18/01/2021
Bilan "je suis culturée" semaine 2
Vu le succès phénoménal du premier bilan (un seul commentaire, aucun like) je continue mon journal intime. Vous pouvez lire le premier bilan ici :
7 FILMS :
D'après une histoire vraie :
Coup de coeur :
- Les éblouis de Sarah Suco, 2019
Les souvenirs d'enfance de la réalisatrice, enrôlée dans une secte avec sa famille.
Bien :
- Undercover de Yann Demange, 2018
Sur un enfant de 15 ans informateur pour le FBI, infiltré dans un trafic de drogue.
Fantastique :
Bien :
- The room de Christian Volckman, 2019
- Quelques minutes après minuit de Juan Antonio Bayona, 2016
Pas mal :
- La dernière vie de Simon de Léo Karmann, 2019
Bons souvenirs déjà vus :
- Au milieu coule une rivière de Robert Redford, 1992
- Master and commander de Peter Weir, 2003
7 DOCUMENTAIRES :
Titanic :
Après Titanic, la dernière preuve la semaine dernière, j'ai eu envie de revoir ces bons documentaires que je connaissais déjà, disponibles sur youtube:
- Titanic, la véritable histoire de Philippe Torreton
- Les fantômes du Titanic de James Cameron
Les sectes :
Les éblouis m'a replongé dans les documentaires sur les sectes. Comme le sujet m'intéresse, je connais déjà les mécanismes d'enrôlement et d'emprise, mais je ne peux pas m'empêcher de penser en écoutant les témoignages hallucinants : "comment ils ont pu aller si loin ?!" :
- Waco, une secte assiégée, Planète
- Sous emprise, Planète
Florence et le mandarom
Amoreena et les enfants de dieu
Les ovnis :
- Roswell, le denier témoin x2 épisodes, Planète
Après le doc sur les dossiers déclassifiés peu convaincant, j'ai persisté, mais celui-ci comporte les mêmes défauts.
2 LIVRES :
Pas mal :
- Vies écrites de Javier Marias
Biographies d'écrivains célèbres, sous des angles originaux et méconnus.
- Chaque jour est une fête Le Voutch
1 SERIE :
Pas mal :
- Designated survivor, saison 1, Netflix
15:58 Publié dans Je suis culturée | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, titanic, cinéma, cinéma français | | Facebook
15/01/2021
Heroïc losers et Gold
Heroïc losers de Sebastián Borensztein
En 2001 dans un village argentin, de modestes habitants mettent leurs économies en commun, afin de racheter l'entreprise locale en faillite et de relancer le travail et la vie dans la communauté. Mais à cause d'une crise économique, le gouvernement bloque les comptes bancaires et donc tout le financement de la coopérative. Lorsque les villageois comprennent que le banquier était au courant en avance et a gardé l'argent pour lui, ils décident de récupérer le magot. Évidemment rien ne se passe comme prévu...
Un film qui a cartonné en Argentine, certainement car il exorcise et venge une douloureuse période, celle du corralito, où le peuple argentin s'est retrouvé ruiné par son gouvernement. La bande de pieds nickelés et les rebondissements catastrophiques rappellent les frères Coen et les films sociaux anglais comme The full monty. L'organisation du braquage fait penser à un Ocean eleven du pauvre, mais en moins rythmé, et avec des acteurs moins sexys (des vieux édentés, des frères attardés, mais mené par l'acteur Argentin le plus connu, Ricardo Darin (Dans tes yeux). Un film sympathique, mais qui finit par s'essouffler, dommage.
Gold de Stephen Gaghan
Un chercheur d'or vend tout ce qui lui reste pour partir dans une jungle au bout du monde, persuadé qu'il trouvera enfin la fortune.... Le film s'inspire vaguement d'une histoire vraie incroyable qui a tout pour plaire. Malheureusement Conaughey cabotine un peu trop, (était-il aussi nécessaire de se rendre chauve et ventru ?) et les multiples rebondissements finissent par être poussifs aussi. Paradoxalement, malgré ses excès, la mise en scène reste relativement sage et un peu toc. Un bon divertissement néanmoins.
