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05/11/2018

hyperconnectés, le cerveau en surcharge

hyperconnectés.jpgCe documentaire reste disponible en replay sur Arte jusqu'au 11 décembre. Il explique que l'on fait deux choses en même temps en pensant être plus efficace, or c'est tout l'inverse, on effectue mal nos deux tâches cumulées, et surtout, on s'épuise.
Justement j'ai regardé ce documentaire en... faisant du sport. Aveu qui ne manque jamais de provoquer des airs ahuris et qui contribue encore à établir ma légende d'extra terrestre. La salle de sport était pourtant ma deuxième maison (avec le réfectoire : je suis un estomac sur pattes parce que je fais beaucoup de sport et que ça m'ouvre l'appétit, et je fais du sport pour éliminer tout ce que j'ingurgite : c'est le cycle infini). Quand on me demande pourquoi je ne fréquente plus la salle, je réponds qu'il est plus intéressant de faire de la gym chez moi devant de la bonne musique ou un documentaire, qu'en écoutant les toutouyoutou technos insupportables du nouveau prof de cardio training qui me gueule dessus comme le sergent instructeur de Full metal jacket parce que je fais mal mes pompes, et en étant collée à 20 gonzesses qui suent et puent des baskets.
Les scientifiques montrent que se mouvoir en apprenant est bénéfique : on retient mieux. C'est donc grâce aux squats et jumping jack que j'ai pu me souvenir de ce documentaire et écrire cet article. 

Chaque jour, 150 milliards d'e mails sont échangés dans le monde. Pour que l'on puisse concevoir ce que cela représente, le réalisateur prend en exemple la Bibliothèque nationale de France, l'une des plus grandes au monde, regroupant 14 millions de documents. Eh bien chaque seconde, le double d'informations, soit 28 millions (j'ai fait math sup) est envoyé. Le documentaire prouve que l’hyper connexion affecte notre mémoire et notre capacité de concentration, et en plus provoque du stress, notamment au travail. Etre sans cesse interrompu par des messages ou des appels intempestifs, ou être dans la peur de manquer un message urgent si l'on est déconnecté conduit au burn out.

Le documentaire prouve que recevoir et écrire un mail provoque un stress dont on est souvent inconscient, et que cela empêche les interactions humaines. Les employés s'envoient des mails plutôt que de se parler, alors qu'ils se trouvent dans le même bureau.
J'ai pu le constater cette semaine. J'écris heureusement très peu de courriels au travail, peut-être un ou deux par mois, mais j'ai dû en rédiger un vendredi. Je suis allée voir plusieurs collègues pour leur demander s'ils pouvaient effectuer un échange de planning horaire avec moi. La plupart m'ont demandé d'envoyer un mail impersonnel groupé à la place. Mais pourquoi ? Un courrier qui sera noyé dans le flot d'information de la messagerie professionnelle ? Même si quelqu'un peut accéder à ma requête, va t-il prendre la peine d'y répondre ? De plus je demande un service : il est moins facile de refuser lorsqu'on a la personne en face de soi que par mail. J'ai trouvé cette suggestion d'écrire un mail saugrenue, et je ne l'ai pas suivie.

Lorsque j'ai pu enfin faire l'échange, de visu, je suis allée voir le responsable pour lui indiquer, mais il m'a demandé à la place de lui « envoyer un mail ». J'ai dû m’exécuter (pan). Je me sentais mal à l'aise car je ne parvenais pas à trouver les mots adéquats : « je débute mon mail comment ? Par un « bonjour » alors que je viens de le voir, c'est ridicule ! « Salut », c'est pas mon pote non plus, « monsieur », on ne se vouvoie pas... Je vais quand même pas lui écrire : « bon vu que t'aimes te compliquer la vie en me demandant d'écrire un mail alors que tu te plains d'en recevoir une centaine par jour et que ça te prend un temps fou de les lire, et que ça te demandait juste deux secondes de répondre « ok » à l'oral, je t'envoie comme convenu ce mail qui te rappelle ce que je viens de te dire en face il y a deux minutes, au cas où tu aurais oublié avec ta cervelle de moineau, bien cordialement... »

Le documentaire s'attarde sur les conséquences de l'hyper connexion au travail, mais le problème s'applique au quotidien dans les réseaux sociaux, et le burn out frise particulièrement les blogueurs en quête de re tweets ! C'est pourquoi parfois je suis bien contente d'être mémé train de retard nulle en nouvelles technologies : je ne peux pas commenter l'actualité ciné pour augmenter mon audience, le temps que mémé se connecte, le monde est déjà passé à la diffusion télé.



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