleurs romans horrifiques du 20ème siècle.
19:43 Publié dans On connaît la série | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : séries, séries netflix, film d'horreur | | Facebook