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28/06/2021

Nos données personnelles valent de l'or : les documentaires société

donnees or.jpg- Nos données personnelles valent de l'or, Cash investigation, en lien.

Big brother is watching you ! Pour ma part, depuis le rachat de whatsapp par facebook, j'ai constaté que les publicités s'insérant sur mon fil d'actu concernaient des sujets que je n'évoque jamais sur facebook, mais par messages whatsapp à mes amis... 
Vos téléphones vous espionnent et collectent des données très personnelles sur votre religion, votre moral ou votre santé sans votre consentement. Par exemple, lorsque vous vous connectez sur des sites de santé, vous transmettez des informations qui vont être envoyées à votre insu à des entreprises appelées data brokers. C’est ainsi que vous recevez des publicités ciblées… Un marché colossal, estimé à 400 milliards d’euros en Europe.
Vous croyez qu’en éteignant votre téléphone, ou votre ordinateur, vous pourrez leur échapper ? Et bien non car ils ont un autre moyen de vous pister, votre carte vitale ! Dans la moitié des pharmacies françaises, les informations sur les médicaments que vous avez achetés sont transmises au plus gros data broker de données médicales au monde, IQVIA. Sans le savoir, 40 millions de Français seraient ainsi suivis.

- Homothérapie, conversion forcée, Arte jusqu'au 15/08 en lien.
Plongée délirante et effroyable chez des prêtres et associations sectaires qui prétendent guérir de l'homosexualité, à travers des exorcismes, des transes... Effarant.

- Travail, salaire, profit, Arte.tv, jusqu'au 19/10 en lien.
Lire mon article ici.

- Très chers colis ! Envoyé spécial, jusqu'au 10/07 en lien.
Lire mon article ici

A suivre : les documentaires portraits.

 

 

 

 

 

23/06/2021

Très chers colis !

tres chers colis.jpegLe e-commerce a augmenté de 38 % en un an, à cause notamment du retour-produit, souvent gratuit.
Mais ce service a un coût... écologique : les colis peuvent parfois parcourir en camion ou en avion des milliers de kilomètres, afin d'être reconditionnés dans des centres de logistique disséminés partout en Europe, pour être remis en vente... Et réexpédiés ! Vous pensez renvoyer l'article à une adresse proche de chez vous, mais il est ensuite emporté en Pologne ou autre, car la main d'oeuvre y est moins chère et permet au pourtant multimilliardaire amazon de gagner quelques euros.... Malgré le coût catastrophique en pollution et embouteillage des camions sur les autoroutes. Quant aux produits rendus inutilisables et eux aussi renvoyés par les consommateurs, certains finissent dans des déchetteries de pays d'Europe de l’Est...

Ce reportage d'Envoyé spécial m'a sidérée : certaines personnes interrogées commandent 20 colis par semaine, et pour en renvoyer la moitié ! Je n'ai jamais rien acheté sur amazon (= le diable). Je comprends ansi mieux pourquoi mon empreinte carbone est faible (vous pouvez la calculer ici par ex) La question "combien dépensez-vous mensuellement en vêtements et électroménager" m'a étonnée : mensuellement ? tu veux dire annuellement ?? Pourquoi acheter des fringues alors que j'en ai plein mes placards au fil des années, et que les modes reviennent sans cesse (je peux ressortir des robes qui ont 20 ans par ex) ?

Sur les réseaux sociaux, je lis continuellement des gens qui se plaignent de leurs achats, qui ne correspondent pas à leur attente, défectueux, endommagés pendant le transport, qui n'ont pas été livrés. Ou pire, des gens qui se lamentent d'être pauvres. Pourtant ils continuent d'acheter des produits souvent inutiles, qu'ils doivent revendre ensuite pour récupérer un peu de sous, pour mieux acheter d'autres gadgets plus tard !

L'argument principal des achats en ligne est leur côté pratique, plus simple que de se déplacer en magasin. Pourtant :  le livreur arrive parfois quand la personne est absente, et il faut aller chercher le colis à la poste (= antre de l'enfer, avec sa file d'attente interminable, ces gens qui s'impatientent et finissent immanquablement par râler et insulter la personne devant eux ou le guichetier, ce stress et ce bruit).
Pour savoir si un vêtement ou des chaussures nous conviennent, il faut les porter : on ne peut voir précisément la coupe ni la couleur exacte par photos. On doit donc souvent renvoyer l'article et retourner perdre du temps en enfer à la poste.
Ensuite, même si le produit nous convient, on se rend parfois compte qu'il est inutile, et on le revend sur d'autres réseaux, nouvelle perte de temps et déconvenues (je lis les échanges parfois lunaires entre acheteurs et vendeurs).
Sans oublier les sites frauduleux, les vols de données bancaires, et les avalanches de spams et newsletters qui suivent les achats... Mais pourquoi s'infliger ça ?  Si ce n'est pour l'environnement, pour le bien-être des employés d'Amazon,  faites-le au moins pour votre compte bancaire et votre santé : arrêtez d'acheter en ligne ! Pour vous en convaincre, regardez cet édifiant documentaire sur Amazon en lien
Très chers colis ! Envoyé spécial, à voir en lien.

18/06/2021

La commune, portraits d'une révolution

commune de Paris, documentaireL'art de la propagande à travers la photographie, une bataille des images communardes et versaillaises qui nous rappellent qu’un témoignage n’est pas neutre...

En mars 1871, lorsque la Commune de Paris est proclamée, les photographes sortent pour la première fois de leurs ateliers et descendent dans la rue pour immortaliser l’histoire en marche. A l'époque, la lourdeur des appareils, la fragilité des plaques de verre et la longueur du temps de pause ne permettent pas des clichés sur le vif, comme le célèbre "mort d'un soldat républicain" de Robert Capa en 1936, qui photographie un combattant au moment où une balle l'atteint.

