14/03/2015
Les résultats du quiz on connaît la chanson de Souchon
Vous n'avez pas été nombreux à jouer... Le quiz est sans doute trop long, comme celui sur les comédies françaises (je n'ai toujours pas donné les réponses d'ailleurs, mais d'ici 15 jours !) Ou bien mes papillotes ne vous intéressent pas ? J'en ai proposé une ce matin à une collègue que j'apprécie, elle m'a répondu "non merci". Comme si c'était de simples chocolats que je distribue à n'importe qui, m'enfin !
Je recopie le texte avec les liens vers les chansons et leur numéro, et je donne les titres à la fin.
Alain Souchon… Soussou comme je l’appelais quand j’étais petite. Mon chouchou avec McCartney et Polnareff. Je l’écoutais sur ma petite radio cassette. Et lui, contrairement aux Beatles que je chantais en yaourt, je comprenais ce qu’il disait. Trop petite, je ne saisissais pas toutes les références, mais je ressentais bien la nostalgie de l’auteur. J’aimais son côté fragile et enfantin, son langage familier, ses onomatopées, sa voix douce.
J’appréciais ses propos mélancoliques sur des vies ratées, des amours contrariées, de gamin mal dans sa peau. Pas vraiment idéales pour une enfant. 1-« J’ai 10 ans, je vais à l’école et j’entends de belles paroles » :
2- « Je suis mal en campagne, et mal en ville, peut-être un petit peu trop fragile… »
3- « Elle me dit que je pleure tout le temps, que je suis comme un tout petit enfant, qu’aime plus ses jeux sa vie sa maman, que je suis carrément méchant, jamais content. »
4- « Petit enfant, pas bonne mine, tout le monde après lui : qu’est-ce qu’il va nous faire, docteur, avocat d’affaires, quand il aura fini d’être un petit enfant tout petit ? »
Petite, en écoutant Souchon, je pensais : Ce sera ça la vie d’adulte? Subir un boulot qu’on n’aime pas ? Perdre ses rêves et espoirs de jeunesse ?
5- « Tu la voyais pas comme ça frérot, doucement ta vie t’a mis K.O. T’avais 8 ans quand tu te voyais, et ce rêve-là, on l’a tous fait. »
6- « Le temps d’un gin et d’un film à la télé, on se retrouve à 28 balais avec dans le cœur plus rien pour s’émouvoir, alors pourquoi pas s’asseoir ?»
7- « Je te suis pas dans cette galère, ta vie tu peux pas la refaire… »
8- « Tous ces petits moments magiques de notre existence, qu’on met dans des sacs plastiques et puis qu’on balance »
9- « Je voudrais que tout revienne alors que tout est passé, et je chante à perdre haleine que je n’ai que des regrets. »
10- « Est-ce que c’est long ou court la vie, est-ce que c’est con ou lourd? Écoutez d’où ma peine vient. »
Je craignais : Ce sera ça la vie, souffrir des déceptions sentimentales ?
Rester avec quelqu’un qu’on n’aime plus, par habitude et peur de la solitude?
11- « Tiens même, v’la qu’on se dit qu’on s’aime, mais c’est que de la crème, de la pommade rose pour cacher les choses du petit plaisir, pour pas tout seul dormir. »
12- « Est-ce qu’on peut ravoir à l’eau de javel des sentiments, la blancheur qu’on croyait éternelle avant ? »
13- « Est-ce que tu m’aimeras encore dans cette petite mort ? »
Ce sera ça la vie, être quitté par l’être aimé ? Pour quelqu’un d’autre ?
14- « Quand elle enlevait sa main de ma main, ses yeux de mes yeux, ça me faisait souffrir »
15- « Sous mon pull-over pas tranquille, ça fait boum-boum, c’est pas docile. Elle est partie faire du voilier, avec ce grand crétin frisé »
16- « Comme elle est partie, Jim a les nerfs. Jimmy t’es fort, mais tu pleures sur le cuir de ta Chrysler »
17- Si tout est moyen, si la vie est un film de rien, ce passage-là était vraiment bien. Elle est repartie, un air lassé de reine alanguie, dans l’Audi de son mari, oh, son mari… »
18- « Les filles dans nos cœurs font des travaux d’aménagement, souvent au marteau-piqueur, et sans ménagement. Si vous voyiez dans ma poitrine le chantier, il se peut que par déprime, comme moi vous chantiez »
Etre adulte, c’est subir sans broncher ?
