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09/01/2020

First love, le dernier yakuza : un Tarantino nippon

cinéma"ni mauvais" Léo est un jeune boxeur qui après un coup à la tête, apprend qu'il souffre d'une tumeur incurable et va bientôt mourir. Déboussolé, il erre dans les rues de Tokyo, la nuit. Il croise ainsi un médium qui lui prédit un destin inverse, que sa vie sera longue et la rencontre avec son premier amour, imminente... Le jeune homme se retrouve alors nez à nez avec Monica, une callgirl toxicomane qui s'enfuit. Toute la nuit, ils vont être poursuivis par un policier corrompu, un yakuza, son ennemi juré et une tueuse envoyée par les triades chinoises. Voir la bande annonce ici.

Un film survolté, violent et drôle, qui rappelle incontestablement Quentin Tarantino. Le début m'a également fait penser au Fargo des frères Coen, avec cette galerie de personnages loser qui élaborent un vol, mais où rien ne se déroule comme prévu. Les décès s'accumulent dans un enchaînement de catastrophes digne d'un Destination finale. La scène avec la mamie est tordante, pour peu que l'on goûte l'humour noir et grand guignol. J'ai apprécié aussi la séquence en cartoon : manque de moyens peut-être pour tourner cette scène d'action, mais tellement originale et délurée !

Si vous appréciez ses références, vous aimerez forcément First love. Je fais  cependant le même reproche qu'au dernier Tarantino: le film aurait mérité d'être raccourci, car un tel déferlement de violence peut provoquer une saturation, et finit par se répéter : "il en reste encore beaucoup à tuer ?"
Cette remarque du réalisateur m'a fait sourire : "Le système de classification au Japon est progressiste. Ce film peut être vu par des enfants d'école maternelle s'ils viennent accompagnés par leurs parents. Cependant, je pense que les enfants n'iront pas voir ce film".
J'espère bien oui ! Sauf s'ils veulent être traumatisés à vie par les têtes qui volent. Takashi Miike, le réalisateur prolifique à la centaine de films, me semble néanmoins adouci depuis son Dead or alive et Audition.