Pendant la commune, le sourd-muet Bruno Braquehais est considéré comme le premier photoreporteur de l’histoire. Il demande aux combattants de prendre la pose fièrement et les glorifie par ses compositions, en les montrant comme braves et courageux.
En juin, une fois la révolution terrassée, les clichés de Braquehais sont pour beaucoup censurés et interdits à la vente. La police s'en sert comme pièces à conviction pour identifier, traquer et condamner les insurgés. Le photographe qui voulait aider les communards en magnifiant leur cause, les conduit ainsi en réalité à la mort. Il meurt lui-même peu après, à 52 ans, ruiné.

commune de Paris, documentaireA l'inverse, des photographes anti communards, tels André Disdéri et Ernest Appert, qui avaient quitté Paris au moment des émeutes et n'ont donc pas pris de photos des barricades, reviennent ensuite. Ils montrent Paris en ruine, accusant les communards d'avoir détruit la ville. Ils n'hésitent pas à prendre des clichés des fusillés et des cadavres dans leur cercueil et à les vendre, ce qui leur permet de s'enrichir considérablement, le morbide ayant toujours fait recette. Appert reconstitue même des scènes ayant ou pas existé, avec figurants et photomontage, se servant de l’impression du réel de la photographie pour bâtir une série d’images falsifiées baptisée « les crimes de la Commune ». Il se rend aussi dans les prisons pour photographier chaque communard, dans le but de les montrer affreux sales et méchants et de répugner le public.  Pourtant, cela provoque l'effet inverse : il en fait des martyrs, et c'est grâce à ses nombreux portraits que les communards comme Louise Michel par exemple sont aujourd'hui célèbres.

Ainsi, le photographe communard qui voulait les aider avec ses clichés les a en réalité conduit à la mort et a été contraint de détruire ses photos, et le photographe anti insurgés qui voulait les dénoncer les a au contraire immortalisés en martyrs ! Quelle ironie du sort.

Je ne voulais pas regarder ce documentaire, ayant vu récemment cet excellent docu en lien, Les damnés de la commune et pensant ne rien apprendre de nouveau. Pourtant, si : on compte plus de fusillés en masse après les combats que de morts sur les barricades. Entre 10 et 20 000 personnes ont trouvé la mort, mais on a enterré leurs souvenirs comme leurs cadavres. J'ai ainsi découvert qu'au parc des buttes Chaumont 300 communards ont été jetés dans le lac, 800 emmurés derrière la cascade de la grande grotte. Aujourd'hui les enfants et les jeunes mariés traditionnellement pris en photo devant ce lieu ignorent son passé sordide...  Seule une plaque commémore les 147 fusillés contre le mur du père Lachaise, mais le sacré cœur construit rapidement sur les cadavres "pour expier les crimes de la commune" n'en fait pas mention. Les fusillés tombaient en criant "la république ou la mort !" et c'est en hommage à un fusillé qu'a été composée la chanson l'internationale en 1871.
La commune, portraits d'une révolution, France5, la case du siècle, en lien jusqu'au 01/07

17/04/2021

Les damnés de la commune

damnes commune.jpgLes damnés de la commune , arte.tv, jusqu'au 20 août
Pour fêter les 150 ans de la commune, voici un documentaire passionnant, résultant d'une enquête de 8 années. Il est illustré de gravures de l'époque et constitué principalement à partir des mémoires de Victorine Boucher, Souvenir d'une morte vivante.
A la fin des années 1860, l'empereur Napoléon III décide de moderniser Paris et la rendre plus salubre, en faisant appel au baron Haussmann. Celui-ci fait raser les maisons vétustes et les rues étroites du centre-ville, pour construire des parcs, des canalisations, de grands immeubles et de larges boulevards où le soleil peut pénétrer, afin d'améliorer la santé des Parisiens. Pour payer les travaux, les loyers augmentent, la misère aussi, et les anciens habitants pauvres du centre sont refoulés à la périphérie.

Le gouvernement tente de détourner la colère des Parisiens en la focalisant sur un autre sujet (astuce toujours d'actualité, en ces temps de Covid où la population se plaint de la mauvaise gestion de l'épidémie). Napoléon III déclare la guerre à la Prusse le 19 juillet 1870. 
Le conflit vire très vite au fiasco : 2 mois après, Napoléon III est fait prisonnier. L’empire s’effondre, la république est proclamée. Le gouvernement provisoire, dirigé par Adolphe Thiers, décide de négocier la paix avec les Prussiens. Mais "vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine" ! Dans la capitale assiégée, les habitants, eux, refusent de se rendre. Le siège de Paris est terrible : les plus riches mangent les animaux des zoos (comme Castor et Pollux, les éléphants du jardin des plantes), les plus pauvres mangent des rats ou meurent de faim.
Après une élection, la Commune de Paris est proclamée le 28 mars 1871. En deux mois, elle instaure de nombreuses réformes : école gratuite obligatoire et laïque, salaires augmentés dans l'enseignement, égalité des sexes et des salaires entre hommes et femmes, aides pour les veuves et les orphelins, limitation de la journée de travail à 10 heures pour les ouvriers, encadrement des loyers et réquisition des logements vacants...

Mais Adolphe Thiers mobilise une armée de Versaillais pour attaquer les Parisiens. S'ensuit de violents combats, qui s'achèvent par la semaine sanglante et la fin de la commune : environ 20 000 morts et exécutions sommaires dans les rues, puis 7000 déportations en nouvelle Calédonie.

Grâce au témoignage de la survivante Victorine Boucher, lu ici par Yolande Moreau, on revit la commune de Paris comme si on y était. Un documentaire passionnant et très émouvant, à voir.