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10/03/2020

Papillote fait de la méditation, suite

yes man gourou2.jpgReprendre le début ici.
On ferme les yeux et l'hypnotiseuse commence son récit.
Au début, j'ai beaucoup de mal à me concentrer, car les propos me semblent nébuleux et des pensées parasites m'envahissent : ("Mais qu'est ce qu'elle raconte ? Qu'est ce que je fous là ? Où elle veut en venir ? Ca y est c'est un gourou, je me retrouve dans la secte de Wild wild country où dans l'épisode de Strip tease où les gars parlent aux elfes dans la forêt. Nan faut que je garde l'esprit aware, que je me laisse aller..." ) La méditante nous demande de nous concentrer sur les bruits qui nous entourent, du + lointain :
"Un chien aboie, quelle idée d'avoir un clébard dans un appart en ville, pauvre bête ! Et ce bruit de perceuse à cette heure, un samedi matin, c'est grasse mat' !'
Au + proche: "yen a une qui a le nez qui siffle."
Nous concentrer sur n
otre corps :
"Voilà maintenant j'ai envie de tousser comme les spectateurs au théâtre. "
Sur nos sensations : "j'ai faim. en même temps j'ai tout le temps faim. Et là je vais pas rentrer chez moi avant 2 h. Il reste quoi dans le frigo ? Faut pas que j'oublie de racheter du chocolat en sortant."

Pâtisseries-Perroudon.jpgJe me perds tellement dans mes pensées que je n'écoute plus le discours de l'hypnotiseuse, trop abstrait. Je parviens à raccrocher les wagons après 20 bonnes minutes (sur 1h30), lorsqu'elle nous propose un exercice plus tangible et facile : imaginer une fleur. Je visualise un œillet du poète. Elle nous demande ensuite de nous remémorer un souvenir heureux, et à mon grand désarroi je peine à en trouver un. Le premier qui me vient en tête dans ces moments-là reste toujours le même, quand des amis de la famille avait ramené 40 (40 pour 4 personnes !) mini gâteaux de la pâtisserie et que je m'étais extasiée devant les mini éclairs et mini hérissons (mes préférés, à la crème de marrons et chocolat). J'en rêve encore régulièrement, mais un souvenir qui date de 2002 et qui traite de bouffe, n'est-ce pas un peu trivial ? Je ne trouve pas mieux comme image du bonheur ? (une raclette ?)

Je pense alors à la naissance de Papillote. On rentrait de l'hôpital où ma belle-sœur venait d’accoucher (notez que la naissance de ma nièce a eu lieu le même jour que celle de mon chat, mais que c'est celle de mon chat qui me remplit de joie). La chatte nous tourne autour avec une allure bizarre dès qu'on passe la porte et je comprends qu'elle a fait ses petits (j'ai raté ça, pfff) Mais où ? Le moment de bonheur, c'est quand je trouve enfin les minuscules boules de poils, en ouvrant le clip clap, blotties entre des pelotes de laine. Je me rappelle ensuite que l'adorable petit chaton est devenu un panda obèse acariâtre qui nous mord les mollets quand elle veut manger, ça relativise... Non, image de bonheur... La montagne bien sûr ! Je revois le moment où derrière un sommet caillouteux, j'ai découvert le paradis sur terre, une enclave de verdure et de fleurs, déserte d'humains, avec un petit étang à l'eau si pur qu'on aurait pu boire dedans. J'ai enlevé mes chaussures de rando et laisser mes pieds meurtris se reposer dans l'herbe douce comme de la mousse. La montagne, ça vous gagne. Vivement cet été que j'y retourne.

La thérapeute nous demande ensuite de nous remémorer un souvenir désagréable, et là..
à suivre...