19- « Mouton mouton, soumis docile et sans rébellion, bêê bêê, je suivrai, tout ce qui vous plaît me plaît. »
20- « On nous inflige des désirs qui nous affligent, on nous prend faut pas déconner dès qu’on est nés pour des cons alors qu’on est des foules sentimentales, avec soif d’idéal, attirées par les étoiles les voiles, que des choses pas commerciales. »
21- La boîte a coulé mais « pouce », on va se la couler douce, la pilule on va se la dorer, j’ai le parachute « chut ! » doré.
Alors, c’est ça la vie ?
J’ai vu Souchon en concert au Trianon l’année dernière. Très bien. Il a proposé une interprétation plus moderne de la ballade de Jim. Mais si il a joué Somerset Maugham et Quand je serai K.O, il n’a pas interprété Le bagad de Lann Bihoué et celle que je chantais tout le temps quand j’étais petite, Rame :
« Rame, rame, rameurs, ramez
On n’avance à rien dans ce canoë
Là-haut, on te mène en bateau
Tu pourras jamais tout quitter, t’en aller, tais-toi et rame. »
Aujourd’hui, je la chante toujours, je la vis même souvent, au sens propre et au figuré. Je l’ai en tête trois fois par semaine à la salle de sport en faisant du…rameur. Avec les épaules que je me tape maintenant, vous pouvez me rebaptiser Raoul le déménageur, je vous porte une armoire à glace avec le petit doigt.
J’évoque principalement les premiers albums de Souchon, car je les écoutais enfant, le moment où on est le plus sensible et réceptif, marqué à vie. Mais j’aime aussi les chansons plus récentes. J’ai offert à noël à mon frère le dernier album avec Voulzy. En voici les paroles qui résument bien la discographie de Souchon :
22« Là, derrière nos voix, est-ce que l’on voit nos cœurs et les tourments à l’intérieur, ou seulement « la la la ». Entendez-vous dans les mélodies, derrière les mots, derrière nos voix, les sentiments, les pleurs, les envies qu’on ne peut pas dire ? »
Les titres des chansons :
1- J'ai dix ans
2- Allô maman bobo
3- Jamais content
4- Le dégoût
5- Le bagad de Lann Bihoué
6- S'asseoir par terre
7- Ya d'la rumba dans l'air
8- On avance
9- Les regrets
10- Ecoutez d'où ma peine vient
11- On s'aime pas
12- L'amour à la machine
13- Quand je serai K.O
14- Somerset Maugham
15- J'ai perdu tout ce que j'aimais
16- La ballade de Jim
17- Le baiser
18- Caterpillar
19- C'est comme vous voulez
20- Foule sentimentale
21- Parachute doré
22- Derrière les mots
Vous en aviez retrouvé combien ? Quelles sont vos chansons de Souchon préférées ?
21:23 Publié dans A vous de jouer ! Les quiz, On connaît la chanson | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : alain souchon, chanson française, musique | | Facebook
12/03/2015
Baby-sitting, 6 ans après (fin ?)
Moi, avec une timide voix d’enfant : - Mais… sortir avec un garçon… vous vous faites des bisous ?
Réponse de la fillette, classée dans mon top 10 des répliques 2015 :
- Ça va pas non ! On n’est pas des dégueulasses dans mon école !
Mais tu as totalement raison ! Si on lit « Tu mourras moins bête, tome 2, quoi de neuf docteur Moustache ? », à la question « pourquoi est-ce qu’on s’embrasse avec la bouche ? » on apprend qu’avec un baiser on échange 278 souches de bactéries ! C’est trop dégueu ! N’embrasse jamais un garçon si tu veux sauver ta peau ! Jamais tu entends, fuis ces créatures ! La B.D nous enseigne aussi qu’on choisit des gens dont le système immunitaire est éloigné du nôtre, que ça préserve des maladies etc… Mais c’est quand même dégueulasse ! Ne sors jamais un garçon !
Moi, soulagée : - Aaaaahhh… mais qu’est-ce que tu appelles sortir alors ?
Lola, comme si c’était évident - Ben, on sort ensemble dans la cour ! Puis on va ensemble à la cantine !
- Ah d’accord. Donc moi je sors avec la moitié de mes collègues.
- Mais c’est quoi sortir en fait ?
- Euh… eh bien on a regardé La boum l’autre jour (je la trouvais un peu jeune, mais la mère a voulu lui montrer son film préféré). Tu te souviens lorsque Sophie Marceau explique à son arrière-grand-mère Poupette « sortir avec un garçon, ça veut dire l’embrasser sur la bouche ! »
- oui, j’étais pas sûre… et c’est tout ?
