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24/09/2018

Chanson d'automne (quiz on connaît la chanson)

gaston automne.jpgTu sais
Je n'ai jamais été aussi heureux que ce matin-là
Nous marchions sur une plage un peu comme celle-ci
C'était l'automne
Un automne où il faisait beau
Une saison qui n'existe que dans le Nord de l'Amérique

et sûrement pas ici à Paris où il pleut 8 mois sur 10.
Ça y est c'est l'automne. Synonyme de rentrée scolaire, de travail, du retour de la pluie, de la nuit qui arrive tôt, du look bibendum emmitouflé sous 3 couches de vêtements, du rhume permanent, du nez bouché, des pieds gelés. Des feuilles qui tombent pour qu'on glisse dessus, des cheveux qui tombent aussi.

C’est une chanson pour l’automne
Pour les jours où y’a personne
Quand la ville est sous la pluie

Je lis plein d'articles qui tentent de nous convaincre que l'automne n'est pas une saison pourrie pour dépressifs adorateurs de pluie. Oui les feuilles orange (ma couleur préférée) sont très jolies avant de se transformer en gadoue infâme casse-gueules. Oui on peut en profiter pour faire des jeux de société, mais hier j'ai perdu toutes les parties et je suis un tantinet mauvaise joueuse. Comme je suis une grande fille qui se contrôle, je n'ai pas étouffé mon adversaire avec les dés, j'ai juste boudé dans mon coin que de toute façon c'est un jeu de hasard/qu'il faut bluffer et je suis trop honnête pour ça/ que je peux pas réfléchir parce que j'ai un rhume du cerveau, et plein d'autres raisons valables.

Si tu n’aimes pas trop la foule
Si parfois comme moi la vie te saoule un peu
Si tu te sens roulé en boule
Ou si le mauvais sort te blackboule hors du jeu
N’oublie pas qu’on est deux

Oui on peut profiter de la pluie automnale pour regarder des séries, mais je le fais déjà le soir, je ne vais pas y passer mes journées. Oui on peut rester vautré sur son canapé, mais si vous avez bien lu mon dernier article, je pète le feu moi, j'ai besoin de me dépenser !
« J'ai plein d'idées de sorties pour ce dimanche ! On pourrait se balader au jardin des plantes, voir l'expo un T-rex à Paris, puis aller au cinéma voir le dernier Lilti (j'avais adoré Hippocrate, voir mon article en lien) manger au resto et...
- Ok, mais là il pleut.
Je me tiens derrière les fenêtres comme mon chat dépité attendant que je lui ouvre la porte : - Ça va bien s'arrêter à un moment.
Une heure après : - Un rayon de soleil ! C'est bon on va pouvoir sortir !
- Où tu vois du beau temps ?
- Mais là, il vient de passer ! Let the sunshine, let the sunshine in !!
2 heures plus tard : -  Je vais quand même pas allumer à 15h de l'aprem ?
3 heures après : - Une éclaircie ! Ah non, encore fausse alerte. Mais je le sens, la pluie va cesser.
4h après : - Les gens qui osent sortir portent des bottes, des imperméables, et luttent contre le vent pour que leur parapluie ne se retourne pas. C'est l'apocalypse. Oh no, it's raining again.

Aujourd'hui, il fait enfin soleil. Un lundi. Quand on travaille.
Le lundi au soleil, c'est une chose qu'on aura jamais. Chaque fois c'est pareil, c'est quand on est derrière les carreaux, quand on travaille que le ciel est beau.
J'ai décidé de rester  dans le déni. Oui l'été est toujours là, non le travail n'a pas repris. Pour oublier l'injustice de la rentrée automnale, je vous propose un quiz de chansons de vacances. Atteinte de chansonnite aiguë, j'avais ces airs constamment en tête cet été. Il n'y a pas de raison (et pas de saison pour que vive la musique au fond) pour que je sois la seule atteinte, je vais vous contaminer.

Ainsi, dès que je marchais le long de la plage, même si des vacanciers étaient présents et m'entendaient, même si je les réveillais, je ne pouvais m'empêcher de fredonner :
« Seul sur le sable, les yeux dans l'eau, mon rêve était trop beau...»
et : « C'est l'amour à la plage, waouh tcha tcha tcha
En voiture, j'avais toujours en tête : « Faire une virée à deux, tous les deux sur les chemins. On s'en ira toute la nuit danser le calypso en Italie » Alors que je n'ai jamais fichu les pieds dans ce pays et que je me rendais simplement au supermarché d'un bled paumé.
Quand j'étais en Bretagne, je chantais du Tri yann : « C'est dans 10 ans, je m'en irai, j'entends le loup et le renard chanter. » Si je passe par Nantes, je fredonne forcément « dans les prisons de Nantes, dong di gui dong dong di gui di gui di gui dong »
En montagne, je m'exclamais à pleins poumons : « Pourtaaaaaant, que la montagne est beeeeeeeelllllleeeeuhhh... comment peut-on s'imaginer, en voyant un vol d'hirondelles, que l'automne vient d'arriver... »

L'automne, pardon ? Je ne connais pas ce nom.
Ainsi, demain, je vous présente le quiz on connaît la chanson de vacances. Ensuite, vous aurez droit au quiz de la chanson de rentrée (même si je ne connais pas ce terme non plus). En attendant, vous pouvez retrouver les 12 titres en italique dans ce texte.

