01/03/2011
Les oscars 2011, j'y étais !
Oui ! J'étais une des seules personnes à y assister ! En direct !
Enfin, j’étais une des rares à regarder la cérémonie des oscars, en direct depuis ma télé, toute la nuit de dimanche. (Depuis que je suis au chômage je m’endors en moyenne vers 3 heures, mais depuis 10 jours s’est passé à 5 heures.)
Même si la cérémonie était moins farfelue que les années précédentes (pas de sketches entre les différents résultats), j’ai quand même bien ri grâce à l’émission précédant les Oscars, en direct sur le tapis rouge.
Comme chaque année, le journaliste Didier Allouch essaie d’interroger les stars, avant leur entrée dans le théâtre où se déroule la cérémonie. Sur un plateau à proximité, il est encouragé et guidé par le journaliste ciné de Canal, Laurent Weil, Jean-Paul Rouve, ex Robin des bois et acteur (il a interprété le sosie de Polnareff dans Podium) et le comédien Gilles Lellouche.
J’apprécie beaucoup Didier Allouch, il possède une culture cinématographique phénoménale, mais il n’est pas très à l’aise dans le monde des paillettes :
Les stars défilent à la chaîne, avec des centaines de journalistes qui les accostent. C’est hilarant de voir Allouch sur le tapis rouge tenter vainement d’interviewer les célébrités, pendant que ses complices planqués derrière leur écran se moquent de lui. Ces derniers l’exhortent en chœur : « vas-y Didier ! ya Mark Walberg ! Saute lui dessus ! Mais là ! À droite ! NAAAAn trop tard !! »
Le pauvre Didier répète sans cesse : « je vais encore me prendre un gros vent, ya Natalie Portman … » Ces collègues poussent la taquinerie jusqu’à l’imiter, analyser ses ratés et les repasser au ralenti. Par exemple quand Allouch crie d’une voix aiguë et un peu pathétique « Robert !! Robeeert ! » pour attirer l’attention de Robert Downey junior, et que ce dernier lui fait juste un petit signe de la main méprisant qui signifie « bon, tais-toi maintenant ».
Quand le journaliste réussit à prendre une star dans ses filets, comme Christian Bale, ce n’est que pour quelques secondes, et pour poser des questions banales : « Qu’est ce que ça fait d’être ici ? De jouer ce rôle ? » Il reçoit bien sûr toujours les mêmes réponses langue de bois « I love to be here, it’s a great experience»
Comme l’émission est en direct de Los Angeles, que les stars sont nombreuses et passent rapidement, Allouch n’a pas le temps de traduire pour les spectateurs.
En plus, le cinéphile passionné se lance toujours dans des détails techniques superflus et s’intéresse plus aux cinéastes inconnus qu’aux stars internationales. Jean-Paul Rouve ironise : « il y a l’accessoiriste là, si tu l’interrogeais aussi ? »
Laurent Weil essaie d’instaurer une ambiance sérieuse et cinéphile, mais les deux comiques Rouve et Lellouche chamboulent tous ses plans. On a vraiment l’impression d’être dans son salon avec sa bande de potes, ou de regarder une parodie des Robins des bois comme "radio bière foot". Il ne manque plus que les pieds sur la table. Jean-Paul Rouve commente à sa manière le défilé : « oh ! Regardez ! y’a le sosie de Liane Foly ! » ou encore: « Didier ! Pense à refiler mon scénar à un producteur ! » (Effectivement Allouch montre un dossier relié au nom de Jean-Paul Rouve)
Laurent Weil tente encore de recentrer le débat sur le ciné, mais il est sans cesse perturbé. Non seulement par ses collègues, lesquels, on l’a compris, sont plus là pour s’amuser que parler cinéma, mais aussi par l’extérieur : les présentateurs ont laissé leurs portables allumés et reçoivent des appels de leurs amis :
« J’ai un sms de Liane Foly qui confirme son sosie ! »
« Laurent baffie m’écrit que tu n’as pas lu ton dernier message reçu !»
-Ah ? ok (il regarde son portable) : " mon cher Jean-Paul, on est au lit on te regarde, ta maman et moi." Ah le salaud !»
- il m’a envoyé le même à l’instant, mais c’était avec ma femme... »
Gilles Lelouche résume bien l’ambiance en sortant cette vanne : il chante le générique de Fa si la chanter puis se vautre sur la table : « on en a rien à foutre, y’a 20 personnes qui nous regardent, on fait ce qu’on veut !! »
Manque de bol, j’étais dans le lot, maintenant mes 12 millions de lecteurs (au moins) sont au courant.
Outre les présentateurs semant la zizanie (petit hommage à Annie Girardot), avec les aléas du direct, on affronte les inévitables problèmes techniques… Alors que les journalistes pensent obtenir une pause, les magnétos censés diffuser des extraits de films ne fonctionnent pas et les présentateurs sont obligés de "meubler" en racontant (encore) n’importe quoi.
Le mieux, ou plutôt le pire, un générique défile à l’écran, mais canal oublie d'interrompre le son sur le plateau. On entend alors un technicien demander « ça a donné quoi le match ? » (la chaîne diffusait Lille/Lyon juste avant l’émission). Ensuite, on a le droit à l’effet inverse : le son du plateau est coupé. Pendant presque 10 minutes (!) on observe les journalistes parler, s’esclaffer, on voit leurs lèvres bouger mais aucun son n’en sort. A la place on entend la mélodie sirupeuse des Oscars…
Bref, c’était vraiment n’importe quoi cette émission, mais c’était très drôle.
La cérémonie des oscars maintenant…
Et vous, avez-vous regardé cette émission ou le palmarès des oscars ?
17:36 Publié dans Je suis culturée, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : cérémonie des oscars 2011, cinéma, canal+, annie girardot | | Facebook