- Hum… Mélinda attend notre avis sur cette question cruciale : doit-elle sortir avec Killian ?
Lola lui répond : - Non non non ! (répété en capitales sur trois lignes) il est tro tro moche ! (écrit 28 fois)
Moi : - Mais arrête ! Elle le trouve peut-être très bien elle !
Mélinda : - Moi je le trouve tro bo
Lola : - Alors oui oui oui (répété 42 fois sur 5 lignes)
Moi : - C’est pas le critère principal. Il est gentil, intelligent, ils ont des goûts en commun ?
- On s’en fiche, tant qu’il est beau !
Je m’empiffre de chips pour passer ma déception et ne pas répliquer. Le chat vient me sentir le museau.
Lola : - Le chat sort avec toi !
- Avec ton chat, c’est le grand amour. Il ronronne, met sa truffe contre mon nez, il frotte sa tête contre la mienne, me lèche les cheveux... et comme il est vraiment en confiance, il me montre son ventre. Mais si tu veux prouver ton affection, je te déconseille de faire pareil avec un mec…
Mélinda : - Je sais pas si je suis amoureuse !
Lola : - comment on le sait ?
Moi : - ouh là ! Eh bien par exemple, est-ce qu’elle pense à lui souvent ?
Deuxième réplique culte de l’année, réponse de Mélinda :
- Je sais pas, tous les trois ou quatre jours… (c’était les vacances scolaires)
Je pouffe en recrachant une bouchée de chips, et le chat s’empresse de tout nettoyer.
Lola : - alors oui oui oui (etc)
Moi : - Mais… 3 ou 4 jours, tu appelles ça souvent ?
- Ben oui ?
- Donc je suis amoureuse du facteur quand j’attends mon courrier, de la caissière de Franprix… et de mon patron et de tous mes collègues évidemment.
Sinon, est-ce qu’elle se sent bizarre quand elle le voit ? Plus timide, émue, elle ne sait pas quoi lui dire ou au contraire elle parle beaucoup et dit des bêtises ?
Lola : - Mais de quoi tu parles ?
- Ouf, on n’en est pas à ce stade. Ça t’a fait quoi quand Damien t’a demandé de sortir avec lui ?
Lola : - J’étais gênée parce que toutes mes copines ont rigolé, mais après j’étais contente, parce qu’il est trop bo.
- Je pense que c’est l’homme de ta vie. Autant d’amour, de passion… »
Au final, Mélinda a conclu qu’elle était amoureuse de Killian. On a mangé le poulet, avec le chat sur mes épaules, qui m’a encore piqué ma viande pendant que j’allais chercher de l’eau. Le garçon a regardé le hobbit jusqu’à la fin, 22h20, et les enfants se sont couchés sans se laver les dents, parce qu’un tube de dentifrice, c’est dangereux.
15:01 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : baby sitting | | Facebook
11/03/2015
Baby-sitting, 6 ans après (épisode 3)
J’entends le « ponk » d’une conversation Internet. Je lis sur l’ordi :
« Mélinda2004 : - Ya Killian qui veut sortir avec moi… Mais je sais pas si je suis amoureuse… »
Curieuse comme un chat, je colle mon nez à l’écran : -OoOoOoOOhh ? C’est qui, c’est quoi ?
Je lis toute une conversation, à propos d’un papier anonyme qui a circulé en classe : « Mélinda je t’aime, est-ce que tu m’aimes aussi ? » Puis Maélys a révélé à Mélinda pendant la récré que c’était une déclaration de Killian, mais Mélinda ne savait pas si c’était vrai, mais après Killian a envoyé Léo pour lui demander si elle voulait bien sortir avec lui, etc…
NDLR : Votre aimable serviteur traduit le dialogue qui suit, car il était écrit en langage sms avec des fôttes d’auretaugrafe à tous les maux. Mes yeux saignaient.
Moi : - Mais dis-donc, c’est les feux de l’amour ! Attends je vais chercher le paquet de chips et m’installer comme au cinéma !
Je pars dans la cuisine, le chat aux trousses (si jamais je lui lâchais un bout de poulet). La viande n’est toujours pas cuite : on a le temps de peaufiner notre feuilleton à l’eau de rose. Je jette un coup d’œil dans le salon, le garçon est toujours scotché devant Le hobbit. Je retourne dans la chambre, la petite, Lola, a fermé la porte. Lola ! Je suis qu’un fantôme, quand tu vas où je suis pas ! Tu sais ma môme, que je suis Morgane de toi.
