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15/04/2021

Allen vs Farrow, l'enquête

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L'enquête est étrangement menée. La petite Dylan se voit interrogée à 9 reprises, alors qu'elle n'a que 7 ans et que le protocole exige au contraire que l'enfant soit ménagée. Les archives sont supprimées. Les psys conclut que la petite ment : or un autre travailleur social reconnu analyse à son tour la victime et comme d'autres avec lui, estime au contraire qu'elle est crédible. Il révèle qu'il a reçu des pressions pour bâcler son enquête, que son rapport a été tronqué. Il est alors licencié pour insubordination, intente un procès, qu'il gagne
Selon lui et d'autres spécialistes interrogés, la petite ne se contredit pas, décrit précisément des détails (elle fixe un petit train lors de l'agression, etc.) Elle emploie des mots d'enfants pour parler d'actes sexuels qu'elle ne comprend pas, elle ne s'exprime pas comme si elle rapportait les dires d'un adulte. Elle ne semble pas instrumentalisée, car elle sait répondre non. Dans la vidéo témoignage après les faits par exemple, lorsque sa mère lui demande "c'est Woody qui t'a enlevé ta culotte ?" Dylan répond non sans hésiter.  A part cette question précise qui pourrait orienter les paroles de la petite, Mia pose des questions ouvertes, où elle lui demande de raconter ce qui s'est passé sans lui souffler les réponses. 

Certains suggèrent que les enquêteurs favorables au cinéaste étaient contraints :
Woody Allen possède de nombreux soutiens hauts placés, glorifie dans ses films la ville de New-York où s'est tenue l'enquête et lui rapporte beaucoup d'argent en retombées touristiques. Son oeuvre célébrée dans le monde entier engrange des millions pour l'industrie du cinéma. La majorité des médias l'encensent et le défendent. Avant même le verdict, Allen annonce à Mia qu'elle ne peut rien contre lui, qu'il a des soutiens, qu'on le croira lui, pas elle. Que si un procès a lieu, il fera en sorte de ruiner sa carrière, qu'elle soit embauchée nulle part.

Le juge chargé de l'affaire ajoute que le cinéaste n'a pas été acquitté : le procès n'a tout simplement pas eu lieu, car le juge a pensé que la fillette serait trop traumatisée par une longue procédure. Allen a demandé la garde de Dylan et de Ronan (fils naturel qu'il a eu avec Mia), garde qui lui a été refusée.

Le documentaire explique ensuite qu'il est difficile pour beaucoup de fans de croire en la culpabilité de quelqu'un qu'on adore (Cosby, Jackson, Polanski...) "Les gens ont un rapport existentiel à mon père", observe Ronan Farrow. Son œuvre fait partie de leur identité. Cela est d'autant plus difficile pour eux à croire."
Les médias soutenaient le cinéaste, avec ce dilemme "faut-il séparer l'homme de l'artiste ?" Aujourd'hui encore, beaucoup déplorent que le documentaire reste à charge. Seul un minimise. Ce n'est que récemment, après les scandales Weinstein, Me too, Polanski, Bill Cosby que les mentalités changent. Certains acteurs regrettent aujourd'hui d'avoir tourné pour Woody Allen et refusent d'être à nouveau associés à lui.

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