27/04/2015
Les cloches sont passées
Je m'inclus dedans.
(photo : assemblage de fleurs que j'ai découvert au parc floral de Paris. Je ne pense pas que ce cœur m'était destiné...)
Je n’ai pas publié depuis une semaine, j’étais dans mon trou perdu sans Internet. J’ai pourtant acheté un ordinateur portable il y a plus de six mois pour pouvoir écrire lors de mes déplacements (je sais que vous ne pouvez pas vivre sans moi me lire) (comment ça, « on n’avait même pas remarqué ton absence ? ») mais je ne l’ai jamais utilisé. Enfin si, je l’ai allumé 30 secondes le jour de l’achat, pour vérifier s’il fonctionnait. Depuis il prend la poussière sur l’étagère. Je l’emporte à chaque fois que je pars, mais dans ma cambrousse, je trouve toujours des choses beaucoup plus importantes à faire que d’écrire.
Comme, par exemple, trouver les œufs de Pâques que les cloches (ma mère) ont fait tomber dans le jardin.
Mon frère est venu à Paris en début de mois :
« La mère m’a donné quelque chose pour toi, j’ai eu du mal à le transporter sans qu’il se brise, 100 kilomètres jusqu’à chez moi, puis 500 jusqu’ici…
- Un cadeau qui se casse ? Un objet précieux alors ?
- Non, trois fois rien…
Et là il me sort une chouette en chocolat.
Je me prends la tête dans les mains : - Pas précieux, mon œuf de pâques ! T’es fou ! on le cache dans le jardin depuis 12 générations, tu romps l’équilibre de l’univers ! En plus maintenant je sais que c’est une chouette, c’est de la triche ! »
Evidemment j’ai enveloppé ma chouette avec précaution dans une chaussette, et 15 jours plus tard elle a refait le voyage de 600 km pour retourner à sa place initiale : tombée dans le jardin.
Une chouette en chocolat est cachée sur cette photo, saurez-vous la retrouver ?
J’ai failli louper mon train de retour pour Paris. Je cours et m’affale sur un siège en soufflant, sous le regard compréhensif d’une femme en face de moi : « il était moins une »
Le répit est de courte durée. Une main sur la bouche, je lance : « oh non ! »
La dame me dévisage, interloquée. Que se passe-t-il ?
J’enlève précipitamment mon sac que je tenais sur le dos, je l’ouvre, et crie encore : « oh non !!! »
La femme me regarde avec compassion : j’ai oublié mon portefeuille, mon portable ? ou pire ? vu ma tête, elle assiste à un drame.
Je remarque son air interrogateur et lui lance le fin mot de l’histoire : « ma chouette ! »
Regard effrayé de la femme : une chouette ? Elle transporte une chouette dans son sac ?!
Et je sors ma chouette en chocolat, avec son bec brisé.
La femme a éclaté de rire, je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de drôle dans cette affreuse tragédie.
J’ai aussi une photo rigolote que je ne peux pas vous montrer, prise en flagrant délit : mon frère en train de piocher dans le panier à œufs de ma belle-sœur, et elle qui tente de l’en empêcher. A côté de ces chamailleries de gamins, les enfants cherchent sagement leurs chocolats chacun de leur côté sans empiéter sur le territoire de l’autre…
A part trouver les œufs de pâques, j’ai connu une autre activité bien plus intéressante qu’écrire :
Frère : - On va à la ferme, tu viens ?
Vautrée sur ma chaise longue, je lève à peine le nez de mon bouquin Comment complètement rater sa vie en 11 leçons (je les ai bien suivies jusqu’ici).
Monter au sommet de la colline par cette chaleur ? (30 degrés, j’ai inauguré mon premier coup de soleil improbable de l’année : je mets bien de la crème partout sur ma peau de cachet d’aspirine Blanche-neige, mais j’oublie toujours un endroit : cette fois, penchée sur mon vélo, le t-shirt remontait et j’ai depuis une grosse barre rouge en bas du dos. Laquelle m’a fait crier de douleur une troisième fois en me rasseyant dans le train sans mon sac « qu’est-ce qu’elle a encore ? » avait l’air de penser la femme)
Moi : « mouais, vous me prendrez des fromages…
Frère : - Le fermier a dit que des bébés chèvres étaient nés cette semaine et qu’on pouvait les voir.»
Je saute sur mes deux pieds et balance mon bouquin.
J’ai encore une photo que je ne vous montrerai pas : moi faisant une horrible grimace, assaillie par 15 chevreaux debout les pattes de devant posées sur moi, 10 me tétant les doigts, 3 le t-shirt ensuite couvert de bave laiteuse, une me bouffant les cheveux et l’autre m’arrachant la couture de mon pantalon.
Fermier : - « Sinon pour amuser les petits, à part les chevreaux, on a aussi une portée de chatons d’un mois…
Les enfants et moi, en chœur, la bouche en cul de poule : « oooohhhh !
Fermier : - Je vois que ça n’intéresse pas que les enfants, mais aussi la dame. »
La dame ?!!! Mais de qui parle-t-il ????
On a bien tenté de faire les yeux doux à mon frère, mais il a refusé d’emporter les chatons quand ils seront sevrés. Il n’avait pourtant que 7 chats abandonnés chez lui, maintenant "plus que" 3 car on a réussi à en donner, et la plus belle des chattes va bientôt faire des petits. (je suis donc obligée de repartir dans un mois pour assister à l’heureux événement). Sans compter les cochons d’inde et les poissons rouges. Il n’était plus à trois adorables chatons près, n’est-ce pas ?
(je n’ai pas de photo correcte des petits chats, car j’étais trop occupée à les cajoler dans mes bras.)
22:58 Publié dans Les gentils animaux | Lien permanent | Commentaires (4) | | Facebook
Commentaires
Comme quoi, on aura beau gardé l'esprit d'enfant, on est toujours rattrapée par le temps !! ;-) Quelle sera la prochaine étape ? Mamie ?
Écrit par : Lily | 29/04/2015
j'envisage la chirurgie esthétique :-D
Écrit par : Papillote | 29/04/2015
Le coup de la chouette :-)
Ca c'est fort !
Écrit par : Rock and Tea | 01/05/2015
je ne l'ai toujours pas mangée, je l'admire (avec son bec cassé)
Écrit par : Papillote | 01/05/2015
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