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02/12/2014

A la télé ce soir : Lovelace

lovelace.jpgCe soir sur Canal+ cinéma, je vous invite à regarder Lovelace. Comme les fidèles le savent, j’adore les biographies. J’adore les films qui soulèvent des questions sur la nature et la psychologie humaine. Et à ce titre, la vie de Linda Lovelace est fascinante : comment peut-on se laisser manipuler comme ça ? Comment une jeune fille élevée au sein d’une famille stricte et puritaine, se retrouve l’héroïne du film porno le plus connu de tous les temps, Gorge profonde ? Ce dernier rapporta 600 millions, mais l’actrice sur laquelle reposait tout le film ne reçut que 1250 dollars, confisqués par son mari tyrannique et pseudo maquereau…
 
J’avais vu le documentaire Inside deep throat et la vie, la psychologie de Linda Lovelace m’avait très intriguée. J’ai donc beaucoup apprécié ce film de Rob Epstein et Jeffrey Friedman. L’histoire se déroule à la fin des années 60. L’époque baba cool, de libération des mœurs qui commence, est parfaitement retranscrite, dans les fêtes, les décors, les vêtements et jusqu’au grain grossier et la couleur de la pellicule, comme on les utilisait à cette période.
Le film est de façon originale découpé en deux parties : la première, qui montre la version officielle, et la deuxième, l’envers du décor… Je lis peu de critiques, et en tout cas jamais avant d’avoir vu les films ou de publier mon propre avis. Mais en tapant le titre pour trouver une photo, j’ai lu quelques avis en diagonale, qui expliquent que le film ne rend pas justice à la pauvre Linda Lovelace. Alors soit je suis restée focalisée sur l’histoire de manipulation (c’est possible, et je n’ai pas fait un mémoire de recherche sur Linda Lovelace, je n’ai vu qu’un seul documentaire à son sujet) soit ces journalistes ont quitté la salle avant la seconde moitié du film qui révèle le calvaire de l’héroïne ? (j’en ai vu un partir par exemple). 

lovelace acteurs.jpgBien sûr, le film ne peut pas tout raconter et être totalement objectif. Seul le mari est mis en cause, les participants au film porno aident même Linda à se défendre. L’actrice est présentée comme une victime qui n’a vraiment rien vu venir, et on a quand même dû mal à le croire qu'on peut être aussi cruche. C’est seulement 9 ans après la sortie du film qu’elle a annoncé qu’elle avait été forcée, et qu’elle s’est mise à militer contre la pornographie.
On comprend qu’elle a grandi dans une famille très puritaine, qui la rejette quand elle se retrouve enceinte, et la refile au premier gars qui veut bien d’elle. Qu’elle tombe sur un manipulateur pervers charmeur et redoutable qui lui promet protection et monts et merveilles…  Le lent et implacable piège se referme sur elle. Quand elle constate son erreur, la culpabilité et la honte l’empêchent de révéler ses tourments à ses proches et elle préfère s’en éloigner : elle se retrouve donc seule face à son bourreau et s’enfonce dans son martyr.

Je salue d’ailleurs l’impressionnante performance de l’acteur Peter Sarsgaard, charismatique et glacial. Linda Lovelace est interprétée par Amanda Seyfried, qui abuse un peu de ses grands yeux globuleux moches pour faire la niaise, et de sa grande bouche (forcément) pour minauder et se mordre les lèvres (cette suggestion est assez lourde). La mère prude et démissionnaire est jouée par Sharon Stone, que je n’avais pas reconnue tellement elle est vieillie et enlaidie… rien que pour ça, le film vaut le coup ! En résumé, je vous invite à voir ce film pour mieux comprendre la lente descente aux enfers de Linda Susan Boreman, alias Lovelace…

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