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29/04/2017

J'ai testé pour vous tous les styles de concert, suite

gastonmusique3.jpgJe me rends donc à un concert d'une artiste qui m'est inconnue, Laura Gibson. On se retrouve dans une cave, avec un bar au fond de la salle et le serveur qui se prend pour Tom Cruise dans Cocktail et fait s'entrechoquer les gobelets en les secouant « c'est parti ! Un mojito pour la petite dame ! » Il couvre la voix de la pauvre chanteuse à 10 mètres de lui. Plus la soirée avance, plus les gens accoudés au bar sont alcoolisés et rient fort. On n'entend parfois même plus la malheureuse artiste, déjà que j'ai du mal à comprendre ce qu'elle baragouine puisqu'elle est pas fichu de chanter français comme tout le monde, mais dans cette langue étrange qu'on nomme l'anglais.

"You belong to the cause, come on believe"
Aaaaaaaaaah ! Mais je connais !!! c'est pas une musique de pub ?!
Si, de Zadig et Voltaire : ce qui explique le nombre de hipster bobos barbus à slims/chemises à carreaux/grosses lunettes au mètre carré.
- Ya un nombre incroyable de beaux gosses t'as vu ?
- ben non, j'écoute et je regarde la chanteuse. Pourquoi elle a boutonné sa chemise jusqu'au col ? C'est laid comme tout, ça lui fait un tout petit cou, ça lui donne un air strict, mais surtout, elle veut s'étouffer en pleine chanson ? Hein des beaux mecs, où ? Tu veux dire le père noël, le bûcheron ou celui qui a emprunté le pantalon de sa sœur ? (les slims, c'est déjà rarement joli sur une femme, à moins d'avoir des cuisses fines, ou de vouloir ressembler à un jambonneau saucissonné, mais sur les hommes, par pitié, non, stop au ridicule).

musique, musique de filmsLe lendemain, mon collègue des chansons se moque : « alors t'étais avec les hipsters snobs hier ? »
Il est certainement jaloux de ne pas avoir été invité. Et parce que j'ai refusé de l'accompagner à un concert de rap et de hip-hop. Il m'en avait fait écouter, j'avais pas aimé, et pour me venger, il a subi du Demis Roussos pendant une semaine.

J'ai aussi vu des concerts de musique classique : très beaux quand on connaît les mélodies, comme celui des 4 saisons de Vivaldi dans la Sainte chapelle, ou le concert du nouvel an à l'opéra de Lyon. Mais lorsque l'orchestre joue pendant 1h30 de la musique dodécaphoniste… je me suis endormie à un concert chiant comme la pluie et j'ai été réveillée en sursaut au son des roulements de tambour. J'ai aussi vu ou plutôt subi des opéras, dont Roméo et Juliette, j'en ai parlé ici.

J'ai également testé le ciné-concert : le film du Seigneur des Anneaux était projeté avec les sous-titres, sans le son, et la musique était jouée par un orchestre et un chœur de 150 personnes. Grandiose, mais je n'arrivais pas à me concentrer en même temps sur le film et sur les musiciens : j'oubliais ces derniers et au final, c'est comme si j'étais juste au ciné. C'était très bien, mais j'étais contente d'avoir été invitée, je n'aurais pas payé ma place 90 euros pour voir un film !

Quitte à mêler cinéma et musique, Je préfère les concerts de musique de films, comme celui de Ennio Morricone. Mais ce dernier restait mutique et n'a pas proposé la chanson de Il était une fois dans l'Ouest, l'homme à l'harmonica. J'ai préféré le concert de Vladimir Cosma, beaucoup plus jovial et volubile. L'orchestre a interprété ses chansons les plus célèbres, comme Rabbi Jacob ou La boum, et ses plus belles mélodies selon moi : La valse d'Augustine (le château de ma mère) ou la b.o de La septième cible. Un concert magique et très émouvant.

Désormais, j'ai donc l'habitude de me rendre à des concerts en connaissant à peine l'artiste. Parce que j'apprécie quelques chansons, parce qu'on m'invite, pour accompagner ou faire plaisir à un ami. Je me rends à la billetterie pour acheter des places à offrir...

Suite demain

 

21/04/2015

Calexico en concert !

calexico black heart.JPGSi tu disais « on y va »
si tu disais « j’en ai tellement marre d’être ici »
je t’écouterais crois-moi
je n’hésiterais pas...