C’est une chanson que je te donne
Comme un gilet qu’on boutonne
Pour se réchauffer la vie
Je t’ai tout dit.

 

22/09/2018

Papillote sur le front de guerre

full metal.jpgEt surtout le front de mer.
Souvenez-vous. Le 29 juin, j'écrivais ceci :
« Rentrée 2017, je reviens des vacances gonflée à bloc et remplie de bonnes résolutions (...) Quant aux trois quiz Beatles déjà écrits, je comptais en publier un par semaine. Puis j’ai décidé de donner les réponses des chansons en détaillant leur contexte, ça m’a pris des mois et… Je n’ai pas révélé la dernière chanson et dernière réponse au quiz.
Roulement de tambours, je vous livre ENFIN, près d’un an après, les réponses du premier quiz Beatles, et vous pourrez jouer au deuxième la semaine prochaine, promis.
Cette fois-ci, je vais vraiment m’y remettre hein, on y croit ! »

HUM.
Alors déjà pour ma défense, j'ai vraiment publié le résultat du premier quiz Beatles ici et proposé le deuxième là. Avec la réponse de la première chanson. Une chanson sur 7... Une motivation qui a duré une semaine, puis... les vacances d'été sont passées par là.
Gaston Lagaffe étant mon mentor, je ne peux tout de même pas écrire, donc travailler, pendant mes congés, vu qu'au boulot j'essaie déjà de bosser le moins possible.
Je me targuais de lire deux livres par semaine, je n'en n'ai pas ouvert un seul en deux mois (mais j'ai lu le manga Monster et les journaux) (Facebook et les réseaux sociaux, ça compte comme enrichissement culturel ?)
Sans écriture, sans lecture, j'ai mis mon cerveau au repos. Mais pas le reste. J'ai délaissé le mollasson Gaston pour un nouveau modèle, le bodybuilder philosophe Jean-Claude.

gaston vacances.jpgLagaffe reste exemplaire pour les bourdes et glander au travail, mais à force de rester inerte sur ma chaise de bureau, j'ai besoin de me dépenser. Contrairement à la plupart des gens pour lesquels vacances signifient repos, les congés représentent pour moi l'inverse. Je me lève plus tôt que lorsque je bosse (en bonne Gastonne grosse dormeuse, j'ai choisi un travail qui n'exige pas que je me lève le matin) (car comme le chante quotidiennement le grand gourou sur radio nostalgie, « un matin (un matin) ça ne sert (ça ne sert) à rien »).
Surtout, je ne conçois pas comment, si on paie sa location de vacances, d'autant plus dans une autre région ou pays étranger, on n'en profite pas pour visiter. Ainsi ce dialogue avec une collègue qui me bat à plates coutures niveau flemmardise (elle, ce n'est pas à sa chaise de bureau qu'elle est vissée, mais au fauteuil de la machine à café).
Rencontre devant son Q.G (donc si vous suivez, la salle de pause, où elle engloutit ses crocodiles (les bonbons hein) (je déteste les bonbons) et où je mange ma carotte (ça rend aimable et donne le teint bronzé) (malgré mes efforts je suis toujours aussi blanche qu'un cachet d’aspirine, et il me faut bien un kilo de carottes hebdomadaire pour supporter mes collègues.)

 Moi, tentant un effort de socialisation, avec la conversation banale du retour de vacances :
« T'es partie cet été ?
- Je suis allée trois semaines en Italie.
Moi, enfin intéressée : - L'Italie ! Quel magnifique pays ! Son patrimoine culturel, sa gastronomie, ses paysages sublimes ! Je rêve d'y aller ! Tu as visité quoi ? Rome et ses musées ? Tu as crapahuté dans les montagnes sur le Vésuve, tu as plongé dans la Méditerranée ? (exaltée) Trois semaines ne doivent pas suffire pour parcourir une telle diversité, une telle richesse de...
- Non, je me suis reposée ! Je suis restée sur ma chaise longue à la piscine de l'hôtel.
Dépitée, je tente de comprendre : - Oui, c'est bien de faire une pause... Mais t'as visité un peu quand même ?
- Pas la peine, l'hôtel était très bien ! Pension complète, inutile de sortir. Puis les serveurs parlaient français, c'était bien pratique.
Elle remarque mon air consterné et rajoute : - Mais on avait vue sur la mer, j'ai fait de belles photos.
Soulagée : - Aaah, tu as marché sur le sable (les yeux dans l'eau, mon rêve était trop beauu) tu t'es baignée dans la mer et...
- Ben non ! J'ai pris les photos depuis l'hôtel. »
Je me suis éclipsée avant de m'étouffer avec ma carotte. Si c'est pour rester au bord de la piscine, on en trouve à Paris !

