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30/03/2015

Bilan ciné 2014 : les comédies dramatiques

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Coup de cœur :

- Hippocrate de Thomas Lilti

Le quotidien d’un hôpital, à travers le regard d’un jeune interne encore naïf et idéaliste (Vincent Lacoste, Les beaux gosses). Le réalisateur de 38 ans, qui est aussi médecin généraliste, s’inspire de sa propre expérience. De l’humour, de l’émotion, de la réflexion sur notre société actuelle : faut-il aider à mourir un vieillard qui souffre d’une maladie incurable? Comment soigner avec le manque de moyens et d’effectifs ? Comment affronter les maladies, les peurs des patients, l’erreur médicale ? Comment gérer sa fatigue, les horaires, ses problèmes personnels et supporter la mort et la souffrance de ses patients, comment ne pas se laisser submerger ?

Je n’aurais jamais pu faire médecin ! Je suis beaucoup trop émotive, je fonctionne à l’affectif et je culpabilise vite. Rien que la gamine que je garde qui s’est égratignée le doigt avec un tube de dentifrice, je sortais le fouet pour me flageller : « C’est de ma faute ! Voilà, elle va perdre sa main maintenant, elle va mourir vidée de son sang ! » (j’exagère hein)
J’ai peur des hôpitaux, souvenir d’enfance où je devais rendre visite à mes grands-parents. Pour moi, ce lieu est synonyme de mort, tristesse, solitude : voir tous ces vieux dans ces mouroirs, attendant qu’on leur rende visite… Et cette odeur d’éther atroce !
Pourtant, même si Hippocrate se déroule dans un hôpital, j’ai adoré ce film. Les acteurs sont formidables, avec en tête Réda Kateb. Et la musique est super : Tell me something I don’t know de Herman Dune, je l’écoute souvent depuis.

Pourquoi pas :

cinéma, hippocrate- Jersey boys de Clint Eastwood
- Samba de Oliver Nakache et Eric Tolédano
- Nebraska d’Alexander Payne
Un vieillard mutique et borné, un peu gâteux (Bruce Dern) reçoit une de ses pubs qui inonde les boîtes aux lettres des vieux plus faciles à arnaquer « vous avez gagné le gros lot ! » Sauf que le type y croit vraiment et décide de rejoindre le Nebraska pour retirer son gain. Son fils l’accompagne malgré lui dans cette épopée. Il découvre enfin qui est réellement ce père avec lequel il a du mal à communiquer, quels étaient ses espoirs déçus, comment il a rencontré sa mère, fille pétillante transformée en rombière acariâtre au fil des années de rancœur… L’auteur de The descendants (avec Clooney) continue à explorer les liens affectifs distendus : pourquoi connaît-on si peu les gens qui nous sont pourtant les plus proches, les parents, la famille et notre « moitié » ? Un road movie plus touchant et émouvant que drôle, sauf la scène hilarante chez les cousins ultra beaufs. Le choix du noir et blanc pour faire plus art et intello est franchement superflu.

- New-York melody de John Carney
- Monuments Men de George Clooney
- Tiens-toi droite de Katia Lewkowicz
- Xenia de Panos H. Koutras

Bof bof :

- Near Death Experience de Benoît Delepine et Gustave Kervern
- L’homme du peuple de Andrezj Wajda
J’adore les biopics, celui-ci promettait d’être passionnant : sur Lech Walesa, le leader rebelle de Solidarnosc, prix nobel de la paix, futur président de la Pologne… Mais non.
- Palma real motel de Aarón Fernandez
Au Mexique, un adolescent travaille pendant l’été dans un hôtel qui abrite des couples adultères. Il tombe sous le charme d’une des femmes, plus âges que lui. Le film retranscrit à merveille l’atmosphère poisseuse des gens qui transpirent et s’endorment sous le soleil, du jeune homme qui s’ennuie car il a peu de travail. Justement, l’ambiance est tellement bien rendue qu’on s’ennuie aussi. Pas de grand intérêt à cette banale éducation sentimentale, au scénario faiblard et aux personnages peu consistants. 

Demain, suite et fin (enfin !) avec les deux films les plus insupportables de l'année