Moi : -Hé ! Je te signale que je suis ta baby-sitter et que je suis censée te surveiller hein…
Lola : - Oui mais c’est secret, si Mélinda savait que tu lis...
- T’inquiète pas, je dirai rien à personne (juste au monde entier sur Internet).
Bon, analysons sérieusement la situation. Déjà, c’est qui cette fille ? » Je pose le chat que je tenais dans mes bras pour pouvoir danser la chorégraphie de Clo-Clo, qu’on peut voir en lien : « elle a les yeux bleus, Bélinda ! Elle a le front blond Bélinda ! » (j'adore cette chanson)
Regard consterné de la fillette signifiant « ma baby-sitter a 5 ans et demi ». Regard étonné du chat : mais que fait-elle ? Elle veut jouer avec moi ?
Moi : - j’ai du mal à coordonner le lancer de jambe avec le bras à la fin du refrain, on ne dirait pas mais cette danse est difficile, ça fait des années que je la travaille… aaah mais qu’il est con ce chat, il me mord le pied! »
La petite corrige mentalement : « non, en fait ma baby-sitter est timbrée. »
Lola : - c’est Mélinda, elle est dans ma classe. Je sais pas quoi lui dire.
Le chat saute sur le clavier.
- kkljifjk ;xnlkqcnjknui
Moi : - Le chat a envoyé la bonne réponse.
Mélinda2004 : - J’ai pas compris. Je fais quoi ? Je sors avec lui ?
Moi : - mais… elle sort déjà avec un garçon ? A dix ans ?!
Lola : Ben oui, je sors bien avec Damien moi.
Hein ! Déjà ! Et dire que lorsque je l’ai connue, elle n’avait que 4 ans, elle jouait innocemment à peigner son petit poney ! et là, voilà, 10 ans, et c’est une fille perdue ! Mais ça, c’est la faute de Violetta ! A son âge, je jouais encore au loup, au fromage est battu, à la balle au prisonnier (j’étais super forte pour esquiver), enfin des trucs bien plus intéressants que les garçons! Lola, « attends un peu avant de te faire emmerder par ces petits machos qui pensent qu’à une chose, jouer au docteur non conventionné »…
Moi, avec une timide voix d’enfant : - Mais… sortir… vous vous faites des bisous ?
Réponse de la fillette, classée dans mon top 10 des répliques 2015 :
- Ça va pas non ! On n’est pas des dégueulasses dans mon école !
Suite et fin demain
23:50 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : baby sitting, la boum | | Facebook
10/03/2015
Baby-sitting, 6 ans après (épisode 2)
Plus de six ans après, je garde toujours régulièrement ces enfants. Leur mère m’a dit « on ne veut que toi : les enfants t’adorent, je t’adore, même le chat t’adore…
- Ah ben moi je vous déteste.
- ?
- Non je rigole ! (je cultive toujours un humour très fin et approprié aux situations n’est-ce pas).
A l’époque, en relisant ma note, je m’aperçois que j’étais une baby sitter modèle. Je jouais avec les enfants, je vérifiais si ils mangeaient convenablement, s’ils se lavaient bien les dents avant d’aller se coucher. Je culpabilisais parce qu’ils étaient au lit à 21h36 au lieu de 21h30, je leur lisais des histoires (j’ai mimé beaucoup de scènes de Harry Potter).
Aujourd’hui, Les petits adorables et obéissants sont devenus des pré-ados de 10 et 13 ans… ils ont un tantinet changé…
Ils rechignent à tout : faire leurs devoirs, se laver, se coucher, et partent au lit en emportant leur ipad en douce pour jouer jusqu’à minuit passé. Avant ils me montraient consciencieusement leurs dents pour prouver qu’elles étaient bien brossées. Désormais ils restent environ deux minutes 30 dans la salle de bain et évidemment je ne peux pas rentrer pour vérifier : « mais tu t’es bien douché ? Et les dents ? » Enfin, vu qu’un tube de dentifrice peut empaler ses utilisateurs, je comprends leur réticence.
J’ai du mal à les décrocher de la télé :
- Encore devant l’écran ? Vous n’avez pas enlevé vos chaussures ! Et les pieds sur la table, c’est sale, et arrêtez de vous goinfrer de nutella, on va bientôt dîner, rah la tache sur le canapé !
- scronch.
- vous voulez pas jouer aux cartes plutôt ? Aux dames chinoises ? J’ai amené mon jeu…
- scronch.
