10/10/2011
A la télé cette semaine : 100 000 dollars au soleil, I robot, Sin city, Duel, Hiroshima et Jack l'éventreur
Ce soir, Arte diffuse le classique 100 000 dollars au soleil d’Henri Verneuil, avec Jean-paul Belmondo, Lino Ventura et Bernard Blier. Je le connais par cœur, mais je le regarde toujours sans déplaisir, pour la bonne humeur qu’il déclenche et les dialogues archi connus d’Audiard, que j’ai cités pour un quiz on connaît le film :
« - Quand les types de cent trente kilos disent certaines choses, ceux de soixante kilos les écoutent ... »
« Dans la vie, on partage toujours les emmerdes, jamais le pognon »
« Ici, c’est une grande famille. Quand un chauffeur veut un congé ou une augmentation, il vient me voir, je l’écoute et je le vire ».
Dans le Sahara des années 60, des camionneurs se poursuivent pour récupérer un magot volé par l’un d’eux. La veille, ils se cuitaient ensemble. La scène de beuverie reste un grand classique des films d’Audiard : Les tontons flingueurs, Un singe en hiver… Pour votre santé, consommez de l’alcool avec modération, mais regardez à volonté les films d’Audiard.
Ces snobs de Télérama ne mettent carrément aucun T. Cette attitude est très problématique, car elle me fait rater de nombreux films, pourtant parfaitement regardables. Je me repère sur le programme télé avec la couleur rouge de la notation, sans ça, mon regard ne se fixe pas, imaginant une émission télé -jamais notée- à la place d’un long métrage.
A l’inverse, le magazine donne parfois deux T à des films ennuyeux ou qui ne cassent pas trois pattes à un canard (souvent français bien entendu). Des scénarii sans actions où les acteurs ne font que se poser des questions existentielles sur leur quotidien affreusement banal et déprimant. C’est sûr, c’est plus intéressant qu’une bonne comédie inventive aux dialogues percutants, avec de l’action, des beaux décors, des acteurs connus, bref, un peu de rêve quoi. Il est manifestement interdit d’apprécier comme moi à la fois les documentaires (pour intellos, bien) et les comédies populaires françaises (pour les beaufs, pâ bien -prendre la voix du Pari des Inconnus-).
A la même heure, TMC diffuse I, robot d’Alex Proyas (Dark City, The crow), avec Will Smith. Dans le futur, les robots se révoltent contre les humains… Là encore, Télérama ne donne aucune note au film. Celui-ci est certes bien moins complexe que l’œuvre d’Asimov dont il est adapté, mais tout de même, il se laisse voir, l’histoire est intéressante, les décors sont grandioses… Je vous rappelle les principes du maître de la science fiction.
Première Loi : « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger. »
Deuxième Loi : « Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi. » ;
Troisième Loi : « Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi. »
A la cité des sciences, qui organisait une expo sur la science fiction, un test nous présentait des situations posant ces questions de conscience. Eh bien les réponses étaient très difficiles à trouver…
Mardi, Direct 8 programme Sin City. Le film reprend à merveille l’esthétique du comics de Franck Miller dont il est adapté : du noir, du blanc, et du rouge pour le sang… Il respecte aussi les codes du film noir : une ville décadente, des femmes fatales causant la perte des policiers déprimés… Un film profondément original par son esthétique et son atmosphère.
Jeudi, Arte diffuse le premier film de Spielberg, Duel. Je me souviens l’avoir vu pour la première fois avant les vacances de noël, avec ma classe de français, en 4ème. Mes camarades n’avaient pas compris l’intérêt de l’histoire : pendant 1h30, une voiture est poursuivie par un camion, sans raison. Moi, j’avais été subjuguée par la tension qui se dégage du film et cet éternel questionnement : pourquoi cet acharnement ? Qui est cet homme ?
Comme quoi, Spielberg est un grand, avec trois fois rien, aucun effet, un seul personnage, il sait créer l’angoisse. On ne voit jamais le poursuivant, ce qui renforce le sentiment de terreur, comme dans Les dents de la mer, du même réalisateur, où l’on voit peu la bête mangeuse d’hommes.
L’imagination est toujours plus forte que les images : le remake de l’excellent La maison du diable, Hantise, est un navet. Dans le film en noir et blanc de Robert Wise, en 1963, le vieux manoir hanté nous terrifie avec de simples bruits de portes qui grincent, des ombres inquiétantes… Mais dans le remake de 1999, les effets spéciaux à gogo trop démonstratifs sont parfaitement ridicules et ôtent toute angoisse.
Dans les documentaires de la semaine, France 3 traite mercredi de la catastrophe d’Hiroshima, avec cette interrogation : était-elle un mal nécessaire, puisqu’elle a enfin marqué la fin de la seconde guerre mondiale ?
Autre sujet qui me passionne, comme tout fan de Faites entrer l’accusé (la nouvelle présentatrice qui remplace mon chouchou, Hondelatte le rebelle au blouson noir, débarque le 30 octobre, j’ai hâte de juger sa performance) : à la suite du documentaire sur Hiroshima, France 3 parle de Jack l‘éventreur, « son vrai visage ». J’espère que le film n’étaye pas la thèse de Patricia Cornwell. J’ai lu son livre et malheureusement son hypothèse n’est pas vraisemblable, pas plus apparemment que celle de l’excellent From Hell…
Si vous captez canal +, je vous conseille les séries Borgia qui commence ce soir et The event. En film, Harvey milk mercredi soir, The american jeudi, Potiche vendredi.
Et vous, connaissez vous ces oeuvres ?
17:21 Publié dans A la télé cette semaine | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : télé, cinéma, cinéma français, faites entrer l'acusé, canal + | | Facebook