22/03/2015
Les films de 2014 encensés par la critique qui m’ont ennuyée
- Saint Laurent de Bertrand Bonello
Ultra stylisé, très beau, chic, mais vide. Une biographie, mais pour faire original, le réalisateur n’a pas suivi la trame classique, comme le fait un peu plus le Yves saint Laurent de Jalil Lespert. Il se borne à raconter seulement une dizaine d’années de la vie du créateur, où franchement, il ne se passe pas grand-chose. Je ne comprends vraiment pas comment on a pu consacrer deux films, la même année en plus, à ce type. Le film ne m'a fait éprouver ni sympathie ni admiration pour lui. Et bravo aux César qui ont nommé les deux acteurs dans le rôle titre (très bons) et n'en ont élu qu'un seul, Pierre Niney... Ils n'auraient pas pu les faire gagner tous les deux ex aequo ou en choisir un autre... En plus mémé déteste la mode et le shopping comme vous le savez. Seul intérêt du film selon moi : les stratégies marketing retorses de Pierre Bergé.
J’en ai un peu marre de ces films sex drugs and rock n’roll, pour faire cool et branché, gentiment provoc. Au fond, ils se ressemblent tous et en deviennent ridicules. Avec leurs sempiternelles scènes en boîte de nuit, les scènes de sexe, les scènes où les personnages se droguent et s’imbibent… Désolée, mais ça ne fait pas rêver mémé. Plutôt que de subir ce film, j’aurai préféré rester chez moi boire une tisane.
- Eden de Mia Hansen-Love
Même problème. Sex, drugs and rockn’ roll avec des gens qui se la jouent. La réalisatrice raconte la vie de son frère. Dans une interview, que je ne citerai pas pour ne pas ridiculiser encore plus la pauvre fille, elle déclare carrément aduler son frangin, comme une gamine de 5 ans. Sauf qu’elle en a 33 et que son frère est un pauvre gars. Gros glandeur, il passe ses nuits dans des boîtes de nuit plutôt que de bosser, à écouter de la musique que je juge merdique. Deux types se lancent dans ces nouvelles sonorités, et il se dit « tiens, je vais faire pareil ». Sauf qu’eux, ils ont du talent : les Daft Punk. Donc eux, ils ont du succès. Le « héros », comme il n’en a pas, mais se refuse à aller bosser comme tout le monde (trop mégalo pour ça) passe sa vie à taxer sa mère et ses amis. Mais pas pour payer sa bouffe ni ses factures, non non ! Pour acheter des fringues de luxe et de la coke. Sinon il a de semblants histoires d’amour, mais elles sont tellement inintéressantes et sans passion que je ne m’en souviens plus. Un long ennui de 2h15.
J’étais invitée à la soirée de lancement du film (que je n’avais pas encore vu) dans une boîte de nuit sur les Champs-Elysées, le Queen. Mémé évidemment ne connaissait pas, puisque la dernière fois que j’ai traîné mes pantoufles dans un de ces lieux de perdition, c’était en 2001. Véridique. Le fameux DJ héros du film mixait pour la soirée. Pourtant j’adore danser, j’invente des chorégraphies originales. Mais sur de vraies chansons. Pas sur des morceaux sans mélodie qui se bornent à répéter la même phrase en boucle sur trois pauvres notes… Comment danser là-dessus ? On s’est barré au bout d’une heure.
Le seul intérêt de la soirée était de retrouver les noms des acteurs invités. J’en ai reconnu 8, dont Vincent Lacoste (le héros de l’excellent Hippocrate) et Félix Moati (le héros de l’excellent Libre et assoupi). Heureusement, grâce à ce quiz en live, on a bien rigolé. Mais franchement, heureusement qu’on n’a pas payé l’entrée (ça coûte combien ?) : 20 euros le verre ?!! 3 euros l’article à déposer au vestiaire, donc un manteau, un sac, et mémé frileuse avec ses gants, son bonnet et son écharpe, elle paie 18 euros ? Nan, mémé rebelle, elle a tout gardé sur elle ! J’ai dansé avec mon manteau, na ! Ah j’avais du succès sur la piste de danse. Je ne comprends pas pourquoi les mecs ont préféré se coller à la pouffe en mini-jupe et bustier. Mon écharpe tricotée par ma mère est pourtant très jolie. De toute façon, les seuls beaux mecs étaient homos, car comme son nom l’indique, le queen est une boîte gay.
Demain, suite demain des films de 2014 : j’en ai vu 79 au cinéma.
17:44 Publié dans Je suis culturée, On connaît le film | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : cinéma, cinéma français | | Facebook
Commentaires
totalement ok pour saint laurent ! je me suis ennuyée devant ce film, mais d'une force !
Écrit par : Sandrine | 22/03/2015
Eden c'est typique le film d'entre-soi qui se la pète un max, et qui n'a d’intérêt que d'égrener des souvenirs que je n'ai pas forcément en commun.
Écrit par : Océane | 23/03/2015
Je n'ai pas vu Eden mais hélas rien que la bande-annonce me laissait un peu cette impression que tu décris dans ton article...
Ahahaha danser en manteau en boîte, j'adore l'idée !
Écrit par : tinalakiller | 24/03/2015
Pas du tout entendu parler d'Eden.. comme quoi la médiocrité reste parfois à Paris ...
Pour YSL, je me suis ennuyée aussi devant l'autre car honnêtement si ce type était un génie côté fringues, sa personne, elle, était vraiment ennuyeuse - à part déprimer, boire et se droguer - il ne parlait pas ... bref, je n'ai pas compris cet hommage. Tu vois je préfère cent fois voir un doc sur Lagerfeld qui nous montre les coulisses de ses créations que ce genre de film ... Je n'ai aimé que les défilés...
Écrit par : Electra | 24/03/2015
Sandrine : des gens sont partis de la salle quand j'ai vu le film...
Océane : exactement ! l'entre-soi.
Tina : j'ai eu un peu chaud ^^
Electra : je me suis aussi ennuyée devant l'autre... je me suis endormie... j'admets que les défilés étaient très beaux (la photo que j'ai mise en lien) et lorsqu'il habille valéria bruni tedeschi : un simple détail change toute son allure !
Écrit par : Papillote | 25/03/2015
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