15:57 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinéma américain | | Facebook
14/01/2021
C'est l'hymne de nos campagnes
Danse avec les loups de Kevin Costner
Un classique, une ode à la nature, à la tolérance, à la liberté... Le tout sublimé par la musique de John Barry (Out of Africa). La mort du loup reste parmi mon top ten des traumatismes d'enfance. Chaussette♥ a jamais dans nos coeurs (voir en lien la scène de danse avec Chaussette).
Marche avec les loups de Jean-Michel Bertrand
Danse avec les loups m'a donné envie de voir ce documentaire, où Jean-Michel Bertrand passe deux ans à suivre les traces d'un loup solitaire. Lorsque des louveteaux naissent dans une meute, les adolescents doivent laisser leur place et partir créer leur propre famille plus loin. Dans ses Alpes natales, le cinéaste dispose ses caméras sur les lieux de passages supposés des animaux sauvages. Les appareils se déclenchent au moindre mouvement et alertent leur utilisateur sur son téléphone. On voit ainsi un cerf, un sanglier, puis un loup curieux reniflant en gros plan la caméra. Jean-Michel Bertrand attend patiemment le loup, pendant 2 ans ! On le voit vivre en harmonie avec la nature, Il s'installe dans une grotte avec une vue magnifique, ramasse des truffes grosses comme le poing qui paieraient une semaine de salaire et s'en fait tranquillement une omelette...
Comme Danse avec les loups dont le titre fait évidemment référence, le fim est un hymne à la bienveillance pour la nature. Pourtant, avant même sa sortie, il a provoqué un tollé chez les bergers et le réalisateur a reçu des menaces de mort...
Le film n'aborde pas seulement les loups, mais aussi les lynxs♥ Le documentariste déplore également le triste sort réservé aux blaireaux, gazés dans leur terrier, alors qu'ils se nourrissent essentiellement d'insectes. De même, les renards sont massacrés en France, la fédération de chasseurs de Charente-maritimes accordant une prime à tout chasseur rapportant 35 queues de renards roux, et un prix de 500 euros à celui qui en tuera le plus. Le renard se nourrit pourtant essentiellement de souris, mais on le classe en nuisible, et parallèlement on inonde la terre de produit de dératisation qui empoisonnent les sols, les plantations, donc les humains (la France est le premier consommateur européen de pesticides)...
L'appel de la forêt de Chris Sanders
Dans la lignée des films sur la nature, je me lance dans cette adaptation de Jack London (Croc-blanc). On suit ici le périple d'un chien volé à une riche famille californienne pour tirer un traîneau en Alaska, pendant la ruée vers l'or des années 1890. il est d'abord recueilli par un gentil postier (Omar Sy, dans son éternel rôle du bon gars qui sourit tout le temps) puis par Harrison Ford, Indiana Jones qui a pris 105 ans dans la gueule, buriné et barbe blanche, qui comme aventure se contente de passer son temps assis sur son fauteuil à picoler.
Une adaptation édulcorée, qui plaira plus aux enfants qu'aux adultes. Les personnages sont manichéens, le méchant est très méchant, comme le veut un film Disney. Le chien est en image de synthèse et l'acteur Terry Notary (qui se prend pour un singe dans The square) joue le chien avant sa numérisation. Il lui prête des expressions humaines, cet anthropomorphisme est assez dérangeant. A tout moment je m'attendais à entendre le cabot parler....