I'm not from here (¿De dónde eres?)
I'm not from there (¿A dónde vas?)
Where am I going? (¿De dónde eres?)

Ay, Caramba ! Sortez les sombreros ! Battez tambours, sonnez trompettes, Calexico est en concert, dimanche au Trianon !
Oui pour une fois mémé et son train de retard parle d’un événement AVANT qu’il ait lieu, pour donner envie aux Parisiens de venir.

J’ai découvert Calexico en 2003. Je traîne comme d’habitude chez mon disquaire vers la place Bellecour. J’achète un CD de Nick Cave (Let love in avec Do you love me ?) et le vendeur me dit : « j’ai quelque chose qui devrait vous plaire… Je vous l’offre.
- Ah oui ????? (ronronnements)
Et là il me sort une compilation : « anti stars, bon goût musical garanti ! »

musique de films, musique, CalexicoEt dans ce disque, je trouve un ovni, Black heart. Très sombre, envoûtant. J’étais obsédée par cette chanson. Elle m’inspirait des story board que je dessinais quand je m’ennuyais à la fac (les cours trop théoriques et ronflants d’esthétisme du cinéma). Ecoutez d’abord la chanson, en fermant les yeux et imaginant…La version live avec l'orchestre est encore plus grandiose (à 1mn20 après son blabla).
Comme je parle anglais comme une vache espagnole, je ne connaissais pas les paroles (je n’avais pas encore la magie d’internet pour les trouver). Je comprenais juste les mots « poison » « I’ve got no cure » « sentence » « apparitions » « last chance » « suffer the weight or get burried by this black heart ». C’était assez pour me faire un film. J’imaginais un lourd soleil d’été, une menace qui rôde, une sourde vengeance, un règlement de comptes à ok corral, puis un espoir dans le refrain avec le soleil qui se lève derrière une colline, dessinant l’ombre d’un sauveur… Mais au final, quelqu’un qui se noie… Je mélangeais des images de western avec des cowboys, de films noirs avec un flic désabusé et une femme fatale, mais encore des fantômes (« apparitions ») ou des vampires avec Nosferatu qui surgit…
Oui, je sais, j’ai beaucoup d’imagination. Si je réalise un film à partir de cette chanson, ce sera un cauchemar très cohérent.

Je ne me suis pas trompée non plus pour l’influence du cinéma. Calexico revendique une musique cinématographique, souvent sans paroles, comme Algiers. Le groupe évoque la musique de western, d'Ennio Morricone ou des films de Tarantino. Par exemple la chanson Minas de cobre.
Calexico a composé des bandes originales de films (celle de l’Irlandais par exemple). Dans Collateral de Michael Mann, on entend leur chanson Guero caneloThe ballad of cable Hogue est le titre d’un film de Sam Peckinpah. 

Calexico tire son nom d’une ville à la bordure mexicaine. Le groupe composé des gringos Joey bruns et John Convertino utilise des mariachis, des trompettes, violons et joueurs à sombreros. Dépaysement garanti. Les musiciens proposent une musique planante et un peu mélancolique, qui évoque le soleil du désert, ou donne simplement envie de danser, comme Crystal frontier, Flores y tamales ou Cumbia de donde, 3 chansons qui déchirent en concert.

J’aime beaucoup cette chanson que je chante et écoute tout le temps, que je trouve très romantique et sensuelle : Si tu disais, composée par Dominique A et chantée en compagnie de son ex Françoise Breut :

musique de films, musique, CalexicoSi tu disais « on y va »
si tu disais « j’en ai tellement marre d’être ici »
je t’écouterais crois-moi
je n’hésiterais pas
Que ce soit pour une ville, ou un bled, un bout de terre paumé
Crois-moi, ça ne me défriserait pas
Je serais prête comme si j’attendais

Si tu disais « on y va »
Si tu disais que pour nous c’est le bon moment
Je t’écouterais crois-moi
Je suis prête depuis longtemps
Mais tu ne dis rien de tout ça
Tu ne décides rien et je ne sais pas si tu as idée
De ce qu’on pourrait faire
Je me demande pourquoi tu es là…

Autre chanson romantique que j’adore : The news about William. Sinon, j’apprécie la mélancolique Epic.

