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08/03/2020

J'ai testé pour vous : la méditation

yes man affiche.jpgCurieuse comme un chat, le documentaire d'Arte m'a donné envie de tester la méditation, et justement, on m'a proposé de participer à un cours collectif.
Quand je vérifie le site internet de la thérapeute, comme je m'y attendais, je la trouve un peu perchée. Elle emploie des mots que ne renieraient pas un gourou ou un publicitaire pour vendre leur produit, en n'hésitant pas à citer de soi-disant participants enthousiastes avec une méthode "testé et approuvé !" un peu fallacieuse. Pour ne pas me rebuter, je ne poursuis pas la lecture et mon analyse de l'argumentaire. La méditation, j'ai décidé d'y croire depuis que "c'est prouvé scientifiquement" (les mots magiques). Il faut garder l'esprit ouvert, et puis si l'expérience est trop psychédélique, au pire ça me fera une anecdote marrante à raconter. Comme Jim Carrey dans Yes man, je dis oui même aux trucs les plus loufoques.

yes man gourou.jpgD'ailleurs une prochaine fois, je vous raconterai enfin mon passage dans un temple zen, où je me suis barrée en plein milieu de la cérémonie en râlant "c'est bon je me casse, ras le bol de vos conneries!" et en donnant l'élan à 4 autres pénitents qui n'osaient pas partir et m'ont remerciée "On n'en pouvait plus !" Je vous raconterai aussi mon stage de yoga bikram, le yoga de l’extrême où on sue comme un porc dans une salle surchauffée à 40 degrés, collé à des masos qui aiment en baver et une tarée échappée de l'armée qui bave dans son sifflet dès qu'on moufte. Elle m'a gueulée dessus parce que je faisais des blagues pour détendre l'atmosphère bien pesante (je rappelle, 40 degrés !) et j'ai rétorqué "le yoga, c'est censé être cool !" Bref, j'y suis jamais retournée. J'aime le sport, pas l'armée. Je fais du yoga pour me détendre, pas pour crever d'une crise cardiaque. Je vous raconterai aussi mon cours de qi gong où le prof, qui n'était pas sans rappeler le panda lourdaud du film d'animation, a craqué pour moi. Il voulait que notre yin et notre yang communiquent, mais pas moi. Bref, j'ai testé plein de trucs un peu barjots, la séance de méditation c'est rien à côté. J'y vais l'esprit guilleret et aware comme dirait JCVD

serpent robin des bois.jpgLe vieil immeuble ne paie pas de mine de l’extérieur, mais je me retrouve dans une petite cour intérieure remplie de fleurs, trésor caché du tumulte de la rue. La thérapeute habite au rez-de-chaussée, comme dans une maisonnette en pleine verdure, cet havre de paix précieux au milieu de la ville me met en confiance.
Avec ses yeux écarquillés, la femme a un peu un regard halluciné, mais bon, je me dis que ça doit être nécessaire pour hypnotiser (l'image des yeux en spirale du serpent Triste sire dans Robin des bois me vient en tête). Sa voix est douce et ses gestes mesurés, mais elle ne sourit pas, a même l'air soucieuse. Triste sire, c'est toi ? Je préfère pourtant cette attitude dans la retenue car je me méfie des gens trop souriants, démonstratifs et surtout tactiles. Quand on en fait trop, ça pue l'hypocrisie et la manipulation. Son look fait plus bourgeois que bohème. Bon, pas le genre avec qui j'irai faire la tournée des bars, mais elle n'a pas l'air évadée de l'asile ni marchande de tapis charlatan, thérapeute validée.

Les autres participantes lui parlent comme à une amie et semblent des habituées. 5 ou 6 gonzesses qui semblent mal dans leur peau, mais c'est normal, quand on se sent bien, on a pas besoin de tenter par tous les moyens de s'en sortir, même les plus farfelus et les plus onéreux. Ce genre de méthode relaxante attire aussi pas mal de bobos je trouve, des riches oisives un peu autocentrées, qui s'écoutent beaucoup et n'hésitent pas à dépenser des fortunes pour leur bien-être. Vous savez que c'est dans les pays les plus riches que l'on trouve le plus de dépressions, car ceux qui ont déjà assouvis leurs besoins vitaux (se nourrir, se loger, regarder Columbo en faisant des sudokus) ont le temps de se poser 1000 questions (qui suis-je, dans quelle étagère ?) Pour éviter de ruminer que ma mère n'a pas voulu m'acheter le Journal de Mickey en mai 92, plutôt que les techniques de relaxation et d'apaisement ("je te pardonne, de toute façon je préfère les super Picsou géant") je suis plus adepte au contraire du défoulement par le sport (boxer en imaginant que le punching ball est ma collègue ou autre connard qui m'entoure : "tiens ordure, prend ça dans ta sale gueule"). La méditation pourquoi pas, si ça peut m'adoucir. Il paraît que j'ai "trop de feu, trop de yang. C'est bien parce que la plupart des gens que je vois sont yin, éteints, sans vie, et vous avez le feu sacré, c'est rare, mais vous vous consumez" d'après un masseur shiatsu (ah oui, j'ai testé ça aussi).

Je pensais qu'on allait s'allonger dans la position du yoga nidra (oui, j'ai tenté aussi...) mais visiblement, on n'a pas la place de se coucher. Je sais d'avance qu'être assise par terre sera très inconfortable pour mémé qui a mal partout. J'ai subi la crampe de ma vie quand les bouddhistes tortionnaires m'ont imposé de rester pendant une heure dans la position du lotus face à un mur comme un enfant puni par la maîtresse, donc là, je me chope vite fait le fauteuil le + confortable, le + près de la thérapeute.
On ferme les yeux et l'hypnotiseuse commence son récit...
à suivre

 

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