- Vous regardez quoi ?
- Le Hobbit, on vient de commencer. Papa veut bien que j’aille voir le 3 en Imax, mais il faut que quelqu’un m’accompagne, tu viendras ?
- être payée pour aller au ciné ? Je me tâte ! Faut que je révise alors : ok, je veux bien qu’on regarde le film ce soir… il dure pas trop longtemps ?
- 3 heures.
- 3 heures ?! mais ça vous fait dormir trop tard, ah non…
- mais allez, on est samedi…
- que la moitié alors, vous verrez la suite demain (et moi pendant que vous serez couchés)
Première scène, première mort.
- Euh… c’est pas un peu violent pour ta petite sœur ? (je m’adresse à elle) tu veux pas qu’on joue à quelque chose ?
- je vais regarder Violetta sur l’ordi !
- Qu’est-ce que tu lui trouves à cette pét… cette pou… enfin cette fille qui n’est pas du tout superficielle, obsédée par la gloire, les fringues, ment et manigance des coups foireux avec ses copines ? Puis elle est fille de millionnaire, a des domestiques… la vie simple du commun des mortels donc.
- Mais justement, elle fait rêver ! Puis elle est trop belle ! Trop bien habillée !
- Tu te vois sapée comme ça pour aller à l’école ? Tu serais ridicule. Et son sourire ultra bright avec ses dents parfaitement blanches et alignées… Elle fait fausse, pas naturelle.
(J’ai vérifié auprès de ma nièce de 9 ans, elle ne regarde pas cette série : « je ne comprends pas l’intérêt.» Ouf, l’honneur est sauf.)
La petite écoute Violetta et se met à beugler le générique : « ahora sabes que yo no entiendo lo que pasa… » Au moins elle apprend l’espagnol…
Je bats en retraite : « je vais préparer le dîner. Tu ne regardes qu’un épisode hein ? »
30 minutes après, je me débats toujours avec mon poulet, comme OSS 117 avec son croco : « ça cuit pas cette connerie là ? Mais pourquoi ça cuit pas ? » Le chat m’offre une aide précieuse, montant sur la gazinière et donnant des coups de patte dans la viande.
Le garçon vient dans la cuisine :
- On mange bientôt ? On mange quoi ?
- Du poulet avec des patates, mais c’est pas prêt ! « Moi je suis dans le poulet, et rien qu’au niveau du poulet, c’est un bordel… »
- ?
- Si t’as faim t’as qu’à essuyer tout le nutella que t’as étalé sur ton visage, comment t’as fait pour t’en mettre partout… « Simon, tu as un bout de pomme de terre sur la joue. »
- ?
- On peut manger la salade en attendant, tiens va mettre la table pendant que je prépare la sauce.
- oh non, j’aime pas la salade !
- je réchauffe les haricots alors ?
- j’aime pas !
- Mais il faut bien manger des légumes…
- J’aime pas les légumes !
Et il repart voir son film, en piochant dans un sachet de chips qui traînait, et sans prendre les assiettes au passage.
Je retourne voir où en est la petite, avec le chat dans les bras pour l’empêcher de bouffer le poulet (un jour alors que je me levais de table pour chercher de l’eau dans la cuisine, le chat en a profité pour me piquer mon steak entier dans mon assiette et l’a boulotté sous le fauteuil, comme les chats que l'on voit sur ces images.)
- Tout va bien, je pense qu’on peut manger dans 3 ou 4 heures. Tu fais quoi ?
La fille regarde un jeu internet, qui consiste à acheter des fringues virtuelles. Elle sélectionne des vêtements, habille un personnage, puis met les habits dans un panier, avec un prix exorbitant qui s’affiche. Comment devenir une parfaite pouf consommatrice décérébrée.
Moi : - M'enfin ?! Qu’est-ce que c’est que cette horreur ?!
- C’est trop bien ! Han ! Cette robe est trop belle !
- Ah, c’est une robe ce truc ras la tou… enfin c’est un peu court non ?
- Laquelle tu préfères ? J’adore le haut violet à paillettes, avec le pantalon léopard.
- Oui, des imprimés très coordonnés, puis discrets, simples, qu’on peut mettre en toutes circonstances… très distingués…
J’entends le « ponk » d’une conversation sur Internet. Je lis sur l’écran :
« Mélinda2004 : - Ya Killian qui veut sortir avec moi… Mais je sais pas si je suis amoureuse… »
Suite demain
19:43 Publié dans Parfois, je travaille | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : baby sitting | | Facebook