Leur nouvel album Edge of the sun vient tout juste de sortir le 13 avril. Avec par exemple : follow the river ou moon never rises.

Alors, vous sortez les sombreros, vous venez voir Calexico ?

 

23/02/2014

A la télé cette semaine : Mulholland drive, Riens du tout, L'horloger de St Paul, The mask, Le discours d'un roi...

mulholland-drive-affiche.jpgCe soir sur HD1, Mulholland drive, le chef d’œuvre de David Lynch. Le seul film que j’ai vu deux fois de suite au cinéma, pour tenter de le comprendre. J’ai finalement saisi grâce à un documentaire de Canal+ qui décryptait le film. « Fascinant » est vraiment le terme qui convient le mieux à cet ovni. La musique d’Angelo Badalamenti est envoûtante. Je chante souvent la superbe chanson I’ve told every little star de Linda Scott utilisée pour la BO.

télé,cinéma,musique de films,philippe sarde,jim carrey,rochefort,noiretA la même heure sur Arte, autre choc de cinéphile, vu comme Mullholland drive à l’institut Lumière (le réalisateur en est le président) : L’horloger de saint Paul, le premier film de Bertrand Tavernier. J’aime beaucoup ce film puisqu’il se déroule dans ma ville natale (Tavernier est Lyonnais), et il réunit mes deux chouchous Philippe Noiret et Jean Rochefort. Philippe Sarde a composé la bande originale, mélancolique comme souvent (voir en lien). Noiret incarne un horloger solitaire qui tente de comprendre son fils assassin, et de mieux connaître la nouvelle société qui l’entoure (l’histoire se déroule en 1975).
Le film est adapté d’un roman de Simenon. Il est suivi d’un documentaire sur cet auteur prolifique maintes fois adapté au cinéma : Les Maigret évidemment, mais aussi Betty de Chabrol, Le chat de Pierre Granier Deferre ou  Monsieur Hire et Panique que j’ai déjà évoqués ici.

riens du tout.jpgSur LCP, un autre premier film, celui de Klapisch en 1992 : Riens du tout, sur la vie des employés d’un grand magasin menacé de faillite. Un nouveau directeur (le toujours excellent Fabrice Luchini) tente de sauver l’entreprise. Comme quoi, le monde du travail m’a toujours fascinée. + de 20 ans après, je connais toujours par cœur la chanson du film (voir le lien).

Lundi, Arte poursuite son cycle sur la première guerre mondiale, avec Capitaine Conan, autre film de Tavernier. Il est suivi de l’éprouvant Johnny s’en va-t’en-guerre de Dalton Trumbo. Atrocement mutilé, devenu homme tronc aveugle et muet, le cerveau de Johnny est resté intact et se souvient…

télé,cinéma,musique de films,philippe sarde,jim carrey,rochefort,noiretBeaucoup plus gai, The Mask sur TMC. Cameron Diaz est absolument sublime dans ce film. Jim Carrey, timide et rêveur, se transforme en personnage de cartoon exubérant dès qu’il porte un masque magique. J’étais ado à la sortie du film (1994) et je rêvais de pouvoir faire pareil. Depuis on peut dire que j’ai pris Jim Carrey comme modèle, puisqu’à la fac mon surnom était « la toon » et que son film Yes man fait partie de mes principes de vie. En plus on partage le même signe astro et le même ascendant, je dis ça, je dis rien : Jim Carrey, c’et moi. Je refais souvent la chorégraphie de la chanson Sancho le cubain, à voir ici.
L’humour loufoque de Jim Carrey est également exploité jeudi sur TMC, dans le film M.Popper et ses pingouins. Une bonne surprise, le film est plus profond et tendre qu’il n’y paraît, et ravira petits et grands enfants (comme moi).

Autre comique que j’admire : Albert Dupontel, que l’on peut voir mercredi sur France4 dans son film Le vilain.

Jeudi, France3 programme Le discours d’un roi, qui a remporté les récompenses suprêmes : oscar du meilleur film, scénario, réalisateur et acteur pour Colin Firth. Il narre l’accession au pouvoir du roi Georges VI et surtout son combat victorieux contre le bégaiement.

Niveau documentaire, "Une journée dans la vie d'un dictateur" sur Planète+ lundi 24 février et mardi 5 mars.

Et vous, appréciez vous ces films, qu’avez-vous vu cette semaine ?