07:18 Publié dans Les gentils animaux, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, nature, écologie | | Facebook
13/01/2021
Selfie, de l'influence du numérique sur les honnêtes gens
Le sujet me rappelle l'essai brillant, limpide, à lire absolument, de Marie-France Hirigoyen (la spécialiste du harcèlement, j'adore ses livres) : les Narcisse, ils ont pris le pouvoir. J'ai choisi ce film pour son sujet qui me parle énormément, et parce que c'est une comédie avec des acteurs que j'apprécie : Sébastien Chassagne, anti-héros de l'excellent Irresponsable, et Fanny Sidney, Camille dans 10 %. Heureusement que je ne me suis pas fiée à l'avis des critiques, plutôt péjoratif. Le film est pourtant drôle, visionnaire, corrosif. Selfie est pour moi une sorte de Black mirror comique. Je ne vois qu'une explication aux mauvaises notes : il y a que la vérité qui fâche ? Certains critiques trop narcissiques n'ont aucune dérision ? Voir les teasers des sketchs en lien :
Le premier sketch est à l'image de son actrice principale : grinçant. Blanche Gardin et celui qui incarne son mari mettent en scène sur leur chaîne Youtube "le combat" de leur enfant contre une maladie orpheline. Grâce aux succès de leurs vidéos, ils reçoivent de nombreux cadeaux prestigieux. Une dénonciation acerbe de l'hypocrisie et de la course aux like sur les réseaux de ceux qui exposent leur vie sans aucune décence. Les expressions à la mode agaçantes sont reprises : "c'est une belle personne" "il est dans nos coeurs" "eco friendly" etc...
Le deuxième sketch, mon préféré, est réalisé par Marc Fitoussi, dont j'ai beaucoup apprécié Pauline détective et Copacabana. On retrouve son humour foldingue et son goût pour les personnages féminins extravagants, à travers Elsa Zylberstein, qui incarne ici avec brio une prof de lettres romanesque et démodée. Celle-ci ne sait même pas se servir d'internet, ses élèves se moquent d'elles sur les réseaux. Lorsque le gouvernement impose un passage au numérique aux enseignants, la prof découvre Twitter. Quand la star youtubeuse (Max Boublil) adorée par ses lycéens passe à la télé, l'enseignante commente sur Twitter sa syntaxe déplorable. Commence alors une relation épistolaire sur le réseau social, entre cette enseignante romancière frustrée et ce jeune inculte....
Autre problème dû au numérique, Manu Payet commande sur internet tout ce que l'algorithme d'un site d'achat lui propose, persuadé qu'il connaît ses désirs mieux que lui. Ce serait probable, à en croire par exemple Comment Trump a manipulé l'Amérique. Ce documentaire révèle que "sur Facebook, avec 10 likes, l'algorithme vous connaît mieux que vos collègues. Avec 100, mieux que votre famille, et 230, mieux que votre conjoint"....
Les algorithmes sont aussi le sujet d'un sketch sur les sites de rencontre : on ne peut matcher qu'avec les gens qui possèdent la même note que nous, chaque rencontre est orientée. Comme le dénonce Judith Duportail dans son livre l'amour sous algorithme. Elle révèle que les sites de rencontre ne proposent pas à un homme une compagne plus diplômée que lui, ou plus âgée. Pour obtenir une note équivalente à un homme, une femme doit avoir 10 ans de moins que lui, et gagner moins d'argent. A l'inverse, un homme qui a 10 ans de moins que la femme, et gagne moins d'argent qu'elle, sera moins bien notée qu'elle. Comme le commente l'écrivaine : "un homme riche avec une jeunette, mais pas de réciprocité : c'est le modèle patriarcal des relations hétérosexuelles".
Dans le dernier sketch, Smileaks, le plus black mirroresque, le plus effrayant, le piratage d'un réseau social révèle au grand jour tous les messages échangés par les utilisateurs.... Les masques tombent et chacun découvre ce que ses amis et collègues disent de lui derrière son dos, ou les véritables activités de son conjoint...
En résumé, je vous conseille Selfie, en ce moment sur Canal+. Une comédie qui a parfaitement capté l'air du temps !
16:14 Publié dans On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinéma français | | Facebook