piscine.jpgMa vision des vacances est à l'exact opposé. Notre résidence possédait 4 bassins gratuits avec toboggan. J’ai bien essayé de faire un effort le dernier jour, mais la vision de tous ces corps gras vautrés côte à côte sur leurs transats, face au bassin de culture microbienne, m’a donné la poudre d’escampette. Inimaginable que je me colle aux autres : je les évite déjà le reste de l’année en fuyant les transports en commun, ce n’est pas pour me les taper pendant mes congés. Impensable que je reste allongée à ne rien faire, sinon à cuire (ma peau ne supporte pas le soleil). Inconcevable que je nage devant tous ces regards. Inutile de risquer les mycoses et gastro habituelles aux piscines. Non, j’ai préféré me baigner au large de la mer, loin des indiscrets mais au milieu des bancs de poissons que j’observais sous l’eau.

Avant mon départ, mon médecin m'a renouvelé mon ordonnance de mélatonine (un jour, ou plutôt une nuit, je saurai ce que signifie les expressions « tomber dans les bras de Morphée » « dormir à poings fermés » « un train ne la réveillerait pas » etc. ) en me conseillant :
« il faudrait diminuer votre dose (de quoi assommer un cheval) profitez-en pendant les vacances.
- Non justement, j'attendrai plutôt la rentrée !
Il a rigolé en pensant que je plaisantais comme à mon habitude (il sait que j'ai fait l'école du rire) mais j'étais très sérieuse.

Chef militaire déroulant son plan stratégique sur la table :
« Alors les gars, demain c'est le grand jour. On part en vacances. Va falloir se défoncer. Je compte sur vous.
- Sir yes sir !
- On va la gagner cette bataille. On va être sur tous les fronts. J'ai étudié à fond la région et les choses à voir. Ici, le musée des chaussettes trouées, un incontournable selon le guide du petit routard paumé de 1982. L'ouverture est à 9 heures du matin, va y avoir du monde, je veux qu'on réserve des places à l'avance, on va se positionner et les prendre par surprise, tout le monde sur le pied de guerre dès 8 heures, branle-bas de combat, taïaut, va falloir mettre le réveil sur radio nostalgie.

Ensuite à midi précise, oui le temps est compté car l'ennemi est là, à l'affût, prêt à lancer ses boulets et envahir le terrain, on sortira nos rations de survie en campant dans ce restaurant deux étoiles, patate d'or au guide mi-chemin.
L'ennemi sera assoupi par sa sieste digestive, on en profitera pour prendre d'assaut le champ de guerre déserté du sentier du littoral, avec l'artillerie lourde, les tanks : nos VTT, armés de gourdes et sonnettes pour faire fuir les derniers opposants placer sur notre chemin, pour un petit parcours du combattant et une rando de 4 heures.
Après, l'envahisseur battant définitivement en retraite pour rentrer préparer le repas et regarder le J.T, on va faire une attaque sous-marine, se baigner et plonger à 18 heures. Puis on lancera une dernière salve de bombes sur le port au crépuscule lorsque l'ennemi n'aura plus aucune visibilité, avec dernier resto et balade. Retour au QG à 1 h du mat'.

Telle une guerrière, j'ai enchaîné quotidiennement 4 heures de vélo ou de marche avec une ou deux heures de nage. Mais c'était pour mieux me goinfrer ensuite. Car comme le dit si bien notre éminent penseur JCVD :
« J'adore les cacahuètes. Tu bois une bière et tu en as marre du goût. Alors tu manges des cacahuètes. Les cacahuètes c'est doux et salé, fort et tendre, comme une femme. Manger des cacahuètes, it's a really strong feeling. Et après tu as de nouveau envie de boire de la bière. Les cacahuètes c'est le mouvement perpétuel à la portée de l'homme. »

Désormais, les congés sont achevés, je peux donc me remettre à glander au boulot.
Bientôt, la suite des incroyables exploits de Gaston en vacances (qui, entre autres, a réussi à choper des nouveaux bobos-là: "je n'ai jamais vu ça !" dixit le docteur.)